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La vanité, décidément mon péché préféré


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Citation tirée de "The devil's advocate".

Je prend ici la définition qui relie la vanité à l'orgueil, l'auto-satisfaction, la fierté ( la vanité pouvant exprimer ce qui est vain et inutile également) : L'orgueil, qui vient ethymologiquement du mot fierté, exprime un sentiment de supériorité que l'on peut avoir de soi même.

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Lorsqu'on croit qu'on est capable d'abattre des montagnes, de surpasser quiconque. Quand on a de l'ambition, un certain esprit de compétition. Qu'on se sent prêt à se battre...pour arriver le premier. Les comparaisons n'existent vraiment que pour se sculpter le meilleur piédestal: réussir là où d'autres ont échoué, et porter l'orgueil comme on porte son cœur.

On peut être fier de soi, content de ce qu'on est, de ce qu'on fait, de nous, d'être si beau, si fort, si intelligent.

Plus que le voisin, par exemple. Mais on veut faire mieux, encore. L'orgueil, quel beau moteur pour avancer !

Un moteur qui aide à croire mais surtout à espérer que la vie sera à la hauteur de ce qu'on lui donne.

Qu'on en vaut le coup, ou qu'on ne mérite pas ceci ou cela.

Pourquoi, parfois on se retrouve plus déçu que de nature face à certaines déconvenues ?

Lorsqu'on se dit perdre, parce qu'on y a trop cru et que tout est finalement devenu une promesse rêvée.

Quand tout ce que l'on retrouve face à l'échec, c'est ce que l'on n'avait pas même envisagé: un "affront" dont il faudra porter la croix, quel triste aveu d'un orgueil blessé.

Pourquoi tant de souffrance inutile ? Savoir reconnaître la vérité et l'accepter, au lieu de s'en vexer -à cause d'un ego sans laisse ni muselière- c'est comme un lâcher prise salvateur envers soi même et envers la pression que l'on peut se mettre au nom d'une réussite idéalisée.

Certains vivent à fond, tentent, relativisent leurs potentiels échecs, connaissant leur faiblesses et leurs failles, ce qui leur permet de continuer à avancer si jamais ils en venaient à se planter. D'autres se disent en revanche qu'ils méritent mieux, qu'ils valent mieux que les autres, et tout ce beau monde s'enlise dans l'aigreur de vivre.

Et l'amour propre, ce qui fait qu'on accepte ou non certaines choses, car qu'on estime avoir droit à un dose de respect assez importante à ses propres yeux; bienheureux sont les gens qui croient évaluer leur amour propre au millimètre près, mais la réalité, c'est cela: l'orgueil est chez chacun, mais chacun ne l'admets pas. Certains vont chercher à valoriser la bonne image qu'ils ont mis des années à construire, d'autres se contenteront de relever chez les autres les traces tangibles de prétention - l'étant eux mêmes, ils ne supportent pas que d'autres s'exhibent-, et quelques derniers en feront un combat ridicule. Tous seront rangés dans le même bac que les autres, à la notion près:

Il y a ceux qui savent, et ceux qui font semblant de ne pas savoir. Ces derniers sont pires que les premiers: ils prennent les atours de vierges modestes et bénies d'un humble bon sens, en réalité, ils sont les diables des égos, toujours près à se lustrer la coquille.

"La vanité consiste à vouloir paraître ; l'ambition, à vouloir être ; l'amour-propre, à croire que l'on est ; la fierté, à savoir ce que l'on vaut." Comte Rackzinski

Qu'en pensez vous, de ce côté parfois vicieux qui nous pousse et nous fait reculer parfois ?

Croyez vous qu'il nous soit nécessaire, en dehors du simple respect de soi-même -histoire de ne pas être une véritable carpette sur laquelle les autres s'essuient les pieds- de s'estimer pour que les autres nous estiment ?

