Aller au contenu

Le Travail


Déchet(s) recommandé(s)

Je comprends très mal ta première question.

Si je me sens responsable des autres ? Non. S'ils sont responsables de moi, pas vraiment.

Qu'il y a t-il a comprendre ?

Matt a tout dit: C'est le bonheur du capitalisme, qui peut souvent avoir un effet devastateurs sur les gens qui travaillent dans des structures avec un certain nombre de salariés. Je parle de la systématisation des choses, le taylorisme est un principe tout con qui s'applique encore dans cette logique ci, et qui transforme le monde de l'entreprise en un monde faiseurs de robots. C'est pourtant un concept simple, non ?

Il ne faut pas non plus se focaliser sur mon texte, il n'y a pas que moi dans la vie.

J'aimerai que vous racontiez comment vous vivez votre condition de travail à vous, et pour ceux qui souffrent, qu'ils s'expriment tout simplement.

El picador: Je savais bien que ce qui te poussait à répondre n'avait rien à voir avec la condition du travail.

Si tu souhaites me faire dire que je ne suis pas une artiste, je te conseille de lâcher l'affaire. Je me sens artiste et ma modestie s'en porte parfaitement bien.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

(modifié)

T'as l'air obsédé par "l'artiste". Pourquoi? La fille parle essentiellement d'un malaise au boulot, d'une non-reconnaissance de ses efforts et ça, ça s'applique dans n'importe quel domaine. Je ne vois pas pourquoi tu focalises sur le fait qu'elle se considère ou non comme une artiste. C'est loin d'être au coeur de la problématique qu'elle soulève. Je pense pas que quelqu'un en relation d'aide ou en gestion de personnel, qui ressent EXACTEMENT le même malaise que 1984, se considère comme un artiste...

Ce qu'elle soulève est somme toute assez pertinent même si j'aurais envie de répondre: "Welcome to capitalism, my friend." Mais bon, ce serait banaliser un sentiment qui n'a rien de banal ou de risible.

Quelle pertinence, t'as repéré un HS, j'te félicite. J’étais juste inspiré pour essayer de communiquer sur ce sujet avec elle à ce moment là.

Et toi tu te sens pertinent à participer à ce sujet en ayant travaillé au videotron 2 mois dans ta vie ?

Modifié par el_picador
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Lui au moins il peut envisager ce que les autres vivent. Ca s'appelle la compassion et c'est assez utile dans les relations humaines.

  • J'aime! 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Quelle pertinence, t'as repéré un HS, j'te félicite. J’étais juste inspiré pour essayer de communiquer sur ce sujet avec elle à ce moment là.

Et toi tu te sens pertinent à participer à ce sujet en ayant travaillé au videotron 2 mois dans ta vie ?

"Au vidéotron 2 mois dans ma vie." Yo kid, mes parents ont peut-être du cash, mais j'ai pas passé ma vie assis sur mon steak. J'ai travaillé pendant 2 ans à temps plein lorsque j'ai interrompu mes études. J'ai aussi occupé divers emplois d'été au cours de mon cheminement. J'ai vu plusieurs environnements et j'ai vu le problème dont parle 1984 à plusieurs endroits. J'ai aussi des parents et amis qui ont vécu ça.

Tu peux t'attaquer à mon vécu tant que tu veux, mais ça change rien au fait que ton intervention n'avait aucun câlisse de rapport et n'était en fait qu'une tentative maladroite de blaster 1984 sur quelque chose qui te gosse chez elle.

  • J'aime! 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

1984, tu arriverais à faire rire un Nord Coréen avec ton texte.

Mais je comprend ce que tu exprimes et mets en corrélation avec le système capitaliste et je pense que tu as raison.

Pourtant, avec tout ce que tu relates (tu généralises tout de même beaucoup par rapport à ton expérience, soit...) j'ai pas compris pourquoi tu cherches pas à trouver une autre boite qui te correspond plus ? C'est vrai que c'est la réplique facile, "tu t'plaîs pas où t'es alors change", mais elle n'en est pas moins vrai. Si tu regardes tes perspectives, soit tu restes à ta place et tu prend chère toute ta vie à en chialer, soit tu gravis les échelons en interne et tu risqueras rien de plus qu'une pression et un stress plus élevés.

