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Les morts "attendues"


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Bonjour tout le monde, ou plutôt rebonjour... Je n'ai pas été active dans les derniers jours parce que quelqu'un de très proche de moi dans ma famille est décédée... Ça a été difficile mais je vais m'en remettre tranquillement, comme on se remet de tout j'imagine... Les circonstances de sa mort m'ont apport beaucoup de réflexions. C'était quelqu'un qui était souvent malade, avec des problèmes au coeur. Ça devait faire 4-5 ans, sinon plus, que les problèmes cardiaques étaient présents chez cette personne... À l'hôpital, sort de l'hôpital, à l'hopital, sort de l'hôpital... Vous voyez le genre??

Je sais bien que ce décès était, si je peux dire, attendu, d'une certaine façon. On savait tous que ça allait arriver un jour ou l'autre, mais ça fait toujours mal quand ça arrive finalement... Comment vous vivez ça vous les gens gravement malades autour de vous, que vous savez qu'ils vont mourir un jour ou l'autre parce qu'ils le sont tout le temps, malades?? Discuter de ça avec vous me fera sûrement un peu de bien...! Je me dis que toutes ces années de maladie qui finalement on été stressantes pour rien parce que la personne est morte finalement. Certain, le premier coup on réagit plus, mais au fil des années on dirait que je me suis comme détachée en me disant: "Ah bon... Encore une autre crise cardiaque... On est rendus à combien là??" Je veux pas être platte en pensant ça, et je me demandais juste si c'était normal rendu à ce point-là...

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C'était quelqu'un qui était souvent malade, avec des problèmes au coeur. Ça devait faire 4-5 ans, sinon plus, que les problèmes cardiaques étaient présents chez cette personne... À l'hôpital, sort de l'hôpital, à l'hopital, sort de l'hôpital... Vous voyez le genre??

Tu viens de décrire mon Grand-père qui est mort il y a quelques semaines. Comment je vis ça ? Bien, ma situation est un peu particulière parce que je connais très peu ma famille, ils ne vivent pas au Québec alors je ne les vois qu'une fois par année (des fois pas) pendant 2 jour. C'est un peu un marathon pendant une fin de semaine pour voir une bonne vingtaine de personnes. Je n'ai jamais vraiment eu de lien avec eux no plus. Je doute même que mon grand-père connaissait mon nom. Alors la tristesse que j'ai éprouvé était plus envers ma mère qu'autre chose. C'était assez étrange de voir ma mère faire le «ménage» dans ses vieux trucs(ndlr: les trucs mon grand-père) un peu comme un rituel d'adieu (que je t'encourage à faire en passant) c'était pratiquement thérapeutique, Je pense que ça pu faire beaucoup de bien à mes oncles/tantes.

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(modifié)

J'ai appris il y a deux semaines que ma grand-mère (adoptive, pas biologique car ma mère fut adoptée) a le cancer du sein. Elle avait une bosse sur le sein et elle a attendu plusieurs mois avant d'aller voir le médecin, croyant que c'était une boule de chair.

Faut dire aussi que c'est une femme de son époque: elle n'est jamais allée chez le gynécologue de sa vie, sauf à 82 ans quand elle a dû passer des tests mamographiques et tout. J'en revenais pas quand j'ai appris ça... Elle n'a jamais eu d'enfants sinon ses deux filles adoptives.

Alors il y a deux semaines sa bosse était grosse comme un oeuf, et c'est sans surprise que nous avons appris la mauvaise nouvelle. Lundi prochain j'irai avec elle à l'hôpital pour connaître les résultats de sa biopsie parce que mon grand-père est trop macho pour consoler sa femme et lui-même en perd des bouts, alors se retrouver dans un hôpital...

Quand elle a eu les résultats de sa mammographie elle était tellement sous le choc qu'elle a perdu temporairement la mémoire. Elle s'est rendue compte qu'elle avait attendu trop longtemps et elle se rongeait de remords en se disant : ''J'aurais donc dû y aller avant...''

C'est clair que je trouve ça difficile, comme tout le monde dans la famille. D'ici lundi en tout cas on ne s'en fait pas trop parce qu'on ne sait pas tout sur ce qui va se passer durant les traitements. À son âge, elle pourrait peut-être y succomber? Enfin, vaut mieux pas y penser en ce moment du moins.

Modifié par Imp
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Tout d'abord, toutes mes condoléances Kaléioscope...

Mon rapport vis-à-vis la mort est assez étrange, par mon travail et mes stages dans les hôpitaux, je côtoie souvent la mort, à un point que ça m'a un peu désensibilisée donc mon objectivité est un peu compromise. Cependant, je crois que la mort d'un proche qu'elle soit attendue ou non, ça chamboule quand même. Je crois que ça dépend un peu de la vision de la vie qu'on entretien. Comme je disais ci-dessus, je travaille souvent avec des personnes en soins palliatifs, donc c'est sur que ce n'est pas comme perdre un proche mais bon je vais tenter une réponse quand même.

