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  1. 1. Sur une échelle de 1 à 10, à combien situriez-vous votre niveau de bonheur?



Déchet(s) recommandé(s)

Bouarf.

C'est le genre de réponse honnête que je donnerais à la question. J'ai d'ailleurs mis 5/10.

Rationnellement, je sais que je n'ai aucune raison d'être malheureux: Je vis, je mange, je bois, je joue, j'apprends comme un gars de mon âge pourrait l'espérer. J'ai une blonde affectueuse, des bons amis, j'vais changer d'appart pour quelque chose de mieux sous peu. Avec mes études, j'risque d'avoir une bonne job payante et intéressante. Avec un peu de chance, j'pourrai acheter une maison d'ici un an ou deux et commencer à procréer un an après.

Cependant, je sais pas pourquoi, depuis mon arrivée à Montréal (depuis mon entrée à l'Université que j'ai abandonné 1 mois et demi après, plutôt) j'ai l'impression de vivre en hypocrite. Certes, j'ai de prime abord une belle vie, mais à au fond de moi, c'est comme si je savais que cette vie là n'est pas pour moi, ou du moins que ce n'est pas ce genre de vie que j'ai envie de mener. Pas tout de suite.

Est-ce que ça a un lien avec la théorie de Pes? J'crois pas. En fait, j'suis sûr que non.

C'est plutôt que, quand je repense à ce que je voulais faire, à ce que je rêvais, j'me rends compte que c'est pas le genre de vie que j'avais envisagé. Ça me fait chier. Parce qu'au fond de moi, je sais que n'arriverai pas à être heureux totalement sans changer ça. Mais, mon côté rationnel me convainc de ne rien modifier, puisque de toute façon, je vis une bonne vie, que je suis privilégié d'avoir ce que j'ai, etc. Du coup, j'me retrouve de plus en plus empêtré dans ce "dilemme", ce qui nui à mon potentiel de bonheur.

J'suis qu'un peureux couillon bébé braillard? Peut-être.

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On a pas toujours tout ce qu'on veut.

Ça ne se passe pas toujours comme on l'espérait.

On peut être déçu sur le coup et c'est normal, mais ça ne ruine pas forcément toute notre vie. C'est à nous de prendre une autre tangente et de redémarrer sur de nouvelles bases.

Je pense qu'il voulait dire dans le sens:

T'es pas vraiment une personne "entièrement heureuse", t'es juste quelqu'un avec des hauts et des bas et qui a choisi de mettre l'emphase sur ses moments forts ou qui déni son malheur, sa misère et son vide intérieur.

Il voulait dire qu'on ne peut possiblement pas avoir tout ce qu'on désir et être content de toute les facettes de notre vie. Prétendre une telle chose serait totalement hypocrite ou une très grande preuve de déni.

Peu importe à quel point tu as du succès, peu importe à quel point tu es riche, aimé, talentueux, cultivé, bien entouré et en santé, il va toujours y avoir un besoin, un désir et un manque qui vont faire en sorte que tu va souffrir et vivre insastisfait. On se sent tous incomplet de cette manière.

"It is said that at the dawn of time, man, beast, and all magical beings lived together under Aeglin, the Father Tree. But man had been created with a hole in his heart, a hole that no possession, power, or knowledge could fill."

-Professor Trevor Bruttenholm (Hellboy (lol))

Quand il parlait du "bonheur impossible", il voulait parler de l'ataraxie (la paix éternelle de l'âme).

C'est du moins comme ca que j'ai interprété son message.

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J'suis qu'un peureux couillon bébé braillard? Peut-être.

Pentoute. Moi, je doute de tout, tout les jours. Je me remet constamment en question.

Si mes doutes s'envolent. Tant mieux!

Si l'un d'entre eux persiste. Je fais ce qu'il faut pour tirer ça au clair.

On change.

Le monde autour de nous change.

En fait. Tout est en constante évolution.

Ce sont souvent nos capacités d'adaptation qui font toute la différence.

