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Êtes vous matérialistes ?


Déchet(s) recommandé(s)

Les objets m'ennuient.

Étant gamin, l'achat d'un nouveau jouet quelconque par mes parents représentaient le summum de l'hédonisme. Le matérialisme illimité semblait un objectif souhaitable et envisageable pour mon futur.

Cependant, cette tendance a pris une tournure drastique. Mon enthousiasme face aux objets en général diminue d'année en année. Auparavant je collectionnais les disques. Pas seulement pour la musique, le fait de les posséder me rendait "fier" et je disposais fièrement mon catalogue entier. Maintenant, je ne sais plus quoi faire avec ces putains de disques. Je ne vois plus l'intérêt de garder ce genre de collection. Je déteste recevoir des cadeaux à Noël et à mon anniversaire. Mes beaux-parents ont le tour de m'acheter de la scrap que j'ai déjà, simplement parce qu'ils jugent que mon équipement n'est pas convenable selon leurs standards et ils croient que ça me rendra heureux.

J'ouvre le garde-robe de mon appart et j'aperçois une tonne de gogosses et ça me fait chier, j'aimerais que tous ces objets futiles et dédoublés disparaissent de ma vie.

Je crois que cette philosophie apparait graduellement avec la consolidation de l'ordinateur comme objet le plus personnelle d'une personne. C'est l'objet dans lequel l'homme moderne conserve ses textes, ses images, ses créations. J'ai toujours été mal à l'aise avec le fait de prêter mon ordi à des gens, le considérant comme ma seule possession réellement lié à moi. Quelqu'un fouillant sur mon ordinateur pourrait y dénicher ma vie entière.

L'homme du 21e siècle se virtualise, transcendant la nécessité d'objets superflus du quotidien.

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Je suis assez d'accord avec toi là-dessus, je ne vois aucun intérêt à collectionner physiquement des médiums pouvant être numérisés: albums musicaux, films, photos, etc. J'ai tout ça sur mon ordinateur. J'ai même entrepris d'informatiser tout ce qui est finances, impôts et assurances.

Comme toi, j'ai perdu graduellement de l'intérêt pour les objets en général. Surtout, pour tous les objets éphémères comme les gadgets technologiques; je n'ai absolument aucun désir pour les Iphone4 ou pour la dernière télévision HD. Même chose pour les voitures.

Il y a par contre certains objets pour lesquels je suis près à investir un peu plus dans l'optique qu'il vont me durer toute une vie. Par exemple, de bonnes poêles de cuisine, de bons chaudrons ou quelques bon couteaux que je peux aiguiser avec une pierre. J'aime aussi les meubles en bois anciens et dans la même optique, j'en possède et j'en ai fabriqué quelques uns de manière à ce qu'ils me serve toute ma vie; idéalement, mes enfants pourront aussi les utiliser. (Je suis présentement assis à un bureau que mon grand-père a fabriqué dans sa jeune vingtaine.)

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Un peu la même chose ici, mais pas pareil non plus.

En fait, j'ai perdu l'intérêt d'acheter certaines choses, comme par exemple les DVD. Je vais beaucoup au Cinéma voir les film que j'ai le gout de voir, sinon j'aime bien les louer en ligne par iTunes, mais à un certain point j'ai complètement arrêté d'acheter des films en DVD parce que c'est personnellement très rare que je réécoute un film souvent, ou une série télé, particulièrement si son intérêt est dramatique (je me retapperai pas tous les Lost, j'ai pas besoin de l'acheter en DVD), je sais par contre que les comédies j'aime bien ça les réécouter quand j'ai rien à faire, donc je m'en permet des fois, mais même à ça c'est quand même rare que j'achète des DVD. Avant c'était un peu comme tu décris, soit d'être "fier" de ma collection.

Mais de façon globale, j'ai pas de problème dans ma relation avec mes objets et le fait d'en acheter, mais la différence fondamentale c'est qu'aujourd'hui j'achète ce que je vais utiliser souvent. Par exemple j'ai un iPad, certains vont considérer ça comme un "achat impulsif non-nécessaire de consommateur", mais en tant que tel c'est pas le cas simplement parce que je m'en sert presque à tous les jours.

