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La gentillesse


Daleko
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Déchet(s) recommandé(s)

Juste des gens qui ont de petites attentions, qui s'interessent reellement aux autres dans la conversation.

Je suis entièrement d'accord avec toi pour tout sauf cette dernière phrase. Je connais des gens qui sont des hell of a bitch mais qui pourtant ont une qualité d'écoute sans pareille et l'inverse est vrai aussi.

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La morale n'est pas ce qui chapeaute et coordonne l'éducation et le système personnel de valeurs? Qu'est-ce qui s'en charge alors?

En premier lieu, il faudrait s'entendre sur l'utilisation du terme "morale". Fais-tu référence au code de vie tacite d'une société ou à l'ensemble des principes d'un individu?

Et que veux-tu dire par «tendances naturelles»? Tu parles de la mère instinctivement généreuse et dévouée à son enfant? C'est le seul exemple de don de soi non conditionné par la morale que je peux imaginer et dans ce cas, je crois qu'il est inapproprié de parler de gentillesse. Il est plutôt question d'instinct de survie. Le même instinct de survie qui pousse la femelle de plusieurs espèces animales à manger ses petits quelques heures après leur naissance.

Non, je n'avais pas de modèle précis en tête. Et je suis plutôt d'accord avec ton interprétation du "don de soi" d'une mère face à son enfant. J'aurais pu penser, par exemple, à quelqu'un qui fait du bénévolat auprès des personnes âgées. Il y a un don de soi impliqué. Bien que, encore là, il ne soit pas totalement désintéressé puisqu'il y a des bénéfices évidents à retirer d'une telle expérience. Mais ça nécessite malgré tout une forme de gentillesse spontanée.

Ce que je voulais dire, c'est simplement que certaines personnes sont plus naturellement gentilles que d'autres, et ce grâce à un heureux mélange d'éléments innés et acquis.

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Et que veux-tu dire par «tendances naturelles»? Tu parles de la mère instinctivement généreuse et dévouée à son enfant? C'est le seul exemple de don de soi non conditionné par la morale que je peux imaginer et dans ce cas, je crois qu'il est inapproprié de parler de gentillesse. Il est plutôt question d'instinct de survie. Le même instinct de survie qui pousse la femelle de plusieurs espèces animales à manger ses petits quelques heures après leur naissance.

Ce comportement est conditionné en partie par la morale. Contrairement à d'autres, cependant, il n'en est pas tributaire. On peut en dire autant, dans une bien moindre mesure, de la plupart des favoritismes filliaux, d'oncle Albert à cousine Ortense.

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En premier lieu, il faudrait s'entendre sur l'utilisation du terme "morale". Fais-tu référence au code de vie tacite d'une société ou à l'ensemble des principes d'un individu?

Je fais référence au contrat social, à ce qui définit le bien et le mal aux yeux de la société.

Ce que je voulais dire, c'est simplement que certaines personnes sont plus naturellement gentilles que d'autres, et ce grâce à un heureux mélange d'éléments innés et acquis.

Quels sont ces éléments innés? C'est ce que je ne comprends pas dans ton discours.

Selon moi, la morale définit la gentillesse. La morale étant une création humaine, il n'y a pas de morale naturelle, donc pas de gentillesse naturelle non plus. Je ne dis pas que les actes pouvant être interprétés comme «gentils» n'existent pas en dehors de la morale, mais c'est justement cette interprétation qui donne à un acte sa gentillesse. Il ne l'est pas par essence, on lui prête cette étiquette.

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Le choix serait clair si c'était vraiment aussi simple. Le principe que vous énumérez est bien, là n'est pas le problème. Il suffit seulement de convaincre la réalité consensuelle de l'adopter, mais j'ai eu ouï-dire qu'elle était sourde et aveugle.

Je suis d'accord. Je crois pourtant que l'évolution aura tôt fait de laisser derrière les sourds et aveugles à eux-mêmes pour qu'ils s'entre-dévorent.

D'une façon où d'une autre...quel autre choix peut-on faire? Accepter la réalité consensuelle de la masse confuse qui se satisfait de médiocrité?