Un travail est fait pour te rendre heureux.

Que ce soit dans la finalité, ce qui semble ton cas actuellement : tu vas au travail pour gagner de l'argent, donc le bonheur. Il ne faut pas comprendre ici que l'argent est le bonheur, mais que l'utilisation de ce moyen de troc te permet de t'offrir ce que tu considères personnellement comme ton bonheur.

Ou que ce soit dans le quotidien, tu fais ce que tu aimes faire tout les jours et cela te conviens (sans oublier la paye à la fin).

Je pense qu'il y a forcément des deux dans ton cas, cela dit ton quotidien au travail ne semble pas te réjouir.

Les perspectives qui s'offrent à toi en externe (tout en restant dans ton domaine) sont de devenir autoentrepreneuse et de subir une pression certaine mais de faire les choses comme tu le souhaites. Ou bien tu trouves une autre entreprise qui te donne ce que tu veux, plus adaptée à ta vision des choses, ce qui est vraiment difficile.

Ce que je te conseil c'est d'essayer de voir ce qu'il se passe ailleurs, sans même quitter ton travail. Simplement de t'y pencher et de juger si ça t'enchante, ou pas.

J'ai peut être totalement tort dans ce que je dis et tu es dans une boite à renommé, et tu as une chance inouï d'y être. Mais peut être pas. Après avoir lu un texte relativement long et bourré d'un sentiment de mécontentement ce qui me fait penser que c'est pt'être pas une firme pour toi.

Perso la pression j'la bois, je n'la subis pas ! :sante-bud:

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Vous les mâles êtes incroyables (je vulgarise presque).

Vous croyez toujours qu'on doit trouver une solution aux choses lorsque nous, les femmes, avons seulement besoin de nous exprimer.

Nous sommes sur un forum, j'en profite donc pour lancer un appel à la dédramatisation de ce genre de problème qui peut clairement rendre fou. Mon travail m'apporte du bon et du mauvais, je ne le quitterai pas parce que la logique économique conditionne les gens autour. Il suffit surtout de garder l'esprit libre des inquiétudes que ça peut engendrer et ne pas s'investir outre mesure, et refuser des missions. Je dis et j'applique, en général.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Vous les mâles êtes incroyables (je vulgarise presque).

Vous croyez toujours qu'on doit trouver une solution aux choses lorsque nous, les femmes, avons seulement besoin de nous exprimer.

Nous sommes sur un forum, j'en profite donc pour lancer un appel à la dédramatisation de ce genre de problème qui peut clairement rendre fou. Mon travail m'apporte du bon et du mauvais, je ne le quitterai pas parce que la logique économique conditionne les gens autour. Il suffit surtout de garder l'esprit libre des inquiétudes que ça peut engendrer et ne pas s'investir outre mesure, et refuser des missions. Je dis et j'applique, en général.

Quand ton travail t'apporte du mauvais à en pleurer tout les jours sur une période donnée c'est qu'il y a un problème. D'où les solutions.

Tu parles d'esprit libre mais tu nous démontres par un suite d'événements et divers faits qu'il t'emprisonne dans une certaine mesure. Je n'ai pas dis de le quitter dû au conditionnement économique mais bien de le quitter car il te dépasse, te pousse à bout et t'apporte trop d'inquiétude à certains moments comme tu as pu l'écrire.

J'ai pas compris cette séparation hommes/femmes dont tu parles ci-dessus (Généralisation abusive ?). Peut importe de toute façon... Tu souhaitais parler d'un problématique de travail en général, alors pourquoi parler presque exclusivement que de ton travail ?

Rajoute une question à la fin de ton texte tel que :

Et vous, quels sont les problèmes que vous pouvez rencontrer dans le contexte actuel du travail ?

Ça guidera les lecteurs dans leur réponse parce que honnêtement j'avais pas saisi ton réel objectif de sujet. Humble conseil.

Vous les femmes êtes incroyables (je ne vulgarise pas).

Vous avez toujours ce besoin de vous justifier sur des choses justement injustifiables lorsque nous, les hommes, avons raison.