Certains ont un problème avec la technologie comme quoi ca serait des "nouveaux besoins", je crois qu'ils voient la chose dans le mauvais angle. Le fait est qu'avoir un iPhone 4 je l'utiliserait vraiment tout le temps.

Un produit inutile c'est un produit qui va être peu utilisé. Par exemple j'ai vu du monde acheter un Nintendo DS sur un coup de tête, jouer avec (quasiment en se forcant) pendant 2 semaines, et finalement pus jamais s'en servir et réaliser que dans le fond il se retrouve jamais à avoir besoin d'une console portable.

Je pense que j'ai une bien meilleure relation avec ce que j'achète, je cible mieux ceux qui vont me servir et ceux qui le feront pas.

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Je considère que je ne suis pas matérialiste. Les seuls objets auxquels je tiens mordicus, sont ceux qui ont une valeur sentimentale en rapport avec ma famille. Sinon, tout comme Sim4444, j'ai surtout tendance à acheter des objets de qualité qui vont me servir longtemps.

Au niveau de la technologie, à part mon ordinateur et mon cellulaire, je ne possède aucun gadget. Je déteste les gadgets et j'ai même de la difficulté à comprendre ceux qui sont incapables de s'en passer.

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Il ne me faut vraiment que peu de chose pour être heureux.

-Un toit au dessus de la tête. (qu'il m'appartienne ou non n'a aucune importance)

-D'la bonne bouffe.

-Un bon lit.

-Mon cinoche perso. (je suis un mordu ce cinoche)

-Un véhicule quelconque capable de me mener du point A au point B sans faillir. (C'est cette seule qualité qui importe pour moi)

Et mon PC, of course.

Tout le reste, n'est que du superflu pour moi. Ça ne m'intéresse même pas.

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Intéressant.

Je ne peux pas dire que je suis totalement non-matérialiste - en fait, toute admiration pour la misère et la pauvreté a tendance à me dégoûter. Je suis entouré de gens qui admirent les gens moins fortunés, je trouve ça malhonnête, étant eux-mêmes à l'aise économiquement . Cette attitude face à la misère des autres me laisse perplexe, il n'y a rien d'admirable dans le fait-même d'être pauvre, peut-être dans les actions, les choix et les sacrifices que l'on fait quand on est dans cette situation, oui, mais pas dans le fait de ne pas avoir d'argent, ce n'est pas admirable en soi. C'est plutôt admirable de voir comment ces gens-là s'en sortent. Ce qui est admirable, c'est de voir ce que les gens font, peu importe leur situation, c'est normal qu'on ait tendance à admirer plus ceux qui ont moins de moyens et je comprends, mais ce n'est pas leur situation en tant que telle qui doit être admirée. Pour que vous voyez bien de quoi je parle, des exemples :

- J'aimerais tellement ça moi, vivre comme les gens au Pérou. Tsé, pas d'ordi, pas de tévé, rien. Juste ta personne et les autres, ça serait cool, non? Euh attends... je vais le tweeter à l'aide de mon iPhone.

- Tsé, moi, si je deviens cinéaste, je m'en fous de faire de l'argent. J'en veux juste assez pour pouvoir faire mes films.

Ces attitudes contradictoires - mais pourtant, bien réelles - m'irritent au plus haut point. Viens me dire, toi, petit nord-américain gâté que t'en veux pas de l'argent. Tu n'as jamais vécu la misère, tu as mangé trois repas par jours à chaque jour de ta vie, viens pas me parler de misère. Viens pas me dire que t'en veux pas, du cash. Je t'offre un million, tu vas me dire que non, que t'en veux pas parce que tu n'es pas matérialiste?

Réfléchisons...

Un riche peut tout aussi être admirable par les actions qu'il pose, la façon dont il utilise son argent, etc. Il n'y a rien de mal à avoir de l'argent, des objets, etc. J'ai l'impression que la culpabilité chrétienne est tellement enracinée dans nos esprits qu'elle vient transformer nos pensées sur ce sujet, nous faisant percevoir toute personne qui peut concevoir le fait d'être fortuné comme légitime, comme une personne matérialiste, superficielle, indigne. L'argent / l'absence d'argent, n'est pas bien ou mal, ce qui peut être jugé, ce sont nos actions, notre utilisation, notre rapport avec nos biens. Oui, je crois que cette dernière formule est la correcte, c'est en soi, le rapport que nous avons avec ces choses que nous avons / avons pas qui est le plus important. L'humain derrière les possessions vient me dicter si la personne est admirable ou pas.

