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Hollande et l'éducation


Déchet(s) recommandé(s)

Le concept de devoir est un truc que les gens prennent pour acquis même si dans un sens ça fait pas vraiment de sens. On a l'impression que "un bon élève c'est un élève qui fait des devoirs à la maison."

Mais en réalité, d'un point de vue "éducation" c'est chercher le trouble. Au fond, si tu demande à faire un devoir à la maison, tu sais pas si les étudiants vont le faire ou non, si le milieu est propice ou non. Tu leur demande de "finir leur journée d'école, patienter quelques heures et se remettre là dedans".

Les faire à l'école ça donne accès à des ressources quand ils le font et aussi tu le sais qu'il feront pas ça sur le coin d'une table en 10 minutes, ou encore tu sais qu'il copiera pas les réponses de son ami.

C'est infiniment plus "logique". Mais étrangement le réflexe social est de penser qu'à chaque jour l'école doit s'empêcher d'encadrer certaines activités pour les donner en devoir à faire à la maison.

Donc bref, en mon sens les devoirs à la maison devraient être abolis.

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Je sais qu'il y a des arguments pour et contre, mais l'abolition des devoirs, je crois, devrait nuire à la relation de coopération parents/école recherché par les deux partis... Les devoirs aide aussi au développement d'une certaine autonomie et une certaine rigueur qu'on reproche beaucoup (et un peu maladroitement) aux élèves de la réforme...

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Precisons, néanmoins. qu'en contrepartie il y aura moins de vacances scolaires. Il n'y aura pas moins d'école mais une semaine moins chargée.

Par ailleurs, la France a un taux de scolarité hebdomadaire assez conséquent par rapport au reste de l'Europe tout en ayant de piètres résultats mais et également le pays avec le + de vacances scolaires.

Donc alléger la semaine pour réduire le temps de vacances....pourquoi pas !

Concernant les devoirs à la maison, je suis partagé ! Certes, cela évite les fraudes (un tiers fait le boulot de l'élève, le recopiage, etc) , mais cela prive aussi l'implication des parents ainsi que la mise en pratique des notions apprises durant la journée (systeme de répétition espacée (Ebbinghaus))

Le principal reproche que j'ai envers cette réforme est qu'on se base sur les + faibles pour ralentir le wagon....comme au Québec on peut dire à présent onions, chevals, elefant ....

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Le point sur l'autonomie me semble important. Il faut acquérir une bonne autonomie d'étude avant d'en arriver aux études supérieures, et les devoirs sont la meilleure manière d'acquérir cette autonomie.

Le seul problème que j'ai avec les devoirs, c'est que certains prof (vous savez, ceux qui carburent à la discipline) en donnent tellement que l'élève travaille plus d'heures dans sa journée que ses parents, ce qui est totalement insensé. Cela va contre ma conception de ce que devrait être l'enfance: un enfant doit travailler (études), mais pas aussi intensément qu'un adulte. L'enfant devrait avoir la chance de profiter de son enfance, ce qui ne peut être fait si les études prennent trop de place.

Mon point de vue c'est donc que les devoirs ont leur place, mais ne devraient pas prendre trop de place. Un système d'éducation qui veut plus de devoirs doit réduire le nombres d'heures passées à l'école et un système qui veut moins de devoir devrait allonger le nombre d'heure passer à l'école. Il doit y avoir un équilibre qui d'un côté n'est pas laxistes et de l'autre n'est pas oppressant.

Mon point de vue c'est aussi que les systèmes d'éducations devraient couper dans les cours inutiles et consacrer plus de temps à ceux qui sont plus utiles. C'est aussi comme ça qu'on optimise le temps alloué aux études d'un enfant.

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Precisons, néanmoins. qu'en contrepartie il y aura moins de vacances scolaires. Il n'y aura pas moins d'école mais une semaine moins chargée.

Par ailleurs, la France a un taux de scolarité hebdomadaire assez conséquent par rapport au reste de l'Europe tout en ayant de piètres résultats mais et également le pays avec le + de vacances scolaires.

Donc alléger la semaine pour réduire le temps de vacances....pourquoi pas !

Concernant les devoirs à la maison, je suis partagé ! Certes, cela évite les fraudes (un tiers fait le boulot de l'élève, le recopiage, etc) , mais cela prive aussi l'implication des parents ainsi que la mise en pratique des notions apprises durant la journée (systeme de répétition espacée (Ebbinghaus))

Le principal reproche que j'ai envers cette réforme est qu'on se base sur les + faibles pour ralentir le wagon....comme au Québec on peut dire à présent onions, chevals, elefant ....