Et c'est vrai pour chacun d'entre nous. Personne ne peut y échapper.

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Super.Jésus_*

Statistiques: être un éboueur légendaire entraîne une baisse du taux de bonheur général.

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Peu importe à quel point tu as du succès, peu importe à quel point tu es riche, aimé, talentueux, cultivé, bien entouré et en santé, il va toujours y avoir un besoin, un désir et un manque qui vont faire en sorte que tu va souffrir et vivre insastisfait. On se sent tous incomplet de cette manière.

Ben. Ça peut être vrai pour lui. Mais pas pour moi ETK.

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J'adore la vie. C'est pas l'extase mais elle est toute douce, elle s'écoule bien. 8/10 ça me parait correct, et puis ça fait du bien d'avoir mal un grand coup parfois, histoire de faire le ménage et de redescendre sur terre, je les aime aussi mes rares douleurs.

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1% du temps c'est 14.4 minutes de satisfactions temporaires en 24 heure. 3.65 jours dans une année. C'est très peu.

Je dirais que ca dépend de notre définition du bonheur. De ce qu'on a, de ce qu'on désir, de ce qu'on a besoin et de ce qu'on recherche. Quand je regarde les gens au tour de moi, ils recherchent tous le bonheur dans la consommation, la matérialité, le sexe et la débauche. Toutes sortes de futilités superflus imo.

Quand on s'arrête et on réfléchi comme il faut, le simple fait de manger rend heureux (nous satisfait). Le fait de jouir nous satisfait. Le fait de s'acheter un gadget, un jouet ou un ordinateur nous satisfait. Le fait de faire un hobby (dessiner, écouter de la musique, jouer à des jeux etc.) nous satisfait. A la limite, le fait d'apprendre comble un certain vide/désir qui peut être interpréter comme du bonheur.

Alors quand on regarde ca dans un sens large:

Je mange 3 fois par jour. Je me masturbe. Je dessine, je joue, j'apprend. J'ai un tas de passions et je fais ce que j'aime. Déjà là il y a au moins 80% de satisfaction dans ma journée. Pourtant, je ne me considère pas comme quelqu'un d'heureux. Et c'est parce que je n'ai pas ce que je recherche (ou parce que le truc que je recherche n'existe pas / est un concept impossible, immatériel ou inhumain).

Alors pour répondre à la question, je dirais que je pourrais être heureux (genre 8/10) si je le voulais vraiment. Mais ca impliquerait me rabaisser au même niveau que l'humain (ou plutôt l'inhumain, l'ivrogne et l'automate). Ca impliquerait cracher sur mes maximes, mes valeurs, mes principes, ma morale, mes libertés mon authenticité et mon âme. Ca impliquerait d'abandonner le combat contre la société et me contenter de la consommation (de biens, de services, de produits, de plaisir et d'autrui) comme définition du bonheur. Alors je ne peux pas/veux pas être heureux. Ou du moins, je ne veux pas l'être pour les mêmes raisons que les autres.

Je veux chercher plus loin que ce qu'on m'offre. Je veux redéfinir le bonheur.

Alors prenant tout ca en considération, je dirais que je suis heureux un tier du temps. Mais que c'est purement le résultat de quelques minces satisfactions temporaires et non un état de véritable bonheur atteint. D'ailleurs je ne pense pas que cette dernière chose existe vraiment. Ceux qui cherche LE bonheur absolu seront toujours malheureux.

"You have to enjoy the little things and those special moments."

Encore faut-il avoir la chance d'avoir ces petites choses et d'expérimenter ces précieux moments. Choses qui ne sont pas à la portée de tout l'monde, malheureusement.

Je parlais surtout de mon expérience, de ce que j'ai personnellement constaté dans mon entourage et sur internet. Même sur le dep on peut voir ce phénomène.

Je connais du monde qui ont toujours été hyper joyeux et optimiste et maintenant ils sont rendu dépressif et encore plus malheureux que moi. C'est souvent des gens qui vivent dans le déni.

