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La maladie


Déchet(s) recommandé(s)

«Morphine pour confort» c'est pas de l'euthanasie parce qu'on la prescrit pas pour tuer. On l'administre au besoin quand le mourant devient agité ou en demande.

La décision de mourir n'est jamais prise. La décision à laquelle le malade est confronté est de ne plus souffrir même s'il sait qu'il vivra moins longtemps comme ça. Ça fait toute une différence pour le malade et pour la famille. Le rush d'adrénaline de la mort imminente n'est pas provoqué.

On peut jouer sur les mots autant que tu voudras, mais croire qu'on administre de la morphine à un malade seulement à la demande ou lorsqu'il est agité est complètement faux. Dans tous les cas, les entre-doses de morphine sont données alors que le malade est déjà dans un état comateux et qu'il n'est plus conscient de rien.

La sédation palliative n'est un secret pour personne même si celle-ci dépasse largement le cadre des soins palliatifs à proprement parler. Et cette pratique est exercée partout.

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Ton père a l'air d'être dans un stade "intermédiaire" de la maladie. J'espère pour toi que sa blonde est en forme, parce que s'occuper d'un cas avancé d'Alzheimer, c'est pratiquement comme devoir s'occuper d'un jeune enfant. Ma grand-mère du bord paternel souffre aussi d'Alzheimer (en plus du Parkinson) et est rendue à un stade très avancé. Elle ne peut même plus avoir une discussion cohérente en face à face avec ses enfants. C'est comme si elle retombait en enfance, elle oublie tout ce qu'elle a appris et remonte de plus en plus loin dans ses souvenirs, à une époque où moi et mes frères n'existions pas encore d'ailleurs...

Je me rappelle du temps où elle m'accueillait avec le sourire et des pâtisseries parce qu'elle était contente de nous voir. Dans "l'âge d'or", ça arrivait 4-5 fois par an. Maintenant, elle me dévisage comme un étranger dont on trouve un air de déjà vu, mais qui ne nous dit finalement rien. Quand je lui dis qui je suis, je vois ben que ça l'agace... Elle comprends ce qui lui arrive et à chaque fois, le même criss de froid s'installe dans la pièce. Durant les dernières fêtes, je ne suis pas allé la voir (mais mon père oui) et je sais pas si je vais essayer de la revoir éventuellement. Ça me fait tellement "chier" de la voir de même et j'ai l'impression que de toujours lui rappeler sa maladie lui fait plus de mal que de bien. D'un autre côté, je sais ben que j'essaie surtout d'éviter d'avoir de la peine, mais je me sens aussi coupable si je ne vais pas la voir. Bref, je sais pas trop quoi faire avec ça...

J'ai pleuré comme un bambin en tapant ce message. True story.

Ben, je ne sais pas si ça peut t'aider, mais j'ai travaillé beaucoup avec des personnes âgées au début de mes études et j'ai vu beaucoup de personnes atteintes de cette maladie. Mes tâches étaient d'organiser des groupes de discussions avec ceux qui n'étaient pas atteints d'Alzheimer, de faire des groupes lors de décès de résidents. En dehors de ça, j'avais du temps libre pour juste aller les voir un par un pour le fun. Au début, je me sentais comme toi. Je trouvais qu'ils avaient l'air troublés de ne pas me reconnaître alors que je n'étais que bénévole ou employée, donc ce n'était pas comme si j'étais un membre de leur famille.

Puis un moment donné, j'ai décidé de continuer quand même et de juste leur faire passer un bon moment présent parce que c'est tout ce qu'il leur reste ; un moment présent.

Alors j'allais voir un Monsieur Français qui me parlait TOUJOURS TOUJOURS de quand il était allé à la Guerre. Si je lui posais une question du genre : "Avez-vous hâte qu'il fasse beau enfin?" Il me répondait des choses par rapport à la guerre comme : " ah oui mais avec une grenade, on sait jamais han?". ll ne se souvenait jamais de moi, mais il était toujours content de raconter ses histoires.

Il y avait aussi une dame qui adorait jouer aux cartes, sauf qu'elle jouait tout croche et mettait n'importe quelle carte n'importe comment sur la table. Mais je faisais pareil comme elle, je mettais n'importe quoi et elle semblait contente, elle n'avait pas de pression à faire comme ce que les autres se seraient attendus d'elle. Et elle était bien heureuse, de ce que je sentais. Même si ça faisait un an que je la connaissais et qu'elle ne me reconnaissait jamais.

