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Déchet(s) recommandé(s)

Aujourd'hui,

Je me suis lancée dans une nouvelle aventure.

J'ai commencé à rechercher du côté de mes origines, chose que je n'avais pas entreprise depuis bien longtemps.

Je regardais mes photos facebook comme une grande narcissique invétérée lorsque je retombe sur le commentaire d'un cousin, me corrigeant sur mes lacunes concernant nos racines mutuelles.

Un de mes contacts m'avait demandé si j'avais du sang asiatique,

Et j'avais répondu qu'il était guadeloupéen,

Et mon cousin me répondait que non, nos origines venaient de Guyane. Mon grand père était né à Cayenne, et que c'est pour ça qu'on avait des yeux aussi en amandes ( ce qui expliquerait les nombreuses allusions aux asiatiques)

Petit déclic alors, je me suis rendue compte que je ne savais pas grand chose de tout ça.

Je sais que ces origines me ramènent à la fois très loin et très près: mon arrière grand père maternel était noir comme le cirage. Le 8eme de sang qui teinte mes traits provient avant tout de lui et de la force de son ascendant génétique sur les 3 générations qui lui ont succédé.

J'ai un autre 8eme de sang bulgare du côté de mon père, chez mamie.

Le reste de mon bagage est français, vient de Bretagne ou du sud ouest de la France.

Malgré tout, c'est ce 8eme de sang là, qui en parcourant nos gènes, a opéré toutes sortes de différences entre les frères et soeurs qui en sont issus.

Mon grand père était donc un métisse de Guyane, fils d'un père issu des anciennes colonies esclaves, et d'une mère blanche, blonde aux yeux bleus, bretonne de naissance et qui avait je ne sais quoi à foutre à Cayenne. Elle s'est marié à cet homme qui lui a fait une ribambelle de marmots, la trompant au passage avec les métisses du coin à qui il a fait nombre d'enfants illégitimes.

Mon grand père s'est lui aussi marié à une femme au sang viking, une bretonne blanche comme une fesse, et a eu 4 enfants: les deux premières filles étaient foncées comme leur père au point d'apparaître clairement métisses, tandis qu'elles n'avaient finalement qu'un quart du sang de leur grand père; Les deux derniers enfants sont nés blancs comme leur mère. Ma mère, très typée donc, s'est mariée avec mon père qui porte en lui le sang français et un quart de sang bulgare. Cela a donné moi et mon frère jumeau, et là encore, quand je regarde les photos de naissance: tous bébés déjà, je suis très foncée de peau et mon frère est si blanc qu'on peine à croire que l'on vient de sortir du même ventre maternel.

Les oeuvres de la génétique sont absolument fascinantes.

Quoi qu'il en soit,

J'ai discuté avec mon cousin, avec mon père et ma mère, et j'ai entrepris de creuser l'affaire.

Car voyez vous, quelque chose me turlupine dans mes découvertes:

Quand j'ai voulu remonter l'histoire du colonialisme et de la traite des esclaves en Guyane, je suis tombée sur quelques maigres documents qui m'ont permis de mettre en parallèle quelques dates. Parmi elles, j'ai la date de naissance de mon grand père, né en Guyane en 1916, et j'ai eu la chance de tomber sur celle de mon arrière grand père; celui ci était commandant ou colonel. Il est né en 1871 à Cayenne également.

Ce qui m'étonne, c'est son statut militaire ( et social du coup ) haut placé en comparaison de la traite de colonies. Je m'étonne qu'un noir issu d'esclave, même en Guyane, puisse acquérir le haut statut de commandant. ( A priori, je ne crois pas que sa famille ai pu faire partie de la première vague d'esclaves à avoir été affranchis en Guyane en 1794, environ deux générations au dessus de lui. 10 ans, l'esclavage est rétabli jusqu'en 1848 où la traite est abolie définitivement )

La loi nouvelle applicable sur les territoires français, édicte que le principe d'affranchissement implique que tout esclave touchant le sol français est déclaré libre, ce qui va provoquer la fuite massive des esclaves placés sous la coupe des grands propriétaires brésiliens qui réagissent très violemment, et en mai 1851, ils violent, à Mapa, le territoire pour récupérer 200 esclaves en fuite, ce qui va soulever de façon plus délicate le problème des limites entre les territoires français, brésiliens et hollandais.

Cependant, la fin de l'esclavage, qui représente près de 13 000 personnes sur les 19 000 habitants de la Guyane, aura pour conséquences immédiates le départ de la main-d'œuvre servile hors des plantations et l'effondrement de l'économie de la Guyane. Pour pallier le manque de main-d'œuvre, Napoléon III, décide en 1852, de faire mettre en place la déportation des forçats vers la Guyane. Dans un premier temps, les bagnards sont envoyés dans les lieux les plus retirés et les plus insalubres qui soient, mais les pertes enregistrées chez les détenus sont énormes.