Pour moi, le seul choix possible est de montrer le chemin de façon honnête, directe et ferme... tendre la main aux éléments dans le besoin et laisser derrière les éléments négatifs, néfastes pour le système.

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Je fais référence au contrat social, à ce qui définit le bien et le mal aux yeux de la société.

Merci pour l'éclaircissement. : )

Ma réponse, donc : je ne suis pas certaine qu'elle les "chapeaute". Mais elle les influence fortement, bien sûr. Cela dit, elle n'est pas le seul déterminant puisque nous avons une volonté distinctive qui nous permet de sélectionner et/ou rejeter ce qui nous convient dans la morale pour ensuite définir nos propres règles.

Quels sont ces éléments innés? C'est ce que je ne comprends pas dans ton discours.

Éléments innés = prédispositions génétiques. Ces dernières sont une des composantes des traits de personnalité qui nous caractérisent. Un exemple facile : dès la naissance, l'individualité se manifeste et pourtant, elle n'est pas encore conditionnée par l'environnement. Certains bébés seront agréables et sereins alors que d'autres seront difficiles et exigeants. Et cela résulte essentiellement (mais pas uniquement) de leur bagage génétique.

Selon moi, la morale définit la gentillesse. La morale étant une création humaine, il n'y a pas de morale naturelle, donc pas de gentillesse naturelle non plus. Je ne dis pas que les actes pouvant être interprétés comme «gentils» n'existent pas en dehors de la morale, mais c'est justement cette interprétation qui donne à un acte sa gentillesse. Il ne l'est pas par essence, on lui prête cette étiquette.

Je comprends ton point de vue et je le partage à certains égards. Dans l'absolu, la morale est effectivement ce qui nous permet de déterminer et reconnaître la gentillesse.

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Éléments innés = prédispositions génétiques. Ces dernières sont une des composantes des traits de personnalité qui nous caractérisent. Un exemple facile : dès la naissance, l'individualité se manifeste et pourtant, elle n'est pas encore conditionnée par l'environnement. Certains bébés seront agréables et sereins alors que d'autres seront difficiles et exigeants. Et cela résulte essentiellement (mais pas uniquement) de leur bagage génétique.

J'ignorais cet exemple facile. Merci.

Ajout: Ceci dit, j'attends toujours le raisonnement du Commissaire Laviolette au sujet du don de soi qui ne serait pas lié à la morale.

J'y pense, est-ce que j'argumentais avec la mauvaise personne dès le début? :stoned:

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Je suis d'accord. Je crois pourtant que l'évolution aura tôt fait de laisser derrière les sourds et aveugles à eux-mêmes pour qu'ils s'entre-dévorent.

D'une façon où d'une autre...quel autre choix peut-on faire? Accepter la réalité consensuelle de la masse confuse qui se satisfait de médiocrité?

Pour moi, le seul choix possible est de montrer le chemin de façon honnête, directe et ferme... tendre la main aux éléments dans le besoin et laisser derrière les éléments négatifs, néfastes pour le système.

De quel système parlons-nous ici et comment peut-on y être néfaste? Tâchons de ne pas se noyer dans les eaux trop nettes du dogmatisme.

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Non mais desfois il faut être gentil par nécessité, et cette nécessité s'appelle la paix.

Extrait de l'Art d'avoir toujours raison de Schopenhauer :

La seule parade sûre est donc celle qu’Aristote a indiquée dans le dernier chapitre des Topiques : ne pas débattre avec le premier venu, mais uniquement avec les gens que l’on connaît et dont on sait qu’ils sont suffisamment raisonnables pour ne pas débiter des absurdités et se couvrir de ridicule. Et dans le but de s’appuyer sur des arguments fondés et non sur des sentences sans appel ; et pour écouter les raisons de l’autre et s’y rendre ; des gens dont on sait enfin qu’ils font grand cas de la vérité, qu’ils aiment entendre de bonnes raisons, même de la bouche de leur adversaire, et qu’ils ont suffisamment le sens de l’équité pour pouvoir supporter d’avoir tort quand la vérité est dans l’autre camp. Il en résulte que sur cent personnes il s’en trouve à peine une qui soit digne qu’on discute avec elle. Quant aux autres, qu’on les laisse dire ce qu’elles veulent car desipere est juris gentium 11, et que l’on songe aux paroles de Voltaire : « La paix vaut encore mieux que la vérité. » Et un proverbe arabe dit : « À l’arbre du silence est accroché son fruit : la paix. »

11 C’est un droit des gens que d’extravaguer (N. d. T.)

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De quel système parlons-nous ici et comment peut-on y être néfaste? Tâchons de ne pas se noyer dans les eaux trop nettes du dogmatisme.