Dans un autre Centre, je travaillais de nuit comme surveillante. Et il y avait une dame Alzheimer qui se levait toujours la nuit (C'est souvent le cas). Elle venait toujours écouter la télé avec moi et elle commentait TOUT ce qu'elle voyait et elle riait souvent tellement fort. C'était vraiment plaisant tant pour elle que pour moi.

Donc tout ça, c'est pour te dire que ta grand-mère peut être agacée de ne pas te reconnaître tout le temps mais rien n'empêche que tu ne fasse que jaser de n'importe quoi ou jouer aux cartes ou aller marcher un peu, dans le moment présent. Elle ne s'en souviendra peut-être pas le lendemain, mais toi oui.

Parfois, ils me surprenaient en maudit.

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Il chérit chacun des rares moments de lucidité qu'il vit encore. Il est discipliné, obéissant, ne prend pas de médicaments qui précipiteraient l'issue finale: le CHSLD. Au CHSLD, ils vont le tuer à la morphine. Il le sait, lui et sa blonde ont travaillé toute leur vie dans un CHSLD.

«Morphine pour confort» c'est pas de l'euthanasie parce qu'on la prescrit pas pour tuer. On l'administre au besoin quand le mourant devient agité ou en demande.

Il faudrait que tu cesses de te contredire.

Tu peux continuer de me retirer des points à outrance si cette activité demeure ton seul plaisir, pauvre vioque.

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Étant donné que ma raison m'amène une perspective déterministe et nihiliste de notre existence sur terre, je crois que je ferais ce que je suis déterminé à faire, c'est-à-dire, vivre l'instant présent sans égard à la loi. Si cependant, ladite maladie ne pourrait m'empêcher de vivre encore longtemps une vie moyennement teinté de bonheur, jamais je ne considérerais le suicide comme une option. Par expérience, on a le goût de se suicider à cause que dans l'instant présent on ne peut concevoir une situation meilleure dans le futur alors que bien souvent, une fois qu'on reprend le moral, on s'amuse et vie la vie.

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Je lis certains posts et je comprends mal comment on peut se dire "je vais crever, je fais tout ce que je veux, fuck les autres, fuck la loi"... je sais bien qu'il y a le choc, le déni, etc. mais pourquoi vouloir "se câlisser de tout et de tout le monde" ? c'est comme un gros trip d'égoïsme ?

Moi aussi, j'en profiterais sûrement pour faire un paquet d'affaires folles, inusités, ou que sais-je, mais pas au détriment des autres. Ok, des ptites lois connes, why not (genre je me parquerais dans une rue l'hiver entre 23h et 7h ^_^), mais un état d'esprit "sans égard à la loi" ? non. Je passerais le plus de temps possible avec ceux que j'aime, profiterais au max des ptites choses qui me rendent heureux, mais j'irais pas braquer une banque juste pour le trip d'adrénaline !

Mes 2 cents.

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(modifié)

Je lis certains posts et je comprends mal comment on peut se dire "je vais crever, je fais tout ce que je veux, fuck les autres, fuck la loi"... je sais bien qu'il y a le choc, le déni, etc. mais pourquoi vouloir "se câlisser de tout et de tout le monde" ? c'est comme un gros trip d'égoïsme ?

Moi aussi, j'en profiterais sûrement pour faire un paquet d'affaires folles, inusités, ou que sais-je, mais pas au détriment des autres. Ok, des ptites lois connes, why not (genre je me parquerais dans une rue l'hiver entre 23h et 7h ^_^), mais un état d'esprit "sans égard à la loi" ? non. Je passerais le plus de temps possible avec ceux que j'aime, profiterais au max des ptites choses qui me rendent heureux, mais j'irais pas braquer une banque juste pour le trip d'adrénaline !

Mes 2 cents.

C'est intéressant ton point de vue, sauf que de ne pas respecter la loi ça ne se fait pas toujours au détriment des autres. Respecter la loi n'égale pas nécessairement respecter les autres.

Le meilleur exemple, c'est de faire l'amour dans un endroit public. Ce n'est certainement pas légal, sauf que de le faire, ce n'est pas une atteinte majeure à la vie des autres.

