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Séisme de magnitude 8.9 frappe le Japon !


Déchet(s) recommandé(s)

Rien de scientifique dans mon message, seulement un texte d'opinion que j'ai lu dans les pages du Devoir de ce week-end. Un beau témoignage sur la force et le courage tranquilles des Nippons écrit par Yukiko Kano - Professeure de lettres françaises à l'Université Kobé Jyogakuin et membre fondatrice de l'Association japonaise des études québécoises (AJEQ).

Ma patrie, une légende à réinventer?

Le texte est copié-collé ici:

Le séisme qui s'est soudain abattu sur mon pays le 11 mars à 14 heures 26 était d'une puissance inouïe, comme on le sait maintenant. À la première nouvelle d'un «fort tremblement de terre suivi d'un raz-de-marée dans la capitale et dans la région de la côte nord-est», je me suis dit: les constructions antisismiques nous protégeront, ce ne sera pas grave.

À la seconde nouvelle d'un «village assailli par des vagues, englouti, effacé, ainsi que la moitié de ses habitants», suivie de celle de ces «trois cents personnes acculées sur le dernier étage d'un hôpital dans la préfecture de Miyagi, appelant au secours par un SOS formé de rideaux», je n'ai plus eu de doute que cela ne soit un cas qui fasse date.

Dans ma boîte à courriers électroniques, l'avant-midi de ce premier jour du séisme, au moins une vingtaine de courriers venaient d'amis étrangers qui s'enquéraient de savoir si j'étais vivante ou morte. Le nombre de courriers s'accroissait, de l'après-midi au soir, toujours avec le même contenu. C'était, en effet, le premier signe. Dans la salle au fond du couloir de la Bibliothèque nationale de France, je commençais à me débarrasser de l'habituelle et quelque peu automatique réflexion sur la sûreté des bâtiments antisismiques, sur nos prouesses du passé, ou sur les leçons de Kobe. Soudain, le Japon m'a paru lointain, et seul.

Perdre le pays

Dans mon appartement, à la télévision, j'ai vu et revu ces images en boucle des marées boueuses emportant tout, des raffineries en feu au bord de la mer, puis du nuage de fumée au-dessus de la centrale nucléaire. Tels les raz-de-marée qui ont avalé nos barrages du Pacifique, ces images me martelaient les yeux, les oreilles, l'esprit et le coeur. Elles pénétraient jusque dans mon système nerveux, faisant naître en moi le sentiment aigu de perdre le pays et de gagner une fascination pour la mort qui détournait ma conscience.

Entre-temps, je me citais inlassablement des exemples de notre technologie de survivance et d'adaptation aux changements de milieu, art majeur au Japon, grâce à la recherche de la souplesse et de la légèreté dans les artefacts et les mouvements de l'esprit et du corps. Je me récitais les légendes entourant la tragédie et la reconstruction de Hiroshima, pour le moins miraculeuses; je me représentais même ce qu'aura saisi l'oeil des aviateurs de la Seconde Guerre mondiale, en position de départ sans retour, dans leur dernier baiser du regard à l'adresse de la longue bande de terre qu'ils appelaient Empire du Soleil levant. Enfin, de tous ces débris de la mémoire collective, je tentais de me reconstruire, à l'encontre des images de la télévision, la patrie, qui est la mienne, et qui devait, me semblait-il, passer elle-même bientôt pour une légende.

Mais il n'était pas possible de masquer — ou en tout cas j'étais incapable de m'en défendre, devant ces images — la cruelle évidence de la fragilité de mon pays, isolé au bord d'un océan vraiment «trop grand pour lui». Malgré la légende d'un Japon expert en résurrection et en renaissance, la colonne vertébrale du territoire a failli cette fois-ci. Ses racines ont été remuées dans leur assise, et ont subi probablement des modifications de l'axe de l'écliptique. La précaire existence de l'île au gré des flots se révélait soudain, devant le monde entier, n'être pas une affaire d'esthétique ni de poésie, encore moins de psychologie collective ou de diplomatie, mais d'évolution de la terre.