  • J'aime! 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Ahah. En fait, pour savoir le but de ce sujet, il faut absolument lire plus loin que les premiers posts. Je n'ai pas dit suite à mon texte " Allez y, parlez en".

Mea culpa.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

T'es drôle, kia. Le travail n'a rien de réjouissant, rien de plaisant, rien d'agréable. Tout ce que le travail implique est extrêmement problématique et rend amorphe les êtres humains à long terme. Ça te coince dans un moule terrible qui, le plus souvent, rentre en contradiction avec ta vie de tous les jours. J'avais écris un texte à ce sujet justement, après avoir perdu mon travail dans le domaine de la vente. Échelon m'a suggéré de le mettre ici, alors je vais le mettre.

Jouons à un jeu, voulez-vous ?

Mon premier est marchandise.

Mon deuxième est travail.

Mon troisième est routine.

Mon tout est un concept germé par Hegel, construit par Feuerbach, repris et développé par Marx, puis approfondi par les sociologues et philosophes, et finalement utilisé par les littéraires dans leur « art engagé ».

Vous avez trouvé ? Non ? Oui ? Peut-être ? Tic… tac… tic… tac… ding !

Réponse : aliénation. Vous savez, ce mot qui effraie les masses abruties et les intellectuels soumis à l’idéologie dominante néoconservatrice. Ce vieux terme moribond et moisi, chanté comme une berceuse engourdissante par nos idéologues réactionnaires de la « Nature Humaine Capitaliste » à ces étudiants endettés et aveuglés par leur misérable carriérisme, est pourtant toujours d’actualité. L’aliénation est présente dans votre vie quotidienne : lors de vos achats, de votre labeur, de vos conversations, de votre demande de prêt, de vos rencontres avec des individus (parents, amis, camarades, professeurs, collègues, amour) et encore plus.

Vulgarisons avant de continuer.

Le rapport que nous avons avec la réalité immédiate n’a plus de sens. Ce n’est plus un rapport avec des humains matériellement existants, en chaire et en os, ayant une personnalité, une histoire et une capacité de vous reconnaître. C’est un rapport avec un système, un objet, une chose, une abstraction absurde devenue une réalité oppressive, régente et destructrice. Les servants de la machine du Capital sont dépossédés de leurs propres moyens de subsistance, de reproduction, de socialisation et de réalisation de soi. Ce qu’ils et elles produisent n’est pas en leur contrôle, c’est une réalité extérieure. Ce fruit de la production, qui peut être une marchandise, un service, une action sociale, devient autonome et étranger à celui ou celle qui l’a crée (vous et moi). Finalement, les rôles s’inversent et les prolétaires (et même les bourgeois !) deviennent esclaves de ce qu’ils et elles ont produit. En d’autres termes, nous produisons une abstraction, une réalité étrangère qui nous réprime et nous jouissons de cette répression. Nous jouissons à la suite de l’accumulation de salariat, bêtement vue comme une accumulation de richesse, et dont le Capital ne fonctionne qu’ainsi, en consommant voracement. « J’aime ça acheter des bebelles moi ! M’acheter du plaisir, me rendre heureux en achetant ! » diront certains débiles inconscients de leur situation de classe de dominée.

Cette aliénation est donc incrustée dans nos rapports sociaux habituels et les transforment banalement en abstractions vidées de toute interaction humaine matériellement concrète. Lorsque vous avez faim, vous n’allez pas voir un boulanger, une fermière, un éleveur, une agricultrice : vous allez dans une foutue épicerie ou un supermarché du centre-ville. Une fois là-bas, vous n’avez pas une conversation humaine avec la personne sur les lieux, mais c’est votre monnaie qui prend l’initiative de tout : elle s’échange contre une marchandise dont vous n’avez jamais vu la personne créatrice de celle-ci, la prenez et repartez chez vous pour la consommer. Le rapport humain – humain se transforme en argent – marchandise, dénué de toute humanité. Mais sincèrement, vous achetez pour quelle raison ? Parce que vous en avez intrinsèquement besoin; parce que cela peut vous sauver énormément de temps, d’efforts et de place; ou bien parce que c’est ce qui exprime et affiche qui vous êtes ? En vérité, vous achetez car le Capital vous force à le faire dans cette logique du salariat : achetez ou crevez ! Pour acheter, il faut de la monnaie; pour détenir de la monnaie, il faut travailler !