L'idée s'applique à tout système qui fonctionne de façon évolutive. Mais je parlais plus spécifiquement du cycle de vie terrestre, dont nous sommes, en tant qu'espèce humaine, un facteur déterminant (quoique pas forcément nécessaire). Une espèce qui se détruit elle-même et détruit son milieu n'a aucune chance dans le long terme. Notre seule chance de faire partie de la grande histoire de l'évolution est d'apprendre à coopérer les uns avec les autres et adapter nos connaissances à notre milieu plutôt que de les lui imposer.

La première action positive dans cette direction est de redéfinir les limites que nous avons appris à poser entre les individus. Lorsque l'esprit comprend l'importance de chaque être humain comme partie intégrante du système, il réfléchit plus clairement lorsque vient le temps d'interagir. Lorsque l'esprit prends une distance raisonnable et observe de manière silencieuse les interaction sociale, les frontières s'estompes.

Il n'y a absolument rien d'hypocrite à être "gentil". La gentillesse n'est selon moi que l'expression du désir de grandir ensemble plutôt que de disparaître isolés.

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Petite anecdote cocasse:

Moi et des amis et amies sortons une soirée dans un événement costumé avec comme thème le "Rite tribal". Nous passons donc l'après midi à nous costumer, à nous peindre les visages et à se décorer de façon extravagante en vue de passer une soirée plus qu'agréable.

Nous sortons à l'extérieur, totalement déguisés et traversons le centre-ville pour se rendre sur les lieux de l'événements. Les gens se retournent sur nôtre chemins. La plupart sont curieux, d'autres regard sont simplement attirés par le groupe de filles qui était avec nous, couvertes de fourrures laissant paraître quelques bouts de peau assez sexy ici et là (rien d'érotique par contre, nous somme au centre-ville), d'autres nous laissent un sourire et un commentaire sympathique: "je ferrais bien partie de vôtre tribu, comment on en fait partie?"

Et puis arrivent trois monstres frustrés qui s'approchent de nous (pas trop près non plus, ils risqueraient d'être atteint par nos vices). Un grand crétin, double menton, assez obèse, dans un coton ouaté moche et taché de graisse. Il est suivit de deux femmes fort peu gracieuse mais bien graisseuse, aux allures de vaches lépreuses. Le groupe ralentit lors de leur passage près de nous. Le gros "toton" nous regarde (pas dans les yeux, bien sûr) et nous vomi ses inepties au visage: "You know what? You guys looks like faggots!".

Ayants purgé sa frustration, il continue son chemin sans se retourner, suivit de ses deux grosses guidounes qui rigolent dans leur cous gras.

Cette même soirée j'ai passé un moment à réfléchir sur la méchanceté des gens. Cet événement n'était venu que confirmer mes doutes. Pensait-il vraiment pouvoir nous offenser avec son commentaire désobligeant? C'est-il vraiment senti plus confiant, plus "mâle" après nous avoir insulté? Est-ce que la méchanceté apporte un confort à celui qui la pratique, ou est-elle uniquement la conséquence des frustrations mal gérées de l'individu?

Je ne suis pas psychologue, mais j'en connais assez sur la nature humaine pour savoir qu'un tel comportement résulte inévitablement d'un malaise.

Je me suis, honnêtement, vu me remplir de pitié envers une telle créature confuse et malheureuse.

Tout le monde peut faire partie de nôtre tribu, de la tribu. Suffit de vouloir et de laisser derrière ses insécurités et ses frustrations. Commencer par ne pas les projeter sur les autres est un bon point de départ.

