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Les parasites d'Europe


Déchet(s) recommandé(s)

Au niveau des problèmes :

- La formation de l'école publique par rapport au privé ( surtout primaire - secondaire ). Les grandes écoles ne sont pas fermées aux gens du public, mais avec la formation du privé tu as plus de chances d'y rester.

- Les classes de 40 péquins. Avec un seul prof et un programme suranné.

- Le manque de préparation aux enjeux d'avenir. Gestion - Économie - Informatique - Langues étrangères - probabilité et statistique - Marketing - Orthographe / Grammaire.

- Les conseillers d'orientation grand-guignolesques.

- Le manque de souplesse et de transversalité des connaissances. Par ex, tu es scientifique, ton programme n'aborde pas l'économie.

Mes solutions :

- Le système Suédois, pour ce que j'en connais, me convient bien. Des unités à valider, tu veux faire de l'économie de marché, de la musique et du russe ? No problem. En tout cas un système très souple et évolutif. Ce monde est quand même tout sauf immobiliste et cloisonné.

- Le principe de l'école "42" en progra info, fondée par Xavier Niel (PDG d'Iliad). Ouvert aux 18 - 30 ans, avec ou sans bac, le système de piscine. J'ai beaucoup aimé le concept, on sort du système scolaire, on intègre une certaine forme d'autonomie, multiplications de projets et découvertes des notions par soi-même. Pour ceux qui ne voient pas de quoi je parle :

http://www.42.fr/

Casser les codes de l'enseignement, j'aime le projet.

- renforcer les pôles d'attractivité. Déjà ambitionné par Niel pour l'info, avec des locaux pouvant servir d'incubateur à plus de 1000 start-up.

En fait, cela existe déjà, mais je pense que d'une part cela est sous exploité et sous financé, d'autres part on pourrait l'intégrer à chaque corps de métiers. De grands pôles Fac- Écoles - Entreprises. Exemple à Toulouse avec l'aérospatial.

Le principe de l'éducation, enfin pour moi, c'est de formater dans une certaine mesure ton cerveau à l'assimilation de connaissance. On t'apprend à apprendre. Cette notion est essentielle on est d'accord. Mais la vie professionnelle réclame d'apprendre à comprendre et c'est là où le bas blesse. Dommage que l'on ne voit ça qu'au niveau des études supérieures.

Le deuxième principe serait de te préparer au monde professionnel, ce qui aujourd'hui n'est plus du tout le cas au secondaire. Autonomie, flexibilité et pragmatisme devrait être les premières bases enseignées.

qu'est-ce qu'il faudrait changer dans le cadre d'une éventuelle réforme du système scolaire français selon toi, en grosses lignes?

Modifié par Tavernier
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ça me fait penser à une étude en neurosciences sur les souris dont j'ai oublié la référence. Les auteurs étudiaient la plasticité cérébrale en fonction des environnements stimulés ou non.

Le résultats montraient que les souris qui grandissaient dans un environnement grandement stimulé avaient de meilleures performances cognitives que les souris soumises à un environnement pauvre en stimuli.

Il serait intéressant de faire la même étude chez l'Homme, sachant que sa plasticité cérébrale est beaucoup plus sensible.

Il ne s'agit pas d'une étude en neurosciences, mais l'Effet Pygmalion correspond à peu près à ça. C'est un effet très bien connu en psychologie sociale, et pourtant pas vraiment du côté de l'enseignement j'ai l'impression. Ce qui est plutôt étonnant étant donné que ça devrait avoir des répercussions notamment sur le regard que pose les profs sur leurs élèves, même si la validité de la méthodo de Rosenthal a parfois été contestée et que les reproductions de l'étude sont rarement arrivées à des résultats aussi marqués que ceux d'origine.

