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Les coupures massives d'emploies, mauvais pour l'économie?


DreD
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Déchet(s) recommandé(s)

Je suis tombé dernièrement sur un article paru sur Newsweek qui aborde justement cette idée et je trouvais intéressant de la partager ici.

On voit régulièrement des coupures massives d'emplois dans certains secteurs (ex: jeux vidéos, aéronautique) lorsque l'économie ralentie un peu. La réalité est qu'il est assez fréquent que ces coupures soient basées uniquement sur l'atteinte d'objectifs à court terme (trimestrielles ou annuelles). C'est vrai que couper des postes représente un moyen rapide de diminuer les coûts de main d'œuvre dans l'immédiat, mais quels sont les autres impacts de ce type de mesures? Est-ce aussi profitable à plus long terme? C'est le genre de choses que je me suis toujours demandé et qui sont soulevées par les économistes citées dans l'article. N'importe qui ayant déjà travaillé (ou avec un peu de jugeote) sait que de bons employés constituent une des plus grande richesse que peut avoir une entreprise, alors en quoi est-ce logique de couper là en premier?

On Sept. 12, 2001, there were no commercial flights in the United States. It was uncertain when airlines would be permitted to startflying again—or how many customers would be on them. Airlines faced not only the tragedy of 9/11 but the fact that economy was entering a recession. So almost immediately, all the U.S. airlines, save one, did what so many U.S. corporations are particularly skilled at doing: they began announcing tens of thousands of layoffs. Today the one airline that didn't cut staff, Southwest, still has never had an involuntary layoff in its almost 40-year history. It's now the largest domestic U.S. airline and has a market capitalization bigger than all its domestic competitors combined. As its former head of human resources once told me: "If people are your most important assets, why would you get rid of them?"
There are circumstances in which layoffs are necessary for a firm to survive. If your industry is disappearing or permanently shrinking, layoffs may be necessary to adjust to the new market size, something occurring right now in newspapers. Sometimes changes in technology or competitors' embrace of cheaper overseas labor makes downsizing feel like the only alternative. But the majority of the layoffs that have taken place during this recession—at financial-services firms, retailers, technology companies, and many others—aren't the result of a broken business model. Like the airlines' response to 9/11, these staff reductions were a response to a temporary drop in demand; many of these firms expect to start growing (and hiring) again when the recession ends. They're cutting jobs to minimize hits to profits, not to ensure their survival. As for firms that have no choice but to cut jobs, if your company is the 21st-century equivalent of the proverbial buggy-whip industry, don't fool yourself—downsizing will only postpone,not prevent, your eventual demise.

For many managers, these actions feel unavoidable. But even if downsizing, right-sizing, or restructuring (choose your euphemism) is an accepted weapon in the modern management arsenal, it's often a big mistake. In fact, there is a growing body of academic research suggesting that firms incur big costs when they cut workers. Some of these costs are obvious, such as the direct costs of severance and outplacement, and some are intuitive, such as the toll on morale and productivity as anxiety ("Will I be next?") infects remaining workers.

But some of the drawbacks are surprising. Much of the conventional wisdom about downsizing—like the fact that it automatically drives a company's stock price higher, or increases profitability—turns out to be wrong. There's substantial research into the physical and health effects of downsizing on employees—research that reinforces the seemingly hyperbolic notion that layoffs are literally killing people. There is also empirical evidence showing that labor-market flexibility isn't necessarily so good for countries, either. [Petite paranthèse, voir : Les employés de moins en moins fidèles.] A recent study of 20 Organization for Economic Cooperation and Development economies over a 20-year period by two Dutch economists found that labor-productivity growth was higher in economies having more highly regulated industrial-relations systems—meaning they had more formal prohibitions against the letting go of workers.

Je ne suis pas vraiment caler en économie, mais ça me semble être du gros bon sens. Ça reste quand même un problème complexe.

Qu'est-ce que vous en pensez? Si possible, j'aimerais bien avoir l'avis des économistes en herbe du forum.

EDIT: J'avoue que mon titre fait simplet, mais je voulais plutôt dire "plus mauvais qu'on pourrait le croire".

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Ça reste quand même un problème complexe.
C'est ce qu'il me semble.

