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La jeunesse blasée.


Déchet(s) recommandé(s)

@J'enfile-Hip Kühlschrank

Non mais c'est pas mon interprétation personnel là... Les mouvements d'anti-intellectualismes, et d'anti-truth, qui prétendent les citations que je t'ai dit, sont de vrai mouvements social, je suis pas en train de donner mon opinion là, je suis en train de donner la leur. Leur opinion est que "la vérité et le savoir servent à rien à part nous mélanger, donc on veut pu rien savoir", et des gens croit que ce mouvement serait l'explication derrière des événements comme Brexit ou l'élection de Trump (et moi je fais le lien avec les élèves: "Peut être que ça a un lien ici aussi?").

 

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Il y a 18 heures, J'enfile-Hip Kühlschrank a dit :

@Gamin c'est un prof d'anglais au secondaire.

La seule explication que je me fais de tout ça, c'est que les jeunes mettent en application ce qu'Orwell a rédigé dans son roman dystopique:

War is Peace.

Freedom is Slavery.

IGNORANCE IS STRENGTH.

IMG_0390.JPG

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Il y a 18 heures, Gamin a dit :

C'est une bonne chose. Cette révolte là a probablement eu plus d'impact positif sur les débats et la capacité d'argumentation de ces jeunes là que de passivement accepter de lire le livre.

C'est nous les adultes, c'est nous qui avons le savoir et l'expérience, c'est à nous d'écouter leur discours, l'analyser, le démêler, et d'en faire l'explication. 

Leur révolte et sentiment face à 1984 est symptomatique de quelque chose d'autre qui lui n'est pas aussi clairement communiqué, et on peu crier qu'ils ont tort d'agir et devenir prescriptiviste de leur comportement (ce qui serait crissement ironique considérant le sujet de la révolte - 1984, le contrôle, etc) mais notre crie ne ferait que se péter la face contre le mur de l’indifférence universel, alors il ne nous reste qu'a tenter de mieux le comprendre.

“On est tannés de se faire dire qu’on est surveillés tout le temps. On n’en a rien à foutre. Et si on est heureux comme ça, nous autres ?”

Qu'est-ce que ça peut bien vouloir dire? Que la rigueur intellectuelle doit se confronter aux obstacles de la réalité, et que par ce fait elle est souvent inutile. En d'autres mots, comme je le reformule souvent de façon différente, les "ça devrait" sont confronté au "ouais mais c'est pas le cas". "'On est tout le temps surveillé', ok, c'est cool, on est pas cave, on comprend que c'est pas correct, mais qu'est-ce qu'on est supposé faire? Ça donne quoi de mettre de l'énergie là dedans si on sait déjà que c'est trop gros pour nous?"

Si leur prof de philosophie est même pas capable de comprendre ce questionnement là, et encore moins d'y répondre, je donne entièrement raison aux élèves de remettre en doute l'intellectualisme. 

Le seul argument contraire que je pourrais voir est une sorte de récursion, le fameux "si tout le monde penserais comme ça...", d'enseigner l'espoir. Non, mieux. D'enseigner à apprendre à devenir son propre espoir.

J'ai personnellement pris la résolution d'être une bonne personne, car ainsi ça me donne la preuve que c'est possible et que ces gens là existent, et ainsi ça me réconforte dans l'idée que je ne le suis pas pour rien. Donc l'effort de rigueur intellectuel ne me semble pas être gaspillé. Mais ça tourne en rond. Je le fais seulement car j'ai la prétention de vouloir paraître plus fort que je le suis, alors j'ai accepté de paraître comme ayant de l'énergie à gaspiller, parce que socialement ce sont des qualités en demande, et je veux être accepté socialement, et être accepté socialement est très important pour moi car autrement je trouve la vie vide de sens. Un prof de philo devrait les aider à se guider dans ce processus là - mais c'est complexe, je ne le blâme pas de ne pas pouvoir le faire, ni ces élèves de déjà considérer l'absurde de la réalité humaine.

Anyway, la responsabilité de la rigueur intellectuel n'a jamais appartenu 'au groupe' ni il y'a 40,000 ans et ni y'a 100 ans, donc je ne vois rien d'alarmant ici (surtout quand on considère le contrarianism de l'adolescence comme étant un phénomène symptôme d'une bonne santé mentale sociale, la diversité morale et intellectuel est aussi importante que la diversité génétique (pour éviter qu'un bassin de population soit éradiquer grâce à un seul virus bien ciblé, par exemple) et les qualités de l'adolescence à tout remettre en question quand c'est pas nécessaire est à la société ce que le doute est a l'individu, mais ça c'est autre chose).

En effet, l'article donne l'impression que le professeur est un peu vite désemparé, surtout s'il prône l'enseignement de la philosophie et l'esprit critique. Il y a clairement quelque chose à en tirer.

Mais il donne aussi l'impression que les étudiants refuse la réflexion. Tu peux te targuer d'être bien dans ton moule et ton insouciance, mais rejeter violemment le doute et la discussion est quelque chose de, disons, surprenant. Je ne crois pas que la lecture d'un livre comme 1984 se doit d'être transposée pour initier le refus de toute convention, tout divertissement ou tout ordre pré-établi. Peut-être que l'approche du livre dans leur cours est mauvaise.

Selon moi, c'est avant tout une initiation à la vigilance intellectuelle et aussi une conscientisation sur les effets pervers (et sournois) d'un contrôle totalitaire. C'est une question d'éthique et de moral, de valeur. Selon moi leur réaction est intéressante, parce que quand même paradoxal et en fait, drôlement en adéquation avec un étrange mélange de 1984 et Brave New World. Ils se réfugient dans un individualisme matériel, alors qu'on vit dans un monde où les aspects de la vie privé sont constamment revus et bousculés par la technologie envahissante.

On ne peut les blâmer de se sentir bien dans une société qui, relativement, n'a jamais été aussi en paix et aussi confortable. Mais ça ne veut pas dire qu'on devrait laisser tomber notre regard critique sur ce qu'on nous présente, et IMPOSE, comme étant "pour notre bien".

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Il y a 16 heures, J'enfile-Hip Kühlschrank a dit :

La citation d'Orwell n'est pas «La force d'une société est l'ignorance de sa population», c'est «L'ignorance c'est la force», j'sais pas si tu saisis la nuance ... c'est pas une force d'être crétin. C't'un crisse de bon avantage pour les marionnettistes cependant.

Mon explication se simplifierait comme suit:

Contrairement à ce qu'on a pu lire dans 1984, les jeunes dont on parle ici prennent le chemin de l'ignorance (volontairement). Nul besoin ici de totalitarisme ou de répression de la part de la police de la pensée. Ils se sont convaincus eux-mêmes que l'ignorance c'est la force, ils nous donnent un autre triste exemple de l'imminente dystopie qui frappe à nos portes.

Faut oblier qu'on a affaire ici à une école privée de la région de Québec. C'est-à-dire des préviligiés de la société. Des fils de fonctionnaires allergiques aux grèves étudiantes. Et si le prof de 57 ans est du genre à ne pas être capable d'utiliser un ordinateur ça lui enlève de la crédibilité lorsque vient le temps de présenter un œuvre qui critique la technologie.

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