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Black Mirror


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Black Mirror est une mini série Britannique de 6 épisodes ( 3 par saison) sortie en 2011, créé par le journaliste Charlie Brooker ( merci Poumon, l'ami )

Le créateur explique que le titre de la série fait référence à la technologie que nous considérons comme une drogue: « Si c'est une drogue, alors quels en sont les effets secondaires ? C'est dans cette zone entre joie et embarras que Black Mirror se situe. Le « Black Mirror » du titre est celui que vous voyez sur chaque mur, sur chaque bureau et dans chaque main, un écran froid et brillant d'une télévision ou d'un smartphone. »

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Charlie Brooker, Journaliste pour The Guardian, réalisateur et scénariste anglais, à qui l'on doit déjà l'excellente mini-série Dead Set, qui sous fond d'apocalypse zombie dénonçait avec ironie les émissions de télé-réalité, en parodiant notamment Big Brother. L'homme, qui a en outre critiqué habilement grâce à sa satire caractéristique le monde de la télévision à travers sa série documentaire How TV Ruined Your Life, signe avec Black Mirror son oeuvre la plus aboutie.

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Black Mirror, diffusée depuis le 4 décembre 2011 est une série critique sur l'influence et le danger des nouvelles technologies, chaque épisode ayant un casting et un scénario différent, mais la problématique reste la même. Jusqu'où va le rapport entre l'homme et la technologie ? Série actuellement en production, divisée en deux saisons de trois épisodes chacune, Black Mirror imagine avec ironie vers quoi pourrait évoluer notre société d'ici quelques décennies, années, ou mois. Ainsi, chaque épisode développe une intrigue ingénieuse, rythmée, mais surtout très critique.

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Les deux saisons sont basés sur le même schéma d'épisode, le premier épisode flirtant avec l'absurde et critiquant vivement les médias tout en pointant la dangerosité des réseaux sociaux et de l'opinion publique, le second, plus fantaisiste, situé dans un futur où la frontière entre la télévision et la réalité est presque invisible, dénonçant subtilement les effets néfastes de la publicité et la télévision et l'emprise qu'elles ont sur les gens.

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Le troisième et dernier épisode concluant chaque saison se situe dans notre présent, et si c'est à chaque fois le plus terre à terre, c'est aussi le plus représentatif du monde dans lequel nous évoluons dans un certain sens. La série, qui n'est parfois pas sans rappeler la science-fiction de Philip K. Dick de part les thématiques abordées, parvient à livrer une critique générale acerbe sur notre société de plus en plus dépendante des technologies, tout en innovant en apportant un vent de fraîcheur dans l'univers des séries télévisées, à l'image d'Utopia, nouvelle série ovni elle aussi diffusée sur Channel 4.

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Chaque épisode de Black Mirror est divisé en quatre parties, chaque partie faisant progresser l'intrigue jusqu'au dénouement bien souvent surprenant, teinté d'ironie et loin d'être une happy-ending. Certaines fins sont très violentes psychologiquement parlant, puisque de part la thématique traitée, on est amené à se projeter et s'identifier aux personnages, et donc subir avec eux. Difficile donc d'imaginer qu'une telle série, plus que jamais dans la tendance que suit actuellement notre société, et qui n'hésite pas à dénoncer et s'amuser avec nous spectateurs, ait pu voir le jour. Et c'est d'ailleurs ce qui caractérise si bien les séries anglaises, plus osées, plus engagées, et généralement plus drôles.