J'ai toujours été surpris de voir à quel point un petit évènement que je considère anodin (comme une rupture ou une perte d'emploi) pouvait détruire une personne. Yen a qui sont absolument rien sans ces choses. Genre, c'est comme si la totalité de leur vie/identité reposait sur un ou deux concepts éphémères.

Je pense qu'il voulait dire dans le sens:

T'es pas vraiment une personne "entièrement heureuse", t'es juste quelqu'un avec des hauts et des bas et qui a choisi de mettre l'emphase sur ses moments forts ou qui déni son malheur, sa misère et son vide intérieur.

Il voulait dire qu'on ne peut possiblement pas avoir tout ce qu'on désir et être content de toute les facettes de notre vie. Prétendre une telle chose serait totalement hypocrite ou une très grande preuve de déni.

Peu importe à quel point tu as du succès, peu importe à quel point tu es riche, aimé, talentueux, cultivé, bien entouré et en santé, il va toujours y avoir un besoin, un désir et un manque qui vont faire en sorte que tu va souffrir et vivre insastisfait. On se sent tous incomplet de cette manière.

"It is said that at the dawn of time, man, beast, and all magical beings lived together under Aeglin, the Father Tree. But man had been created with a hole in his heart, a hole that no possession, power, or knowledge could fill."

-Professor Trevor Bruttenholm (Hellboy (lol))

Quand il parlait du "bonheur impossible", il voulait parler de l'ataraxie (la paix éternelle de l'âme).

C'est du moins comme ca que j'ai interprété son message.

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Lâche pas la patate Gemini, tu va t'en sortir. T'es peut-être un 2 en ce moment, mais tu peux être un 6 si tu met les efforts! T'as juste à faire ben du farming au plateau et à t'équiper comme il faut!

ex: Quand tu rencontre un Fire Golem, tu appuis sur Pause et tu equip ton Anti-Fire Armor.

Quand tu rencontre une cruche blonde, tu equip ton DoucheBag Attire et ton Cruche Eater Sword.

Ben. Ça peut être vrai pour lui. Mais pas pour moi ETK.

Est-ce que t'es entrain de prétendre que tu as atteint l'ataraxie? L'état de béatitude par excellence et le vide intérieur que plusieurs millions de moines bouddhistes n'ont jamais réussi à atteindre dans leur vie?

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Est-ce que t'es entrain de prétendre que tu as atteint l'ataraxie? L'état de béatitude par excellence et le vide intérieur que plusieurs millions de moines bouddhistes n'ont jamais réussi à atteindre dans leur vie?

Vu que tu lis pas le thread...J'vais ENCORE être obligé de m'auto-citer.

J'trouve ça plate s'auto-citer. En fait, té plate là.

Peu importe l'évènement. On peut être triste et faire preuve d'empathie et même pleurer avec une amie, la famille, ou toute seule. Ça peut être de la colère du à une situation totalement inacceptable. Être heureux ne signifie pas qu'on ne peut ressentir autre chose de la béatitude céleste (idiotte?...ETK). On est pas des robots quand même. On a le droit d'être heureux et d'être "humain" en même temps. Les deux ne sont pas incompatibles.

Par contre, on peut pleurer son frère pendant 20 ans, ou faire son deuil et tourner la page. On choisi d'accepter ou de refuser sa mort. Ça, c'est notre choix et personne ne peut le faire pour nous.

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J'trouve ça plate s'auto-citer. En fait, té plate là.

T'es sérieux?

C'est toi le vieux sénile qui a pas compris le message de l'autre là. Moi je t'ai seulement expliqué qu'il parlait clairement de l'ataraxie en parlant du bonheur impossible. Il ne prétendait pas que c'était impossible de bien se sentir.

Je crois pas qu'il soit possible d'être heureux. Désolé, mais personne n'est capable de se contenter entièrement de ce qu'il vit.

