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J'ai voyagé 1 mois en Chine par mes propres moyens. AMA.


Déchet(s) recommandé(s)

« J’ai entendu dire que tu prenais 1 mois de vacances bientôt ? T’as quelque chose de prévu ? »

« Je pars en voyage pour 1 mois, en Chine. » « Woah, cool, avec Sinorama ? »

« Non, par mes propres moyens, backpack et tout, là. »

Et c’est pas mal à ce moment que les yeux s’écarquillent ou la confusion apparaît sur les visages.

J’ai voyagé à travers la Chine pendant 1 mois entre la mi-janvier et la mi-février. Sans guide (humain), sans traducteur et sans connaître suffisamment le mandarin pour tenir une conversation au-delà d’une ou deux phrases.

Pour plusieurs, ça semble impossible. Mais avec un peu  beaucoup, à la folie  de préparation, de la patience et une bonne attitude, ça se fait.

Au lieu de vous raconter en long et en large mon voyage, je vous propose de vous laisser me poser vos questions. Elles peuvent porter autant sur l’avant, le pendant que l’après.

Pour vous donner une petite idée, et peut-être vous inspirer, j’ai visité 7 villes dans 5 provinces différentes, sans compter les petites excursions dans des plus petits villages autour. J’ai employé à peu près tous les types de transport en commun possible : trains, avions, bus, métro et taxi. Et j’ai dormi dans... disons différents niveaux de conditions.

Ask me anything.

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Est-ce qu'on y mange du chien?

J'ai déjà mangé du dromadaire dans un pays plein de sable. On ne serait pas à un cliché près.

*

Belle idée, l'AMA.

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il y a 2 minutes, Athos a dit :

Est-ce qu'on y mange du chien?

J'ai déjà mangé du dromadaire dans un pays plein de sable. On ne serait pas à un cliché près.

*

Belle idée, l'AMA.

Je n'ai été témoin d'aucune dégustation de viande canine.

Si la pratique existe, mon petit doigt me dit qu'elle est peu répandue.

Ceci dit, j'ai croisé beaucoup de chiens errants. Ou des chiens dont les maîtres ne craignent pas de laisser leur bête se balader librement.

J'en aurais long à dire sur la nourriture. C'était mon deuxième voyage en Chine et je ne me souvenais pas avoir eu autant de mal à bien manger la première fois. La différence étant que cette fois-ci, je devais commander mes repas moi-même. Et comme on mange la plupart du temps trois fois par jour, ça te fait potentiellement beaucoup de mauvaises surprises sur l'espace d'un mois.

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il y a 2 minutes, MattIsGoD a dit :

Comment t'y prenais-tu pour interagir avec les gens des petits villages?

On parle ici surtout d'échanges à sens unique. À peu près tout le monde comprend le mandarin standard — grâce à la télévision, aux nouvelles, la radio, etc. Donc le voyageur qui baragouine un peu le mandarin finira par se faire comprendre en appuyant sur les mots-clés. Ça se complique aussitôt que tu ne te fais pas comprendre du premier coup et qu'on te pose des questions. En tout cas, c'était le cas pour moi. Ça peut être aussi simple que de commander des dumplings et de ne pas prévoir qu'on puisse te demande si tu les veux frits ou vapeur. 

Sinon, il y a le bon vieux Google Translate. Tu peux télécharger la langue dans l'app sur ton téléphone, pour pouvoir l'utiliser hors-ligne, si jamais t'es ben mal pris. (Mais n'allez pas en Chine sans données internet, sinon vous êtes cuits.)

Anecdote : je dois prendre un train de nuit de Xī'ān vers Chéngdū. La « gare » est à 1 h de taxi vers la campagne, au milieu de nulle part. Et le bâtiment est en réalité un hangar ouvert où s'entassent des centaines de personnes. Pas de tableau des départs, pas d'appel à l'intercom, rien. Comment savoir où prendre mon train et à quelle heure débute l'embarquement ? Traduire « Prenez-vous ce train ? » dans Google Translate et aborder les jeunes plantés dans leur téléphone avec la traduction dans une main et mon billet dans l'autre. C'est comme ça que j'ai rencontré deux étudiants sympa qui m'ont pris en charge et m'ont montré le chemin. Ils avaient une app de traduction eux aussi et on a pu se parler par technologie interposée. J'ai utilisé le même stratagème plus tard pour jaser avec un vendeur de thé dans sa boutique. C'est plus long, mais ça vaut le coup. Tout le monde a un smartphone et les mêmes apps qu'ici, seulement en version locale et surveillée.

