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Benj Funk: L'artiste qui prête sa voix à la schizophrénie


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Voici ce qu'un schizophrène entend ...

Je vous mets au défit d'endurer ça avec des écouteurs tout le long. De préférence en écoutant un morceau de musique que vous aimez, vous allez virer fou ben raide.

En décrivant leurs voix, les schizophrènes américains parlent de guerre, de torture et de suicide, alors que les Indiens évoquent la cuisine, le ménage et le sexe.

http://www.slate.fr/story/90779/schizophrene

http://www.slate.fr/story/99595/films-image-trompeuse-schizophrenie

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  • 3 mois plus tard...

Sporadiquement, je continue de lire son blog et d'admirer ses œuvres. Eu'l l'aime ben.

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C'est vrai qu'à l'adolescence, il est particulièrement difficile de départager ce genre d'expérience.

Très contente de voir que ses oeuvres et son histoire perdurent dans la mémoire collective du dépotoir!

Quelque chose me dit qu'on va se souvenir de lui pendant très longtemps. Peu d'artistes ont eu le courage de faire preuve d'une telle transparence et ce genre de chose ne passe jamais inaperçu. Il a le pouvoir de laisser une trace indélébile à travers le temps, également dans l'univers socioculturel, car ce type d'art et d'histoire est pratiquement impossible à oublier, tellement elle est substantielle. Mais surtout essentielle à une meilleure compréhension face à quelque chose de tellement volatil, complexe et débilitant, qu'est la schizophrénie.

J'ai la chance d'avoir eu quelques conversations avec lui, c'est une personne super friendly, sans malice, sensible et tellement humble, quelqu'un d'authentique, d'humain, de transparent et d'empathique à souhait, sans compter toute sa créativité. Malgré tout, il est beaucoup plus que sa maladie, il la transcende avec son partage, aux quatre coins de son imaginaire et son art le prouve.

Continuer d'aller visiter son site de temps à autre ça vaut la peine!

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  • 4 ans plus tard...

Depuis les années 1980, le Mouvement international des entendeurs de voix, qui a peu d’échos en France, cherche à faire reconnaître que les voix sont moins un problème psychiatrique qu’un aspect de la condition humaine. La thèse paraît excessive, pourtant chacun peut faire l’expérience d’hallucinations, parfois même verbales, par des techniques d’isolement sensoriel, par l’ingestion de certaines drogues, par la culture de techniques archaïques de l’extase, etc.

Marius Romme, professeur de psychiatrie à l’Université de Maastrich, l’un des fondateurs du mouvement des entendeurs de voix, dans un travail publié en 1998, divise ceux qui présentent des hallucinations verbales en trois groupes : les patients schizophrènes, les patients souffrant de troubles dissociatifs et les non-patients. 

En 1989, aidé de son assistante Sandra Escher, il a enquêté, par le biais d'entretiens, sur le phénomène de la perception de voix. Ils ont interrogé des milliers d'entendeurs de voix, tant ceux ayant un handicap social et émotionnel lourd que ceux ayant une bonne intégration sociale et professionnelle sans avoir jamais eu recours aux services de santé mentale. Ils disent avoir observé un lien entre les voix (même positives) et les expériences traumatiques. Ils ont conclu que ceux qui « géraient leurs voix » utilisaient des compétences particulières auxquelles les autres, ceux pour qui elles représentaient un problème, n'avaient pas accès, notamment une explication socio-culturelle cohérente pour les voix (explication en rapport avec leur culture d'origine), la communication avec elles, des connexions sociales importantes, la capacité d'établir des limites pour les voix (dans le temps surtout) et la possibilité de se confronter à ces traumatismes personnels. Marius Romme a continué à travailler sur le sujet de l'audition de voix pendant plusieurs années.

Des études plus récentes inclinent à supposer que le phénomène hallucinatoire déborde largement la clinique de la psychose. Dans une recherche effectuée en 2002, portant sur un échantillon de 8000 personnes, des psychiatres britanniques constatent que 75 % des sujets relatant des expériences hallucinatoires auditives ou visuelles ne remplissent pas les critères d’un trouble psychotique. Ils constatent de surcroît de fortes variations selon les groupes ethniques, suggérant qu’il existe des différences culturelles dans la tolérance et l’expression des phénomènes hallucinatoires.

Cette approche s'étend aujourd'hui à d'autres « phénomènes » comme les visions ou les sensations corporelles inexpliquées.

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