Doupirate 20 février 2010 Partager 20 février 2010 (...)Arrive donc la solution moralement rationnelle : le meurtre légal et choisi. Légal car permis par l'État, choisi, car contraint par une certaine absence de qualité de vie, absence de "lumière au bout du tunnel", absence de plaisir dans la vieillesse (aucun statut, maladie(s), poids du coût financier). Le discours sur le droit à la dignité des vieillards est en fait une reconnaissance de l'inhumanité de notre société et un refus de la pointer comme cause de la souffrance. L'euthanasie ressemble beaucoup à la pratique de sacrifice du vieillard (bouche à nourrir de plus), dans les sociétés primitives. Mécanisme de survie archaïque, cette pratique devient mécanisme de rentabilité dans les sociétés moderne.(...)Le choix des mots n'est jamais innocent pour un fonctionnaire. C'est du marketing étatique. Beaucoup de meetings. Beaucoup de comités. Le politiquement correct est crucial.Quand on parle de «choix de mourir dans la dignité», on parle de «choix de mourir de façon digne», non?Quand on parle de «choix de mourir de façon digne» on parle de «choix de ne pas mourir de façon indigne», non?Quand on parle de «choix de ne pas mourir de façon indigne», en réalité, ce choix est en fait un «devoir de ne pas être indigne», non?Et là, on dit au veillard, «tu perdrais ta dignité si tu ne signais pas, tsé»... Sa famille pour qui il deviendra un fardeau le regarde en silence, bien convaincue qu'il fera le bon choix. C'est tellement évident.Les mots ne sont pas innocents. Mon père a l'Alzheimer. Il souffre dignement et mourra dignement, entouré de l'amour de ses proches. Il chérit chaque minute de lucidité qu'il vit. Si vous voyez son sourire quand il me reconnaît...sa joie...Son corps se déforme, il est affreux à voir. Il délire....C'est drôle, je ne le trouve pas indigne, moi, je le trouve courageux, je lui dis souvent, quand il me dit au téléphone: Lui -«je m'en vais tsé, ça ne s'améliore pas ...»Moi -«tu fais ben ça P'pa, chus fier de toi»Bien content qu'il n'ait pas à faire le choix d'être digne selon ce qu'en pensent les fonctionnaires du Ministère de la Santé.Mais le choix de mourir dans la dignité va venir. C'est sur. Ça coûte trop cher de mourir de façon indigne... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Sim4444 20 février 2010 Partager 20 février 2010 Le choix des mots n'est jamais innocent pour un fonctionnaire. C'est du marketing étatique. Beaucoup de meetings. Beaucoup de comités. Le politiquement correct est crucial. Quand on parle de «choix de mourir dans la dignité», on parle de «choix de mourir de façon digne», non? Quand on parle de «choix de mourir de façon digne» on parle de «choix de ne pas mourir de façon indigne», non? Quand on parle de «choix de ne pas mourir de façon indigne», en réalité, ce choix est fait un «devoir de ne pas être indigne», non? Et là, on dit au veillard, «tu perdrais ta dignité si tu ne signais pas, tsé»... Sa famille pour qui il deviendra un fardeau le regarde en silence, bien convaincue qu'il fera le bon choix. C'est tellement évident. Les mots ne sont pas innocents. Mon père a l'Alzheimer. Il souffre dignement et mourra dignement, entouré de l'amour de ses proches. Il chérit chaque minute de lucidité qu'il vit. Si vous voyez son sourire quand il me reconnaît...sa joie... Son corps se déforme, il est affreux à voir. Il délire....C'est drôle, je ne le trouve pas indigne, moi, je le trouve courageux, je lui dis souvent, quand il me dit au téléphone: Lui -«je m'en vais tsé, ça ne s'améliore pas ...» Moi -«tu fais ben ça P'pa, chus fier de toi» Bien content qu'il n'ait pas à faire le choix d'être digne selon ce qu'en pensent les fonctionnaires du Ministère de la Santé. Mais le choix de mourir dans la dignité va venir. C'est sur. Ça coûte trop cher de mourir de façon indigne... Arrête de ramener le débat complet de l'euthanasie uniquement sur ton père. Je pense qu'un être humain lucide a le droit de décider de mourir sans souffrance quand il n'y a plus aucun espoir médical de guérison et que ses souffrances ne sont plus soulagées par aucun narcotique. Un bon exemple de ce que j'avance est cette femme française souffrant d'un cancer des sinus, à la fin de sa vie ses douleurs étaient atroces et la morphine ne la soulageait plus. S'il avait s'agit d'un animal, nous aurions eu la décence de mettre fin à son calvaire sans douleur. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