Je m'égare

Mettant ceci de côté, je vais m'étaler sur un autre point qui m'a semblé intéressant dans les dires de vlac_drac . L'ordinateur vient, de nous jours, être un genre d'extension de notre identité. Par le fait-même que l'on interagisse avec les autres de façon massive sur Internet, on viendra se créer une identité (par nos profils, nos statistiques (last.fm, filmaffinity, etc), nos posts (depotoir), etc. Aussi, on viendra définir cette personne que l'on est par ce que l'on a. Maintenant, ce n'est pas par les biens physiques, tangibles que nous avons, mais par les biens virtuels que nous possédons. Au même titre que mon profil Last.fm ou mon profil Facebook vient dire qui je suis, ce que j'aime, ce que je n'aime pas, les fichiers MP3, AVI ou autres que j'ai sur mon ordinateur me définissent aux yeux d'une personne qui vient chez moi, par exemple. N'ayant presque plus de DVDs ou de CDs, par exemple, la personne pourra voir dans ce que j'ai téléchargé mes goûts, ma personnalité. Ainsi, il s'agit réellement d'une identité qu'on se forge à l'aide d'une machine, une base de données personnelles (PC = PERSONAL COMPUTER) et unique. Mon ordinateur est moi, je l'ai personnalisé à mon image. Cette image réfléchit la personne que je suis. Avant, on pouvait se définir socialement par nos biens, maintenant, on se définit socialement (réseaux sociaux?) en montrant ce qu'on a virtuellement (ou carrément, ce qu'on a pas).

Tout ça pour dire que : si bien, je ne suis pas totalement matérialiste, je ne suis pas contre le fait d'avoir des biens. Même que je suis contre ceux qui sont contre ça. Je ne suis pas pourtant un gros capitaliste sale, je crois qu'il y a des services essentiels (santé, éducation, logement, vêtements, nourriture, etc.) qui doivent être accessibles à tous, et certains ce ceux-là devraient être gratuits ou fournis dans le cas où l'on aurait pas assez d'argent pour se les procurer.

Je viens d'envoyer mon message et je vois celui que Dantes vient de poster.

Il ne me faut vraiment que peu de chose pour être heureux.

-Un toit au dessus de la tête. (qu'il m'appartienne ou non n'a aucune importance)

-D'la bonne bouffe.

-Un bon lit.

-Mon cinoche perso. (je suis un mordu ce cinoche)

-Un véhicule quelconque capable de me mener du point A au point B sans faillir. (C'est cette seule qualité qui importe pour moi)

Et mon PC, of course.

Tout le reste, n'est que du superflu pour moi. Ça ne m'intéresse même pas.

C'est, mot par mot, ce dont je venais de parler...

Et si mon message vous semble étrange, c'est sûrement parce que je n'ai pas assez bien expliqué ma pensée. Je ne déteste pas les pauvres, je n'admire pas les riches.

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Si vous n'êtes pas matérialiste qu'est-ce que vous êtes ?

Le matérialisme considère que la matière construit toute réalité et s'oppose au spiritualisme pour lequel l'esprit domine la matière.

Quand je lis vos texte je plutôt tendance à dire que vous n'êtes pas consumériste.

...

Le terme matérialisme est couramment employé pour désigner l'attitude générale ou le comportement de celui qui s'attache avec jouissance aux biens matériels.
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Et on ne l'est pas parce qu'il existe des moyens d'avoir ces biens d'une façon optimale : gratuite, ça ne prend pas d'espace, peut être éliminée / re-téléchargé au choix. On voue majoritairement encore un culte aux possessions, notre époque est virtuelle.

Les objets m'ennuient,[ parce qu'ils ne sont plus la meilleure façon pour moi d'avoir ces choses que je veux.]

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Mais de façon globale, j'ai pas de problème dans ma relation avec mes objets et le fait d'en acheter, mais la différence fondamentale c'est qu'aujourd'hui j'achète ce que je vais utiliser souvent. Par exemple j'ai un iPad, certains vont considérer ça comme un "achat impulsif non-nécessaire de consommateur", mais en tant que tel c'est pas le cas simplement parce que je m'en sert presque à tous les jours.

