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Je suis un humain (pis ça m'écoeure)


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Comment dire. Ces derniers temps, depuis longtemps en fait, j'ai un malaise avec la réalité de mon humanité. J'accepte pas ce que je suis.

Quand je vois quelqu'un, je vois une pauvre âme coincée dans une carcasse vieillissante et imparfaite. Un organisme qui pue que l'on surnomme corps humain, qui des fois sourit, des fois pleure, prend des selfies, puis meurt. Des poches d'excréments sur deux pattes qui poussent leur panier dans les rangées du fucking Walmart. Quelle déprimante absurdité.

Le sourire offre une vue sur la mécanique intérieure. Ça m'écoeure.

L'affaire c'est que cette bête répugnante est partout. Dans ma famille, mon réseau, mon travail, mon épicerie, ma télévision, mon ordinateur, dans mon miroir. Réaliser que j'en suis une ajoute à l'horreur. Je m'en sors pas.

Tout un système de valeurs, de lois, de réglementations, toutes ces méga industries, ces passes-temps inventés pour nous faire oublier notre animalité. Nous faire oublier qu'au fond on sert à rien. Qu'on pourrait crever, tous autant que nous sommes, et que la Terre continuerait de tourner.

Je suis sorti du pénis de mon père tabarnak.

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wow. du coup ma petite déprime du mois de mars ressemble à de la bouette. quand c'est rendu que tu es déprimé pour aucune raison précise outre un profond malaise existentiel, c'est qu'il est temps d'aller chercher de l'aide (si ce n'est déjà fait).

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wow. du coup ma petite déprime du mois de mars ressemble à de la bouette. quand c'est rendu que tu es déprimé pour aucune raison précise outre un profond malaise existentiel, c'est qu'il est temps d'aller chercher de l'aide (si ce n'est déjà fait).

C'est pas commun un profond malaise existentiel? Pouet.

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c'est commun chez les dépressifs, oui. c'est même un indice principal de la dépression. mais tout le monde n'est pas dépressif.

edit: je ne parle pas des réflexions ou questionnements existentiels que la plupart des gens se posent de temps à autre comme : "qu'est-ce la vie, qu'est-ce la mort? quel est notre but sur terre? je ne sais pas vers quoi je m'enligne dans la vie, triste". non. je parle d'un vrai malaise existentiel comme Drox présente ici, qui évolue autour d'un discours du type "la vie n'a aucun but, je suis inutile, à quoi bon vivre". la plupart des gens n'ont pas ce genre de réflexion là. la plupart des gens sont déprimés/triste pour des raisons concrètes.

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"Un jour vient pourtant et l'homme constate ou dit qu'il a trente ans. Il affirme ainsi sa jeunesse. Mais du même coup, il se situe par rapport au temps. Il y prend sa place. Il reconnaît qu'il est à un certain moment d'une courbe qu'il confesse devoir parcourir. Il appartient au temps et, à cette horreur qui le saisit, il y reconnaît son pire ennemi. Demain, il souhaitait demain, quand tout lui-même aurait dû s'y refuser. Cette révolte de la chair, c'est l'absurde".

(Albert Camus, Le mythe de Sisyphe, chap. 1 : "L'absurde et le suicide").

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Comment dire. Ces derniers temps, depuis longtemps en fait, j'ai un malaise avec la réalité de mon humanité. J'accepte pas ce que je suis.

Quand je vois quelqu'un, je vois une pauvre âme coincée dans une carcasse vieillissante et imparfaite. Un organisme qui pue que l'on surnomme corps humain, qui des fois sourit, des fois pleure, prend des selfies, puis meurt. Des poches d'excréments sur deux pattes qui poussent leur panier dans les rangées du fucking Walmart. Quelle déprimante absurdité.

Le sourire offre une vue sur la mécanique intérieure. Ça m'écoeure.