À propos de la nouvelle orthographe : C'est ognon qui peut maintenant remplacer oignon. Pour "chevals" et "éléfant", c'est une légende urbaine, ce ne sont pas des mots qui sont acceptés.

D'autre part, même s'ils l'étaient, ce n'est pas du nivellement par le bas, c'est principalement des corrections qui éliminent certaines erreurs qui ont été faites au cours de l'histoire et qu'on a conservé pour différentes raisons. Il n'y a rien de problématique à enlever des exceptions du genre, c'est même au contraire très sains, puisqu'à un certain point la langue écrite finit par s'éloigner beaucoup trop de la langue parlée.

En fait, le français traine depuis trop longtemps une culture de snobisme qui voudrait nous faire croire que la langue c'est une affaire d'exception et d'orthographes qui ne respecte pas vraiment de règles phonétiques, qu'au fond, c'est "barbare" de respecter une logique phonétique dans l'orthographe.

Au fond, les gens habitués à voir des mots écrits d'une certaine façon grimpent dans les rideaux à chaque fois qu'un mot change, une attitude ridicule à mon avis, parce que de un : la langue est comme on la connait justement parce qu'elle évolue constamment en fonction de son temps, aussi parce qu'en réalité ce n'est qu'une question d'habitude. Le français demeure poétique à l'oral, si on trouve que "éléfant" serait "laid", c'est juste parce qu'on y est pas habitué, parce que fondamentalement ça resterait le même mot.

La qualité du français écrit (au niveau des fautes, grammaire etc, pas du style) est tellement pas synonyme d'intelligence ou de culture. C'est surtout synonyme de "talent dans la discipline particulière qu'est le "j'écris sans fautes."

Mais bon, grosso modo, tout ça pour dire que la réforme de l'orthographe n'a rien à avoir avec un quelconque nivellement par le bas. Au contraire, plus la langue est logique et suis ses propres règles moins elle est un fardeau pour l'esprit et plus elle est un véritable outils pour la pensée et la discussion.

D'autre part, à propos de l'implication des parents, je comprend pas en quoi c'est supposé être un idéal intégré au système ? Les parents qui veulent s'impliquer vont le faire dans l'éducation générale, ceux qui ne le font pas en ce moment ne le feront probablement jamais. Justement en forçant les devoirs à être fait à l'école, on s'assure que tous vont recevoir de l'aide compétente pour leurs devoirs, pas juste ceux qui ont des parents instruits. Je ne vois juste pas en quoi ça serait une mauvaise chose.

Ça me fait vaguement penser à l'argument qu'on entend ou sous-entend quand on parle de frais de scolarité, où on bâti un système autour du fait que "l'idéal serait que les parents participe à payer les frais de scolarité de leurs enfants." Effectivement que c'est idéal, mais la réalité n'est pas comme ça, la réalité c'est qu'on a pas tous la même famille, les mêmes parents, et notre système doit être un système qui s'adapte à la réalité sociale, et non pas la société idéale qu'on aimerait avoir.

En fait, on pourrait même dire que d'assurer que tous les enfants reçoivent une aide compétente pour leurs devoirs sans aucune discrimination, c'est définitivement le meilleurs moyen de s'assurer que dans quelques générations les parents soient de plus en plus impliqués dans la vie scolaire de leurs enfants étant donné qu'ils seront généralement plus et mieux instruits.

EDIT : Pour continuer sur le préjugé du nivellement par le bas au niveau de la réforme de l'éducation (au Québec), je suis enseignant collégial (maintenant payé, avant dans des stages) où j'ai pus à la fois dealer avec des étudiants fraichement sortis du secondaire et aussi discuter avec plusieurs enseignants, directement à propos de la réforme avec certains.

Le constat qui m'a été fait souvent (contextes différents et sans que je mentionne ce qu'on m'avait déjà dit auparavant), c'est que globalement, depuis qu'on a des élèves issus de la réforme, il semble que les meilleurs soient meilleurs qu'avant, et les plus faibles, plus faibles encore. La fameuse "cloche" qui était courante dans la distribution des notes auparavant s'est comme divisé en deux petites cloche.

Donc bon, on peut tirer les conclusions que la réforme a raté son objectif d'améliorer le résultat global, mais une chose qu'on ne peut définitivement pas lui reprocher c'est de niveller par le bas, c'est vraiment le contraire qui semble se produire. (à noter que ça vient entre autre de deux profs différents en science nature., c'est pas juste en philo.)