Même si j'agis sans égard à la loi, il me reste tout de même mon sens moral, donc je ferais ce qui me plaît, et dans mon cas, ça n'implique pas faire du mal aux autres.

Modifié par stoïquehemingway
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C'est intéressant ton point de vue, sauf que de ne pas respecter la loi ça ne se fait pas toujours au détriment des autres. Respecter la loi n'égale pas nécessairement respecter les autres.

Le meilleur exemple, c'est de faire l'amour dans un endroit public. Ce n'est certainement pas légal, sauf que de le faire, ce n'est pas une atteinte majeure à la vie des autres.

Même si j'agis sans égard à la loi, il me reste tout de même mon sens moral, donc je ferais ce qui me plaît, et dans mon cas, ça n'implique pas faire du mal aux autres.

Donc un espèce de garde-fou (lawl) vient agir en dernier lieu... je peux comprendre ça. J'imagine que ce garde-fou est plus ou moins rigide selon les personnes. C'est peut-être là où j'accroche, si le sens moral est mou en partant...

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On ne pourra vraiment savoir comment on va réagir a l'annonce d,une maladie incurable.

J'ai un copain qui etait assez spécial, disons qu'il se foutait pas mal de ce que les gens pouvaient dire sur lui. C’était un clown, il aurait pu monte sur le toit d'une eglise tout nue juste pour gagné un pari de 5 $. Jusqu'au jour ou j'ai rencontre un ambulancier qui se souvenait vague de sa figure, et lui aussi. Ils ont discute pour se rendre a l'évidence que l,ambulancier l,avait escorte pour une visite dans le cadre d'une sortie pour opération enfant soleil. Il avait eu une leucémie et les traitements étaient agressif, peut-etre un peu trop et il etait en mauvaise état lorsqu'il a fait la sortit, il ne pensait pas s,en réchappé. C'est a cette instant la que j'ai compris son comportement. Heureusement pour lui, il s'en ai sortit

Il avait compris qu'il ne devait pas avoir de regrets dans la vie, mais toujours en respectant les gens qui etait alentour de lui et qui le respectait.

Si je viens qu'a avoir une maladie incurable, je vais m'efforcer d,agir comme lui. M'assurer pour profiter de la vie au maximum. Si quelqu'un me fait chier, ben je perd pas de temps avec lui, je passe a un autre.

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Si je viens qu'a avoir une maladie incurable, je vais m'efforcer d,agir comme lui. M'assurer pour profiter de la vie au maximum. Si quelqu'un me fait chier, ben je perd pas de temps avec lui, je passe a un autre.

D'après moi l'excuse de la maladie incurable est pas assez bonne. Y'a aucune raison pour pas profiter de la vie.

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D'après moi l'excuse de la maladie incurable est pas assez bonne. Y'a aucune raison pour pas profiter de la vie.

Tu as raison, c'est pas une excuse, mais combien de personnes peuvent dire qu'il profite vraiment de la vie. Il faut souvent un petit déclic, et être confronte a la mort, suffit souvent

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(modifié)

moi j'ai réagie par le nié, je travaillais pis je vomissais en meme temps..

apres quand j'ai eu vraiment peur de mourir j'ai foncé a 200% j'ai acheté mon cadillac l'an passer et cette année ma maison

mais avec un truc du genre on passe par pas mal toute les émotions

mon dernier but maintenant est de récupérer la femme de ma vie ... (tout compte fait c'est peut-etre pas une bonne idée)

Modifié par speedlifes
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moi j'ai réagie par le nié, je travaillais pis je vomissais en meme temps..

apres quand j'ai eu vraiment peur de mourir j'ai foncé a 200% j'ai acheté mon cadillac l'an passer et cette année ma maison

mais avec un truc du genre on passe par pas mal toute les émotions

mon dernier but maintenant est de récupérer la femme de ma vie ... (tout compte fait c'est peut-etre pas une bonne idée)

Quand est-ce qu'on sait que la femme de notre vie c'est CETTE femme là ?

Tu as raison, c'est pas une excuse, mais combien de personnes peuvent dire qu'il profite vraiment de la vie. Il faut souvent un petit déclic, et être confronte a la mort, suffit souvent

Du genre, un suicide raté.

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Quand est-ce qu'on sait que la femme de notre vie c'est CETTE femme là ?

Quand tout les autres filles ont juste des défauts, et que peut-importe la fille avec qui tu est tu pense continuellement a la femme de te vie ..