Certains ont un problème avec la technologie comme quoi ca serait des "nouveaux besoins", je crois qu'ils voient la chose dans le mauvais angle. Le fait est qu'avoir un iPhone 4 je l'utiliserait vraiment tout le temps.

J'ai de la difficulté avec le côté éphémère de ce genre d'objet. Par exemple, combien de fois les gens vont changer de téléphone cellulaire au cours de leur vie: 20 fois, 30 fois, 35 fois?

Même chose pour le iPad qui va être remplacé par une nouvelle version du même produit dans un an ou deux et les gens vont quand même se l'arracher parce qu'ils ne pourront pas se passer des deux ou trois nouvelles fonctions de l'appareil.

Je suis par contre d'accord avec toi quand tu affirmes que ce n'est pas un achat inutile puisque tu l'utilises beaucoup; je remet par contre en question le taux de roulement excessif de ce genre de produit technologique.

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Même chose ici. J'ai perdu tout intérêt à posséder des gadgets ou des appareils dernier cri. J'ai de plus réalisé dernièrement que, à part ma collection de livres, ça me dérangerait pas de tout me faire voler. J'aime les belles choses, on s'entend, mais je n'éprouve plus le besoin de les emmagasiner dans mon espace personnel. Pouvoir les admirer me suffit amplement.

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Si vous n'êtes pas matérialiste qu'est-ce que vous êtes ?

Le matérialisme considère que la matière construit toute réalité et s'oppose au spiritualisme pour lequel l'esprit domine la matière.

Je crois que tout savoir se constitue à partir de l'observation ou de l'expérimentation du réel. Dans ce sens, oui, je suis matérialiste.

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Je crois que tout savoir se constitue à partir de l'observation ou de l'expérimentation du réel.

Et ça, comment le sais-tu ?

***

Pour répondre au sujet : je partage une chose avec Сталкер et c'est l'attachement à ma collection de livres. D'ailleurs, les livres sont les seuls objets que j'achète compulsivement. Si un livre m'intéresse vraiment, je préfère l'acheter plutôt que de le l'emprunter à une bibliothèque. (Sauf si seulement un ou quelques chapitres m'intéressent, ce qui est rare.)

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Daniel: je te donne un défi.

Prends cette proposition-ci: tout savoir - excepté cette phrase - se constitue à partir de l'observation ou de l'expérimentation du réel.

Et, déduis en celle-là par des enchainements logiques: la matière construit toute réalité

Après ça tu pourras te dire ''matérialiste'' au sens proposé plus haut.

PS: il est intéressant de remarquer que les mathématiques ne sont pas constituées - logiquement parlant - à partir de l'observation ou l'expérimentation du réel.

Modifié par Moskva
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Euh... c'est genre comme évident de quel matérialisme on parle, dans le premier post et dans tous les autres, exceptés ceux des deux pardus à randoman et daniel.

Modifié par Moskva
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Et ça, comment le sais-tu ?

Je n'ai pas dit que je sais, j'ai dit que je crois.

Daniel: je te donne un défi.

Prends cette proposition-ci: tout savoir - excepté cette phrase - se constitue à partir de l'observation ou de l'expérimentation du réel.

Et, déduis en celle-là par des enchainements logiques: la matière construit toute réalité

Après ça tu pourras te dire ''matérialiste'' au sens proposé plus haut.

PS: il est intéressant de remarquer que les mathématiques ne sont pas constituées - logiquement parlant - à partir de l'observation ou l'expérimentation du réel.

Les mathématiques sont une représentation de la réalité. On ne développe pas des théories mathématiques pour le simple plaisir de la chose. On développe une théorie mathématique (de façon logique, par définition) après avoir fait des observations, pour faire comprendre la place de ce qui a été observé par rapport à d'autres observations.

C'est pour ça que je ne peux pas répondre à ton défi: la matière ne construit pas toute réalité. Il existe des choses immatérielles qui sont bien réelles (par exemple une onde radio ou une doctrine).

