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Histoires d'amour


Déchet(s) recommandé(s)

parmi les maigres avantages à être dans une relation semi-longue distance, c'est que je me suis mise à rêvasser. il faut dire que la vie conjugale, avec ses moments de petites attentions, de tendresse, de rires, de frictions et de préoccupations du quotidien, me laissent peu de liberté pour les déambulations de l'esprit. dans mes moments de solitude, je me suis surprise à faire des incursions dans des rêveries qui se font de plus en plus profondes et accaparantes. vulnérabilité d'automne, peut-être. ces temps-ci, je suis affligée d'une sensibilité mélancolique et d'une pulsion romantique presqu'aussi dévastatrices que les premiers instants où je me suis mise à m'intéresser à ces sujets. 

mes rêveries sont alimentées par des bouquins, des films et des séries. ceux-ci ont en commun de tourner autour de ce sujet plutôt embarrassant -du moins, pour une personne normalement pratique comme moi-, qu'est le grand amour. dernièrement, je me suis laissée chambouler par ce film que j'ai trouvé incroyablement beau et qui continue de résonner en moi plusieurs jours après son visionnement. j'admire le talent de ces artistes, qu'ils soient écrivains, acteurs, scripteurs ou réalisateurs, à créer des œuvres qui, dans leur prose habile ou leur jeu subtil, parviennent à exposer mon cœur. il y en a pour tous les goûts, et pour ma part, j'apprécie particulièrement les longs, languissants et poétiques brasiers. 

quels sont les romans ou films qui ont su atteindre votre cœur ? pensez en termes d'absolus. pensez tragédie, catharsis, mélancolie ! ils n'ont pas à être de grandes œuvres, s'ils remplissent le seul et unique critère qu'est celui d'avoir su vous toucher exactement aux bons endroits. :)

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Scott Pilgrim and the Infinite Sadness: Volume 3 (Scott Pilgrim, Book 3)  eBook : O'Malley, Bryan Lee: Amazon.co.uk: Kindle Store

Scott Pilgrim est un comic canadien qui raconte comment le protagoniste (du nom du comic) tombe amoureux d'une fille, il ne sait rien d'elle sauf qu'il doit affronter ses exs malefiques pour etre officiellement son petit ami.

La serie est connue pour son humour, son dessin et ses references a la culture de Toronto. Mais plein de gens oublient que l'intrigue est une histoire d'amour entre une salope qui trompe ses partenaires et un fucboi immature qui blessent ses amoureuses par indifference et lachete.. 

Mais les personnages secondaires evoluent aussi dans leurs relations amoureuses, comme le deuil d'un premier amour, l'aveu d'une sexualite differente, les ruptures, les amours impossibles, l'obsession...

Une des repliques les plus importantes du comic continue a raisonner en moi.

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Personnellement, j'ai longtemps ete effrayee par les relations amoureuses parce qu'elles se finissaient toujours amerement avec une deception pour moi-meme. Quand j'ai fini par accepter mon homosexualite, j'ai crue trouver la reponse a mes echecs et  je suis sortie avec la premiere fille qui avait voulu de moi,  cela s'est termine encore plus mal qu'auparavant, je ne savais pas qu'on pouvait souffrir aussi fort pour son premier amour, j'ai mise des annees a passer a autre chose et pendant ce temps, j'etais l'incarnation la psycho lesbienne...Mon Dieu. Mon idee d'une declaration romantique, c'etait de laisser dans les affaires personnelles une meche de mes cheveux et un haiku de facon anonyme avant de stalker mon crush en esperant qu'elle realise que je suis l'amour de sa vie. 

Ca a marche si bien que les malheureuses qui avaient la malchance d'avoir mon "affection" malsaine en font encore des cauchemars.

Je me suis remise en question a peu pres dans la meme periode ou j'ai lu Scott Pilgrim...Et par "remise en question" je veux dire que j'ai admise etre une lunatique en pleine desillusion qui met tout le monde mal a l'aise au mieux et en danger au pire et j'ai completement renoncee a la moindre relation sentimentale. Je suis passee a cote de plein d'occasions mais je ne le regrette pas, j'ai jamais autant lu que pendant cette periode et j'ai prise conscience des choses necessaires dans un couple, comme par exemple l'importance de l'estime de soi, admettre ses comportements toxiques et reconnaitre ceux de son partenaire et surtout accepter la souffrance. Tout les gens qui me sont proches me feront souffrir et je les ferais souffrir en retour, c'est ineluctable, je dois apprendre a souffrir pour ceux qui le meritent et devenir quelqu'un pour qui on merite de souffrir. 

Scott Pilgrim l'explique tres bien, sans branlette intellectuelle et analyse pousse et c'est pour ca que je relate autant. C'est un comic qui decrit les aventure d'un personnage principal stupide mais comme le disait un certain russe, le plus stupide tu es, le plus proche tu es de la realite, la stupidite est honnete et directe. En matiere d'amour, je suis quelqu'un de tres stupide.

 

Dans le meme esprit d'une romance entre deux humains imparfaits, qui l'admettent mais desirent recommencer quand meme, je pense a MV5BYjQ1ZWFlZDQtZDhjOS00NjdmLTg1MzEtYjM0

Je trouve la deconstruction du parfait couple beaucoup plus realiste. Paradoxale...