Il y a quelques années, un de nos grands voisins a fièrement déclaré ceci, à la manière d'un fanfaron: «Une si petite île comme le Japon aura disparu dans trente ans.» Il a dit cela dans une perspective économique, mais après le 11 mars, rarement un défi s'est révélé capable de nous toucher le coeur aussi douloureusement que celui-là. La patrie pour nous, c'est ce que chantait Du Fu, poète ancien compatriote de ce voisin, que nous les petits écoliers japonais avions appris par coeur dans nos cours des classiques: «Après la défaite, devant la patrie en ruine, je retrouve les montagnes et fleuves toujours aussi tranquilles...» C'est en effet le refrain qui remontait aux lèvres des survivants de Hiroshima, au sortir de l'été 1945. En mars 2011, il nous faut de tous nos moyens réinventer la notion de patrie.

Constance du peuple japonais

Loin de Paris, loin de Montréal, l'archipel japonais semble cependant continuer d'effectuer les devoirs quotidiens inscrits dans son carnet de bord, tranquillement comme avant. Le Japon ne change rien à ses habitudes. Les gens de Tokyo n'ont même pas pris un jour de congé depuis le 11. La terre frémit encore, les réacteurs incandescents toussent dangereusement, et on craint le réveil imminent de quelque volcan endormi. Les opérations de secours continuent avec ordre. On a déjà secouru 10 000 personnes. En même temps, on sait maintenant qu'il y aura vraisemblablement une vingtaine de milliers de morts. À côté des nouvelles alarmantes et décourageantes, chacun continue de poursuivre sa tâche sans sourciller, en diminuant la consommation d'électricité, de gaz et de téléphone jusqu'à la moitié, pour en laisser aux zones en souffrance.

Une telle constance du peuple japonais contraste en effet avec l'appel à l'exode immédiat lancé par les ambassades étrangères à Tokyo à l'égard de leurs ressortissants. Les étrangers installés depuis longtemps au Japon, mais trop conscients de ce que veut dire «l'échec de refroidissement d'un réacteur nucléaire», se sont éloignés durablement, avant la journée du 13, du périmètre de 300 kilomètres des centrales. Certains d'entre eux restaient mystifiés, d'autres en colère, devant l'immobilisme japonais.

Mais à l'heure actuelle, il semble que cet immobilisme n'ait absolument rien à voir avec une éventuelle insuffisance d'informations des plus cruciales chez les Japonais, comme l'a soupçonné un journaliste britannique, et encore moins avec la cécité volontaire sur la situation.

Pour penser la patrie, j'en viens enfin à l'héritage spirituel et à son essence immatérielle, qui dicte sans doute un tel comportement concerté chez les Japonais, au-delà de leur fameux esprit de groupe. Je commence à me dire à présent: c'est peut-être là que je peux trouver un bout de fil pour remonter à la raison de notre continuité, à un certain héritage d'esprit qui s'associe au territoire et qui s'en dissocie librement aussi. Peut-être, à l'image même d'un archipel, l'hermétisme moral est-il l'envers de l'ouverture à l'incertitude de la vie comme à la force inconnue de la terre?

La sensibilité dans le drame

Je vais terminer en vous transmettant quelques mots de mes compatriotes. D'abord un épisode: pendant la nuit du 11 au 12 mars, les trois cents rescapés de la noyade après le raz-de-marée sur la préfecture de Miyagi s'étaient réfugiés au dernier étage d'un hôpital. Ce soir-là, il faisait particulièrement froid, mais le ciel était dégagé. Tout comme après les orages, les étoiles brillaient tout près de la terre. Ces rescapés, dont personne ne savait encore s'ils étaient vivants ou pas, se sont tour à tour allongés sur le dos, sur le toit du bâtiment, pour écouter le chant du ciel nocturne. Après avoir été secourus, ils dirent de concert: «Quelles étaient belles, les étoiles...»

Insouciante et candide, cette sensibilité héritée est également pragmatique, comme le montre le propos d'une amie écrivain, en référence à sa maladie incurable et aux accidents nucléaires de Fukushima à la fois: «Je ne préfère pas l'optimisme ni le pessimisme, seulement je ne désespère pas. Marchons.»

