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ÉCHECS - UFC: même combat


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J'ai été champion d'échec pendant de nombreuses années. J'ai commence a jouer sérieusement à l'âge de 7 ans avec mon père. Jamais il ne me laissait de chances, j'ai été humilié suite a l'accumulation de défaites. Mais mon père, il me donnait des trucs. Il m'encourageait a poursuivre, me disait comment m'améliorer. Quand j'avais 10 ans, mon père est passé de l'autre côté suite a un long combat contre la maladie. Sachant qu'il me regardait de là-haut j'ai décidé de le rendre fier. J'ai commencé a faire des compétitions d'échec. J'ai bien progressé grâce a mes acquis. Quand j'étais un sérieux aspirant au titre de champion de ma catégorie, 12 ans, j’étais extrêmement motivé par ce titre. Dans ma première confrontation pour le titre, j'ai gagné. J'ai délogé le champion qui n'avait pas perdu en 2 ans ou presque. J'étais fier de moi, et je savais que mon père l'était aussi. Ma passion pour les échecs n'a pas diminué, au contraire. Je voulais prouver a tout le monde que j'étais le meilleur. Pendant 6 ans j'ai été champion de ma catégorie. Mes premières défenses, j'avais le feu dans les yeux. Croyez-le ou non, les aspirants étaient terrifiés a l'idée de m'affronter. Les parties étaient très courtes et j'avais l'habitude d'humilier mes adversaires. Après 5 ans en tant que champion, j'avais envi de passer a autre chose. J'ai parlé a mon entourage du fait que j'avais fait le tour, que j'étais de moins en moins intéressé.

Ben non, tu as un talent incroyable, gaspilles pas ça!

Tu nous rends fier, continues!

Imagine ce que ton père en penserait...

On aime ça aller te soutenir, lâches pas.

Ce ne sont que quelques réponses auxquelles j'ai eu droit. J'ai continué a jouer aux échecs, pour les mauvaises raisons: je voulais plaire aux autres.

Ma motivation cette année là était à son plus bas. Je gagnais de peine et de misère. Je n'avais aucun plaisir. J'ai perdu en huitième de finales. J'ai été humilié. Mais l'envi n'était plus là, je me suis retiré au pire moment de ma carrière, après de brillantes années. Aujourd'hui, mon nom est oublié dans le monde des échecs.

GSP en est là.

GSP n'a plus la flamme, ça paraît. Ses yeux n'étaient pas autant allumés que lors de ses précédents combats. D'ailleurs, on a vu l'intensité dans ses yeux diminuée lors des deux derniers combats. Même ses roues avant-fight samedi soir semblaient molles.

Lorsqu'il était aspirant au titre, GSP était motivé par la possibilité d'être le champion. Le meilleur de sa catégorie. C'est ce qui le motivait, l'allumait, le poussait a se pousser. Lorsqu'il a eu la ceinture, GSP était motivé parce qu'il pouvait encore réaliser des choses: prouver au monde entier qu'il est LE meilleur en défendant son titre. Il l'a fait. Aujourd'hui, il n'est que victime de pression, n'ayant plus rien a gagné. Après 9 défenses de son titre réussies, il n'a plus a le faire pour prouver qu'il est le meilleur. Il ne peut que perdre et se retirer dans la décrépitude.

Georges, je sais ce que tu vis. Retires-toi et tu t'en porteras mieux. Tu as le droit. Tu nous as rendu fier et tu as accompli de grandes choses.

Je t'aime George.

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Faut dire, tu auras probablement pas de maladie dégénérative de façon prématurée quand tu vas avoir 50-55 ans parce que tu as reçu trop de coups à la tête durant ta carrière de joueur d'échec.

Ça joue aussi.

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Tout comme la crise de la quarantaine, la crise de la pré-trentaine semble venir de l'idée fausse selon laquelle vous devez avoir tout compris à un certain âge; une idée qui sème la confusion, l'anxiété, l'insécurité, sur les façons dont votre vie aurait dévié de sa trajectoire ou ne répondrait pas à vos attentes.

Il vit sa crise de la quarantaine à cause que son cerveau vieillit rapidement ?

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Faut dire, tu auras probablement pas de maladie dégénérative de façon prématurée quand tu vas avoir 50-55 ans parce que tu as reçu trop de coups à la tête durant ta carrière de joueur d'échec.

Ça joue aussi.

Non mais j'ai des séquelles de ma carrière d'échecs: après avoir passé des années à me concentrer sur l'école et les échecs (l'école secondaire et le cegep), je suis rapidement tombé dans l'excès des drogues, de l'alcool et de la fête. J'ai abandonné les études et je me retrouve aujourd'hui avec une job d'étudiant qui va pas à l'école, sans désir d'y retourner, et j'sais pas quoi faire

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Agir en homme ? Devenir ce que l'on veut être.

Si j'savais ce que je voulais être...«Agir en homme»...ça me dit rien de bien précis non plus. Mais je vois ce qui s'en vient: une leçon de maturité.Je le dis tout de suite: j'veux rester jeune et cool, j'veux tripper jusqu'à ma mort

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