Ceci dit si la définition du bonheur est un bonheur radical. C'est certains qu'il m'arrive d'avoir bonne humeur. Mais je n'arrive pas à m'imaginer le bonheur autrement que par la mort.

La mort est le vide total pour moi... absence de toute nécessité de tout regard des autres et par conséquent du bonheur.

Comment tu fais pour ne pas comprendre ca?

Arrête de jouer les vieux sages avec tes phrases toutes faites. J'ai envie de te sortir une image du genre: "THANK YOU CAPTAIN OBVIOUS!". Non pour vrai t'apprend rien à personne, je comprend pas pourquoi tu répètes ce qui est évident pour tout l'monde. Ce que tu dis: "On peut être heureux parfois et parfois on peut être triste aussi. C'est normal."

Esti qu'on l'sait toute messemble.

Le gars dit: "L'état de béatitude est impossible à atteindre." Moi je dis: "On a tous un vide à l'intérieur et c'est ce qui fait qu'on se sent incomplet." Et toi tu répond: "Peut-être pour vouz autre mais pô pour moé ENTÉKA."

Est-ce que tu suis au moins?

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Le gars dit: "L'état de béatitude est impossible à atteindre." Moi je dis: "On a tous un vide à l'intérieur et c'est ce qui fait qu'on se sent incomplet." Et toi tu répond: "Peut-être pour vouz autre mais pô pour moé ENTÉKA."

Est-ce que tu suis au moins?

JE SUIS HEUREUX

Tu prétends que c'est impossible. Que ça n'existe pas. Vieux sage? Vieux con? Vieux sénile? Je ne me sens pas incomplet, du tout. Pense c'que tu voudras. J'en ai rien à foutre.

Fin de l'histoire.

Si ca me chante d'avoir des pensées aussi simple soit-elle, soit mais je préférerait être un imbécile qui pense plutôt qu'un érudit croyant avoir tout appris.

C'est moi le vieux fou. C'est à moi qu'il disait ça.

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(modifié)

JE SUIS HEUREUX

Tu prétends que c'est impossible. Que ça n'existe pas. Vieux sage? Vieux con? Vieux sénile? Pense en c'que tu voudras. J'en ai rien à foutre.

Fin de l'histoire.

J'ai jamais dit que tu pouvait pas l'être, si ce message s'adresse à moi, du moins dans mon cas avec ma définition j'en arrive à ces conclusions.

OOOOOHHHh, ben ca en explique des choses moi j'essayais de décrypter le tout je viens de tout lire là, désolé je vais tout éditer.

Modifié par Dj_REL
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J'ai jamais dit que tu pouvait pas l'être, si ce message s'adresse à moi, du moins dans mon cas avec ma définition j'en arrive à ces conclusions.

LONNNNNNNNNNNNNNNGT SOUPIR

Haaaa! pis d'la marde.

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Quoique on peut pas trop trop être en désaccord avec l'un ou l'autre. Je m'explique:

Dans l'un des cas(Dantes): Disont si l'on définit le bonheur comme état de satisfaction devant l'accomplissement général de sa vie on peut dire que presque chacun est heureux.

Alors que dans l'autre cas(Pesmerga): Le bonheur se définit comme l'état de béatitude total.

Dite-moi si je me trompe?

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Quoique on peut pas trop trop être en désaccord avec l'un ou l'autre. Je m'explique:

Dans l'un des cas(Dantes): Disont si l'on définit le bonheur comme état de satisfaction devant l'accomplissement général de sa vie on peut dire que presque chacun est heureux.

Alors que dans l'autre cas(Pesmerga): Le bonheur se définit comme l'état de béatitude total.

Dite-moi si je me trompe?

Pourquoi il faut absolument: décrypter, analyser et quantifier tout.

Et si le "bonheur" n'était juste qu'une flamme intérieur qui nous fait nous sentir bien.

Pourquoi ça ne pourrait pas être quelque chose d'aussi simple.

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Pourquoi il faut absolument: décrypter, analyser et quantifier tout.