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Le 2021-10-27 à 10:31, Your Fearless Leader a dit :

Scott Pilgrim and the Infinite Sadness: Volume 3 (Scott Pilgrim, Book 3)  eBook : O'Malley, Bryan Lee: Amazon.co.uk: Kindle Store

Scott Pilgrim est un comic canadien qui raconte comment le protagoniste (du nom du comic) tombe amoureux d'une fille, il ne sait rien d'elle sauf qu'il doit affronter ses exs malefiques pour etre officiellement son petit ami.

La serie est connue pour son humour, son dessin et ses references a la culture de Toronto. Mais plein de gens oublient que l'intrigue est une histoire d'amour entre une salope qui trompe ses partenaires et un fucboi immature qui blessent ses amoureuses par indifference et lachete.. 

Mais les personnages secondaires evoluent aussi dans leurs relations amoureuses, comme le deuil d'un premier amour, l'aveu d'une sexualite differente, les ruptures, les amours impossibles, l'obsession...

Une des repliques les plus importantes du comic continue a raisonner en moi.

image.thumb.png.031219f1441a1c72e37a1fd9f92531bc.png

 

Personnellement, j'ai longtemps ete effrayee par les relations amoureuses parce qu'elles se finissaient toujours amerement avec une deception pour moi-meme. Quand j'ai fini par accepter mon homosexualite, j'ai crue trouver la reponse a mes echecs et  je suis sortie avec la premiere fille qui avait voulu de moi,  cela s'est termine encore plus mal qu'auparavant, je ne savais pas qu'on pouvait souffrir aussi fort pour son premier amour, j'ai mise des annees a passer a autre chose et pendant ce temps, j'etais l'incarnation la psycho lesbienne...Mon Dieu. Mon idee d'une declaration romantique, c'etait de laisser dans les affaires personnelles une meche de mes cheveux et un haiku de facon anonyme avant de stalker mon crush en esperant qu'elle realise que je suis l'amour de sa vie. 

Ca a marche si bien que les malheureuses qui avaient la malchance d'avoir mon "affection" malsaine en font encore des cauchemars.

Je me suis remise en question a peu pres dans la meme periode ou j'ai lu Scott Pilgrim...Et par "remise en question" je veux dire que j'ai admise etre une lunatique en pleine desillusion qui met tout le monde mal a l'aise au mieux et en danger au pire et j'ai completement renoncee a la moindre relation sentimentale. Je suis passee a cote de plein d'occasions mais je ne le regrette pas, j'ai jamais autant lu que pendant cette periode et j'ai prise conscience des choses necessaires dans un couple, comme par exemple l'importance de l'estime de soi, admettre ses comportements toxiques et reconnaitre ceux de son partenaire et surtout accepter la souffrance. Tout les gens qui me sont proches me feront souffrir et je les ferais souffrir en retour, c'est ineluctable, je dois apprendre a souffrir pour ceux qui le meritent et devenir quelqu'un pour qui on merite de souffrir. 

Scott Pilgrim l'explique tres bien, sans branlette intellectuelle et analyse pousse et c'est pour ca que je relate autant. C'est un comic qui decrit les aventure d'un personnage principal stupide mais comme le disait un certain russe, le plus stupide tu es, le plus proche tu es de la realite, la stupidite est honnete et directe. En matiere d'amour, je suis quelqu'un de tres stupide.

 

Dans le meme esprit d'une romance entre deux humains imparfaits, qui l'admettent mais desirent recommencer quand meme, je pense a MV5BYjQ1ZWFlZDQtZDhjOS00NjdmLTg1MzEtYjM0

Je trouve la deconstruction du parfait couple beaucoup plus realiste. Paradoxale...

Le parallèle entre les œuvres que tu as citées et ton vécu personnel me fais penser à cette préface d’un roman d’autofiction dans laquelle l’auteure écrit

“Reading is like an adventure. Adventures are about the unknown. When I started to read seriously I was excited and comforted all at the same time. Literature is a mix of unfamiliarity and recognition. The situation can take us anywhere -across time and space, the globe, through the lives of people who can never be like us -into the heart of anguish we have never felt- crimes we could not commit.

Yet as we travel deeper the strange world of the story, the feeling we get is being understood -which is odd when you think about it, because at school learning is based on whether or not we understand what we are reading. In fact it is the story (or the poem) that is understanding us.

Books read back to ourselves.

And the things the story teaches us is this : Read yourself as a fiction as well as a fact.”

Révélation

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J’aime beaucoup ta réponse pour ce sujet. :)

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  • 4 semaines plus tard...

Bon il faut que je vous avoue quelque chose. Récemment, j'ai lu ce qui est devenu l'un de mes romans préférés.

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Belle du Seigneur d'Albert Cohen.

Je n'ai pas envie d'écrire un long message expliquant pourquoi c'est une oeuvre de génie qui m'a charmé du début à la fin, mais je dirai au moins ceci : la précision psychologique dans ce récit est incomparable. Et pas qu'à travers un seul protagoniste comme chez Proust ; on passe d'un personnage à l'autre, on découvre toutes les cavités les plus sensibles de leur psyché, des plus simples impulsions aux plus hermétiques comportements. Cohen est un psychologue, rien de moins. Psychologue de la passion amoureuse et de tout ce qui la concerne de près et de loin.

@ƒ Ǿ ǖ ℓ Д ® ↁ gagnerait un peu à le lire, ne serait-ce que pour la partie où Cohen décrit le sort que réservent les femmes aux hommes misérables au bout du rouleau, et comment sont-ils vite rabrouées par elles, qui vont naturellement s'enticher d'un homme plus valeureux au détriment des losers.

1110 pages qui en valent la peine.

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