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"Fox 5" floute les seins des "Femmes d'Alger"


Hari Seldon
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Alors que l'antenne new-yorkaise de la chaîne Fox 5 consacrait un reportage sur cette information, la chaîne américaine a décidé de flouter les seins des courtisanes.

Une décision qui a fait réagir bon nombre de personnes sur les réseaux sociaux. Jerry Salz, critique d'art du New York Magazine, a notamment critiqué les conservateurs sur Twitter : "À quel point les conservateurs et Fox News sont-ils sexuellement perturbés ?

Les utilisateurs du réseau social ont aussi fait remonter le hastag #FreeTheNipple, comprenez "libérez le téton", utilisé pour lutter contre la censure de la nudité féminine.

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Le 11 mai 2015, la version dite « O » est acquise pour 179,3 millions de dollars (soit 115 millions de livres sterling ou 125 millions d'euros), et devient ainsi le tableau le plus cher de l'histoire lors d'une vente aux enchères

Les Femmes d'Alger est une série de quinze peintures numérotées, créées par Pablo Picasso en 1955.

La série a été inspirée par le tableau Femmes d'Alger dans leur appartement d'Eugène Delacroix exposé en 1834.

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Alors que la guerre de colonisation rugit, Eugène Delacroix est le premier peintre à franchir la Méditerranée.

L'élément majeur de rupture qu'apporte ce tableau par rapport à la vision de l'Orient par la bourgeoisie parisienne est la représentation non-fantasmée du harem et des "coutumes" qui étaient alloués aux pays d'orient : en effet, les Femmes d'Alger sont représentées de manière simple. Cela amènera ainsi Delacroix à se disputer avec Baudelaire, ce dernier lui reprochant de casser cette conception plutôt clichée qui invitait à la rêverie et à une vision renouvelée du monde.

Dans le tableau, toute distance abolie, le trio avance au premier plan entre pénombre et lumière. La nudité des bras, des jambes, et des pieds chaussés de mules ou à même le sol, même si elle n'en est pas un signe évident, fait penser à l'été d'Alger. Cependant, la chaleur de cette fin de mois de juin, ne semble pas les empêcher de s’asseoir encore ou de s’allonger sur tapis haute laine d’influence turque, tissages aux motifs berbères et coussins en velours dit de Scutari, sûrement remisés dès le début du printemps.

Placé au centre de la composition, conçue comme une spirale, le kanoun, dont le feu de braises prend à peine, ne doit pas servir à les réchauffer. Elles semblent attendre quelque chose de la femme debout ajoutée par le peintre dans l’angle droit pour accélérer la composition croissante. Sa volte face, prenant alors tout son sens, annonce le début des fumigations de l'encens qu'elle tarde à faire. Sa peau noire et les étoffes modestes de son habit ont fait penser à un statut de servante; cela n'est pas exclu mais rien ne l'atteste non plus. Les quatre femmes sont vêtues, à la mode algéroise, de chemises en étoffe fine, blanche, unie, fleurie ou jouant sur des textures mates et brillantes.

Elles ont la tête couverte par une meherma, carré de soie frangé aux textures variées, sombre, tissé de fil d’or, plié en triangle, les angles de base croisés sur la nuque puis ramenés et noués sur le front. Bracelets de bras et khelkhels (bracelets de pied), boucles d’oreilles, montre en breloque, bagues à tous les doigts, signes de richesse, sont rarement portés tous à la fois sauf pour recevoir ou pour une fête. Ils sont aussi signes de statut de femme mariée, de dignité et d’élégance.

http://www.louvre.fr/oeuvre-notices/femmes-dalger-dans-leur-appartement

http://boutique.arte.tv/f10563-petits_secrets_grands_tableaux_episode_9

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