Jubilatoire, un collègue a laissé ce mot sur son blogue: «Tout est revenu à zéro! alors il n'y a plus qu'à travailler ensemble! Nous allons tout refaire, à zéro, ç'a toujours été comme ça!»

***

Yukiko Kano - Professeure de lettres françaises à l'Université Kobé Jyogakuin et membre fondatrice de l'Association japonaise des études québécoises (AJEQ)

De tous les peuples insulaires, les Japonais donnent l'impression d'être les plus unis. Un véritable esprit de corps semble les mouvoir. C'est, sans mauvais jeu de mots, émouvant.

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Je crois que c'est reconnu. Même les écologistes reconnaissent que le nucléaire est the way to go.

C'est pas vrai. Greenpeace France(La France est le pays le plus dépendant à l'énergie nucléaire.)

Doupirate, j'aimerais que tu me trouves un groupe écologiste qui défend l'énergie nucléaire.

Non, ce que le monde va devoir reconnaitre, c'est que tout les formes d'énergies impliquent des risques, et que la différence entre le nucléaire et les énergies fossiles, c'est que le nucléaire est catastrophique quand ça va mal, et que les énergies fossiles sont catastrophiques même quant ça va bien.

Pourquoi personne n'a remit en question l'avenir de l'industrie du pétrole et du charbon, malgré les risques et les dommages beaucoup plus élevés?

Les déchets nucléaires ne sont pas à négliger lorsque l'on compare énergie fossile et énergie nucléaire. Ça m'étonne que tu ne parles pas de leurs dangers constant (pas seulement «quand ça va mal», mais aussi «quand ça va bien») sur les écosystèmes.

Et l'industrie du pétrole est remise en question depuis des années déjà. Économiquement depuis les chocs pétroliers des années 1970 et écologiquement (?) depuis... bah je sais pas, au moins depuis les rapports du GIEC dans les années 1990.

Et sérieusement, pensez-y, l'énergie nucléaire ne pourra pas devenir la norme mondiale tant qu'il y aura des «États voyous». Tant que la démocratie et le libre marché ne se seront pas étendu à l'ensemble des nations - tel que Francis Fukuyama le spécule - plusieurs pays instable politiquement n'auront pas le choix d'utiliser l'énergie fossile (ou marée motrice, ou géothermique, ou éolienne, ou je-sais-pas). L'OTAN a le bras long (et surtout armé).

Frapper sur le pétrole pour glorifier le nucléaire, c'est hypocrite quand on sait qu'il existe d'autres formes d'énergie beaucoup plus propre que ces deux monstres du XXe siècles. Pensons comme des humains du XXIe siècle, je vous prie.

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C'est pas vrai. ( C'est pas poli de démentir les gens comme ça. Ma mère m'a enseigné ça quand j'étais tiga. Mal élevé.)

Doupirate, j'aimerais que tu me trouves un groupe écologiste qui défend l'énergie nucléaire.

Pensons comme des humains du XXIe siècle, je vous prie. (LOL grandiloquence)

J'ai pas besoin de t'en trouver, Choking Dog. J'en ai entendu à la radio et à CNN. Faque, je suis satisfait. Je suis pas ton recherchiste, quand même. :mellow:

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Un article qui rejoint beaucoup de points fait dans ce sujet;

You will not be surprised to hear that the events in Japan have changed my view of nuclear power. You will be surprised to hear how they have changed it. As a result of the disaster at Fukushima, I am no longer nuclear-neutral. I now support the technology.

A crappy old plant with inadequate safety features was hit by a monster earthquake and a vast tsunami. The electricity supply failed, knocking out the cooling system. The reactors began to explode and melt down. The disaster exposed a familiar legacy of poor design and corner-cutting. Yet, as far as we know, no one has yet received a lethal dose of radiation.