La mort c'est assez tabou et ça fait peur à bien des gens. Pourtant ma façon de voir les choses c'est que la mort et mourir font partie du processus naturel de la vie. C'est sur que c'est difficile d'accepter son caractère immuable, mais je considère que la mort est importante pour faire falloir notre existence. C'est en fait la seule contrainte que nous avons réellement, et si elle n'était pas là est-ce que notre vie aurait autant de valeur?

Mais la façon de réagir suite à un décès suit généralement la forme : - déni -colère -marchandage - dépression - acceptation. http://www.youtube.com/watch?v=YEZJei6DD0o

M'enfin bref, accepter un décès c'est toujours difficile, je te souhaite bonne chance avec tout ça! :)

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Je pensais que ça allait être un sujet où on lançait des paris sur les personnalités connues qui sont au bord du cercueil. J'avais une petite liste de noms à partager... dommage.

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Le Pool des morts! J'avoue que ça pourrait être intéressant à starter ça!

Qui aurait cru au départ rapide de Britanny Murphy? Michel Chartrand cette semaine? Le prochain à trépasser? Henri Richard est ma prédiction!

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Mon rapport vis-à-vis la mort est assez étrange, par mon travail et mes stages dans les hôpitaux, je côtoie souvent la mort, à un point que ça m'a un peu désensibilisée donc mon objectivité est un peu compromise. Cependant, je crois que la mort d'un proche qu'elle soit attendue ou non, ça chamboule quand même. Je crois que ça dépend un peu de la vision de la vie qu'on entretien. Comme je disais ci-dessus, je travaille souvent avec des personnes en soins palliatifs, donc c'est sur que ce n'est pas comme perdre un proche mais bon je vais tenter une réponse quand même.

La mort c'est assez tabou et ça fait peur à bien des gens. Pourtant ma façon de voir les choses c'est que la mort et mourir font partie du processus naturel de la vie. C'est sur que c'est difficile d'accepter son caractère immuable, mais je considère que la mort est importante pour faire falloir notre existence. C'est en fait la seule contrainte que nous avons réellement, et si elle n'était pas là est-ce que notre vie aurait autant de valeur?

Mais la façon de réagir suite à un décès suit généralement la forme : - déni -colère -marchandage - dépression - acceptation.

M'enfin bref, accepter un décès c'est toujours difficile, je te souhaite bonne chance avec tout ça! :)

Je suis moyennement d'accord avec toi. Tu parles de ton rapport vis-à-vis la mort comme étant assez étrange à cause de ton travail et de tes stages. Or, tu n'expliques pas l'étrangeté dont tu parles. Si par étrangeté, tu veux dire que le fait de voir mourir des gens régulièrement t'ait désensibiliser à ce passage obligé, sache qu'il n'y a rien d'étrange là-dedans et je m'explique: Ce qui sensibilise l'humain à la mort de quelqu'un n'est rien de moins que la proximité que cette personne avait avec le défunt. Donc forcément, si tu n'avais aucun lien particulier avec la personne décédée, c'est tout à fait normal que ça te touche beaucoup moins.

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Pourtant ma façon de voir les choses c'est que la mort et mourir font partie du processus naturel de la vie.

Ce n'est pas ta façon de voir les choses; c'est une réalité, un fait et la seule certitude que tout être vivant peut prendre pour acquis sans jamais se tromper.

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Je ne crois pas non plus que la mort soit aussi tabou qu'on le pense. J'ai plutôt tendance à penser que l'humain en général a peur de TOUT ce qu'il est concrètement inapte à expliquer. La mort est palpable dans la mesure que nous sommes tous capable d'en faire le constat. C'est ce qui arrive ou n'arrive pas après qui fait peur à la plupart du monde. À savoir si c'est une fin en soit, ou la continuité d'on ne sait quoi?

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Et pour ce qui est des étapes du deuil, ce n'est pas tout le monde qui passe à travers de toutes les étapes que tu énumères ci-haut. Certains sont en mesure de l'accepter d'entré de jeu. Ça dépend toujours des circonstances du décès et de la préparation de chaque individu face à la fatalité lorsqu'il s'agit d'une maladie s'étant échelonnée sur une longue durée.

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Le Pool des morts! J'avoue que ça pourrait être intéressant à starter ça!

Qui aurait cru au départ rapide de Britanny Murphy? Michel Chartrand cette semaine? Le prochain à trépasser? Henri Richard est ma prédiction!