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Les mathématiques sont une représentation de la réalité. On ne développe pas des théories mathématiques pour le simple plaisir de la chose. On développe une théorie mathématique (de façon logique, par définition) après avoir fait des observations, pour faire comprendre la place de ce qui a été observé par rapport à d'autres observations.

Je te dirais plutôt que bien des résultats en mathématique ne sont pas historiquement issus d'observations ou d'une volonté de donner des outils aux autres sciences. La géométrie non-euclidienne en est un exemple évident: on ne peut pouvait pas a priori ''observer'' ce qui, dans la réalité, peut obéir à cette théorie, tout simplement parce que nous sommes limités dans notre perception à l'espace euclidien à 3 dimensions. Tout ce qu'on peut faire au delà vient de l'imagination.

De manière générale on rencontre souvent de cette espèce de chercheur, motivé avant tout par le fait de résoudre des problèmes purement théoriques, sans se préoccuper des applications éventuelles.

C'est pour ça que je ne peux pas répondre à ton défi: la matière ne construit pas toute réalité. Il existe des choses immatérielles qui sont bien réelles (par exemple une onde radio ou une doctrine).

Donc tu n'es pas matérialiste...

Non. C'est purement abstrait. C'est un outil de travail, une grille de calcule. Ça n'a rien de réel.

Et ce n'est pas réel, un théorème auquel on a fourni une démonstration rigoureuse dans un groupe d'axiomes? Au sens où son énoncé fait partie des énoncés qui sont vrais: « il est vrai qu'en partant d'un tel groupe d'axiomes, nous arrivons nécessairement à telle conclusion ».

Modifié par Moskva
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J'ai voulu me défaire du matériel par peur de me fixer, de m'attacher à un lieu alors que je n'étais pas encore prête pour ça, que je ressentais le besoin d'aller plus loin. J'ai beaucoup déménagé et à chaque fois je laissais beaucoup derrière moi, pour des raisons pratiques, je ne pouvais pas m'encombrer alors j'abandonnais les cadeaux qu'on m'avait fait, les décorations que j'avais achetées et que je ne n'imaginais pas ailleurs. Ca me faisait un pincement au coeur mais je m'interdisais tout sentimentalisme. En quittant l'Europe, j'en ai encore moins pris que d'habitude: 30 kilos de bagages, essentiellement des vêtements, des documents administratifs, mes journaux intimes d'enfance et quelques lettres, que je ne laisserais à personne pour rien au monde. Le reste de mes affaires a été donné ou vendu (CDs, livres, bijoux, meubles, instruments, etc.), l'ensemble de ce que je possède actuellement peut tenir dans deux ou trois valises. Immigrer coûte cher, je n'ai pas encore les moyens de me construire un confort, je n'ai pas de meubles, à part un futon, deux tables et un fauteuil qu'on me prête. Ce n'est pas un drame, je suis patiente et je sais que ça viendra, mais je pense souvent à ce que j'avais avant et je n'en reviens de ne pas avoir compris plus tôt que ce n'était pas idiot de tenir à des objets. Ma lampe de chevet rouge me manque, c'était un cadeau d'une amie, mon tapis de bain aussi, il avait appartenu à ma grand-mère, il y avait aussi les rideaux derrière lesquels je me cachais pour regarder les garçons jouer dans le parc quand j'étais petite, etc., etc. On a tant de souvenirs réconfortants dans tout ça, ils sont des empruntes de nos vies, et je regrette de m'être débarrassée de tout, même de ma très grande collection de CDs. Je n'en voulais plus parce que je méprisais ce système mais quand même derrière chacun de ses achats il y avait une histoire. J'ai assez hâte d'avoir fini de payer tous mes papiers et de pouvoir m'entourer de biens matériels à nouveau.

Je me sens aussi niaise qu'Ulysse après ce paragraphe.

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C'est assez ironique dire je ne suis pas matérialiste en occident ou la grand majorité des gens mangent à leur faim et ont un logis chauffé avec électricité et eau potable pour y vivre tout en écrivant sur le forum sur leur ordinateur connecter à internet par câble.

Vous êtes tous autant que vous E^tes matérialiste à l'extrême mais À différent niveau de luxe ou de superficialité. Ce qui est tout à fait normal car nous sommes exposé au matériel depuis notre naissance via toute sorte de forme médiatique.

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