Some greens have wildly exaggerated the dangers of radioactive pollution. For a clearer view, look at the graphic published by xkcd.com. It shows that the average total dose from the Three Mile Island disaster for someone living within 10 miles of the plant was one 625th of the maximum yearly amount permitted for US radiation workers. This, in turn, is half of the lowest one-year dose clearly linked to an increased cancer risk, which, in its turn, is one 80th of an invariably fatal exposure. I'm not proposing complacency here. I am proposing perspective.

If other forms of energy production caused no damage, these impacts would weigh more heavily. But energy is like medicine: if there are no side-effects, the chances are that it doesn't work.

Like most greens, I favour a major expansion of renewables. I can also sympathise with the complaints of their opponents. It's not just the onshore windfarms that bother people, but also the new grid connections (pylons and power lines). As the proportion of renewable electricity on the grid rises, more pumped storage will be needed to keep the lights on. That means reservoirs on mountains: they aren't popular, either.

The impacts and costs of renewables rise with the proportion of power they supply, as the need for storage and redundancy increases. It may well be the case (I have yet to see a comparative study) that up to a certain grid penetration – 50% or 70%, perhaps? – renewables have smaller carbon impacts than nuclear, while beyond that point, nuclear has smaller impacts than renewables.

Like others, I have called for renewable power to be used both to replace the electricity produced by fossil fuel and to expand the total supply, displacing the oil used for transport and the gas used for heating fuel. Are we also to demand that it replaces current nuclear capacity? The more work we expect renewables to do, the greater the impact on the landscape will be, and the tougher the task of public persuasion.

But expanding the grid to connect people and industry to rich, distant sources of ambient energy is also rejected by most of the greens who complained about the blog post I wrote last week in which I argued that nuclear remains safer than coal. What they want, they tell me, is something quite different: we should power down and produce our energy locally. Some have even called for the abandonment of the grid. Their bucolic vision sounds lovely, until you read the small print.

At high latitudes like ours, most small-scale ambient power production is a dead loss. Generating solar power in the UK involves a spectacular waste of scarce resources. It's hopelessly inefficient and poorly matched to the pattern of demand. Wind power in populated areas is largely worthless. This is partly because we have built our settlements in sheltered places; partly because turbulence caused by the buildings interferes with the airflow and chews up the mechanism. Micro-hydropower might work for a farmhouse in Wales, but it's not much use in Birmingham.

And how do we drive our textile mills, brick kilns, blast furnaces and electric railways – not to mention advanced industrial processes? Rooftop solar panels? The moment you consider the demands of the whole economy is the moment at which you fall out of love with local energy production. A national (or, better still, international) grid is the essential prerequisite for a largely renewable energy supply.

Some greens go even further: why waste renewable resources by turning them into electricity? Why not use them to provide energy directly? To answer this question, look at what happened in Britain before the industrial revolution.

The damming and weiring of British rivers for watermills was small-scale, renewable, picturesque and devastating. By blocking the rivers and silting up the spawning beds, they helped bring to an end the gigantic runs of migratory fish that were once among our great natural spectacles and which fed much of Britain – wiping out sturgeon, lampreys and shad, as well as most sea trout and salmon.

Traction was intimately linked with starvation. The more land that was set aside for feeding draft animals for industry and transport, the less was available for feeding humans. It was the 17th-century equivalent of today's biofuels crisis. The same applied to heating fuel. As EA Wrigley points out in his book Energy and the English Industrial Revolution, the 11m tonnes of coal mined in England in 1800 produced as much energy as 11m acres of woodland (one third of the land surface) would have generated.

Before coal became widely available, wood was used not just for heating homes but also for industrial processes: if half the land surface of Britain had been covered with woodland, Wrigley shows, we could have made 1.25m tonnes of bar iron a year (a fraction of current consumption) and nothing else. Even with a much lower population than today's, manufactured goods in the land-based economy were the preserve of the elite. Deep green energy production – decentralised, based on the products of the land – is far more damaging to humanity than nuclear meltdown.