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Ce que les devoirs et les leçons apportent aux jeunes, c'est la discipline personnelle.

À l'école primaire, je devais épeler 5 fois chaque mot de mes lectures à pratiquer pour le lendemain. Ensuite, ma mère me donnait ma lecture en dictée. Ensuite, je devais copier chaque faute 5 fois et lui amener la copie. C'était une routine imposée par mes parents.

Ensuite, j'apprenais mes leçons (tables de calcul, petit catéchisme, conjuguaisons, etc) je faisais mes devoirs d'arithmétique et d'analyse grammaticale, puis je devais faire une demi-heure de lecture dans un roman ( Bob Morane) J'y ai rapidement pris goût! J'ai possédé l'oeuvre complète d'Henri Verne. Mon père m'achetait un livre par semaine.

Quand la télé est arrivée chez-nous, nous avions droit à 30 minutes par jour de télé. Pas plus. (Bobino)

Chaque matin je marchais 30 minutes à pieds à travers champs pour me rendre à l'école du Saint-Rosaire, pour aller pratiquer mon piano ou avoir ma leçon bi-hebdomadaire de piano.(Nous n'avions pas d'argent pour acheter un piano) Je devais aussi faire mes devoirs de théorie musicale deux fois par semaine et aller prendre ma dictée musicale chaque samedi, au couvent.

Mon père m'avait installé une barre de fer dans l'escalier de la cave. Je faisais mes push-ups, mes chin-ups et mes redressements assis chaque jour.

Cette discipline personnelle acquise dès l'enfance est le leg le plus précieux que mes parents m'aient laissé. Nous avions tous notre chambre personnelle. La mienne n'était pas peinte et le plancher était sur le plywood. Mon pupitre de travail était une malle pour ranger le linge. J'avais une petite lampe. Surtout, j'étais tranquille pour travailler. Pas de distraction.

Mon père travaillait dans un hôpital. Il n'avait pas d'auto au début.

Quand les employés d'hôpitaux ont été syndiqués CSN et que les religieuses ont été tassé de l'administration des hôpitaux, nos conditions de vie se sont dramatiquement améliorées.

Modifié par Doupirate1
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Au contraire, plus la langue est logique et suis ses propres règles moins elle est un fardeau pour l'esprit et plus elle est un véritable outils pour la pensée et la discussion.
Totalement vrai. C'est une forme d'abstraction (comme dans "faire abstraction de...") et c'est pourquoi ça peut probablement simplifier nos raisonnements dans plusieurs cas, en désencombrant notre esprit de considérations qui sont étrangères aux raisonnements qu'on essaie de poursuivre. Par exemple, un raisonnement risque moins d'être interrompu par: "coudonc, ça s'écrit-tu avec un "s" ou avec un "t"?" On écarte une source de distraction, et du coup, une possible cause d'erreur. De plus, pour être capable de mener un raisonnement à terme, il faut parfois éviter de l'interrompre, que ce soit par des considérations orthographiques ou autres.

Ainsi, un aspect de la langue qui fait obstacle au raisonnement est écarté. Il ne reste plus que les aspects de la langue qui supportent et élèvent notre capacité de raisonner.

Les mathématiques, par exemple, suivent ce même principe d'abstraction et on ne peut nier à quel point elles sont un outil puissant pour la pensée.

Cela étant dit, je garde une certaine crainte que les "artisans de la réforme" décident de fucker avec l'étymologie. Si ça arrive, le côté logique de la langue va manger un dur coup.

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Il ne faut pas confondre les choses. Le langage est situé dans une place réservée de l'ancéphale. Presque tout, même dans le langage écrit, est automatique. Même taper sur un clavier avec un doigté appris...

Les exceptions, pitoute, pitoute, ne sont rien pour un esprit discipliné.

Faire travailler fort le cerveau d'un jeune de moins de 7 ans sur le langage, est un gros, gros, plusse.

La mathématique n'est en fait qu'une langue hyper-simplifiée, sans exception, totalement logique, spécialisée et dévolue à la quantification. Concentrer l'apprentissage d'un enfant sur une langue autre que la mathématique, est très bien. Je crois que c'est le mieux.

Il faut juste éviter d'être complaisant. L'apprentissage requiert des efforts déraisonnables, vraiment déraisonnables. Quiconque n'est pas prêt à abuser de ses ressources physiques pour s'accomplir dans un contexte d'apprentissage, devrait éviter d'affronter ces mers agitées...

Modifié par Doupirate1
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