Lorsque vous travaillez, vous ne travaillez pas pour vous, pour votre réalisation de soi, pour autrui dans le but de répondre aux subsistances de la société. Non, vous travaillez pour un capitaliste qui prend votre production, qui vous impose un horaire, des tâches spécifiques et un salaire parce que vous êtes une marchandise, une machine « humaine » qui crée des profits pour le patron. Vous n’êtes pas payé pour ce que vous avez fait, mais pour une infime partie de votre production réelle : vous pouvez faire 5000$ de ventes en une journée, ou 500$ de service, ou 1000$ de production matérielle, mais vous n’allez recevoir que le strict nécessaire pour vous nourrir, vous « amuser » et dormir afin que vous reveniez le lendemain sans handicap dans votre force de travail. Vous travaillez pour correspondre à des chiffres calculés, nommés « profits », qui doivent être maintenus à un haut niveau. Si par mégarde vous n’atteignez plus les chiffres qu’on vous demande d’atteindre, on vous remplacera par une autre personne prête à travailler pour moins et plus longtemps. L’armée de réserve, que sont les personnes cherchant du travail, ne manquera jamais aux bourgeois.

Votre vie s’aliène vers le travail que vous employez. Il ne sert qu’à avoir un salaire, puisque le capitalisme tentaculaire l’exige avec violence sous peine de pourrir dans la rue, afin de vous faire croire que vous avez une humanité, une essence humaine (ensemble des rapports sociaux) en vous. Vous êtes bombardés de rêves et privés des votre : « Tu travailles pour payer tes études, avoir une maison, faire vivre ta famille, déboucher dans une carrière, t’assurer un avenir, posséder un beau CV ! » répètent ces démons voilés du Capital dans vos classes d’école depuis le primaire. Il est rendu tout à fait normal dans certaines universités américaines de mordre un professeur qui ne sait quoi répondre à une question que l’on pose : « J’ai payé, tu dois savoir la réponse ! » L’étudiant n’est plus étudiant : c’est un client, et les professeurs leurs serveurs. L’éducation est devenue un centre d’achat de connaissances et de savoir (inutiles dans bien des cas). L’information n’est plus qu’une marchandise, vous n’avez qu’à l’acheter ! Autrement, restez con et léchez les miettes de votre pathétique travail qui vous exploite.

Cela me fait rappeler de sages paroles écrites sur un mur de la Grande-Bretagne critiquant l’aliénation complète de notre réalité. Traduites, les paroles vont comme suit :

« Va travailler, envoie tes enfants à l’école, suit la mode, agit normalement, marche sur les pavés, visionne la télévision, épargne pour ton vieil âge, obéi la loi. Répète après moi : je suis libre. »

Soyons francs et franches : qui a essentiellement besoin de ce capitalisme pourri jusqu’à la moelle, bon pour ne devenir qu’une phrase d’un livre d’histoire sur la civilisation humaine ? Ce régulateur des pensées des masses et vecteur génocidaire de la mort dans le monde n’a rien, mais rien de bon à nous proposer. N’es-tu pas écœuré de toute cette misère planétaire qui infeste chacune des vies humaines asphyxiées par les dettes, les contraintes et les répressions quotidiennes ? Tu n’es pas seul : nous sommes tous foutrement écœuré de ces canailles qui parasitent toutes les instances de la société pour pervertir notre interprétation du monde, ainsi que nos rapports sociaux dans leur totalité.

  • J'aime! 7
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Ce que je ne comprends pas en fait, c'est que tu affirmes (si je comprends bien) qu'il y a une certaine déformation vers le robot(machine) qui se produit dans ton travail. Je peux être d'accord que pour certain travail c'est le cas, mais pour ton travail il me semble qu'il s’agit plus de presser le citron jusqu'il n'y est plus de jus (il n'aime pas lorsque tu "craques" puisque ça rentre en conflit avec cet objectif) et ce comportement humain n'est pas réservé aux machines; les humains, les animaux, la nature peuvent en être victime, aussi, par exemple. En fait, je suppose que ton travail requiert certaines responsabilités en dehors de celle de suivre un programme précis. Que tu utilises ton intelligence pour effectuer ton travail, que tu fais une synthèse de tes connaissances pour prendre des décisions.Bref, que tu est loin d'être un robot. Je ne pense pas que ma supposition soit ridicule puisque tu sembles faire un travail qui comporte de la création. Évidement, par machine tu pourrait, aussi, vouloir signifier l'absence d'émotion, mais bon tant qu'à moi beaucoup de tâche, pas juste le travail, demande de mettre, en partie, de côté les émotions et ce n'est pas nécessairement contre la nature humaine de le faire.