Et si le "bonheur" était juste un flamme intérieur qui nous fait nous sentir bien.

Pourquoi ça ne pourrait pas être quelque chose d'aussi simple.

C'est certains que vue de cette facon la c'est simple, je crois que c'est peut-être avant tout une question de personnalité aussi. Certains ont besoin de repère à travers des raisonnement d'autre s'y attarde moins. Aucun rapport avec l'intelligence, ne le prend pas dans ce sens la. Car d'un certains point de vue cette démarche de réflexion n'avance qu'un point dans un univers infini.

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C'est certains que vue de cette facon la c'est simple, je crois que c'est peut-être avant tout une question de personnalité aussi. Certains ont besoin de repère à travers des raisonnement d'autre s'y attarde moins. Aucun rapport avec l'intelligence, ne le prend pas dans ce sens la. Car d'un certains point de vue cette démarche de réflexion n'avance qu'un point dans un univers infini.

Tout est possible. Si quelqu'un me demandait: "Comment t'as fais pour devenir aussi heureux, malgré tout ce que tu as vécu?" Je répondrais : Je ne le suis pas "devenu", je le suis, tout simplement. Puisque l'univers est infini, pourquoi se demander ce qu'il y a à l'autre bout. Pourquoi les "idiots" sont-ils aussi heureux? Parsqu'ils ne se posent pas ce genre de questionnement.

Le bonheur ne se défini pas. Il se vit.

Faut-il être un vieux sénile pour être heureux? Regarde le sondage et tire en tes propres conclusions.

J'adore la vie. C'est pas l'extase mais elle est toute douce, elle s'écoule bien. 8/10 ça me parait correct, et puis ça fait du bien d'avoir mal un grand coup parfois, histoire de faire le ménage et de redescendre sur terre, je les aime aussi mes rares douleurs.

C'est le meilleur post que j'ai lu ici. Aimer la vie, tout simplement. Pourquoi pas.

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Depuis que j'ai vu Lucky Number Sle7in je me fais un devoir de dire le plus souvent possible que je suis "atteint de la maladie" de l'ataraxie. Ça me fait bien rigoler.

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J'ai fait un travail sur le bonheur au BAC dans un cours d'Éthique, en fait dont une bonne partie consistait en un résumé du livre : L'Euphorie perpétuelle : essai sur le devoir de bonheur du philosophe français Pascal Bruckner. Je vous le conseille, c'est très intéressant et ca se lis assez facilement.

http://www.mollat.com/cache/Couvertures/9782253152309.jpg

(mon court résumé) (le sujet global de la session et du travail devait tourner autour de la question du mal, de la souffrance.)

Introduction

Le bonheur est un sujet qui a connu une très longue carrière. Nombre d'auteurs s'y sont soit référés ou bien ont tenté de le définir depuis que la philosophie existe. À notre époque, le concept fait l'objet d'un consensus assez massif quant à son utilité, soit d'être la finalité par laquelle on décide de régler notre existence. Avec L'Euphorie perpétuelle – essai sur le devoir de bonheur, l'écrivain français Pascal Bruckner remet en cause ce consensus qui voit le bonheur comme l'ultime objectif d'une existence humaine.

L'oeuvre prend principalement la forme d'un commentaire sur l'évolution historique du sujet principal suivi d'une théorie sur l'horizon à venir. La question du mal y est abordée tout au long de l'oeuvre, soit directement ou indirectement étant donné son étroite filiation avec tout ce qui concerne le bonheur. Je me suis cependant attardé sur les deux chapitres qui concernent vraiment le plus directement la question de la souffrance et du malheur, soit le tout premier chapitre, Le bonheur est là où je suis ainsi que le quatrième et avant dernier chapitre, Le malheur hors la loi? J'ai aussi traité beaucoup de la conclusion. Néanmoins, je n'ai pas cru bon de m'attarder aux chapitres deux et trois de l'oeuvre, bien que le mal y fait quelques apparitions, étant donné que le sujet central était beaucoup plus axé sur une critique politique d'une gauche radicale et de certains concepts qui ne m'apparaissaient pas très très enrichissants pour un questionnement sur le mal et la souffrance.

