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Le phallus des transports


Déchet(s) recommandé(s)

Derrière ce titre non-orthodoxe se cache l'un des plus grands fléaux de notre époque.

Vous le connaissez, vous le haïssez, vous le redoutez, vous le supportez.

Cet étrange figure, formée par un attroupement massif de badauds venus s'agglutiner entre eux, dans l'intention désespérée d'être le premier empaffé à poser son pied sur l'escalier mécanique serpentant jusqu'à la surface.

Ce motif désagréable donc, s'observe depuis une hauteur de quelques mètres. Ainsi, surplombant la foule de morpions bavouillant et crachouillant, vous aurez le plaisir d'observer une chorégraphie singulière.

De chaque côté de la rampe d'acier, deux extravagantes gonades se forment par le jaillissement des passagers du train.

C'est la bousculade, c'est la cohue, c'est le foutoir. Les énormes bourses pleines du peuple s'entrechoquent puis éjaculent leurs braillards dans le coulissant.

La chemise ornée d'auréoles, la raie du cul suintante, vous poussez mentalement votre voisin de devant, qui à votre grand dam traîne sa cellulite flasque et s'arrête laissant passer la bienveillante grand mère.

Bordel de cul. C'en est trop. Votre chaussure gauche encore luisante de cirage vient cueillir le fondement visqueux de l'useur de nerfs devant vous.

Ses hémorroïdes explosent dans un doux borborygme.

Vous assénez une manchette à gauche, un coup du lapin à droite, retournez les burnes de celui de derrière jusqu'au fond de son orbite mauve.

Le sabre sorti du fourreau, les têtes volant, les artères fraîchement tondues émettent de subtils gargouillement.

Les sandalettes imprégnées d'hémoglobine, le passage découvert vous offre les vertiges d'un rock'n'roller coaster en maison de retraite.

Vous exultez.

La semence coulant le long de du jean, un pas devant l'autre, vous progressez vers l'air.

Une main s'abat sur ma joue. Un visage sombre se dessine au travers de mes yeux englués. Une voix stéréotypée frappe mon tympan : "eh jeune homme ! faut pa' s'endo'w'miw comme ça !". J'achève de me réveiller. Je colle mon acné à la paroi plastique observant déjà l'étrange manège recommencer.

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Devrais-je déplacer ce sujet dans le Boudoir?

J'hésite.

Edit: J'ai décidé de laisser ce sujet ici, question de visibilité, pendant quelques heures/jours avant de le déplacer.

Re-edit: J'ai finalement déplacé le sujet dans le boudoir en laissant un lien dans la brasserie. Tout est bien qui finit bien.

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  • 2 mois plus tard...

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