En tappant son nom entier dans google, je tombe sur des archives : il faisait partie du personnel et des surveillants militaires de l'administration pénitenciere de Guyane. Il serait donc resté au pays accomplir sa mission de militaire, mais il semble assez éloigné du background des derniers esclaves affranchis. Les dates ne laissent pas vraiment de doute: son statut social était supérieur aux autres noirs, mais depuis quand sa famille l'avait-elle ? Né en 1971, a travaillé pour l'administration pénitentière de Guyane entre 1883 et 1947...

Les bagnes de Guyane furent ouverts en 1852, fermés momentanément aux métropolitains pour cause de trop grande mortalité, en 1869, et réouverts pourtant en 1887 ; dans l'intervalle, les condamnés coloniaux continuèrent cependant à y être envoyés.

Après la suppression du bagne de la Nouvelle-Calédonie en 1897, la Guyane demeure la seule destination des condamnés jusqu'à 1938. A partir de cette date, il n'y eut plus de nouveaux convois, mais les bagnards continuèrent à purger leur peine sur place pendant quinze années encore dans des conditions toujours plus dures, notamment durant la guerre où l'on compta une mortalité de 30%. Les derniers forçats rapatriés ne quittèrent la Guyane qu'en 1953. (Archives nationales d'Outre mer)

Ca fait sens avec sa dite carrière de commandant: il aurait été issu d'une famille très instruite et de bonne condition avant de s'engager dans l'armée. Ma mère m'a parlé de la guerre d'Indochine, mais c'est encore une autre direction.

J'ai choisi de chercher du côté des Bagnes en Guyane,

Et je ne trouve qu'un bagne à Cayenne ( lieu de vie de mon arrière grand père et lieu de naissance de mon grand père) et il ferma en 1946, ce qui fitte avec les archives nationales d'Outre mer.

http://criminocorpus.../sources/12974/

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TOUT CA POUR DIRE

Bon courage si vous vous lancez dans les investigations du passé.

J'ai écumé les internets et essayer d'y retrouver une trace...

Bien que pour la plupart, vous êtes des québecois de souche, j'imagine que vous avez tous quelques part une petite part d'histoire étrangère. Allez y, partagez cela ici ! Je vais continuer mes recherches et utiliser ce thread comme mon sommaire si j'ai la chance de faire d'autres découvertes.

http://collin.franco...Guyane 1910.htm

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Il y a 4 ans c'était dans les 400 $ ! Et il faut ajouter les frais de transport.

Steve Jobs reportedly had his genome mapped for $100,000. Eventually, through doctors, patients able to pay upwards of $5,000 were able to sequence specific genes, which means they could learn the precise order of nucleotides in a DNA molecule. Jolie's test, which sequenced two genes, cost about $3,000. What 23andMe offers is called SNP genotyping, named for single nucleotide polymorphisms (aka snips). The process covers less than 0.1% of the entire genome, but even that contains so much data that 23andMe can offer customers information on more than 254 factors, from disease-carrier status to drug-response like­lihoods to ancestral information.

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Un certain nombre d'Américains blanc ignorent qu'ils ont des ancêtres africains.

Les ''Melungeons'' en sont l'exemple probant.

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On avait fait de la généalogie en famille pour s'amuser et ça n'avait pas donné grand chose, on a laissé ça aux vieux et ils ont mieux su creuser. Aux dernières nouvelles, ma famille viendrait moins de l'Est que ce qu'on croyait. Une partie de ma famille est en Russie mais on n'a rien su remonter de consistent sur cette branche, si ce n'est que les noms viendraient d'Ukraine et seulement de là, donc je n'aurais pas d'origine russe à proprement parler. Bon ça ok, mais par contre ma famille polonaise sortirait en fait de Prusse (Posnanie). Pour résumer, ce que je croyais russe est en fait ukrainien et ce que je croyais ukraino-polonais est en fait un bâtard germano-polonais. Voilà Voilà.

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  • 2 semaines plus tard...

Les frontières ont tellement bougé dans cette région de l'Europe. Quand tu dis que tu croyais être Russe c'est par rapport à la langue de tes ancêtres ? Ça serait pas mal plus simple de dire que tu es Slave non ? Je sais bien que c'est un peu réducteur. M'enfin.

Modifié par Nouveau Projet
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Quand tu dis que tu croyais être Russe c'est par rapport à la langue de tes ancêtres ? .

Non, c'est tout bêtement parce que mon père a la nationalité. Après ça change pas grand chose pour moi que sa famille se soit installée en Russie en quittant ce qui est aujourd'hui l'Ukraine, j'avais déjà des origines ukrainiennes du côté de ma mère. Je ne me considère pas que slave, j'ai aussi la nationalité française et j'ai vécu assez longtemps dans d'autres pays pour que ça m'imprègne. Je sais pas trop comment me situer, et c'est pas très grave. En plus je suis dans une relation avec quelqu'un qui un bagage ethnique bien différent du mien mais aussi compliqué, et plus on avance ensemble plus toutes les influences se mélangent. C'est assez cool en fait.

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