Résumé

Le bonheur est là où je suis.

Le bonheur est un concept hérité de l'antiquité qui fût repris par le christianisme qui l'a simplement déplacé en le positionnant à l'extérieur de notre monde terrestre, dans un paradis céleste. En effet, les anciens Grecs cherchaient le bonheur dans la vie, les chrétiens vont le chercher dans la mort. Bruckner décrit la vie du chrétien comme une épreuve unique que l'individu doit surmonter pour mériter le bonheur éternel qu'est le paradis, une épreuve parsemée de souffrance et de malheur. Si le chrétien succombe au péché, au plaisir il sera à l'inverse condamné à la souffrance éternelle.

L'auteur décrit ce mouvement comme un « calcul chrétien », soit d'opposer à la peur de la souffrance et de la mort la peur plus grande encore d'une souffrance éternelle. D'autre part, cette conception permet aussi de régler le problème du méchant qui demeure impuni sur terre. Le christianisme a créé un autre monde où règne la justice pour compenser le manque de justice sur terre.

Plus important encore, la souffrance deviendra de plus en plus importante pour le christianisme en ce sens qu'elle devient véritablement le chemin vers la rédemption. Avec le récit de la Genèse, l'homme devient accablé d'un péché originel et la souffrance du monde devient la manière dont il peut se racheter. La religion chrétienne va donc éventuellement vouer une importante partie de son culte à la souffrance et au renoncement. « Le Christ a enseigné à faire du bien par la souffrance et à faire du bien à celui qui souffre. » (p.36)1 Cet enseignement va donc mener à ce que Bruckner qualifie de « gourmandise du malheur ». Il décrit le christianisme comme une des seules religions qui a mis autant d'emphase sur toutes les notions reliées à la souffrance et à la nature excrémentielle du corps : martyr, supplice, sang, etc. Les chrétiens utiliseront la souffrance, soit la leur ou celle des autres (dans la perspective parfois contradictoire de vouloir apaiser celle des autres) pour gagner leur ciel. Même si la chrétienté n'impose pas obligatoirement une souffrance atroce pour gagner son ciel, elle glorifie indubitablement celui qui ne la fuit pas, celui qui l'embrasse jusqu'à sa mort. Celui qui souffre est considéré comme plus proche de son ciel.

Vient ensuite la conception moderne du bonheur que Bruckner résume par une citation de Voltaire « Le paradis terrestre est où je suis. » Cette citation exprime bien l'esprit des Lumières et tout l'optimisme de l'époque. En effet, non seulement l'humain n'est plus coupable d'un « péché originel », mais en plus ils vont promettre le bonheur à l'humanité. Le monde des hommes n'est certainement pas parfait, mais il peut le devenir, ce n'est plus seulement une épreuve obligée qui va permettre un bonheur dans l'au-delà.

Pour les chrétiens le bonheur était une récompense posthume pour une vie bonne, avec les Lumières le bonheur devient la vie bonne elle-même.

Selon Bruckner, la vision moderne du bonheur a quelque chose de fondamentalement contradictoire en ce sens que de faire du monde terrestre l'endroit où le bonheur doit se réaliser met toute la responsabilité dans les mains des hommes et comme le monde est encore rempli de souffrance, alors les hommes deviennent malheureux de ne pas pouvoir être heureux ainsi que de ne plus pouvoir compter sur un jugement divin pour leur donner le bonheur dans l'après-vie. Ce qu'on pourrait considérer comme une « réponse » des lumières face à ce problème sera d'avoir une énorme confiance envers les sciences et la raison. Pour les Lumières ce n'est qu'une question de temps avant que la raison humaine puisse venir à bout des problèmes auxquels font face les hommes collectivement.

