Après vos problèmes...

[Daria]

Je fais un pas en avant. Vu que je suis incapable de le faire ailleurs autant le faire ici... Peut-être que ça m'aidera. Tout le monde me dit que l'avouer dans le fond, c'est laisser derrière. Je trouve pas que c'est aussi facile que ça.

J'ai un trouble dysthymique...

Je suis pas dépressive et je veux pas me tuer. Ben... un peu dépressive quand même... mais pas tant que ça.

Je laisse toujours tout tomber et je suis incapable de mener un projet à terme depuis... au dessus de six mois. Je m'en rendais pas compte au début et je croyais juste ça normal. Maintenant, je comprends que je fuis tout ce qui ne fait pas MON affaire. Même quand ça me convient d'ailleurs, je fuis quand même. Quand une relation quelconque, par exemple, devient trop confortable, je fuis. Ou je complique.

Bon le trouble dysthymique. Je l'ai pas chaque minute de ma vie. Peut-être que oui, mais je refuserais d'avouer une chose pareille... En gros voilà comment je me vois moi et comment je vois la vie :

- Je suis irritable, ou plutôt les autres me tapent royalement sur les nerfs, mais je ne peux m'en passer. Quand je les laisse s'éloigner, c'est moi que je me mets à détester.

- Je me trouve monstrueuse. Y'a plein de gens qui m'aiment, mais je l'ai comprends pas. Je suis ennuyante et sans avenir. Je suis quelconque sauf que tout le monde est mieux que moi. Même que... j'ai vécu des trucs pas cool dans ma vie et j'ai dit à mon amie, il y a même pas 24 heures, que j'aimerais retourner à ces moments-là - parce que c'est juste ça que je mérite.

- Avant, je dessinais tout le temps, j'écrivais et, surtout, je lisais comme un robot. J'avais toujours le nez dans des papiers quelconque. Je n'en ressens plus aucun plaisir. Ça m'exaspère. J'ai beau essayer. Quand je dessine, ça m'énerve. Quand j'écris, c'est une perte de temps. Y a juste quand je lis... Je trouve ça ennuyant, mais ça me désennuie de moi...

- J'ai failli me faire mettre à la porte de ma nouvelle job. Je travaille chez Tim Hortons de nuit. J'adorais ça. Enfin, je crois. Je suis pas sûre que je veux travailler. Je sais que c'est ce qu'il faut pour avancer dans la vie. Travailler. En ce moment, j'ai été déclarée 3 jours au lit pour cause de fatigue extrême... Alors, je travaille pas en fin de semaine. Mais jeudi, une fille m'a dit qu'elle allait parler au boss parce que je me trainais les pieds. Je la hais. Je hais tout le monde.

- Soit je vois plein de gens et je "m'amuse" pendant des jours sans revenir chez moi... Soit je reste enfermée comme une hermite sans bouger à pleurer et à dormir 15 heures de suite. Mes relations ne sont pas stables. Ça cause beaucoup de conflits... Surtout avec mon père. Ma mère comprend que j'aille pas bien. Pour mon père, c'est impensable de ne pas être normal et souriant. Mon père a plein de valeurs morales stupides et étranges. Du genre que je ne peux pas ramener des amis arables chez nous, sinon c'est un manque de respect. Comme que mon chum doit absolument avoir une voiture, sinon c'est qu'il est pauvre et qu'il sera jamais capable de me rendre heureuse. Je m'engueule toujours avec mon père. Mais depuis 2 semaines, je ne lui parle presque plus. C'est comme si on n'existait pas l'un pour l'autre. À part depuis hier... Il a voulu me faire rire en me disant : "Un jour, Audrey, va falloir que t'arrêtes de pleurer et que tu deviennes adulte." J'ai pleuré une heure de temps dans les bras de ma mère. J'sais: je fais dont pitié. Et tantôt, il est entrer dans ma chambre en tornade en me donnant 10 tâches à faire. Je l'ai regardé et j'ai dit : "Tente pas." Il m'a dit qu'il fallait parler. J'ai dit : "Tente pas." Il a pété un câble et quand il s'est rendu compte qu'il engueulait le vide, il est parti. Je ne suis pas en période de crise d'adolescence pourtant là. J'ai 19 ans. Je serais supposée me sentir bien et en pleine possession de mes moyens. J'y arrive juste pas. Y a rien qui me tente. Vous allez peut-être me dire que ça vous tente pas non plus. Sauf que ça voudrait dire que vous comprenez pas. Ça me tente même pas d'écrire ça. Ça m'ennuie à vrai dire. Je le fais parce qu'il y a une partie de moi-même qui voudrait s'en sortir, mais celle qui parle et qui reste à la surface, c'est celle qui voudrait disparaître.

