Le manichéisme est l’ennemi de la réflexion

[Tomás de Torquemada]

 

TL;DR — Le wokisme militant transforme le débat public en champ de bataille manichéen : or, c’est exactement ce qui étouffe la liberté d’expression, provoque autocensure et risque d’entraîner des décisions de gestion (embauche, casting, collaborations) basées sur la peur plutôt que sur le mérite. Résultat : un backlash social et professionnel qui nuira surtout à ceux qu’on prétend protéger. Il faut refuser la « justice médiatique » instantanée et revenir à des règles, de la nuance et du procès par la parole plutôt que par l’exécution publique.

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1) La nuance, ce luxueux oubli

Il y a aujourd’hui deux camps dans beaucoup de débats publics : la diabolisation automatique et la déification inconditionnelle. Entre « Bock-Côté est une vidange » et la vénération complète de MBC, il existe un espace immense — l’espace de la nuance — que le manichéisme veut effacer. Pourtant, c’est précisément cet espace qui permet de débattre, corriger, apprendre et évoluer.

Personnellement, certains textes de MBC me parlent, d’autres me hérissent, d’autres encore me laissent indifférent. Ce positionnement « mosaïque » devrait être la norme chez des adultes. Mais le climat public pousse à choisir un camp et à y rester, quitte à se couper de la complexité.

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2) L’autocensure : vérité de coulisses

En gérant un grand site culturel, j’ai discuté avec des producteurs, monteurs, réalisateurs — des gens « de l’arrière-scène ». Quand ils se sentent en confiance, la confession est nette : beaucoup se taisent. Pas parce qu’ils sont lâches, mais par calcul — pour ne pas perdre un contrat, être lynchés par la meute ou voir une carrière balayée par un tweet viral.

Ce phénomène n’est pas anodin : il vide le débat de sa substance. On perd les idées dissonantes qui aident justement à mieux formuler des politiques, des scénarios, des œuvres. On remplace le dialogue par la stratégie de survie.

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3) Effet pervers sur l’emploi

Et voici la mécanique que personne ne veut aborder : l’anticipation du risque. Un recruteur ou un directeur de production qui craint qu’un détail du passé d’un candidat soit mal interprété publiquement va éviter le risque. Ce n’est pas forcément de la phobie ou de la discrimination consciente — c’est de la prévention légale et réputationnelle.

Conséquence pratique : des employeurs se rabattent sur des profils « sûrs », discrets, politiquement inodores. Ceux qui risquent d’être exclus ? Souvent des minorités vocales, des personnes engagées, ou simplement des gens extrovertis et controversés — c’est ironique, mais la peur du « problème public » peut réduire les chances des personnes qu’on prétend défendre.

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4) Le sur-militantisme provoquera un backlash

Traiter systématiquement les adversaires d’« ordure » ou de « vidange » politise tout et casse l’argumentation. À court terme tu gagnes l’adrénaline du tribunal médiatique ; à moyen terme, la société se raidit : la réaction sociale peut être une poussée inverse, plus conservatrice, plus méfiante, plus fermée. Bref : le sur-militantisme se retourne contre ses propres causes.

Je ne défends pas l’« humour qui blesse » pour blesser — mais je défends le droit de rire, parfois crument. L’humour trash n’est pas une excuse pour l’inhumanité, mais il a sa place dans la culture comme contrepoids. Interdire la caricature, c’est appauvrir le débat.

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5) Ce que je propose (solutions concrètes)

Sorte d’« acte managérial » et civique pour limiter les dégâts :

1. Distinction claire : faute civile / faute pénale / opinion

   • Instaurez des procédures proportionnées : enquête, droit de réponse, sanctions mesurées. Pas d’exécution médiatique automatique.

2. Politiques RH basées sur la pertinence professionnelle

   • Évaluer la conduite liée au poste (ex. : comportement sur le plateau, antécédents judiciaires sérieux) — pas l’opinion politique isolée.

3. Protection procédurale pour les accusés

   • Droit de réponse public, délai d’enquête, médiation. La réputation se détruit vite, se répare mal.

4. Espaces pour l’humour et la satire

   • Laisser des espaces culturels adossés à une charte éthique : liberté créative + responsabilité publique (mais pas la censure).

