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Déchet(s) recommandé(s)

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J'aimerais savoir ce que vous pensez de ce billet de Mario Beaulieu:

Les Québécois envoient bon an mal an 45 milliards de dollars en taxes et impôts à Ottawa, dont 3 milliards pour payer la péréquation. Une partie de cet argent nous est retourné en services, en dépenses transférées directement aux provinces et en péréquation. Le Québec reçoit en moyenne chaque année 8 milliards en péréquation, soit 5 milliards de plus que ce que nous envoyons à Ottawa pour participer à ce régime. En répétant le montant que le Québec reçoit en péréquation chaque année sans nuances, comme le font des fédéralistes tels qu'Alain Bouchard de Couche-Tardet le ministre conservateur Maxime Bernier, il n'est pas étonnant qu'on se fasse dénigrer et traiter de « B.S. » et de « quêteux » de chèques dans le reste du Canada.

Et surtout, ces fédéralistes pontificateurs omettent toujours de parler des 45 milliards que nous payons en impôts à Ottawa. Quelque 50 % de nos impôts vont au palier fédéral et servent à financer un grand nombre de programmes et de dépenses dont le Québec ne tire aucun bénéfice, comme l'a démontré rigoureusement Stéphane Gobeil dans son livre Un gouvernement de trop. Que l'on pense aux 33 milliards dépensés par le gouvernement fédéral pour les chantiers navals, aux 13 milliards pour l'industrie automobile et aux 4 milliards dépensés annuellement pour les hydrocarbures et le nucléaire, qui contribuent grandement à faire baisser un taux de chômage et à enrichir les provinces canadiennes. Rappelons que le Québec n'a rien eu pour le chantier naval de Lévis, alors que nous aurions dû recevoir pour 7 milliards de contrats dans la région de Québec. N'oublions pas les maigres 70 millions donnés à l'industrie forestière québécoise au plus fort de la crise économique. Cette importante industrie au Québec a reçu 185 fois moins que l'industrie automobile et 470 fois moins que les provinces qui bénéficieront des contrats de construction navale.

Malgré tous ces blocages à notre autodétermination économique, le Québec se classe actuellement au 27e rang mondial quant au produit intérieur brut (PIB) par habitant, et ce, sans exploiter les hydrocarbures qui gonflent artificiellement l'indicateur du PIB. Notre potentiel est immense. Mais nous n'avons que la moitié des leviers décisionnels pour le développer. Notre subordination au système fédéral nous condamne à être des spectateurs de notre propre développement économique. Nous envoyons 45 milliards à une autre nation qui décide de nos politiques économiques internes et internationales avec notre argent. Les intérêts économiques du Canada diffèrent de ceux du Québec, qu'il s'agisse de l'exploitation des ressources naturelles et de l'énergie, de l'environnement, du développement industriel, du transport ou du commerce extérieur. Le CRTC limite lourdement notre poids décisionnel en matière de développement des secteurs de la communication. On coupe allègrement dans notre diffuseur national francophone, sans autre préavis. Le gouvernement fédéral règlemente à notre place nos voies maritimes et ferroviaires, mais c'est nous qui payons pour les catastrophes engendrées par leur négligence.

Seule l'indépendance peut nous permettre de contrôler l'ensemble de nos leviers économiques, d'établir des politiques financières cohérentes en fonction de nos priorités. En récupérant nos impôts, nous pourrions non seulement financer les programmes fédéraux (pension de vieillesse, prestation d'assurance emploi et familiale, etc.), mais économiser les dédoublements administratifs avec la bureaucratie fédérale. En récupérant notre argent et notre fiscalité, nous pourrions développer, par exemple, un secteur de pointe comme l'électrification de nos transports collectifs et individuels!

Messieurs Bernier, Bouchard et tous les autres fédéralistes qui rabaissent le Québec, nous vous répondons que non seulement nous ne voulons plus d'aucun chèque du gouvernement fédéral, mais nous ne voulons plus envoyer l'argent des Québécois à votre bureaucratie canadienne et à votre régime fédéral. Nous ne voulons plus être locataires, mais être propriétaires de notre propre pays.

Comme les 193 autres nations dans le monde qui sont des pays, nous voulons tous nos pouvoirs et notre argent pour nous développer autant sur le plan économique que politique et culturel.

Vive la liberté, vive l'indépendance économique!

(Source)

On m'avait déjà parlé du flou autour de la péréquation, de la faiblesse d'un tel argument que pourtant on entend souvent de la bouche des fédéralistes mais j'en savais encore que trop peu. Il y en a parmi vous qui s'y connaisse et pourrait apporter du poids ou en retirer aux propos du candidat à la direction du Bloc Québécois, Mario Beaulieu? C'est tout de même un truc qui sert souvent à faire peur aux électeurs; qu'on va finir dans le trou à faire le tapin sur les routes économiques si on se "sépare"!

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Ce que j'en pense?

Je ne suis pas ferré en économie, alors, je me contenterai de ceci: C'est de cette façon dont on doit vendre la souveraineté du Québec et non sur l'identité. C'est certes beaucoup plus difficile, plus "intello" et moins "séduisant", mais c'est beaucoup plus solide. Bâtir un pays sur une base de "on est pas comme eux" c'est beaucoup moins attrayant, à mon avis, que de compter sur "on peut être plus fort ÉCONOMIQUEMENT (ça, c'est un mot qui vend) sans eux". Ensuite, tu peux parler, en appuis, des différences culturelles, de l'histoire, etc.

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Ce que j'en pense?