B~E 20 février 2010 Partager 20 février 2010 Comic relief. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Milie Vanilli 20 février 2010 Partager 20 février 2010 Arrête de ramener le débat complet de l'euthanasie uniquement sur ton père. Je pense qu'un être humain lucide a le droit de décider de mourir sans souffrance quand il n'y a plus aucun espoir médical de guérison et que ses souffrances ne sont plus soulagées par aucun narcotique. Un bon exemple de ce que j'avance est cette femme française souffrant d'un cancer des sinus, à la fin de sa vie ses douleurs étaient atroces et la morphine ne la soulageait plus. S'il avait s'agit d'un animal, nous aurions eu la décence de mettre fin à son calvaire sans douleur. Pourquoi dis-tu : "Arrête de ramener le débat complet de l'euthanasie uniquement sur ton père. " alors que tu dis ensuite : "Un bon exemple de ce que j'avance est cette femme française souffrant d'un cancer des sinus, à la fin de sa vie ses douleurs étaient atroces et la morphine ne la soulageait plus. S'il avait s'agit d'un animal, nous aurions eu la décence de mettre fin à son calvaire sans douleur. " Les autres n'ont pas le droit de parler d'exemples particuliers si ça va à l'encontre de ta pensée, mais toi oui? Sinon, je suis d'accord avec toi que les gens qui souffrent énormément sans chance de guérison ont droit, s'ils peuvent décider de façon lucide, mettre fin à leurs souffrance. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Sim4444 20 février 2010 Partager 20 février 2010 Pourquoi dis-tu : "Arrête de ramener le débat complet de l'euthanasie uniquement sur ton père. " alors que tu dis ensuite :"Un bon exemple de ce que j'avance est cette femme française souffrant d'un cancer des sinus, à la fin de sa vie ses douleurs étaient atroces et la morphine ne la soulageait plus. S'il avait s'agit d'un animal, nous aurions eu la décence de mettre fin à son calvaire sans douleur. "Les autres n'ont pas le droit de parler d'exemples particuliers si ça va à l'encontre de ta pensée, mais toi oui?Sinon, je suis d'accord avec toi que les gens qui souffrent énormément sans chance de guérison ont droit, s'ils peuvent décider de façon lucide, mettre fin à leurs souffrance.C'est parfaitement justifié que j'amène un exemple particulier dans ce cas. Avec son exemple, Doupirate nous apprend que son père veut mourir de façon naturelle malgré les souffrances; c'est son choix et c'est légitime, mais en quoi cela vient-il invalider tous les autres cas de malades incurables qui souffrent beaucoup plus que le père de Doupirate et qui veulent mettre fin à cette souffrance décemment?Mon exemple particulier vient justement mettre en lumière un de ces cas.Mon argumentaire se résume à dire que dans ces circonstances particulières (souffrances intolérables, maladie incurable) les malades devraient avoir le choix; autant le père de Doupirate qui décide de continuer à vivre que cette française défigurée qui voulait mourir. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Doupirate 20 février 2010 Partager 20 février 2010 C'est parfaitement justifié que j'amène un exemple particulier dans ce cas. Avec son exemple, Doupirate nous apprend que son père veut mourir de façon naturelle malgré les souffrances; c'est son choix et c'est légitime, mais en quoi cela vient-il invalider tous les autres cas de malades incurables qui souffrent beaucoup plus que le père de Doupirate et qui veulent mettre fin à cette souffrance décemment?Mon exemple particulier vient justement mettre en lumière un de ces cas.Mon argumentaire se résume à dire que dans ces circonstances particulières (souffrances intolérables, maladie incurable) les malades devraient avoir le choix; autant le père de Doupirate qui décide de continuer à vivre que cette française défigurée qui voulait mourir.Je cite l'exemple de mon père parce que c'est un cas que je connais intimement et que par conséquent, on peut supposer que je sais de quoi je parle. Ce que je veux mettre en lumière, c'est que le choix des termes utilisés par le gouvernement, «mourir dans la dignité», n'est pas innocent. Ce choix vise à engager le débat avec un biais favorisant le choix de l'assassinat avec consentement. Il sous-entend que de profiter de chaque minute de joie qu'il nous reste, malgré la souffrance, malgré qu'on coûte cher, malgré qu'on soit un fardeau pour nos proches, malgré que ce ne soit pas beau à voir, c'est moins digne que de choisir de se faire tuer.L'exemple que tu amènes avec la photo gore est choquant au point qu'on pourrait oublier que ce cas français ne pourrait pas se produire au Québec.Ici, un patient qui demande de ne pas souffrir est traité de la façon suivante: -Le médecin lui demande de voir sa famille et de mettre ses affaires en ordre-Il prescrit de la morphine «pour confort» avec la mention «pas de code». L'infirmière en donne au patient chaque fois qu'il en demande ou qu'il est agité.