5. Formation à la pensée critique

   • Dans les écoles, médias et entreprises : apprendre à écouter, vérifier, nuancer et distinguer injure et critique.

6. Encourager la diversité d’opinion en entreprise

   • Recruter pour compétences, pas pour conformité politique ; valoriser la pensée critique (sans en faire un outil de transgression impunie).

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6) Une dernière chose : ne confondons pas décence et censure

Je ne minimalise pas la nécessité de protéger les minorités ni l’urgente nécessité de lutter contre les discriminations. Mais la lutte devient toxique quand elle annihile le débat. Décence et respect n’impliquent pas l’élimination de toute parole discordante. Au contraire : gérer la colère sociale par des processus justes renforce la démocratie.

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Conclusion

Le manichéisme tue la conversation. Le lynchage public tue la nuance. Les conséquences réelles — autocensure, emplois perdus, backlash — sont déjà là. Il faut remettre en marche des règles, du droit à la contradiction, et la capacité collective à tolérer l’imparfait. Sans ça, on sacrifie la liberté d’expression sur l’autel d’une pureté sociale qu’aucune société saine ne peut soutenir longtemps.

[Yacou]

Il y a 3 heures, Tomás de Torquemada a dit :

Je ne minimalise pas la nécessité de protéger les minorités ni l’urgente nécessité de lutter contre les discriminations.

Si.

[Tomás de Torquemada]

Il y a 1 heure, Yacou a dit :

Si.

nop

[Tokyo Eyes]

Le 2025-09-21 à 20:59, Yacou a dit :

Si.

Je crois qu'il a deja fait ce topic en plus..

[Замри, умри, воскресни]

 

[Yacou]

Il y a 11 heures, Tokyo Eyes a dit :

Je crois qu'il a deja fait ce topic en plus..

C'est pas comme si on était à une ineptie près de sa part.

[Orphelin du Crazy]

Est-ce un programme électoral ?

 

Te lances-tu en politique ?

 

🤪

[Yacou]

Faudrait renommer l'encart, « populaire » est vraiment pas le mot.

Le pauvre, personne ne le supporte.

[Orphelin du Crazy]

Que penses-tu de  l'affaire Rozon ?

Est-ce un simple homme à femmes victime du wokisme  ou bien  un habile manipulateur qui n'a pas  demandé le consentement depuis 50 ans et n'a jamais fait preuve de bienveillance à l'égard des femmes qui étaient en "pamoison" devant ce "demi-dieux" ?

[Tokyo Eyes]

Il y a 8 heures, Orphelin du Crazy a dit :

Que penses-tu de  l'affaire Rozon ?

Est-ce un simple homme à femmes victime du wokisme  ou bien  un habile manipulateur qui n'a pas  demandé le consentement depuis 50 ans et n'a jamais fait preuve de bienveillance à l'égard des femmes qui étaient en "pamoison" devant ce "demi-dieux" ?

Ta gueule

[Tomás de Torquemada]

Il y a 9 heures, Orphelin du Crazy a dit :

Que penses-tu de  l'affaire Rozon ?

Est-ce un simple homme à femmes victime du wokisme  ou bien  un habile manipulateur qui n'a pas  demandé le consentement depuis 50 ans et n'a jamais fait preuve de bienveillance à l'égard des femmes qui étaient en "pamoison" devant ce "demi-dieux" ?

Je penses que c'est un mélange des deux... des femmes attirées par le pouvoir et le nom de rozon et lui en profite et a peut etre depassé les limites..
 

[Замри, умри, воскресни]

Le 2025-09-24 à 19:38, Tomás de Torquemada a dit :

Je penses que c'est un mélange des deux... des femmes attirées par le pouvoir et le nom de rozon et lui en profite et a peut etre depassé les limites..
 

genre... violer du monde?

[Замри, умри, воскресни]

Lachez vos smileys à la con.

C'est des accusations de viols et le gars arrive avec '' peut etre depassé les limites..''

[Tokyo Eyes]

Il y a 4 heures, Замри, умри, воскресни a dit :

C'est des accusations de viols et le gars arrive avec '' peut etre depassé les limites..''

Naaaaaaa, tu crois? W00t w00t qui defend des violeurs? Jamais ça n'arriverai

[Tomás de Torquemada]

Je ne suis pas pour le tribunal populaire..