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Oussama Ben Laden est mort


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Dans les mois qui ont suivi les attentats, les États-Unis ont capturé des centaines d'hommes soupçonnés de liens avec Al-Qaïda. Vingt ans après les attentats du 11 Septembre, il reste encore 39 détenus à Guantanamo. La plupart des 780 détenus qui ont d'abord été enfermés dans des cages, puis les cellules de la prison érigée à la hâte sur la base militaire américaine ont depuis été libérés, certains après plus de dix ans de détention sans inculpation. Aujourd'hui, il n'en reste que 39. Certains ont obtenu une promesse de libération qu'ils attendent toujours, d'autres l'espèrent. 

Mais 12 d'entre eux sont toujours considérés comme dangereux par Washington. Deux ont été condamnés : l'un à la prison à vie, l'autre attend de connaître sa peine, dans le cadre d'une procédure de plaider-coupable. Pour les 10 autres détenus de Guantanamo qui n’ont pas encore été jugés, la procédure se poursuit donc, chaotique et émaillée d'interruptions, notamment pour Khalid Sheikh Mohammed.

S’il ne s’est pas, au départ, enrôlé dans al-Qaida lui-même, le rapport officiel sur le 11-Septembre l’a qualifié d'« entrepreneur terroriste », qui avait des motivations et des idées d’attentats, mais qui n’avait pas les fonds et l’organisation nécessaires pour les mener à bien. « Très instruit et tout aussi confortable dans un bureau de fonctionnaire que dans une planque pour terroristes, KSM s’est servi de son imagination, de ses compétences techniques et relationnelles pour concevoir et organiser un éventail extraordinaire de projets terroristes », détaille le rapport.

KSM a déclaré qu'il avait discuté dès 1996 avec Oussama ben Laden du projet d'attentats suicide et que le plan initial prévoyait le détournement de dix avions de ligne, cinq sur chaque côte américaine, selon des procès-verbaux d'interrogatoires.

Le plan a été modifié à plusieurs reprises. Dans l'une des phases finales, il prévoyait jusqu'à 22 terroristes et quatre avions pour une première étape, qui devait être suivie d'une seconde vague d'attentats suicide conduite avec l'aide éventuelle d'agents de la Jemaah Islamiyah, une organisation d'Asie du Sud-Est alliée d'al-Qaïda

Capturé à Rawalpindi, au Pakistan, en mars 2003, KSM est emmené par la CIA dans des prisons secrètes en Pologne pour y être interrogé. Il a notamment été soumis 183 fois au « waterboarding » (noyades simulées) en quatre semaines. C’est le détenu qui a concentré l’attention de toute l’agence de renseignement et qui, par conséquent a été le plus torturé : coups, technique du mur, privation de sommeil, séances de réhydratation rectale, positions douloureuses. Selon le rapport du Sénat, un nombre important d’informations recueillies lors de ces séances se sont avérées fausses.

Mais après son transfèrement à Guantanamo en septembre 2006, il a fièrement confessé devant le tribunal militaire : « J’étais responsable de l’opération du 11-Septembre, de A à Z ». Il a aussi dit être à la manœuvre derrière 30 autres opérations dont des attentats liés à Al-Qaïda à Bali et au Kenya et le meurtre du journaliste américain Daniel Pearl. Son avocat David Nevin le décrit comme un homme brillant, avec de bonnes stratégies pour se défendre au tribunal. 

Au tribunal cette semaine, il est apparu confiant et impassible, échangeant avec vivacité avec ses avocats et saluant deux journalistes dans la galerie vitrée à l’arrière du tribunal. Ses avocats disent qu’il est très probablement au courant de la reprise du contrôle de l’Afghanistan par les talibans, saluée comme une grande victoire par Al-Qaida.

 

 

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