-Le patient meurt au bout de quelques semaines d'une insuffisance rénale.La morphine en dose suffisante empêche toujours de souffrir mais peut aussi causer la mort.Le débat sur l'euthanasie a été lancé par la Fédération des médecins spécialistes qui sont tannés de prendre ce genre de responsabilités. Pour le patient, la situation actuelle est optimale. Il n'a pas à prendre la décision du moment de sa mort. Il n'a pas l'odieux de refuser de choisir de se faire tuer pour soulager le système et son entourage.Le gouvernement veut réduire les coûts engendrés par le vieillissement de la population. Gageons qu'une fois la porte ouverte, l'indignité viendra de plus en plus facilement et de plus en plus jeune. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Sim4444 20 février 2010 Partager 20 février 2010 Je cite l'exemple de mon père parce que c'est un cas que je connais intimement et que par conséquent, on peut supposer que je sais de quoi je parle. Ce que je veux mettre en lumière, c'est que le choix des termes utilisés par le gouvernement, «mourir dans la dignité», n'est pas innocent. Ce choix vise à engager le débat avec un biais favorisant le choix de l'assassinat avec consentement. Il sous-entend que de profiter de chaque minute de joie qu'il nous reste, malgré la souffrance, malgré qu'on coûte cher, malgré qu'on soit un fardeau pour nos proches, malgré que ce ne soit pas beau à voir, c'est moins digne que de choisir de se faire tuer.L'exemple que tu amènes avec la photo gore est choquant au point qu'on pourrait oublier que cas français ne pourrait pas se produire au Québec.Ici, un patient qui demande de ne pas souffrir est traité de la façon suivante: -Le médecin lui demande de voir sa famille et de mettre ses affaires en ordre-Il prescrit de la morphine «pour confort» avec la mention «pas de code». L'infirmière en donne au patient chaque fois qu'il en demande ou qu'il est agité.-Le patient meurt au bout de quelques semaines d'une insuffisance rénale.La morphine en dose suffisante empêche toujours de souffrir mais peut aussi causer la mort.Le débat sur l'euthanasie a été lancé par la Fédération des médecins spécialistes qui sont tannés de prendre ce genre de responsabilités. Pour le patient, la situation actuelle est optimale. Il n'a pas à prendre la décision du moment de sa mort. Il n'a pas l'odieux de refuser de choisir de se faire tuer pour soulager le système et son entourage.Le gouvernement veut réduire les coûts engendré par le vieillissement de la population. Gageons qu'une fois la porte ouverte, l'indignité viendra de plus en plus facilement et de plus en plus jeune.Je suis pleinement conscient que l'euthanasie se pratique déjà au Québec sous la forme que tu décris, alors pourquoi vouloir continuer à jouer les hypocrites? J'ai présentement comme patiente une infirmière chef d'un grand hôpital de Montréal, on discutait justement de l'euthanasie cette semaine. Elle m'a décrit la même méthode dont tu parles avec la morphine, mais bien souvent le patient meurt d'une dépression respiratoire causée par la morphine avant même d'avoir une défaillance rénale. Elle, me disait aussi qu'il est courant qu'on laisse quelqu'un d'inconscient mourir de soif en arrêtant de lui administrer un soluté. Alors quand on parle de "mourir dans la dignité"; il est clair qu'on parle de la méthode utilisée et non du fait que choisir de continuer à vivre serait indigne; en fait, c'est même admirable. Alors si le but visé par tous est de faire mourir un patient; je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas utiliser un moyen plus digne et plus humain qu'attendre la défaillance rénale d'un patient après deux ou trois semaines d'agonie sur de hautes doses de morphine. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Zipadeedoodah 20 février 2010 Partager 20 février 2010 (modifié) Si cela devient légal, il va avoir des cas qui vont être difficile à gerer. Il va en avoir qui vont vouloir le suicide mais ne seront pas des cas si désespérer que ça. C'est assez complexe sauf les cas comme celui que Sim4444 à amener. Modifié 20 février 2010 par Zipadeedoodah Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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