Les sociétés modernes vont aussi devenir totalement obsessives pour tenter d'éliminer toute forme de souffrance parce que vraisemblablement la souffrance n'est pas compatible avec l'idée du bonheur, d'être heureux. Il n'y a plus rien pour rendre la souffrance supportable, « le moindre désagrément nous heurte comme un affront. » (p.52) Chaque moment de souffrance devient comme un échec de l'humanité. L'humain n'est plus coupable d'un péché originel cependant il se retrouve coupable de constamment échouer à éliminer les souffrances du monde.

Le malheur hors la loi ?

Dans les siècles qui ont suivi les Lumières, la souffrance est devenue de plus en plus indécente pour finir par devenir carrément un tabou au XXe siècle, non pas qu'elle n'existe plus, mais plutôt tabou en ce sens qu'elle n'est plus présentable publiquement. « L’Antiquité vivait sur l'espoir d'une réfutation de la souffrance, le christianisme sur son exaltation, nous vivons sur sa dénégation. » (p.218) cependant, ceci entraîne l'intéressant paradoxe du fait que nous n'avons jamais autant parlé de la souffrance étant donné notre ferveur à tenter de l'anéantir. Pour l'individu moderne, chaque désagrément est élevé au rang de tragédie.

La société démocratique moderne étant dans une perpétuelle quête de l'actualisation du bonheur, et que le bonheur demande au minimum l'absence de souffrance, alors la société démocratique est impliquée dans une perpétuelle chasse contre la souffrance. Le bonheur étant le but de toute chose, la souffrance devient donc la mesure de toute chose, la mesure qui nous permet de déterminer la distance à parcourir individuellement et collectivement pour atteindre la finalité ultime. Combiné au fait que les hommes sont les seuls responsables du bonheur et du malheur, ceci fait donc en sorte, toujours selon Bruckner, que la souffrance devient le support de nouveaux droits. « L’obstacle n'est plus l'épreuve normale que le monde oppose à mes entreprises, mais une offense personnelle qui devrait donner lieu à compensation. » (p.223-224) Il se développe alors ce que l'auteur appel un « marché des souffrances », c'est à dire une sorte de compétitions entre les différents groupes (femmes, juifs, noirs, homosexuels, etc.) pour déterminer qui est le plus souffrant et donc qui mériterais le plus de « réparation » de la part de la société. L'état de victime est devenu un état enviable au niveau politique.

On sent bien que Bruckner critique une forme d'opportunisme moderne de la souffrance sociale, cependant, il observe de nouvelles tendances dans le rapport à la souffrance qu'il considère positives et il va même jusqu'à parler d'une éventuelle révolution. La première étape de cette révolution est d'accepter la souffrance comme une partie intégrante de la vie humaine, il faut arrêter de chercher à la faire cesser à tout prix et plutôt chercher à « l'apprivoiser ». Il fait un parallèle avec le sentiment de l'amour pour lequel il faut accepter de souffrir pour éventuellement atteindre des sommets d'extase. La deuxième étape de cette révolution consiste dans le fait de réunir entre eux les gens qui ont une même souffrance pour leur permettre de la combattre entre eux, de participer personnellement à sa propre guérison que les gens n'acceptent plus de laisser à une tierce personne. Selon Bruckner cette révolution de la perception de la souffrance fût catalysée par l'avènement du Sida, une maladie envers laquelle la science n'avait réellement aucun remède et qui frappait de surcroît beaucoup de jeunes personnes à qui il restait encore une vie à vivre. Le Sida a donc permis de mener au troisième temps de la révolution décrite par l'auteur par le fait que la science n'étant capable que de prolonger la vie du sidéen, ces derniers se sont retrouvé à avoir à forger de nouvelles valeurs leur permettant de redevenir le plus possible des individus à part entière. Les victimes ne veulent plus se faire définir par leur statut de victime, ils veulent retourner dans la norme, la souffrance n'étant plus quelque chose qui les rend exceptionnels.