L'ultime question de ce sujet est donc: Qui a l'humilité, parmi nous, de se reconnaître doté d'un égo chatouilleux et en quoi ?

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Bah dans la vie il est important de savoir ce que l'ont est et de trouver un juste milieu entre se sous-estimer et se surestimer.

Tout doit être équilibre. Malheureusement, l'équilibre se fait la malle donc on se retrouve avec des personnes vaniteuses et des victimes d'elles-même éplorées.

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1984, je me trompe ou ton auteur préféré est George Orwell ?

Parlant de vanité, j'aime me comparer a pire que moi, cela caresse mon ego. Lorsque je me compare aux meilleurs, a l'élite, je suis découragé. Vaut-il mieux etre le meilleur des moins bons ou le moins bon des meilleurs ?

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  • 3 mois plus tard...

Je suis d'accord avec Chicken of the infinite, il faut savoir se modérer pour ne pas être quelqu'un faisant preuve de vanité.

1984, je me trompe ou ton auteur préféré est George Orwell ?

Parlant de vanité, j'aime me comparer a pire que moi, cela caresse mon ego. Lorsque je me compare aux meilleurs, a l'élite, je suis découragé. Vaut-il mieux etre le meilleur des moins bons ou le moins bon des meilleurs ?

Le fait que tu puisses te comparer à pire que toi ne devrait pas caresser ton ego parce qu'il y aura toujours quelqu'un de pire que toi, si tu trouves pire que toi, ça serait vraiment exceptionnel (Ça dépend du domaine où tu te compares aux autres et du nombre de personnes concernées...).

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1984, je me trompe ou ton auteur préféré est George Orwell ?

Parlant de vanité, j'aime me comparer a pire que moi, cela caresse mon ego. Lorsque je me compare aux meilleurs, a l'élite, je suis découragé. Vaut-il mieux etre le meilleur des moins bons ou le moins bon des meilleurs ?

Non, c'est Zweig mon chouchou.

"Confessions intimes" marche à ce système de comparaison individuelle par le bas, justement. On nous montre des cas sociaux, ce qui nous rassure sur notre vie. On est tellement fatigués de se battre chaque jour pour devenir plus beau, plus intelligent ou meilleur. Relâcher la pression en se disant qu'on est pas si pire, c'est la fonction de ces emissions de télévision qui jouent sur l'angoisse d'être "soi" dans notre monde actuel.

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Je les considère TOUS et TOUTES comme mes égaux: hommes, femmes, enfants et vieillards de tout continents et de toutes confessions, qu'ils soient ROIS ou esclaves. Je ne m'auto glorifie pas de mes succès, mais les partage avec les miens et ne me mortifie pas non plus de mes échecs, ils ne sont pour moi que de simples incidents de parcours.

Je donne sans jamais rien attendre en retour et ne prêche jamais. Et je me considère comme un privilégié d'être né dans un monde d'abondance et libre où tout est possible collectivement et individuellement. Je ne veux rien et n'attend rien, puisque j'ai déjà tout et même davantage.

Je souhaite à tous d'atteindre cette sérénité. C'est la plus belle chose qui puisse vous arriver. Et je l'pense, du plus profond de mon être.

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J'parlais avec un psy récemment justement et il me disait justement que l'être humain a beaucoup de difficulté à balancer multiples sphères de sa vie et la société est a blâmer. On nous enseigne dès le primaire/secondaire à être le plus beau, le plus fin, le plus performant, le meilleur. On n'apprend pas a juste....vivre.

Fake c'pas pour rien qu'y'a pu le trouble de personnalité narcissique dans le DSM-5. Tout le monde ont des traits forts ou faible dans ça. Ce n'est plus un problème de santé mentale, c'est une réalité.

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"Je prend ici la définition qui relie la vanité à l'orgueil, l'auto-satisfaction, la fierté ( la vanité pouvant exprimer ce qui est vain et inutile également)"

Enfin, mon Bernard. Je n'ai pas été habituée à ça.

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