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// ATTENTION SPOILER //

Difficile d'imaginer Black Mirror produit par une chaîne de télévision publique américaine, ne serait-ce que pour le thème évoqué dans le premier épisode, qui ouvre la série, où l'on somme au premier ministre anglais d'avoir un rapport sexuel avec un cochon en direct devant tous les écrans de télévisions, seul moyen de récupérer vivante la princesse de la famille royale qui est aux mains de mystérieux tortionnaires. Imaginez une seule seconde l'épisode à la sauce américaine. Le président américain, dans la même situation ? La série devrait passer par tellement de censures que la visionner n'aurait plus le moindre intérêt. Car c'est là que Black Mirror réussit. Si l'on semble tomber dans l'excès, le scénario et la réalisation sont si bien maîtrisés que le pire est justifié, puisqu'il permet également d'être évité. Ainsi, si l'on semble, nous spectateurs, noyés dans une incompréhension créée par l'absurdité malsaine des situations présentées dans The National Anthem (Saison 1 épisode 1 ) ou dans White Bear (Saison 2 épisode 2 ), le déroulement de l'épisode fini toujours par nous faire passer d'une fiction tirée par les cheveux à un effroyable parallèle à notre quotidien. Nous sommes menés en bateau et inévitablement amenés à réfléchir, non pas sur ce que nous venons de voir, puisque le dénouement est à chaque fois très clair, mais à la morale, la leçon à en tirer. Le plus remarquable dans ce cas est Fifteen Millions Merits ( Saison 1 épisode 2), qui, bien que comprenant d'énormes longueurs pour certains, est pour l'instant l'épisode le plus abouti et maîtrisé.

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Situé dans un futur aux allures de dystopie où les hommes vivent dans des pièces minuscules, avec comme murs des écrans de télévisions gigantesques et où la publicité est omniprésente, cet épisode parvient à être à la fois le plus éloigné dans le temps et pourtant le plus représentatif de la société vers laquelle petit à petit nous évoluons. Banalisation de la pornographie et de l’hyper-sexualisation, gloire des canons de beauté et rejet haineux de tout individu hors-norme, course à la gloire, au profit, au confort. Les thèmes dénoncés et abordés sont nombreux, riches et variés, et l'épisode représente une excellente oeuvre de science-fiction, bien que le rythme soit lent et le déroulement de l'intrigue un peu trop branlant sur la fin. Le dénouement est terrible, car il s'adresse directement à nous. Qu'on le veuille ou non, nous ne pouvons pas échapper au système, ni nous y opposer. Au final, il finira toujours par nous absorber. La chute est brusque et rapide. Elle est percutante et frappe là où ça fait mal.

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//ATTENTION SPOILER //

On ne peut malheureusement pas en dire autant de The Entire History of You, (saison 1 épisode 3 ) qui malgré une idée ingénieuse qui imagine un appareil implanté dans notre cou capable d'enregistrer tous nos souvenirs et les revisionner à volonté, ne parvient pas à être pleinement exploité et reste dans un cadre peut-être trop convenu, trop personnel. L'impact de l'épisode est moins percutant puisque la technologie sert l'intrigue de l'épisode au lieu d'être le miroir noir et critique de notre société. Cependant, comme dans The Waldo Moment, (saison 2 épisode 3) la technologie sert cette fois-ci à aborder des thèmes plus humains, plus sentimentaux, et surtout plus personnels, et c'est pour cela que ces épisodes diviseront bien souvent l'avis du public. En conclusion, Black Mirror, toujours en production (et dont l'épisode trois de la première saison va d'ailleurs être adapté librement en film par Robert Downley Jr. ) est un véritable vent de fraîcheur qui parvient à livrer des intrigues souvent rythmés et originales, traitées de façon inédites et sans démagogie. Avec parfois une dure confrontation avec notre réalité, la série remplie parfaitement sa fonction. A l'heure où la télévision tente de plus en plus de leurrer le spectateur, Black Mirror nous divertit, et sous l'enrobage de scénarios fictionnels, la série nous livre ses mises en gardes et ses leçons parfois avec dureté, mais sans mentir. Black Mirror est une fable contemporaine qui n'est peut-être pas si éloignée de la réalité...

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Putain, je me le suis gardé pour aujourd'hui. Le 5eme épisode est déjà d'une violence psychologique dingue. Dans l'esprit on dirait du Lars Von Tiers. Vraiment, je comprends pas pourquoi les gens se jettent pas sur la série. C'est plus qu'une simple expérience télé.

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C'est du 5ème que je parlais en fait que je viens de réaliser. La twist m'a fait sacrer après mon écran pendant des longues minutes

How Tv Ruined Your Life c'est 5 étoiles aussi

Je pense que j'ai écouté les 4 épisodes au moins 5 fois

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