Le besoin de parler

[Caßz]

Salut,

Tout d'abord et pour vous mettre dans le contexte, je suis récemment devenu célibataire et j'ai eu beaucoup de temps à réfléchir sur moi-même et sur certains aspects de ma personnalité. Un point qui m'a sauté aux yeux, c'est la futilité de mes conversations que j'ai avec les gens en général. Les conversations superficielles qui ne servent à rien et qui n'apportent pas grand chose...

Et j'ai réalisé que j'avais ces conversations simplement parce que j'ai le besoin de parler de toutes les petites anectodes (poches) de ma vie et de savoir que je ne suis pas le seul gardien de ces secrets. Le fait de réaliser ça me rend réellement perplexe. Il y a une force quelconque qui me pousse à raconter ma vie aux gens et parfois je tente d'y résister pour éviter d'avoir l'air d'un idiot, mais j'échoue généralement.

Alors, paradoxalement, ce sujet sert à vous partager ça et à me demander si je suis le seul qui éprouve ce sentiment désagréable de n'avoir jamais des sujets de conversation agréables avec les gens ?

Partagez votre opinion, cette question m'intéresse vraiment tout comme les réponses que vous y mettrez.

[Lovely Complex]

Des études ont été faites là-dessus. Rassure-toi: tu n'es pas le seul chez qui les dialogues de couple suck comme le crisse. En moyenne, environ 90% des informations partagées au sein du couple sont futiles et sans importance. C'est évident qu'à force de fréquentations, le discours finit par s'essouffler. Passé un certain point, tout semble avoir "été dit". Puis, les partenaires se lassent rapidement de se découvrir et de se faire valoir via le dialogue. C'est aussi une question d'effort; maintenir le couple requiert un certain entretien.

En ce qui me concerne, mes conversations devenaient fades et redondantes au bout d'un certain laps de temps.

Edit: Je parle du couple, car je crois que c'est là que c'est le plus flagrant.

Modifié 22 août 2010 par Lovely Complex

[Milie Vanilli]

j'ai parfois ce sentiment de futilité dans les conversations, sauf que ça ne me dérange pas vraiment. Je me dis que dans la vie, il y a des gens avec qui je vais avoir des discussions sérieuses où on refait le monde et des gens avec qui je vais parler de banalités. Je pense que de ne parler uniquement que de choses profondes et sérieuses, ça peut devenir lourd et on mérite un peu de légèreté parfois. Alors je me plais autant dans les conversations intelligentes que superficielles. Elles me sont toutes deux nécessaires.

Et c'est pareil dans mon couple.

[Mikhaïl Barychnikoff]

Quand on sent que parler devient futile, il est bien de se poser ce genre de question pour se bâtir un éthique du bavardage. Est-ce que ce que je m'apprête à dire risque de divertir, informer ou toucher les oreilles qui captent ma production d'onde sonore ? Si la réponse est non, non et non il est bien d'apprivoiser le silence ou un médium plus adéquat pour faire avancer la réflexivité qui nous habite.

...

En réalité, sur le fond, la communication cherche bien à répondre à l'un des objectifs suivants :

faire passer une information, une connaissance, ou une émotion ;

créer une norme commune pour se comprendre ;

créer une relation pour dialoguer fréquemment, ou relancer le dialogue ;

obtenir une influence pour inciter l'autre à agir selon sa volonté ;

donner son identité, sa personnalité au tiers, pour être connu.

[Chucky]

Un échange se fait à deux. Je suis quelqu'un qui ressent très facilement ce que l'autre ressent. Je deviens TRÈS rapidement un confident, un ami, une personne avec qui partagé une bière et les problèmes. J'oriente les discussions, le fait de ressentir les impacts me permet de manipuler les gens très facilement pour les faire parler et ainsi les aider. Je pourrais facilement utiliser ça pour manipuler méchamment les gens mais bon, j'suis un bon gars.

Personnellement, j'apprécie quand quelqu'un me raconte sa journée ou des anecdotes connes qu'il a vécu. D'une manière, on découvre la personne qui nous raconte ça. Ses réactions, les mots choisis, tout est un indice qui permet de connaître plus la personne. Il n'y a pas de discussion inutile.

[Pesmerga]

J'aime écouter les autres parler. Surtout lorsqu'il s'agit de banalités inutiles ou des what-the-fuck-erie lolifiantes. Les femmes sont assez bonnes pour ca. Inversement, je déteste parler de banalités. En fait, je déteste parler tout court. Je considère que c'est une action épuisante et inutile. Une corvée. Parfois humiliante, rarement bénéfique, souvent catastrophique. Je fais un effort seulement quand j'ai quelque chose d'important, intéressant ou drôle à dire. Autrement, je préfère le silence.