- Ouais, je voudrais disparaître. Pas mourir. Juste être effacée. Regarder sans être vue. Je voudrais être là sans vraiment l'être. Je voudrais assister à la vie sans y participer.

- Pis pour la santé maintenant... Soit je me défonce l'estomac, soit je mange rien. Je mange au maximum un repas par jour. Pour dormir, en ce moment ce n'est pas un problème... Je dors tout le temps. Je me force pour rester réveillée. J'ai toujours mal à la tête. J'ai mal au coeur aussi, mais ça doit être parce que je mange mal.

Ouan, c'est pas mal ça. J'ai pas l'impression que ça m'aille réellement avancer à quelque chose de dire tout ça. Je le publie pareil. Par principe. Je vois pas non plus en quoi ça vous intéresserait. Répondez pas. Je m'en balance.

Beau retour sur le forum, hein ? Je m'améliore décidément... -_-

[Mikhaïl Barychnikoff]

Ouain tel père telle fille; ton père et toi avez-vous déjà consulté un professionnel de la santé mentale compétant ?

La délinquance féminine 1/3

Johnny l'homme programmé

[Daria]

Je prends pas de drogue. Pis je fugues pas. Je suis pas délinquante crime. Je me fais pas percer pis j'ai pas de tatoo crime. Je suis pas une révoltée de la vie. Quand on comprend à moitié, on répond pas.

Pis non je consulte pas. Pis mon père est juste attardé mental. C'est venu avec l'âge à ce qui paraît...

Pis K, tout n'est pas un problème dans tout ce que j'ai dit. C'est le tout de tout ce que j'ai dit qui devient un problème.

[Milie Vanilli]

Je suis pas psy, alors tu fais ce que tu veux de mes conseils...

Peut-être que ça te prendrait un projet qui te mobiliserait. Quelque chose de très concret où tu pourrais aller à ton rythme. Exemple : partir de chez tes parents.

Du coup, la relation avec ton père s'améliorerait, tu travaillerais avec un but qui est de subvenir à tes besoins, tu prendrais du pouvoir sur ta propre vie.

[Mikhaïl Barychnikoff]

En tout cas les troubles alimentaires c'est une forme d'autodestruction. Ta révolte consiste à imploser et tranquillement te transformer en déchet humain.

Peut-être que ça te prendrait un projet qui te mobiliserait. Quelque chose de très concret où tu pourrais aller à ton rythme. Exemple : partir de chez tes parents.

fail

L'armée ça forge le caractère a ce qu'il paraît.

[Milie Vanilli]

fail

Pourquoi Fail?

Une grosse partie du problème qu'elle décrit provient de sa relation avec son père, qui ne semble pas l'accepter comme elle est, qui lui impose des valeurs et des façons de faire. Ça peut devenir lourd pour quelqu'un. C'est pour ça que je propose ça.

Je connais quelqu'un qui vivait quelque chose de semblable avec sa mère. Elle a pu commencer à devenir elle-même à 22 ans lorsqu'elle a quitté la maison familiale et commencer à réellement agir sur sa propre autonomie.

[Mikhaïl Barychnikoff]

Elle a déjà été en appartement tsé...

J'ai vécu un an et demi en appartement avec un gars... Puis, soudainement, en décembre, je me suis rendue compte que ma vie était médiocre, que je la détestais et que c'était en partie à cause de lui. Alors, je l'ai quitté et mes parents ont accepté de me reprendre sous leur toit bien heureusement.nt intellectuellement ?

Peut-être qu'elle n'est qu'une adulescent en quête d'autonomie qui stagne dans son developpement à cause de pulsions d'autodestruction mal canalisé, mais tout de même le problème semble se situer à autre niveau à savoir une *tare* familiale d'où l'hypothèse génético-culturelle patrilinéaire.

[1984]

Limette a pas tort.

Se construire une vie à soi, ça demande de l'intérêt. Et l'espèce de procrastination qui te caractérise deviendra inconciliable avec la vie que tu devras te construire.