D'ailleurs, si je retiens une chose de ce voyage, c'est la facilité avec laquelle j'ai pu approcher les gens, malgré cette grosse barrière linguistique. À aucun moment la personne avec qui j'essayais de communiquer n'a « abandonné ». Ce qui est drôle, c'est que souvent, ils ne font que répéter la même phrase, même si clairement je ne comprends rien. Alors que moi, j'essayais de mimer, par exemple, et passais pour un hurluberlu. Mais au final, on en rit.

Mais là, je ne réponds pas super bien à ta question. Dans les petits villages, l'interaction était minimale. On essayait surtout de me vendre des cossins et c'est compréhensible. J'essayais de garder un profile bas, mais ça, c'est presque impossible. 

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il y a 24 minutes, xdrox a dit :

Intéressant tout ça. Intriguant, aussi.

Dans quel état d'esprit étais-tu au moment de réserver tes billets d'avion?

Le voyage a été planifié plusieurs mois d'avance. C'était mon deuxième voyage en Chine, mais j'avais plus d'appréhensions cette fois-ci, comme je devais tout prévoir moi-même. Je vire un peu autiste dans ce genre de scénarios et je me fais un plan de match vraiment serré. C'est d'ailleurs un peu une obligation pour ce pays, surtout avec autant de déplacements entre villes et provinces. Les billets de train partent très vite, par exemple. Il faut réserver au moins 10 jours d'avance. Y'a pas beaucoup de place à l'improvisation.

Je savais quand je voulais partir et revenir, alors je me suis mis une alerte Google Flights et j'ai attendu, attendu et attendu qu'un deal se pointe. Et ça a payé par à peu près! Un matin de septembre, j'ai eu une alerte pour des billets aller-retour à 302 $ canadiens. Mais il fallait revenir par Běijīng, ce qui n'était pas mon plan. Je me suis dit que le deal n'allait pas tenir si je changeais la ville de retour pour Shànghǎi, mais le prix n'a monté qu'à 342 $. Quarante piastres pour ne pas avoir à changer tous mes plans ? Done deal. Je répète : 342 $ pour un billet aller-retour d'un mois en Chine. J'en revenais pas. Tout ça pour dire que ça vaut la peine d'attendre qu'une bonne offre se pointe, quand ton départ est loin et que tu connais tes dates.

Après, je n'avais plus qu'à compter les dodos. Et plancher sur la préparation...

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il y a 7 minutes, Athos a dit :

Quelles traces du communisme dans la Chine d'aujourd'hui ? À partir de ton voyage, bien sûr.

Un question difficile, n'ayant jamais vécu en Chine communiste ou même dans une quelconque société communiste. C'est un peu chercher des éléments théoriques dans du vécu.

En toute franchise, rien de « communiste » ne m'a interpellé. Ce qui m'a frappé (mais ça reste cliché), c'est le clash ou l'entremêlement du traditionnel (ou de l'histoire) et du moderne. Par exemple, des répliques de soldats en terre cuite devant un Apple store, avec un iPhone X dans la main au lieu d'une épée. Et bien d'autres usages de la tradition... pour essentiellement mousser la vente d'un produit. Business is businness, en Chine comme ailleurs. D'ailleurs, parlant de téléphone, notre obsession pour les nôtres ne nous est plus exclusive, si elle l'a jamais été. J'aurais pu faire toute une série de photos et l'intituler « l'Empire du smartphone ».

Je me suis laissé dire qu'il y avait un schisme entre les jeunes et la plus vieille génération. Encore là, c'est rien de bien original. Là-bas, les plus jeunes seraient de plus en plus ostentatoires, affirmatifs dans leur quête d'une meilleure qualité de vie. Plus de bling bling, moins de réserve, plus d'extravagance. Alors que les plus vieux ont été habitués à l'humilité de l'ère maoïste, si on peut dire ça comme ça. Mais en l'écrivant, j'ai l'impression que c'est une réalité qu'on pourrait remarquer à bien d'autres endroits avec des passés fort différents. Et j'ai vu aucun indice que cette attitude des plus jeunes percole dans la sphère politique. Au contraire, mon impression est que les jeunes se calissent de la politique. Mon intuition me dit que tant que la jeunesse concentre ses énergies sur sa quête d'argent, le pouvoir politique ne verra aucun problème à gérer des bébés gâtés.

