Les poètes qui écrivent le mieux

[Mikhaïl Barychnikoff]

Ces auteurs qui méritent d'être lus ne serait-ce que pour leur écriture, qui est déjà une grande chose en soit, et surtout pour le bien d'un poème ou d'un recueil. Oublions pour le moment les romans et concentrons-nous plutôt sur les écrits en vers. Qui mérite d'être nommé dans un tel sujet ? Pour participer il faut évidemment prouver son point en l'appuyant d'un ou plusieurs extraits.

Cet extrait à lui seul a su me convaincre.

Pepsi-addiction

Notre histoire commence par ton son,

T’éboulant sur ton enveloppe bleutée

Et mon index maintenant crispé,

Tu me jettes un bruit humide,

Promesse d’inspirations.

Ta beauté et ton nationalisme,

M’élèvent vers de tendres cieux,

Bulles miraculeuses et logo-prisme,

Qui a été modernisé, pour le mieux.

Décrire ce goût serait peine perdue,

Car cette absence absolue de vacuité,

Ce charme inné,

Se vivent seulement, lèvres détendues

Tête inclinée.

Notre passion se ponctue par un stress.

Ferraille et bouche de sucre maculée,

Ces seuls vestiges daignes-tu me laisser,

O Pepsi, plaisir assurément renouvelé,

J’aime que tu me tiennes en liesse.

[cependant gantelée]

Que trouves-tu d'intéressant dans ces quelques vers?

[Humbert Humbert]

Que trouves-tu d'intéressant dans ces quelques vers?

Il s'est juste donné pour mission d'être le porte-étendard de Lux pendant qu'il est banni.

Tu peux passer ton chemin.

[Mikhaïl Barychnikoff]

[Mikhaïl Barychnikoff]

Que trouves-tu d'intéressant dans ces quelques vers?

La précision avec laquelle il se voue à décrire un objet banal du quotidien me procure un sentiment des plus haut. Il s’approprie la chose avec un tel soucie du détail que s'en ait exquis de se représenter l'objet avec l'oeil de l'amoureux du pepsi.

Et toi. As-tu un poème à nous partager ?

Modifié 17 juillet 2013 par Nouveau Projet

[homme privilégié]

J'avais beaucoup aimé celui-ci il y a quelques années. Avec du recul ce n'est pas grand chose mais quand même...

Un soir naquit dans son âme le désir de modeler la statue du Plaisir qui dure un instant. Et il partit par le monde pour chercher le bronze, car il ne pouvait voir ses œuvres qu’en bronze.

Mais tout le bronze du monde entier avait disparu et nulle part dans le monde entier on ne pouvait trouver de bronze, hormis le bronze de la statue du Chagrin qu’on souffre toute la vie.

Or, c’était lui-même, et de ses propres mains, qui avait modelé cette statue et l’avait placée sur la tombe du seul être qu’il eût aimé dans sa vie. Sur la tombe de l’être mort qu’il avait tant aimé, il avait placé cette statue qui était sa création, pour qu’elle y fût comme un signe de l’amour de l’homme qui ne meurt pas et un symbole du chagrin de l’homme, qu’on souffre toute la vie.

Et dans le monde entier il n’y avait pas d’autre bronze que le bronze de cette statue.

Et il prit la statue qu’il avait créée et il la plaça dans une grande fournaise et la livra au feu.

Et du bronze de la statue du Chagrin qu’on souffre toute la vie, il modela une statue du Plaisir qui dure un instant.

"L'Artiste" d'Oscar Wilde dans son recueil de Poèmes en prose.

modification : je viens de lire le message de cependant gantelée et je me suis dit qu'on pourrait en effet dire en quoi le poème est intéressant. Évidemment, puisque je n'ai rien à foutre de ton sujet qui se veut une parodie du mien dans le but d'avoir la reconnaissance de Lux, j'ai posté un poème que j'affectionne non pas pour la plume de son auteur (quoiqu'il écrit bien, faut lire Le Portrait de Dorian Gray) mais pour ce qui est dit. Wilde partage ici son appartenance à l'hédonisme; c'est le plaisir qui est préconisé et qui doit l'emporter sur n'importe quoi. Le malheur est un obstacle pour quiconque désirant accéder au bonheur puisqu'il s'éternise, et empêche d'être pleinement heureux. Ainsi, mieux vaut le plaisir éphémère, que l'on peut apprécier et ce malgré sa courte durée, que le chagrin qui demeure éternel, et dans lequel on n'y trouve que souffrances.

modification 2 : tabarnak !! maintenant je viens de me relire et j'ai honte. J'ai très honte parce que j'ai écrit plusieurs phrases qui ne font que se répéter. J'aurais pu tout simplement écrire : ce poème m’appelle puisqu'il fait la promotion du plaisir, et partage par ailleurs une conception plus hédoniste de l'existence. Mais il a fallu que j'écrive plus d'une cinquantaine de mots pour dire ce que tout le monde aurait compris de tpute façon. Pardonnez-moi.

[Mikhaïl Barychnikoff]

Pepsi-addiction

Notre histoire commence par ton son,

T’éboulant sur ton enveloppe bleutée

Et mon index maintenant crispé,

Tu me jettes un bruit humide,

Promesse d’inspirations.

Ta beauté et ton nationalisme,

M’élèvent vers de tendres cieux,

Bulles miraculeuses et logo-prisme,

Qui a été modernisé, pour le mieux.

Décrire ce goût serait peine perdue,

Car cette absence absolue de vacuité,

Ce charme inné,

Se vivent seulement, lèvres détendues

Tête inclinée.

Notre passion se ponctue par un stress.

Ferraille et bouche de sucre maculée,

Ces seuls vestiges daignes-tu me laisser,

O Pepsi, plaisir assurément renouvelé,

J’aime que tu me tiennes en liesse.

http://www.youtube.com/watch?v=gFFZixT6CYM

Je suis à deux doigts de partir un sujet intitulé Les artistes qui lisent le mieux

Modifié 29 juillet 2013 par Nouveau Projet