But the energy source to which most economies will revert if they shut down their nuclear plants is not wood, water, wind or sun, but fossil fuel. On every measure (climate change, mining impact, local pollution, industrial injury and death, even radioactive discharges) coal is 100 times worse than nuclear power. Thanks to the expansion of shale gas production, the impacts of natural gas are catching up fast.

Yes, I still loathe the liars who run the nuclear industry. Yes, I would prefer to see the entire sector shut down, if there were harmless alternatives. But there are no ideal solutions. Every energy technology carries a cost; so does the absence of energy technologies. Atomic energy has just been subjected to one of the harshest of possible tests, and the impact on people and the planet has been small. The crisis at Fukushima has converted me to the cause of nuclear power.

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Le gars oublie le test ultime: l'attaque terroriste par un groupe qui sait ce qu'il fait.

Pour réussir ce test, la centrale doit être installée dans un trou sous le niveau d'une source d'eau super-stable, comme la mer, un fleuve, un grand lac naturel, une grosse rivière.

Quand au succès du test de Fukushima, je conviens qu'on semble en voie de l'échapper belle quant à un full bloomed meltdown, mais la chance aura joué un grand rôle dans cet heureuse conclusion. Ce sont les boyaux d'arrosage et les lances à incendie qui auront fourni le degré Celsius ultime, si tout va bien. Fail

Reste qu' on a retrouvé du Césium à 25 km de la centrale aujourd'hui. Le Césium a une longue demie-vie, une génération humaine. C'est ce qui a contaminé Tchernobyl. Les conséquences écologiques se feront connaître dans les prochains mois. Les conséquences pour les ouvriers ne seront peut-être jamais connues et ce n'est malheureusement pas terminé. Fail.

Un équipement comme une centrale nucléaire doit être située à bonne distance des centres urbains importants. L'industrie a plutôt l'habitude d'économiser sur le réseau de transport en s'approchant des centres urbains. Fail.

Un équipement comme une centrale nucléaire doit être fail safe. Si tout va mal, si tout s'écroule, le noyau doit demeurer stable. Ce n'est le cas pour aucune centrale nucléaire pour la raison qu'elles sont toutes hors terre au-dessus du niveau de leur source d'eau de refroidissement. Fail.

Je conclue que l'industrie est complaisante et devra être remise à l'ordre par une réglementation beaucoup plus exigente quant aux spécifications de performance dans les situations catastrophiques. C'est la leçon à tirer de Fukushima.

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Au lieu que la situation s'améliore, il semble que la catastrophe ultime se soit produite. Le confinement du réacteur numéro 3 a une brèche.

Hier deux ou trois ouvriers ont été brûlés aux pieds par de l'eau 10 000 fois plus radioactive que le tolérable. Cette eau provenait du noyau du réacteur numéro trois. Le noyau est donc exposé à l'air et les gaz radioactifs de Tchernobyl s'échappent dorénavant dans l'atmosphère. Le confinement a été rupturé: un pied d'épais d'acier qui s'est déchiré.

C'est le résultat d'un meltdown.L'explosion a été évitée, mais les gaz vont juste s'échapper plus longtemps.

Arroser le noyau ne ferait qu'ajouter de la vapeur dans le système et risquer une explosion. Le Japon ne peut plus que monitorer les dégâts et attendre que le noyau refroidisse suffisamment pour l'ensevelir sous le sable et le béton, comme à Tchernobyl. Des semaines à observer leur environnement se faire condamner pour des dixaines d'années comme à Tchernobyl. Le personnel a été retiré du site.

Une journée sombre dans l'histoire de l'industrie nucléaire.

Un ingénieur physicien nucléaire éminent ( j'ai pas eu le temps de noter son nom et son titre de président d'une association scientifique) des États Unis a recommandé que les centrales où il y a possibilité de meltdown soient graduellement retirées du service, comme en Allemagne.

Bonne idée.

Mettez-moi ça dans un trou inondable et craignez Dieu en attendant. :mellow:

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Couler tout ça dans le béton est une solution extrême et la situation est loins d'être rendu à ce point critique. Ça enlèverais plusieurs possibilités pour pouvoir contrôler le comportement des réacteurs (ce qu'ils sont encore capable de faire présentement, avec un succès mitigé). C'est normal de mesurer des taux de raditations plus élevés vu que les travailleurs s'approchent de plus en plus près des réacteurs.