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Tu faisais comment pour tes hébergements? 

Est-ce qu'ils ont des applications/site comme Airbnb et couchsurfing? Passais-tu par des auberges? Hotel? Est-ce que tu t'invitais chez les gens, confus parce qu'ils ne comprenaient pas et réalisaient seulement trop tard leur erreur (en te voyant enlever tes bas pour t'étendre sur leur divan par exemple) ? 

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combien de boîtes de ramen as-tu mangé pendant tes longs trajets de train ?

es-tu devenu un excellent négociateur ?

combien de chinois ont demandé de se faire prendre en photo avec toi ?

est-ce que les toilettes turques vont te manquer ?

 

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il y a 3 minutes, Gamin a dit :

Tu faisais comment pour tes hébergements? 

Est-ce qu'ils ont des applications/site comme Airbnb et couchsurfing? Passais-tu par des auberges? Hotel? Est-ce que tu t'invitais chez les gens, confus parce qu'ils ne comprenaient pas et réalisais seulement trop tard leur erreur (en te voyant enlever tes bas pour t'étendre sur leur divan par exemple) ? 

J'ai utilisé une combinaison de sites/apps (Hostelworld, Airbnb) pour réserver dans des auberges de jeunesse. J'ai pensé m'essayer chez un particulier via Airbnb, mais je me suis dit qu'une auberge de jeunesse pourrait mieux m'aider si jamais j'avais des questions typiques de touriste. La contrepartie, j'imagine, c'est que t'as un contact moins « authentique » qu'avec un citoyen lambda. Les auberges grouillent d'Occidentaux qui ont rarement quelque chose d'intéressant à dire (je n'y échappe pas). Mais bon, c'est que pour dormir et se laver après tout.

Ça me fait penser que pour se déplacer en Chine, t'as besoin essentiellement d'une seule app : CTrip. Au début, j'ai sous-estimé son efficacité, mais c'est bien the app à avoir. J'ai réservé tous mes transports avec ça et tout a été (quand même) très simple une fois arrivé dans les gares/aéroports. Tout est très bien détaillé et en anglais. Tu réserves à même l'app, une fois sur place tu présentes ton numéro de confirmation sur ton téléphone et ton passeport, on t'imprime le billet, voilà. Même pas besoin de dire un mot. Par contre, savoir à quel guichet se pointer pour faire tout ça, c'est une autre paire de manches. Et les guichets self-service, oubliez ça. 

Pour revenir aux logis, s'il y a bien une chose que je retiens, c'est : crisse qu'il fait frette l'hiver, en Chine. Pourtant, les températures les plus froides que j'ai eues tournaient à peine autour de -10 degrés. Mais ce sont pas toutes les auberges qui chauffent bien ou qui chauffent tout court. Bon, ça, c'est peut-être tout simplement moi qui ai mal choisi. N'empêche, l'absence de chauffage est un thème qui revenait tout le temps. Plusieurs commerces, restaurants, centre commerciaux sont ouverts directement sur la rue, sans façade ou à ciel ouvert. Bref, aucune différence entre être « à l'intérieur » ou « à l'extérieur ». Tu gardes ton manteau, ta tuque et tes mitaines, c'est tout. Et comme c'est souvent très humide, le layering a ses limites. T'as hâte à ta douche bouillante le soir, tout en appréhendant le moment où tu devras en sortir et retourner dans ton cube de glace de chambre.

J'ai pris un hôtel pour mes derniers jours, à Shànghǎi. Cette fois, c'est pas le froid qui a posé problème, mais l'inverse. La chambre était cheap, parce que sans fenêtre. Il faisait une chaleur tropicale là-dedans, en plus de sentir la swamp. Mais bon, je ne suis pas du genre à me plaindre ben ben.

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il y a 9 minutes, Ecce Homo a dit :

combien de boîtes de ramen as-tu mangé pendant tes longs trajets de train ?

es-tu devenu un excellent négociateur ?

combien de chinois ont demandé de se faire prendre en photo avec toi ?

est-ce que les toilettes turques vont te manquer ?

 

combien de boîtes de ramen as-tu mangé pendant tes longs trajets de train ?