Modifié par White Light
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White Light, ça me semble plutôt inconséquent de dénigrer leur physique de façon aussi méprisante alors que tu leur reproches justement leurs jugements déplacés concernant votre apparence...

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L'idée s'applique à tout système qui fonctionne de façon évolutive. Mais je parlais plus spécifiquement du cycle de vie terrestre, dont nous sommes, en tant qu'espèce humaine, un facteur déterminant (quoique pas forcément nécessaire). Une espèce qui se détruit elle-même et détruit son milieu n'a aucune chance dans le long terme. Notre seule chance de faire partie de la grande histoire de l'évolution est d'apprendre à coopérer les uns avec les autres et adapter nos connaissances à notre milieu plutôt que de les lui imposer.

Tu avoueras que de faire partie de la grande histoire de l'évolution ne représente rien de tangible. La gentilesse en tant que simple outil de mieux-vivre ensemble est à mon sens suffisant et infiniment plus concret.

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White Light, ça me semble plutôt inconséquent de dénigrer leur physique de façon aussi méprisante alors que tu leur reproches justement leurs jugements déplacés concernant votre apparence...

C'est beaucoup moins du mépris qu'une simple formulation basé sur mes remarques pour mettre plus de poids sur le point que j'essaies de faire passer. J'avoues que ce n'est peut-être pas nécessaire. Cependant, le jeune hommes et son surplus de poids n'auraient probablement pas l'air aussi désagréablement repoussant s'il s'efforçait de montrer un joli sourire plutôt que le vil fond de ses pensées.

Tu remarquera que nous avons continué notre chemin sans répondre à son attaque, d'ailleurs. Ç'aurait été bien trop facile, mais bien trop inutile.

Le karma s'occupe généralement de ces individus, et il me semblait être déjà bien puni par les circonstances.

Pourtant, si j'en avais la chance, j'aimerais bien prendre un tel individu dans mes bras un instant, le regarder dans les yeux et essayer de briser son énorme carapace de frustrations.

Tu avoueras que de faire partie de la grande histoire de l'évolution ne représente rien de tangible. La gentilesse en tant que simple outil de mieux-vivre ensemble est à mon sens suffisant et infiniment plus concret.

Bien sûr. Les pensées abstraites m'aident cependant à développer une éthique personnelle basée sur autre chose que l'essaie-erreur. De plus, les réflexions de ce genre ont comme qualité d'être facilement superposable à tout autre sujet de réflexion.

Modifié par White Light
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Ta pensée abstraite s'est construite sur l'expérience, donc ne serait-ce qu'un peu de l'essai-erreur.

Oui, mais je n'ai cependant pas à appliquer le processus d'essai-erreur à tout questionnement par la suite. En étudiant les relations entre les choses plutôt que les choses elles mêmes, on découvre que bien des phénomènes fonctionnent suivant les mêmes modèles, les mêmes idées, les mêmes mouvements.

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  • 2 semaines plus tard...

Pour moi la gentillesse reste un acte d'égoisme: on est gentil pour rendre la vie en société plus agréable justement parcequ'on vit en société et qu'on veut y vivre agréablement. La gentillesse vient en grosse partie d'une faculté d'empathie, et l'empathie s'est se mettre à la place de quelqu'un, c'est déjà un peu egoiste que de vouloir tout rapporter à soi non?

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  • 8 ans plus tard...

Neuf ans plus tard, je suis devenue très gentille. Critiquez, critiquez mais je progresse constamment.

Ma gentillesse découle tout de même du même ennui. J’admire personne, personne ne me dégoûte, j’ai pas de haine et pas vraiment d’amour. Je ne ressens jamais grand-chose en fait. Je vois tout le monde comme des petits chatons : ça mordille, ça griffouille mais dans le fonds, ça a juste besoin de câlins. Aucun intérêt à être méchant avec les gens.

Et ils ne m'intéressent plus assez pour que je perde mon temps à potiner. Étant donné que je ne m'intéresse plus moi-même, la prochaine étape risque de faire très plaisir à certains d'entre vous.

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Le Dep éveille mon côté sombre. J'ai tellement envie d'être méchante avec certains. C'est horrible ce que vous me faites à être aussi cons. (Oui, je vouvoie RBC).

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