3 nuke workers exposed to high radiation, 2 sustain possible burns

TOKYO, March 25, Kyodo

Three workers were exposed to high-level radiation Thursday while laying cable at the troubled Fukushima Daiichi nuclear plant, and two of them were taken to hospital due to possible radiation burns to their feet, the nuclear safety agency and the plant operator said.

The three men in their 20s and 30s were exposed to radiation amounting to 173 to 180 millisieverts while laying cable underground at the No. 3 reactor's turbine building. Exposure to 100 millisieverts is the limit for nuclear plant workers dealing with a crisis but the limit has been raised to 250 millisieverts for the ongoing crisis, the worst in Japan.

The two hospitalized are workers of plant operator Tokyo Electric Power Co.'s subcontractors and had their feet under water while carrying out the work from 10 a.m., according to the utility known as TEPCO and the Nuclear and Industrial Safety Agency.

The two, who were diagnosed with possible beta ray burns at a Fukushima hospital, will be sent to the National Institute of Radiological Sciences in Chiba Prefecture by early Friday and will stay there for about four days, the agency said.

As the workers had stepped in a 15-centimeter-deep puddle, radioactive water may have seeped through their radiation protective gear, causing radioactive materials in the water to stick to their skin, TEPCO said, adding that the burns are caused by direct exposure to beta rays.

The technicians were wearing nonwoven protective suits of U.S. chemical firm DuPont Co.'s Tyvek brand, full-face masks and rubber gloves, but the two later hospitalized were not wearing boots, letting radioactive water in their shoes, according to the utility and the agency.

Radiation at the surface of the puddle stood at 400 millisieverts per hour, while the amount in the air reached 200 millisieverts per hour.

TEPCO said Wednesday there was no puddle at the site and the radiation level was just around a few millisieverts per hour. The workers did not measure the radiation amount before starting the cable-laying work on Thursday, it said.

Following the incident, workers at the first and the basement floors of the No. 3 reactor's turbine building were told to evacuate the area.

The radiation levels the three were exposed to this time are lower than the maximum limit of 250 millisieverts set by the health ministry for workers tackling the ongoing emergency at the Fukushima plant. The accumulative amounts of radiation to which they have been exposed are also below this criteria, TEPCO said.

Usually in Japan, the upper radiation exposure limit for nuclear plant workers is set at 50 millisieverts per year, or 100 millisieverts within five years, but the level comes to a cumulative 100 millisieverts in the event of a crisis. The health ministry has further relaxed these standards to deal with the crisis in Fukushima.

With the latest exposure cases, the number of TEPCO workers who have been exposed to radiation exceeding 100 millisieverts at the plant comes to 17, the operator said. None of them have been exposed to radiation exceeding a cumulative 250 millisieverts, the agency said.

==Kyodo

Ces esti de cruchons là ne portaient même pas de bottes protectrices, c'est à n'y rien comprendre.

Les experts pensent aussi que le sel contenu dans l'eau de mer utilisée pour refroidir le coeur jusqu'à présent pourrait se cristalliser et former une croûte autour des rods, ce qui aurait pour effet de les isoler thermiquement et donc nuire à leur refroidissement. L'eau de mer a été remplacé par de l'eau "purifié".

Fresh coolant injected, high-radiation water leaks in nuke crisis

TOKYO, March 26, Kyodo

Tokyo Electric Power Co. said Friday it has begun injecting freshwater into the No. 1 and No. 3 reactor cores at the crisis-hit Fukushima Daiichi nuclear plant to enhance cooling efficiency, but highly radioactive water was later found leaking near all four troubled reactor units at the plant.

A day after three workers were exposed to water containing radioactive materials 10,000 times the normal level at the turbine building connected to the No. 3 reactor building, a water pool with similarly highly concentrated radioactive materials was found in the No. 1 reactor's turbine building, causing some restoration work to be suspended, it said.