Aucun ramen dans les trains, mais plein de snacks weird que je ne saurais même pas te décrire. J'ai pris un total de quatre trains : deux de nuit (donc je ne faisais en gros que dormir) et 2 autres trajets pas assez longs pour devoir prendre un repas complet à bord. J'ai eu des voisins de compartiments qui mangeaient des trucs gross, par contre. Dont un bonhomme qui mordait à pleines dents dans ce qui semblait être un morceau de viande crue emballée sous-vide. Ça sentait fort son truc, en plus.

es-tu devenu un excellent négociateur ?

Je n'ai pas vraiment fait beaucoup de négoce, sauf dans les taxis. Je n'achète pas de babioles en voyage, mes souvenirs sont mes rencontres et mes photos. Pour ce qui est des taxis, faut faire attention et s'entendre sur le prix avant de commencer la course. Petit truc : ne pas embarquer avec ceux qui t'attendent à la sortie de la gare/l'aéroport. Marche 1 ou 2 coins de rue et hèle un taxi sur le coin de la rue. Tu vas payer un prix pas mal plus près du prix réel de ta course. Sinon, prendre le bus ou le métro, c'est un jeu d'enfant et là, tu sauves encore beaucoup plus d'argent.

combien de chinois ont demandé de se faire prendre en photo avec toi ?

J'ai perdu le compte des quémandeurs de photo. Mais en gros, si vous voulez vous sentir comme une vedette de cinéma, allez dans la Chine « reculée ». En fait, même à Běijīng, ça risque de vous arriver, considérant qu'on y trouve beaucoup de touristes chinois des quatre coins du pays (moins exposés aux Occidentaux). Parfois, tu les vois du coin de l'oeil qui t'observent, mais n'osent pas t'approcher. Un sourire suffit à les dégêner bien souvent. Ils te pointent leur caméra, tu fais un signe de tête et c'est l'heure d'un selfie. Parfois, ils n'ont pas le courage de demander, mais il suffit de faire les premiers pas à leur place et ça leur fait plaisir.

est-ce que les toilettes turques vont te manquer ?

Crisse non. Mais étant un homme, j'imagine que je l'ai eu facile. Je n'ai pas eu à m'accroupir ben ben. Heureusement, mes auberges avaient des toilettes occidentales. Pedestal, qu'ils les appellent. Reste qu'on chie bien mieux en petit bonhomme qu'assis sur un bol.

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As-tu souffert de solitude? (Si oui, comment te changeais tu les idées, car j'imagine qu'une certaine solitude n'est pas toujours réduite par un contact simple avec une autre personne?)

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As-tu fumé de l’opium Tintin ?

Parle nous de ton plus gros buzz (ton coup de cœur), de ton plus gros down (ton prix citron).

As-tu inhalé beaucoup de particules polluantes (la qualité de l’air en général, la fumée secondaire, les voitures électriques, etc)

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Est-ce que la société chinoise rend soit dépressif soit blasé comme je l'ai entendu de la bouche de tous ceux s'y étant rendus ?
Pour ma part, total soutien aux chiottes turcs

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Il y a 13 heures, WhosMAD a dit :

As-tu souffert de solitude? (Si oui, comment te changeais tu les idées, car j'imagine qu'une certaine solitude n'est pas toujours réduite par un contact simple avec une autre personne?)

Pas vraiment. Un détail que j'ai oublié de mentionner : je voyageais avec ma copine. On est vraiment sur le même beat tous les deux et ça s'est fait sans friction (c'était quand même notre premier « gros » voyage ensemble). Je dirais qu'on a commencé à ressentir de la fatigue lors de la dernière semaine, mais pas vraiment de la solitude. Une fatigue liée aux petits défis accumulés. 

Pour te répondre, en général, je m'évade dans la photo. Mais ça n'a rien à voir avec un quelconque sentiment de solitude dans ce cas-ci. 

La prochaine fois (parce qu'il y en aura une), je pense y aller seul. Et même seul je ne pense pas souffrir de solitude.

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Tes notions de mandarin viennent de ta défunte maîtrise ou tu t'y es mis sérieusement pour ce voyage? Avec un prof ou un manuel? Un mois c'est court, mais t'as l'impression d'avoir progressé?

Quand un enfant chinois est impoli avec sa mère, j'imagine qu'elle ne lui dit pas : « Tu ne me parleras pas sur ce ton, mon petit. »

...

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