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Déchet(s) recommandé(s)

Je faisais une recherche dans mes dossiers et je suis tombée sur ce texte que j'ai écrit dans la dernière année.

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Onirisme

Nous nous étions réunis pour tourner une scène du film sur lequel on bossait dur, par loisir, mais pour lequel j'avais un penchant plutôt perfectionniste. Pour tout vous dire, en cette fin de journée, je n'aimais vraiment, mais vraiment pas la lumière. Je pestais contre et envers tout et je me suis finalement branchée sur un compromis; tourner une scène de nuit. Je m'étais donné un petit rôle par narcissisme dans lequel j'étais plutôt collée-collée avec mon « merveilleusement-beau » copain (enfin à mon avis).

Perdus dans les badlands, après avoir fini de tourner, nous avons décidé de rester à dormir sur place et faire un feu rassurant autant qu'il pourrait l'être dans les circonstances... Car voyez-vous, le ciel parlait, comme il parle toujours lorsqu'on se retrouve à glander en campagne, mais cette fois-ci; on aurait préféré qu'il se taise.

On pouvait y compter 6 lunes. Toute ébahie que j'étais, épuisant tout le monde avec mes questions; comme la gueurda qui sort de nulle part et qui n'a rien compris de l'époque dans laquelle elle vivait, j'ai finalement compris l'enjeu du moment.

Le système solaire en tout débalancement nous montrait, comme s'il nous montrait ses dents plein-sourire, les facettes brillantes des planètes qui s'étaient toutes rapprochées de notre bonne vieille terre. Un clair de mars? Possible. Je posai mes yeux sur le responsable ma nouvelle source d'angoisse cosmique : Une masse noire dans le ciel vers laquelle semblait converger tout ce qu'il y a ou avait de beau. De l'anti-matière. La litière de l'impossible. Notre petit système solaire qui s'étouffe, se compresse, tousse ses astéroïdes et qui va terminer son voyage dans un putain de trou. Ouais, ouais, à la naissance je suis sortie d'un trou et je vais finir dans un trou. Une vie de trous.

C'est avec angoisse que je regarde l'horizon se dérober plus rapidement qu'à l'habitude et c'est mon copain qui me prend dans ses bras et me couve de son odeur rassurante pour calmer ma frayeur. J'arrive à dormir malgré le putain de bordel que les astres ont semé dans ma tête. Mes yeux roulent vers l'intérieur.

Le lendemain, je me « tappais » une « ride » d'autobus pour revenir en ville avec mon copain. C'est ainsi qu'à notre hauteur, alors que nous étions sur l'échangeur Turcot, se sont abaissés les grands avions-réservoirs. Ils ont lâchés leur foutre; une grande fumée blanche-jaunâtre persistante qui embrouille l'air. Les « chemtrails » sont monnaie-courante ces dernières années. Alors que je m'insurgeais à ce propos, mon copain marmonna :

-Ils font tout pour nous rendre malades.

Alors que nous sortions de l'autobus et que nous foulions de nos pieds ce sol inhospitalier qui jadis avait été si sécurisant, nous piquions une jasette popo-litique. Enfin c'était à sens unique; parce que moi à part penser, je ne fais pratiquement rien. J'ai toujours la trappe fermée.

-Je ne peux pas croire que des gens pensent encore qu'ici c'est un paradis terrestre, ça l'a peut-être déjà été mais sérieux; maintenant c'est de belles lubies. Te rend-tu compte que la démo-mo-cratie en a pris un sacré coup? Maintenant, les enfants sont obligés de voter la même chose que leurs parents. Un foyer; mêmes votes. Ha et puis; c'est biaisé girl. Les gens se font acheter.

Nous traversons un lambeau de brouillard. Je reste silencieuse.

-Juste avec leur brouillard qu'ils nous imposent. Si on tombe assez malade on est pogné pour acheter leur nouvelle patente qu'ils « updatent » à chaque année. Foutu remède miracle. Ouais j'me l'enfonce profondément dans le fion. On s'en calisse. J'préfère crever. Ha pis tsé, y'a encore du monde qui veulent immigrer ici. C'est idiot. C'est s'embarquer dans un sacré bateau à sens unique. L'occident est le pire des paradis déchus.

Arrivés à destination, nous nous sommes mis en file. Nous avons reconnus des amis ce qui a fait en sorte que nous avons pu dépasser une bonne quinzaine de personnes. Nous étions content. À partir d'ici, l'unité fait la force. Je n'aime pas particulièrement ce moment de la journée où on doit passer sous la loupe à Huis-Clos. Je n'aime plus particulièrement ma vie, mais j'ai peur des astres. C'est paradoxal. Je ne sais pas exactement si je me comprends, ou non. « Amie numéro deux » m'interpelle :

-La fille là-bas dit qu'elle te déteste, mais elle t'a tirée au Tarot de Marseille et soutient que par deux fois la carte de « l'Amoureux » est sortie.

Elle esquisse un sourire particulièrement édenté.

-Tu vas avoir beaucoup de chance.

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Je dois te faire un aveu: j'ai un peu du mal à comprendre ce que tu écris. Je crois que c'est du au vocabulaire québécois, et la stylisation du contenu que tu opères quand tu écris. Dans le temps, quand j'écrivais, j'avais cette tendance à faire ça aussi. J'imagine que tu n'aurais pas tout compris non plus, mais du coup, même si j'apprécie les effets de style que tu places dans tes textes, j'ai du mal à saisir l'action en tant que tel et donc me repérer dans ton extrait.

:(

Sinon, j'aime beaucoup les considérations que tu peux y tenir, et ce côté mélancolique et blasé.

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Je dois te faire un aveu: j'ai un peu du mal à comprendre ce que tu écris. Je crois que c'est du au vocabulaire québécois, et la stylisation du contenu que tu opères quand tu écris. Dans le temps, quand j'écrivais, j'avais cette tendance à faire ça aussi. J'imagine que tu n'aurais pas tout compris non plus, mais du coup, même si j'apprécie les effets de style que tu places dans tes textes, j'ai du mal à saisir l'action en tant que tel et donc me repérer dans ton extrait.

:(

Sinon, j'aime beaucoup les considérations que tu peux y tenir, et ce côté mélancolique et blasé.

En fait habituellement; quand j'écris une histoire ça se tient plus que ça. La raison est que; cette petite histoire un peu mêlante est issue d'une rêve que j'ai fait. J'ai juste mis le rêve en mots.

: D

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