Pools of water that may have seeped from either the reactor cores or spent fuel pools were also found in the turbine buildings of the No. 2 and No. 4 reactors, measuring up to 1 meter and 80 centimeters deep, respectively, while those near the No. 1 and No. 3 reactors were up to 40 cm and 1.5 meters deep.

The latest development in Japan's worst nuclear crisis raises the risk of more workers being exposed to radioactive substances, hindering their efforts to restore the plant's crippled cooling functions that are key to overcoming the crisis.

The No. 3 reactor is different from the others in that it was using plutonium-uranium mixed oxide fuel for so-called ''pluthermal'' power generation when it and two other operating reactors at the plant automatically shut down in the wake of the March 11 megaquake and tsunami. The No. 4 reactor was undergoing maintenance and not in service.

Freshwater is being injected to prevent crystallized salt from seawater already injected forming a crust on the fuel rods and hampering smooth water circulation, thus diminishing the cooling effect, the utility known as TEPCO said, adding it is preparing to inject freshwater into the No. 2 reactor core as well on Saturday.

Prime Minister Naoto Kan said at a press conference Friday evening that the situation at the plant involving leaks of radioactive materials and other serious problems ''still does not warrant optimism.''

He failed to address what the Japanese people and the international community most want to know -- whether the ongoing crisis will be brought under control soon -- only saying that the government is putting all its efforts into preventing a worsening of the situation.

Early Friday, concern grew that the high-level radiation leak detected with the workers' exposure Thursday could indicate possible damage to the No. 3 reactor vessel, but the government's nuclear safety agency later denied the possibility, saying no data, such as on the pressure level, have suggested the reactor vessel has cracked or been damaged.

While the high-level radiation is suspected to have come from the reactor, where overheating fuel rods are believed to have partially melted, it remains uncertain how the leak occurred, said Hidehiko Nishiyama, spokesman for the government's Nuclear and Industrial Safety Agency.

He said further verification is needed to find out how the radioactive water reached the underground site where the workers were exposed. Huge volumes of water have been poured into the No. 3 reactor as well as its apparently boiling spent fuel pool since they lost their cooling functions.

The three workers were transferred to the National Institute of Radiological Sciences in Chiba Prefecture on Friday afternoon, and two of them, who were hospitalized the day before for possible burns, were found likely to have suffered internal radiation exposure, the institute said, adding, however, that they have not shown early symptoms and do not require treatment.

''There were problems regarding radiation management. We will strengthen management further,'' Tokyo Electric Executive Vice President Sakae Muto said separately.

Despite the partial halt of restoration work due to the technicians' radiation exposure, TEPCO continued to make efforts to cool the overheating reactors and spent fuel pools.

In addition to the infusion of freshwater to the No. 1 and No. 3 reactors, it injected seawater to the spent fuel pools of the No. 2 and No. 4 reactors through pipes, and firefighters sprayed a massive amount of seawater onto the No. 3 fuel pool, the utility said.

The government, meanwhile, encouraged residents within 20 to 30 kilometers of the plant to leave voluntarily, citing concerns over access to daily necessities, while maintaining its directives for them to remain indoors and for residents within 20 km of the plant to evacuate.

The Nuclear Safety Commission of Japan, a government panel, also recommended voluntary evacuation as the release of radioactive materials from the plant is expected to continue for some time.

Following the March 11 quake and tsunami, the cooling functions failed at the No. 1, No. 2 and No. 3 reactors and their reactor cores partially melted at the plant on the Pacific coast around 220 km northeast of Tokyo, prompting seawater to be pumped in to prevent the fuel from being exposed.

The cooling functions of the pools storing spent nuclear fuel at the three units, as well as at the No. 4 unit, were also lost. The No. 4 reactor, halted for a regular inspection before the quake, had all of its fuel rods stored in the pool for the maintenance work.

==Kyodo

Finalement, le décompte des décès reliés au tsunami s'élève maintenant à plus de 10 000 et celui des disparitions à plus de 17 000.