Il y a aussi un autre phénomène, beaucoup plus marginal cette fois, où des malades extrêmement souffrants adoptent une attitude de totale dérision face à leur destin. Bruckner cite quatre exemples d'auteurs qui ont écrit beaucoup sur leur propre malheur, et ce, avec beaucoup de cynisme et d'humour. Ils se détachent complètement pour pouvoir nous raconter leur souffrance sous un angle inédit. Il reconnaît que leurs témoignages nous apportent beaucoup, cependant pour lui, bien que ce ne soit pas en soi une mauvaise attitude, il est clair que ceci ne peut pas être érigé en règle générale, en une solution bonne pour tout le monde.

La thèse que Bruckner défend donc est qu'il faut arriver à trouver un équilibre entre la pénitence chrétienne et le renoncement des Lumières. Selon lui, notre société occidentale moderne montre certaines manifestations d'un rapprochement vers cet équilibre, non pas qu'il s'agisse à son avis d'une sagesse collective, mais plutôt d'un phénomène plus pragmatique où les hommes ont plus ou moins le choix d'agir de la sorte en ces temps où il faut vivre avec la souffrance sans faire appel à une volonté divine. Cet équilibre consiste à penser véritablement la souffrance comme une des facettes de l'existence humaine, comme quelque chose d'inévitable que nous devons constamment surmonter, mais qui a l'avantage de pouvoir nous faire grandir. Toutefois, il ne s'agit pas de rechercher la souffrance pour pouvoir grandir (car de toute façon elle viendra d'elle-même), mais de la combattre lorsqu'elle se présente tout en étant bien conscient des limites de notre pouvoir d'action envers elle. Même si nous découvrons que l'humanité n'a pas le pouvoir de guérir tous ses malheurs, on ne doit pas tomber dans le défaitisme, il faut quand même combattre la souffrance du mieux que nous pouvons et accepter ce fait. « Que tout ne soit pas possible ne signifie pas que rien ne soit permis. » (p.260) L'humanité doit apprendre à endurer la souffrance pour pouvoir la repousser et accepter le fait que le geste sera toujours à recommencer.

Le croissant de Madame Verdurin

Bruckner termine son livre en citant un passage de Proust qui met en scène Madame Verdurin qui savoure un croissant tout en apprenant la tragédie du paquebot le Lusitania qui fût coulé par un sous-marin allemand lors de la Première Guerre mondiale. Bien que Madave Verdurin perçoive la chose comme une des plus grandes tragédies, ceci n'atténue en rien le plaisir qu'elle ressent d'enfin savourer son premier croissant depuis longtemps. Pour Bruckner, ce passage illustre parfaitement bien ce qu'est fondamentalement l'être humain, c'est à dire quelqu'un qui peut continuer à rire, être heureux même pendant que des milliers de personnes souffrent en même temps et il n'y a rien d'hypocrite ou de mauvais dans ce fait. Nous ne pouvons simplement pas attendre que tous les maux de la terre soient guéris pour être heureux sinon nous ne pourrions simplement jamais être heureux. Que les individus soit sympathiques envers leurs proches il n'y a aucun problème, mais cette sympathie ne peut pas être étendue à l'ensemble de la terre même si nous avions envie que personne ne souffre. Nous sommes profondément partiaux par nature et c'est ceci qui nous unit. Ceci a pour conséquence politique qu'il devient absurde de mettre comme finalité d'une société le bonheur si justement nous sommes des êtres pour qui le bonheur na rien de collectif. Pour lui il faudrait le subordonné à la liberté. « Il est des circonstances où la liberté peut se montrer plus importante que le bonheur. » (p.270) il y aura toujours un moment où le bonheur de l'un sera incompatible avec le bonheur d'un autre.

Il conclu qu'à quelque part pour que le bonheur puisse subvenir pour soi il ne faut pas l'attendre ou y réfléchir, car il n'arrive jamais pour lui-même, mais plutôt par d'autres choses. Il ne faut pas l'analyser, il faut simplement l'apprécier.

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