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Quand tout les autres filles ont juste des défauts, et que peut-importe la fille avec qui tu est tu pense continuellement a la femme de te vie ..

Je pense continuellement a elle mais je ne suis pas en couple avec, donc mon cas ne rentre pas dans la même catégorie. Mais qui sait, c'est peut-être VRAIMENT la bonne quand même.

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Je crèverais à petit feu, probablement comme la majorité des personnes qui apprennent ce genre de diagnostique.

Sinon, la première chose qui me vient en tête est de m'auto-incinérer. J'achèterais la urne d'avance aussi.

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«Morphine pour confort» c'est pas de l'euthanasie parce qu'on la prescrit pas pour tuer. On l'administre au besoin quand le mourant devient agité ou en demande.

La décision de mourir n'est jamais prise. La décision à laquelle le malade est confronté est de ne plus souffrir même s'il sait qu'il vivra moins longtemps comme ça. Ça fait toute une différence pour le malade et pour la famille. Le rush d'adrénaline de la mort imminente n'est pas provoqué.

C'est vrai.

Ce n'est pas une euthanasie.

Mon père est mort comme ça aussi.

Les gens auraient avantage à faire les distinctions qui s'imposent, sinon on va se faire avoir avec leur foutu novlangue.

L'autre soir, à TLMEP, un homme défendait l'euthanasie ''pour les personnes atteintes de maladies incurables OU âgées de soixante-cinq ans et plus''.

...

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Avez-vous vécu ce genre de situation mais en tant que spectateur ?

mon popa a la fucking sclérose en plaque pis c'est pas comique a voir.

La sclérose en plaque, c'est un risque toujours latent. Depuis un certain temps, a part vers la fin du printemps/début été dernier(ça m'a mis k.o.), ou ça a été mouvementé, mon pere est dans une passe assez stable, la maladie n'évolue pas trop, mais de ce que j'en sais, a tout moment il peut y avoir une poussée subite de la maladie, et la c'est je ne sais quelle fonction qui en sera affectée(bras, yeux, oreilles, etc.). En plus présentement il ne prend plus rien pour stopper la progression de la maladie(ça ne fonctionne plus).

Donc en somme tu regardes une personne que t'aimes perdre (progressivement ou par a-coups) l'usage de ses membres, perdre son autonomie et sa dignité et risquer d'en perdre toujours plus. mon pere a déja perdu en bonne partie l'usage de ses jambes(se déplace avec canne, a dû réapprendre a conduire avec ses mains, etc.) Si jamais il lui arrivait d'être littéralement enfermé dans son corps, j'sais pas ce que je ferais, j'sais même pas si je serais capable de le revoir comme ça.

Coliss de maladie vicieuse et sale.

Donc hein quand on me demande des questions comme celles du thread- « que ferais-tu si... », je me dis, nan mais fichez moi la paix avec vos éventualités, j'en ai assez a envisager déja, tabar....

Modifié par Moskva
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Un peu comme plusieurs, je m'auto-détruirais de façon X Y. Je me rends compte à chaque fois que lorsque je pogne de quoi (Dernièrement ce fut une sinusite), ça me fruste car je n'ai pas le contrôle sur mon corps. Donc je n'ose pas imaginer si j'avais une amputation ou une maladie dégénérative. J'ai jamais été un fan du suicide même si plus jeune j'ai eu des passes suicidaires. Mais quand tu n'as plus rien à perdre, tu t'en calisses un peu plus heh.

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Coliss de maladie vicieuse et sale.

En effet, c'est très insidieux. Tu vis toujours dans l'incertitude (la personne touchée et ses proches). Quelques mois de répit et tu reprends espoir. Tu fais même des projets... Puis vlan, tu perds l'usage d'un autre membre. J'ai perdu ma mère de la SP. Elle avait à peine 36 ans. Elle n'a jamais eu ni le temps ni la chance de partir sur une longue brosse finale, mais la connaissant, probablement qu'elle l'aurait fait. C'était une rebelle.

Bon courage pour ton père. Les recherches semblent vraiment progresser pour la SP et il est permis d'espérer. Aussi l'évolution de la maladie varie beaucoup d'un cas à l'autre. Beaucoup de personnes atteintes sont relativement fonctionnelles et ont une qualité de vie acceptable jusqu'à un âge très avancé.

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