Tk, je ne suis pas sûr que c'est la direction que tu veut que la discutions prenne, mais je n'est pas peut m'en empêcher.(désoler)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Non, je représente une source directe d'image pour une entreprise d'e-commerce de compétition, puisque je photographie des produits. Mais surtout, je produis des centaines d'images par jour qui sont très chartées. Il y a de la création, mais surtout de la communication web à grosse échelle. C'est parce que mon entreprise est grosse qu'elle est aussi concurrentielle et exigeante envers ses salariés (qu'elle paye bien).

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Mais faut arrêter de voir de l'art partout. Est ce que vous considerez un pixar ou un disney comme de l'art ? Non.

Euh, Disney peut-être pas depuis plusieurs années. Mais Pixar oui définitivement. Si tu regarde le corpus de leurs meilleurs films, Ratatouille, Wall-E, Incredibles, Finding Nemo. Oui c'est définitivement de "l'art". C'est définitivement du cinéma dans sa version "pure", soit des gens qui ont une bonne histoire à raconter et qui le font très bien avec le médium qu'ils ont.

(désolé pour la déviation du sujet)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

En effet, c'était un point de son argumentation qui était relativement faible. Il voulait cependant parler de l'industrie derrière tout cet "art" qui est immense. Pixar est une entreprise d'artistes et de passionnés avant tout, le travail réalisé doit avant tout être créatif. Rien a voir avec mon entreprise qui a un but clair et précis: vendre.

Aux Gobelins j'ai côtoyé des gens qui travaillaient pour le cinéma d'animation, et ces gens étaient plus stressés encore que les étudiants de médecine que j'ai pu connaître. Là encore il y a un conditionnement extrême a la production, ces gens deviennent des machines à travailler. C'est le même constat qu'on peut tirer de toutes les boites qui font et qui doivent faire du chiffre, l'enjeu est le même peu importe le domaine. Ce qui nous lie tous c'est l'époque dans lequel nous réalisons ce travail et son contexte économique.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

* les rfid sont rendu partout.

Dans certains hopitaux en France, le personnel ouvrent certaines portes ou pointe grâce a des données biometriques, l'oeil(iris) entre autre. Dans des écoles on récolte des emprunte digitales grâce à des ''distributeur ludique''(la machine te donne ton plateau contre l'empreinte de ton doigt dans les cafétéria au collège). Certains bar d'europe implantent des puces dans leurs client pour la facturation et les listes vip etc...

Moi même pour allez chercher mes frères à l'a garderie, on a pris l'empreinte de mon index et je devais la scanner pour entrer.

Mais je m'écarte du sujet.

______________________________

Reda, tu mêles un peu tout de façon maladroite.

Pis depuis quand on doit avoir des rapports sociaux, humains et sensible dans une épicerie, calme down...

Prochaine Étape: Caresser la poule qui pond ton oeuf ?

Le commerce existe depuis des lunes et il n'a jamais été question de faire preuve de gentillesse/d’intérêt envers l'acheteur ou le vendeur. Etre des humains à un même endroit à un même moment n'est pas un prétexte à avoir des échanges intéressés...

Mais je te donnes raison sur certains de tes points intelligibles....

Reste que j'ai du mal a croire au theorie d’aliénation au travail par le travail... Il y a des aliénées de base qui se laisseront séduire autant pas le travail que par le prochain reality-show. On se conforme a contre coeur mais si t'es relativement critique, je pense que tu le restes... Je travaille beaucoup et fort en général, et je continue de croire que le travail c'est pas chouette et je suis au courant des principes de l'exploitation qui s'appliquent.