Cet intérêt pour ce type de phénomène a amené Rosenthal à se pencher dans un premier temps sur l’influence que pouvaient jouer les attentes et les croyances des chercheurs sur les performances de rats de laboratoire. Ainsi a-t-il demandé procédé à une expérience en ce sens : après avoir constitué deux groupes d’étudiants-chercheurs, il leur a confié à chacun un groupe de rats sélectionnés aléatoirement. Au premier groupe de chercheurs, il a assuré que les rats étaient doués et qu’ils avaient été choisis de façon rigoureuse pour l’expérience ; au deuxième groupe, que les rats allaient sans doute rencontrer des difficultés, qu’ils avaient des aptitudes inférieures à la moyenne. Les résultats obtenus ont confirmé l’hypothèse de départ : les rats qualifiés de doués ont eu de meilleures performances dans le labyrinthe qu’il devait franchir ; alors que les rats « stupides » ont fait peu de progrès, voire n’ont même pas quitté la ligne de départ dans le cas de certains[1]. À l’aide de questionnaires, Rosenthal est ensuite arrivé à la conclusion que les étudiants-chercheurs du premier groupe, du fait des attentes positives qu’ils avaient des rats, leur ont témoigné plus de sympathie, de chaleur et les ont manipulés avec plus de soin que les étudiants-chercheurs du deuxième groupe.

[1] Rosenthal R., Jacobson LF., « Teacher Expectation for the Disadvantaged », Scientific American, 1968, vol. 218, no 4.

J'ai moi-même travaillé cet effet dans le cadre d'un cours à la fac, mais en le détournant de son application au domaine de l'enseignement, pour aller dans une autre direction (musicale, je te passe les détails). Néanmoins, ce qui me paraît réellement intéressant dans cet effet, c'est moins l'augmentation des résultats obtenus par les élèves dits "spurters" (qui ont donc suscité des attentes chez les profs), que le jugement de ces derniers sur ceux-ci. Plus clairement :

À la fin de l’année scolaire 1964-1965, les chercheurs ont fait passer un questionnaire aux enseignants. Il est ressorti de cette enquête que les élèves qui étaient « censés » connaître un éveil intellectuel important étaient jugés plus favorablement par leur enseignant : « [They] were described as having a better chance of being successful in later life and as being happier, more curious and more interesting than the other children. » Ces élèves étaient perçus, finalement, comme plus allumés et autonomes intellectuellement.

À l’opposé, parmi tous les autres élèves (qui n’avait pour autant pas eu un jugement défavorable de la part des chercheurs, rappelons-le), plusieurs avaient également connu une progression d’un test d’intelligence à l’autre. Or, fait troublant, plus ces enfants progressaient, plus leur enseignant les jugeait défavorablement.

A closer examination revealed that the most unfavorable ratings were given to the children in low-ability classrooms who gained the most intellectually. When these “slow-track” children were in the control group, where little intellectual gain was expected of them, they were rated more unfavorably by their teachers if they did show gains in I.Q. The more they gained, the more unfavorably they were rated. Even when the slow-track children were in the experimental group, where greater intellectual gains were expected of them, they were not rated as favorably with respect to their control-group peers as were the children of the high track and the medium track.
[1]

[1] Ibid.

Ça pose question, c'est le moins qu'on puisse dire. Si tu lis l'Anglais : http://courses.umass.edu/psyc360/rosenthal.pdf

Je suis intimement persuadé (comme semble le penser Zealot, j'espère l'avoir bien compris) que les populations possédant le plus grand capital culturel (et pécuniaire...) font grandir des enfants favorisés face au système scolaire.

Tu as sans doute été intimement persuadé de ça par ta lecture des "Héritiers" de Bourdieu. Ça ne date pas d'hier qu'on sait que l'école tel qu'on la connaît a tendance à reproduire les inégalités sociales, plutôt que d'avoir l'effet inverse souhaité.

Modifié par Anacharsis
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Il ne s'agit pas d'une étude en neurosciences, mais l'Effet Pygmalion correspond à peu près à ça. C'est un effet très bien connu en psychologie sociale, et pourtant pas vraiment du côté de l'enseignement j'ai l'impression. Ce qui est plutôt étonnant étant donné que ça devrait avoir des répercussions notamment sur le regard que pose les profs sur leurs élèves, même si la validité de la méthodo de Rosenthal a parfois été contestée et que les reproductions de l'étude sont rarement arrivées à des résultats aussi marqués que ceux d'origine.

Non il s'agit bien d'une étude en neurosciences.

Tu m'appelleras quand des psychologues sociaux feront des études sur les souris...

Tu as sans doute été intimement persuadé de ça par ta lecture des "Héritiers" de Bourdieu. Ça ne date pas d'hier qu'on sait que l'école tel qu'on la connaît a tendance à reproduire les inégalités sociales, plutôt que d'avoir l'effet inverse souhaité.

Je n'a

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