Et damn, les parents c'est l'horreur. Mes parents sont actuellement en visite chez moi à Paris et c'est la première fois depuis deux ans que j'ai mal au crâne...

[Daria]

Je vis très bien avec mes parents. Et je n'ai pas l'intention de partir avant mes 24 ans. Pas du tout dans mes projets à moins qu'un gars vienne chambouler ma vie. Mon père aime juste ça avoir le contrôle sur son petit troupeau. L'affaire, c'est que son troupeau n'en est pas un. Ça m'écoeure...

Whatever. J'en avais un projet et c'est de m'acheter une auto. Je suis rendue à la moitié du chemin. Dès que je l'ai et que j'ai un moment, j'emmène mon monde en Colombie-Britannique.

Faudrait que je me retrousse les manches... mais je suis pas sûre de le vouloir. J'arrête pas de me dire que c'est un continuel recommencement sans fin et sans espoir. Tout ça, c'est dérisoire.

[1984]

Ah. Bon.

Anyway, tu as du support, regarde.

[Daleko]

Si t'as besoin qu'on s'occupe de toi, l'anorexie ça marche bien, mieux qu'un message sur un forum que personne ne lira.

[1984]

Kal, j'espère que tu te sentiras moins d'écrire après avoir vomi une petite lichette de connerie dans tes toilettes.

Tu parles d'un délire d'attention, grande truite.

Modifié 28 novembre 2009 par 1984

[Milie Vanilli]

La légende dit qu'on peut avoir de l'attention même en étant heureux....

[Mr_Nobody]

C'est bien. Tu as enfin mis un nom sur le mal qui te recouvre dans ton être.

Tu peux donc faire n'importe quoi, casser les couilles aux gens, mais on t'excuse, TU AS DES PROBLEMES. Tu n'a même plus à faire des efforts pour t'integrer, pour te controler, t'as ce probleme dans ton esprit.

Nique sa mere le nom que des incompetents ont donné à un mal, bats toi contre lui au lieu de l'accepter, t'en sortira plus grandie qu'en disant "JE SUIS BORDERSCHIZOIDOMACHINCHOSE ET JE M'ASSUME"

Et je plussoie KaL sur l'anorexique =)

[Molotor]

Si je serais toi, je changerais d'air un peu, je sais pas un, un voyage (court ou long) ou que tu as la crisse de paix pendant ce temps là. (tsé rien de gros p-e juste une petite fds à québec ou tu peux faire ce que tu veux, toute seule ou avec ta/ton meilleur ami(e))

Sinon, se serait de te cibler un objectif qui est vraiment important pour toi et de le réaliser quoi qu'il en soit.

[Gamin]

Kal, j'espère que tu te sentiras moins d'écrire après avoir vomi une petite lichette de connerie dans tes toilettes.

Tu parles d'un délire d'attention, grande truite.

Ouais, hein, faut faire attention, tout d'un coup que Kal pousserait une petite conne à devenir anorexique, ça serait vraiment grave et triste et immoral et inhumain et inconscient et molasseux et cetera.

L'anorexie est un bon moyen d'avoir de l'attention, c'est un fait.

[1984]

Je trouve sa remarque globale d'une finesse relative. Encore plus relative si on la considère du point de vue humouristique.

Allez, pour dire simple, j'trouve ça carrément nul.

Mais c'est un avis qui ne concerne que moi, et si vous aussi vous aimez faire des blagues hors contexte sur l'anorexie, ou la boulimie, ou la taxidermie (oui oui c'est aussi une maladie très drôle), faîtes vous plaisir. Je vous regarde.

[Molotor]

C'est un peu comme tenter de donner un coup de pied dans face à quelqu'un qui essaye de se relever

[Verce]

Pour ce qui est de détester tout le monde ce n'est pas un problème. Sinon je suis de l'avis de Molotor. J'ai déjà vécu des périodes de blues comme ça, en fait tout le monde en ont vécu et une bonne solution est de changer d'air. Déménager de la maison familiale est peut-être un peu trop drastique alors un voyage de court a moyen terme peut être une option envisageable.

[Gamin]

C'est un peu comme tenter de donner un coup de pied dans face à quelqu'un qui essaye de se relever

Non, c'est plutôt comme de dire "Tu peux ramper plutôt que de te relever, ça prend moins d'effort" à quelqu'un qui essaie de se relever.

Mélangez pas les choses.