_______________________________

La société française en général est très stressante et très élitiste... On parle quand même d'un pays où il faut maintenant être bac+1 ou 2 pour pouvoir être caissière. Où il y a des vagues de suicides dans certaines boîtes. A dix ans, il faut savoir ce que tu veux faire comme métier.

Ça s'en vient comme le Japon.

Je peux juste offrir ma compassion.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

(modifié)

Hello chers amis.

J'en créé des sujets en ce moment, mais celui ci est le plus problématique car il a trait à un problème global que nous connaissons tous.

Le travail, où le droit d'exister au sein de la société, de faire partie de cette chaine de fourmis que nous représentons, devient de plus en plus difficile.

Nous le savons, et vous autant que moi en ce moment, le monde va mal et les structures établies montrent des faiblesses bien trop grandes pour nous autres, pourtant l'avenir reste avant tout de travailler pour son pays.

Cet été, je lisais ce livre: Le principe du petit pinguouin, par un psychologue quebecois, Denis Doucet.

J'allais mal, mon ami venait de perdre sa maman, et je venais de terminer une production d'un mois, où j'étais "en lead" comme on dit dans le jargon d'entreprise.

Je crois que mon energie physique et mentale a été rondement malmenée durant ce mois pénible, avec un taux de production par jour insoutenable et des dossiers à tenir à jour sur tous les fronts.

Par la suite, j'ai pensé à aller voir un psychologue car je pleurais tous les jours. Un rien m'achevait, mes collegues que je devais driver sur le projet étaient exténuées, personne n'arrivait à relativiser assez pour prendre ça à la légère. Les resultats ont été probants, mais par la suite j'ai constaté (6 mois après lors de ma prime de fin d'année) que mes efforts avaient été complètement oubliés. C'est comme si tout ce que j'avais fait avait été "mangé". Dans les mémoires, c'était même "digéré".

J'en reviens à ce livre. Il raconte l'histoire de Little Boy.

"Little Boy est un petit pingouin qui veut bien faire; il cherche à s’adapter à tout prix à son environnement et répond toujours présent lorsqu’on exploite sa bonne volonté. Seulement voilà, il en arrive peu à peu à ne plus pouvoir suivre sa propre cadence: il se sent mal dans sa peau, il souffre. Un jour – après bien des tourments –, il comprend qu’il lui faut s’occuper de ce qui compte vraiment à ses yeux. Pourquoi tant d’angoisse dans notre vie ? Notre esprit est-il déréglé ? Sommes-nous en train de devenir incapables de bonheur ? Le psychologue Denis Doucet s’interroge: « Souffrons-nous d’une incapacité à nous adapter à notre milieu et aux autres? Peut-être pas, répond-il. Peut-être que ce qui nous est demandé est absurde. Peut-être que nous sommes captifs d’une logique insensée. Peut-être que nous perdons notre temps à nous ajuster à ce qui nous entoure, alors qu’il vaudrait mieux agir pour changer les choses". Une fable pour apprendre à lâcher prise, à mettre de côté ce qui n’a plus lieu d’être dans votre vie et vous retrouverez votre vitalité en accomplissant vos satisfactions profondes. "

Certains trouveront la logique facile. Pour des gens comme moi, c'est une éducation à refaire, sur le rapport aux autres, sur l'apprentissage du travail, sur la prise de recul. Je ne suis pas 1984 pour rien, je ressens la pression extérieure chaque jour, l'impression d'être une machine qui ne doit pas avoir de sentiments.

Au travail, quand tu pleures, on dit que "tu craques". Qu'il ne faut pas craquer au travail, il faut avoir prise sur ses emotions.

Comment ? Pourquoi ? Ou est le mal ?

J'ai compris que l'intérêt de mes managers est que je travaille sans faire de vague = sans poser de souci = sans enrailler la machine bien huilée que je dois représenter. Il faut savoir que je suis photographe salariée, et que chaque jour de travail pour ma boite lui rapporte 420€ de bénéfice (comparé à un photographe externe qui est payé 500€ / jour). A la fin du mois, j'ai donc rapporté 10000€ à moi seule.