L'affaire c'est que cette bête répugnante est partout. Dans ma famille, mon réseau, mon travail, mon épicerie, ma télévision, mon ordinateur, dans mon miroir. Réaliser que j'en suis une ajoute à l'horreur. Je m'en sors pas.

Tout un système de valeurs, de lois, de réglementations, toutes ces méga industries, ces passes-temps inventés pour nous faire oublier notre animalité. Nous faire oublier qu'au fond on sert à rien. Qu'on pourrait crever, tous autant que nous sommes, et que la Terre continuerait de tourner.

Je suis sorti du pénis de mon père tabarnak.

Cool quelqu'un enfin qui pense comme moi.

Tu te souviens en 2011 lorsque nous avions eu une conversation MSN et que tu m'avais dit avec incrédultité:

'' Tu as un problème avec le fait d'être génitalisée? ''

Et à cela moi de répondre: OUI C'EST DÉGUEU!!!!1

Welcome to my fucking world (a bit late but...)

À cette époque je m'étais réfugiée à la campagne au summum de la dépression obsessionnelle et j'ai passé au moins trois mois sans me regarder dans un miroir, sans parler et je me lavais à peine. Je régurgitais mon humanité qui me pesait grandement.

Ça m’écœure toujours autant et je balade mon cynisme et mes observations mentales-internes dans la ville. Sauf que maintenant (pas vraiment le choix si je veux vivre un peu plus paisiblement), j'arrive à trouver du bon et du beau chez l'humain, je suis moins négative et j'adore arracher un sourire à un inconnu même si c'est con et sale les sourires (haha).

Non mais c'est vrai que c'est gay en crisse être humain. Ce qui me pue au nez c'est d'être sur mon lieu de travail et de devoir sentir l'odeur ambiante empreinte de l'effluve des corps et des parfums capiteux qui servent à masquer l'odeur de raie diffuse. Ha et toutes ces personnes qui vous parlent et qui ont des relents de pue-bouche à deux pouces du visage ET LE PIRE c'est quand tu arrives pour prendre ta collation à ton break et que tu te rends compte que TOI AUSSI tu pue de la bouche... De quoi se planter une fourchette dans un oeil tout en calant un litre d'eau de javel.

Et je ne vous dit pas... le rots de concert avec les pets et les rires et les gloups-gloups-gloups des estomacs qui sentent le sûr. Les chiottes qui sentent le concentré de merde et des effluves de vieux vagin sale et de smegma macéré dans un boxer de trois jours... MMMMM!!! Sans oublier la serviette sanitaire souillée qui s'est échappée de la poubelle pour se cacher derrière la porte de la toilette que vous ne pouvez que fixer en vous tirant une pisse parce que vous n'avez pas le courage de la ramasser -- même si on vous fournissait les gants.

Les foules et les aisselles qui se mouillent et jaunissent les d'sours-de-bras des t-shirts. Le dépanneur chinois qui sent la charogne et le lait sûrit. La fille que tu prends en doggy style pour te rendre compte qu'elle des clinkers. Ton pénis mal lavé qui sent le crabe. Les crottes de yeux. Tu te fouilles dans le nez quand t'es seul.

Ha et t'es sorti d'un vagin man. Celui de ta mère en plus.

Dirt. Dirt. Dirt.

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J'ai un dégoût généralisé des humains, mais c'est jamais aussi profond que ça. Je me rends compte que j'aime plutôt l'humain à vous entendre.

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Tu te fouilles dans le nez quand t'es seul.

C'est drôle. Je me fouillais justement dans le nez en lisant ça.

Je vais de ce pas manger pour éventuellement faire caca, tel le tas de boyaux à déjections que je suis, que nous sommes.

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Effectivement TheCrow, c'est assez troublant à lire.

Nous sommes merveilles de la nature.

Carbone en mouvement.

Poussière d'étoile.

Nous sommes rareté.

Nous sommes complexité.

Nous sommes infinie beauté.

logoressentir.jpg

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