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Arrêtez d'être défensifs avec cette affaire. Je ne remets pas en question l'avenir du nucléaire. J'espère juste que l'éventualité de catastrophes comme celles qui découleront inévitablement d'attaques terroristes fassent partie des critères de conception des futures centrales.

Ce qui s'est produit à Fukushima est, entre autres, l'équivalent d'une attaque terroriste sur le système de refroidissement d'un réacteur.

Pas fort comme résistance.

C'est le fil directeur de mes interventions.

Y'a personne raisonnable qui puisse minimiser ce qui se passe. C'est une catastrophe nationale pour le peuple Japonais.

Ils ne s'en remettront que dans de nombreuses années. Le Césium les empoissonnera durant au moins une génération. Le Césium. Ça sort graduellement dans les nouvelles. Graduellement, pas de panique S.V.P. Ça doit pas être drôle de boire de l'eau qui te rend radioactif, de manger des légumes qui font la même chose, etc.

La vie est supposée être meilleure que ça.

P.S.. Tu sais bien qu'ils n'étaient pas nu pieds. Woyons. Ils étaient trop nerveux et ont oublié le niveau d'eau qui est entré dans leur bottes. Cétou. Y sont en crise là-bas. Sont pas derrière un ordinateur. En plus y font une job héroïque. Woyons, Dred. :(

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(modifié)

Arrêtez d'être défensifs? Je ne pense pas l'être tant que ça, j'essaie surtout de "balancer" les choses après ton message qui me semblait un peu trop défaitiste. Je suis d'accord avec toi qu'il y a des leçons a tirer de ce qui se passe à Fukushima, espérons que ça va faire réfléchir sérieusement l'industrie nucléaire et les gouvernements sur la sécurité des installations nucléaires actuelles. Ça semble être le cas.

U.N. agencies hold meeting to discuss Japan's nuclear crisis

Japan's nuclear power push under review after Fukushima plant crisis

De ce que j'ai pu lire à date, la plupart des radiations mesurés dans les aliments et dans l'eau proviendrait de l'iodine 131 qui a une demie-vie de 8 jours. Les quantités de césium 137 seraient beaucoup plus petites. Je ne suis plus d'aussi près qu'avant les développements de cette histoire là, alors corrige moi si ce que je dis est complétement faux.

Il y a plus de mesures en place que jamais auparavant pour détecter et réduire les risques que les éléments radioactifs se retrouvent dans la chaîne alimentaire. C'est évident que le dommage est fait, est sérieux et ne pourra être contenu à 100%, mais faudrait pas non plus penser que ceux qui mangent des aliments contaminés au dessus des standards "normaux" vont s'empoisonner gravement. J'ose imaginer que les standards jugés sécuritaires ont été sélectionnés intelligemment et sont bien en dessous des niveaux vraiment dangereux pour la population. Et Doupi, je ne crois pas que le plan soit de faire comme à Tchernobyl (ensevelir tout ça), il tentent plutôt de refrodiir les rods pour ensuite les retirer et les stocker en lieu sur, pour minimiser l'impact sur l'environnement à long terme.

Oui, c'est une crise, mais ça n'excuse pas l'insouciance ou la négligence de certains des travailleurs (ou devrait-on plutôt blâmer TEPCO? Renseignent-ils suffisamment les travailleurs des risques auxquelles ils font face?). Après tout, ils sont les mieux placer pour connaître les risques de leur métier, pourquoi ne prennent-ils pas tous les moyens à leur disposition pour éviter ce genre d'accident? Les deux travailleurs n'étaient pas nu pieds, mais il n'avait pas de bottes non plus... Ça auraient facilement pu être évité, c'est ça que je trouve fâchant. C'est vraiment un accident bête.

EDIT:

The two, who were working in contaminated water up to 15 centimeters deep, had their feet and lower legs below the knee soaked as the water seeped through their protective suits.

Electrical engineering firm Kandenko Co., which employs the two, said its workers were not required to wear rubber boots as its safety manuals did not assume a scenario in which its employees would carry out work standing in water at a nuclear power plant.

En date du 24 mars :

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