Mais je suis quelqu'un qui m'exprime, je parle fort, je ne garde pas les secrets, et quand quelqu'un me nuit je fais chier mes managers pour qu'ils m'aident à résoudre le problème. Malgré donc l'argent que je rapporte, j'ai un statut de junior dont l'image me collera aux basques pour toujours dans cette boite. J'imagine donc que mon comportement d'être humain me nuira pour mes primes annuelles. Chaque chose que j'aurai réussi sera toujours eclipsée par un echec moindre (ou pas).

Mon constat c'est: la société est grandement malade. Nous tombons tous psychologiquement malades. Le bonheur mondialisé deviendra l'horreur d'un monde asservi au travail comme la machine. Nous apprendrons alors que nos émotions sont des freins, qu'il faut toujours être plus ci, moins ça. Qu'il faut changer, qu'il faut travailler sur ses faiblesses, qu'il faut améliorer chaque déficience de notre corps ou de notre esprit pour ne plus garder que la recherche de la performance devant la concurrence. On comprends que si les psychologues viennent soupirer à nos chevets, c'est parce que notre monde est tombé malade dans sa course effrenée de la croissance, et que nous deviendront des zombies malheureux, profondément.

Premièrement parce que le monde de l'entreprise vise à ce que chacun soit à sa place, et cette logique insidieuse transforme les gens en "faiseurs d'étiquettes":

Les gens au travail se partageront toujours les mêmes images les uns des autres, en s'accordant sur une définition commune de chaque individu. Je ne dis pas que tout le monde pense la même chose, mais que l'effet de groupe est insidieux également sur les repères humains, où même là nous voyons les autres avec un oeil bionique à la Terminator ( "Vous êtes Sarah Connor ?") et où les différences DOIVENT a tout prix s'effacer pour rentrer dans le moule. Sinon, c'est le rejet inévitable.

Il y a certainement un genre d'hypocrisie a la française, dans tout cela, mais il me semble bien quand à moi que l'hypocrisie est polyglote.

Donc, ce système est merveilleux pour l'entreprise, qui a créé une nouvelle norme sans réellement le faire, car les gens finissent par éprouver des tas de sentiments idéals pour les managers dont le travail en est grandement facilité: la peur par exemple des horaires, ou la crainte de prendre des libertés non autorisées, comme des enfants sous la surveillance de leurs parents. Pour l'exemple, il arrive souvent que les managers encouragent l'autonomie, le fait de trouver des solutions soi même ( et délester ainsi la moindre préoccupation superflue pour eux ) donc une certaine manière de reponsabiliser les gens me direz-vous. Un autre manager vous demandera pourtant des comptes: s'il n'arrive pas vous joindre (les batteries out ça existe, même les machines ont besoin de repos) ou si vous ne l'avez pas prevenu en bonne et dûe forme, là vous recoltez un mail tout ce qu'il y a de plus infantilisant sur ce que vous auriez du faire et sur le fait que c'est "pas bien" du tout. Vous pourrez expliquer alors que vous vous étiez organisé de manière vous dégager assez de temps pour gérer les missions où sans quoi il aurait fallu se dupliquer, vous n'aurez pas le dernier mot, on ne voudra pas vous entendre. Comme un parent qui vous dirait "Non non, je veux pas savoir va dans ta chambre".

L'entreprise peut agir sur vous dans ce faux format familial: infantilisation, responsabilisation, recherche de la performance, du toujours mieux.

C'est :"Insane", insensé, malsain.

Dans mon entreprise, on utilise désormais les puces RFID, un système très intelligent de tracabilité des echantillons, et nous aurons bientôt ces traceurs sur nos badges ce qui permettra de pointer sur les horaires.

J'attends qu'on me propose un tatouage sur la nuque.

Triste, bien triste monde.

J'imagine que vu votre situation au quebec vous avez d'autres chats à fouetter, mais j'avais besoin de m'exprimer sur ce problème qui pour moi est immense.

Vous pourrez me dire de me mettre a mon compte que ce serait pareil ou pire.

Cool story bro

Je dois dire que je me suis reconnu dans ton texte.

"Je ressens la pression extérieure chaque jour, l'impression d'être une machine qui ne doit pas avoir de sentiments".