Oui, avoir de bons employés est important, mais se baser principalement sur cet argument m'apparait réducteur.

En contrepartie, l'article indique que les études allant en ce sens s'accumulent de plus en plus.

Il m'est difficile de croire qu'il y ait une réponse unique à cette question. Je suppose que ça dépend des cas.

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Avoir de bons employés est la clé de la réussite. T'as beau vendre pour 15 millions par année, si la job est fait tout croche, ça sert à rien, les clients reviendront pas.

Je suis tout à fait d'accord avec le fait que plus tu coupe de monde, plus les autres employés vont être nerveux et ça va beaucoup affecter leur rendement. Aussi, je crois que ça devient un facteur important quand on parle de fidelité des employés : Qui désire travailler à long terme pour une compagnie qui coupe son staff pour ne pas avoir de baisse de profit ?

De plus, une fois tout le monde dehors, si les ventes augmentent rapidement, la compagnie ne sera pas efficiente puisque qu'une bonne majorité des employés restant devront former les nouveaux. La productivité est donc largement diminué.

Le problème, pour revenir à sa base n'est pas si complexe puisque les compagnies ont 2 choix : Garder leurs employés heureux et productif ou bien garder leurs actionnaires heureux. Et avec l'exemple cité dans le texte initial, U.S Airlines Southwest, je crois que la solution à long terme est évidente : Employés ›Profit trimestriel.

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Les entreprises, constatant la baisse des prix qu'elles peuvent obtenir sur le marché, coupent dans la main d'oeuvre parce qu'elles ne peuvent pas couper ailleurs(à court terme), tout simplement. Le stock d'équipement il est difficile de le liquider avantageusement, donc l'amortissement(le coût d'entretient des équipements) reste stable. C'est aussi difficile d'annuler des contrats d'approvisionnement, de prêts, etc. Le travail apparait dans ce contexte comme une ''variable d'ajustement''. Il y en a d'autres, aussi(prendre moins de contrats par rapport à la période précédente, entre autres), mais elles sont(pas) moins visibles. Il est important de comprendre que ces mesures sont parfaitement rationelles, du moins pour des entreprises qui entendent maximiser leurs profits.

Maintenant, pour ce qui est de l'effet de ces mesures sur l'économie, cela dépend de la théorie qu'on choisit pour expliquer le ralentissement économique. Dans une perspective (néo)keynesienne, c'est précisément dans ce genre de mesure que réside le problème: les gens vont se mettre à épargner plus, consommer moins, les prix vont baisser, les entreprises vont mettre plus de salariés à pieds, etc. Les prix baissent, l'argent devient plus intéressante à conserver(sa valeur augmente), nouvelles mises à pieds, etc. Et puisque la théorie postule qu'il existe un ''plein-emploi'' des ressources productives, c'est-à-dire un niveau d'emploi ''normal'' étant donné les capacités productives des entreprises, ces mises à pieds équivalent à du gaspillage. Sans compter que des employés qui ne travaillent pas voient leurs compétences diminuer.

Il y a toutefois d'autres théories pour expliquer le cycle. Elles concoivent plus ou moins la récession comme un ajustement nécessaire. Dans cette perspective, les mises à pied sont salutaires pour l'économie car au départ l'embauche est le résultat d'une distorsion quelquonce(ouais, c'est la faute de l'état ou de la politique monétaire dans la plupart de ces théories) des informations transmises aux acteurs économiques par le marché. Les entreprises ont trop investi, dans des projets a priori non rentables, mais qu'elles ont pris pour des projets rentables à cause de ces distorsions(l'origine du ''boom''). La structure des prix relatifs ''normale''(celle du marché libre, on s'en doute) se rétablit et cela engendre un processus de reconversion des travailleurs, des secteurs artificiellement productifs aux secteurs réellement productifs. Que les employés voient des compétences mal acquises diminuer n'a alors aucune importance, cela fait partie du processus de reconversion. La notion de ''plein-emploi'' n'a pas de sens en dehors de la structure des prix relatifs.

Voilà, alors choisis la théorie qui te plait bien(en considération des faits). Les économistes ont de nos jours plutôt tendance à favoriser la première(de considérer qu'elle décrit bien ce qui se passe en temps de récession).

Modifié par Incognito
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