Je ne suis pas ferré en économie, alors, je me contenterai de ceci: C'est de cette façon dont on doit vendre la souveraineté du Québec et non sur l'identité. C'est certes beaucoup plus difficile, plus "intello" et moins "séduisant", mais c'est beaucoup plus solide. Bâtir un pays sur une base de "on est pas comme eux" c'est beaucoup moins attrayant, à mon avis, que de compter sur "on peut être plus fort ÉCONOMIQUEMENT (ça, c'est un mot qui vend) sans eux". Ensuite, tu peux parler, en appuis, des différences culturelles, de l'histoire, etc.

C'est la conclusion finale de Jacques Parizeau lorsqu'il se joint aux souverainiste en 69.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Parizeau

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La péréquation empêche le Québec d'être encore plus dans le trou économiquement parlant avec les sommes colossales engouffrées dans les programmes sociaux dont on a l'obligation de contribuer directement à même nos taxes et nos impôts. Si on se met à refuser la péréquation va falloir arrêter d'envoyer nos impots fédéraux à Ottawa.

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La péréquation empêche le Québec d'être encore plus dans le trou économiquement parlant avec les sommes colossales engouffrées dans les programmes sociaux dont on a l'obligation de contribuer directement à même nos taxes et nos impôts. Si on se met à refuser la péréquation va falloir arrêter d'envoyer nos impots fédéraux à Ottawa.

C'est pas mal ça l'argument "économique" pour la souveraineté. En récupérant les impôts versés au fédéral, on serait, au final, "plus gagnant" qu'avec la péréquation. Et bon, ça, c'est juste l'argument arithmétique "facile". Y'a un tas d'autres facteurs, dont essentiellement la capacité à prendre nos propres décisions économiques (et ça inclut le financement des programmes sociaux), qui entrent aussi en ligne de compte.

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Ben, une partie de ces impôts est aussi utilisée pour fournir des services qu'on devrait peut-être fournir si on était souverain alors on serait pas tant gagnant que ça.

L'argument des fédéraleux c'est justement de dire que si on fait le bilan(ce qu'on envoie vs ce qu'on reçoit au total en incluant péréquation, transferts, services fournis), on est gagnant parce qu'on reçoit plus que ce qu'on envoie.

Sauf que c'est pas ''nous'' en tant que province qui décide ce qu'on fait avec l'argent. Le fédéral prend l'argent qu'il envoie dans ses priorités, qui ne sont pas nécessairement ''les notres''. C'est un peu comme si quelqu'un vous prenait votre argent et vous disait: ''ok je te le redonne mais avec ça tu vas t'acheter un camion''. Et ''tiens, voila un 10$ supplémentaire parce que tsais je t'aime pis je veux pas que tu sois pauvre :(''.

Sans compter les doublons éventuels, les pouvoirs de dépenser, et toutes ces choses la qui relèvent de la volonté du fédéral de signaler sa présence dans les provinces mais dont nous n'avons pas nécessairement besoin.

Les fédéraleux vont répondre: si les quebecois ont décidé de participer a la fédération, les priorités du fédéral deviennent aussi les nôtres,

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Btw, behemoth, refuser la péréquation, ça s'appelle la souveraineté. La péréquation est protégée par la constitution canadienne.

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Petite parenthèse à propos de la constitution canadienne : est-il possible qu'un nouveau premier ministre du Québec, par exemple Philippe Couillard, décide de la signer après toutes ces années? Si oui, on pourrait arguer que ce serait un suicide politique et trop risqué de soulever un tollé, mais est-ce possible?

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Ta-bar-nak.

En ce qui concerne les Libéraux, jusqu'à Robert Bourassa, nous étions bien défendus par le gouvernement provincial. Pas de problème.

Mais, depuis l'arrivé de mononcle Charest...Tout est possible.

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Encore, charest était de la même famille politique que Mulroney et il a été actif durant les efforts mis en oeuvre pour faire aboutir l'accord du lac meech.

Je ne crois pas qu'il aurait abdiqué notre adhésion a la constitution aisément.

Couillard, lui, il fa peur.

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Encore, charest était de la même famille politique que Mulroney et il a été actif durant les efforts mis en oeuvre pour faire aboutir l'accord du lac meech.

Je ne crois pas qu'il aurait abdiqué notre adhésion a la constitution aisément.

Couillard, lui, il fa peur.

C'est vrai. Il fait vraiment peur.

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J'ai une question pour toi, Dantes.

Pourquoi t'as voté pour ce parti-là ?

O_o ??? J'ai pas voté pour Couillard! D'où tu sort ça? J'ai voté Q.S.

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une seule réponse à dire au sujet de la péréquation et de tout les transferts fédéraux : Un gouvernement de trop répond à pas mal toute les questions économiques. Selon l'auteur, avec tout les dédoublements ministériels Québec-Ottawa, si le Québec était un pays, on ferait un surplus d'environ 2 milliards annuellement.

http://www.amazon.ca/Un-gouvernement-trop-St%C3%A9phane-Gobeil/dp/2896493999

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Si le Québec était un pays y aurait plus d'armée et j'ai pas envie de vivre dans un pays qui peut se faire envahir par n'importe quelle république de bananes. Je compte pas le nombre de personnes qui perdraient leurs emplois qui travaillent déjà pour le fédéral et qui vivent au Québec. Nos ligues sportives comme la CFL et la NHL existeraient probablement plus. On aurait plus de sénat pour critiquer les décisions du gouvernement. (Même si ils le font pas autant qu'ils devraient le faire).

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