C'est exactement comme cela que je me suis senti lorsque tu m'as mis -1 de réputation pour un commentaire qui, ma foi, était tout anodin. Je ressens la pression des autres, je les sens me juger; j'ai envie de m'exprimer mais je sais qu'un détracteur sans humour va vite venir appuyer sur le petit bouton servant à abaisser la réputation, et ce dans l'unique but de créer chez moi un sentiment de culpabilité, me faire entrer dans le moule, m'obliger à adopter votre médiocrité comme ligne de conduite. Je dois être sans un sourire, sans excitation, sans espoir. Cela te plaît-il de détruire des réputations pour un rien ?

Pourquoi est-ce qu'on aurait d'autres chats à fouetter au Québec ? A cause de la crise étudiante ? C'est pourtant ce même chat dont il est question.

Modifié par ლ(ಠ益ಠლ)
  • J'aime! 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Tu peux recolter un +1 n'importe comment, cela n'a rien de personnel.

Ton message était vraiment moyen à mon sens. Je l'ai justifié d'un simple "ha.ha" pour dire que cela n'était pas drôle.

  • J'aime! 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

(Double post, désolée)

Dernières nouvelles :

Le grand patron (qui possède un peu tout Paris à force) a remarqué que ses salariés s'en allaient avant 18h, et que certains arrivaient après 9h le matin.

Oulala. De nouvelles mesures on été prise dans le service photo:

Chacun des managers du service devra faire un tour de contrôle le matin, afin de vérifier que les équipes sont opérationnelles dès 9h30.

Cela signifie que si tu arrives en retard, que le manager arrive et que tu n'es pas tiptop au taquet à ton poste, tu te retrouves avec une petite croix, sorte de fausse épée de Damoclès, qui au nombre de 3, signifie que tu as remporté un avertissement.

Hier matin, j'arrive au travail, je vais chercher mon appareil, et quand j'arrive dans le studio, je lance: "Hello les filles, ça va ? La gestapo est déjà passée ou bien ?"

C'est alors, que la manager qui faisait sa ronde du matin, planquée derrière la porte, à fait une apparition en fanfare.

Elle pose ses mains sur ses hanches comme superman devant le malfaiteur, et elle me lance: " AH OUAIS C'EST QUI LA GESTAPOOO ?!"

Et merde, ahah. Mi amusée, mi génée, je lui dis que c'est juste de l'humour, "hein".

Elle me réponds comme la rabat joie qu'elle est que ce n'est pas drôle.

Je lui réponds que c'est bien la vie, au moins comme ça elle a une petite idée de l'image qu'on se fait de leur équipe de manager dans le bas peuple.

Et là, lol, la nana monte tellement en pression qu'elle me fait des menaces genre " Ouais ben tu vas devoir t'expliquer tu vas voir "

Sauf que c'est pas ma boss ahah, et qu'à part faire la balance elle ne peut directement rien me faire cette bitch.

Mais quand même, il est 9h là, et je viens de commencer la journée sur une embrouille, surtout que la vieille j'ai déjà répondu a un manager comme une petite rebelle, je me dis que là ça va faire beaucoup. Ma boss va forcément me tomber sur le coin de la poire.

Bingo, 10 minutes après, elle m'envoie un mail pour faire un point à 17h. Je commence a me chier un peu dessus, mais bon.

Finalement, je prépare mes arguments:

- Madame Gestapo a pris très mal qu'on fasse de l'humour sur sa condition Ô combien pénible de mère fouettarde du matin. Soit. Dans l'idée, je ne l'avais pas vue, je ne la visais pas. C'était du LOL.

- Madame Gestapo ne devrait faire attention à ce qu'elle dit, car je pourrais ressortir un As de ma manche: effectivement, cette chère enfant est la chef de mon petit ami, et s'est permise une fois de me demander si j'étais encore en couple avec lui.

Autant vous dire que la gueule de ma boss était priceless quand je lui ai raconté tout ça. Déja qu'elle avait pas envie de m'engueuler pour des histoires de cours d'école, je pense que la prochaine fois je pourrais me permettre ça:

Benny.gif

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Veuillez vous connecter pour commenter

Vous pourrez laisser un commentaire après vous êtes connecté.



Je veux revenir!
 Partager

×
×
  • Créer...