En tout cas bref, juste dévoiler ma liste de personnalités au bord de la mort: Gilles Vigneault, Yvons Deschamps (Ok, ces deux là étaient faciles), Gino Chouinard, Robert Lepage, la comédienne qui jouait Dominique dans Radio-Enfer.

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Ma tante est morte l'automne dernier de son long cancer. Quand on m'a annoncé sa mort, j'ai compris que je ne m'y attendais pas, j'avais beau savoir qu'elle s'en sortirait pas, j'étais effondrée. J'ai passé les semaines suivantes à braire et à me souler.

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Tu parles de ton rapport vis-à-vis la mort comme étant assez étrange à cause de ton travail et de tes stages. Or, tu n'expliques pas l'étrangeté dont tu parles.

Disons que à force de côtoyer des mourants et/ou d'étudier des cadavres, bien ça m'a forcé un peu à repenser ma façon de voir la mort. C'est un peu par habitude que ça m'a désensibilisé, tu as raison. De là à dire que c'est parce que je n'ai pas de proximité ou de liens avec eux, je suis plus ou moins d'accord. Quand ça fait plus de deux ans que tu t'occupes de quelqu'un, veut veut pas il y a quand même un lien qui se forme, une complicité qui se crée. Simplement, qu'avec le temps on apprend à plus accepter ça si on veut. Un peu si à un certain moment, même outre les liens, on conçoit que mourir est un besoin fondamental et que dealer avec le tout est plus facile. Mais bon, comme je l'ai mentionné, ma vision est un peu biaisée, car je travaille avec des gens malades, je suppose que l'acceptation d'une mort soudaine serait différente.. Je ne peux pas commenter à ce sujet.

Ensuite, j'ai affirmé que la mort est un tabou, car j'ai vu beaucoup de personnes, autant des proches que des professionnels de la santé avoir peur de côtoyer des personnes mourantes. Des " je vais essayer de faire ça vite, j'aime pas entrer dans sa chambre, ça se voit qu'il en a plus pour long " j'en ai entendu assez souvent. Tu as raison de dire que d'une part c'est l'inconnu autour du processus de la mort et de sa suite qui effraye les gens. Cependant, je crois aussi qu'une bonne part de cet inconfort est attribuable au fait que nous sommes impuissants face à ça. La mort est inévitable et il n'y a rien que l'on puisse faire, outre accompagner la personne. Je crois que c'est cette impuissance qui amène autant de malaise face à la mort. Être passif quand quelqu'un souffre, c'est dur à accepter..

Puis, tu as raison de dire que ce n'est pas tout le monde qui passe par toutes les étapes du deuil. Même que certains sautent des étapes ou encore suivent une séquence différente et selon les circonstances les étapes diffèrent en longueur. Par exemple, si je me souviens bien de mon cours de psycho, un suicide est une mort qui est généralement 3X plus longue à accepter pour la plupart des individus. Mais puisque tous les individus sont uniques et ont des stratégies de coping différentes c'est normal qu'ils ne le vivent pas la mort tous le deuil de la même façon. Ce ne sont que des guidelines d'un processus, simplement.

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Disons que à force de côtoyer des mourants et/ou d'étudier des cadavres, bien ça m'a forcé un peu à repenser ma façon de voir la mort. C'est un peu par habitude que ça m'a désensibilisé, tu as raison. De là à dire que c'est parce que je n'ai pas de proximité ou de liens avec eux, je suis plus ou moins d'accord. Quand ça fait plus de deux ans que tu t'occupes de quelqu'un, veut veut pas il y a quand même un lien qui se forme, une complicité qui se crée. Simplement, qu'avec le temps on apprend à plus accepter ça si on veut. Un peu si à un certain moment, même outre les liens, on conçoit que mourir est un besoin fondamental et que dealer avec le tout est plus facile. Mais bon, comme je l'ai mentionné, ma vision est un peu biaisée, car je travaille avec des gens malades, je suppose que l'acceptation d'une mort soudaine serait différente.. Je ne peux pas commenter à ce sujet.

Ensuite, j'ai affirmé que la mort est un tabou, car j'ai vu beaucoup de personnes, autant des proches que des professionnels de la santé avoir peur de côtoyer des personnes mourantes. Des " je vais essayer de faire ça vite, j'aime pas entrer dans sa chambre, ça se voit qu'il en a plus pour long " j'en ai entendu assez souvent. Tu as raison de dire que d'une part c'est l'inconnu autour du processus de la mort et de sa suite qui effraye les gens. Cependant, je crois aussi qu'une bonne part de cet inconfort est attribuable au fait que nous sommes impuissants face à ça. La mort est inévitable et il n'y a rien que l'on puisse faire, outre accompagner la personne. Je crois que c'est cette impuissance qui amène autant de malaise face à la mort. Être passif quand quelqu'un souffre, c'est dur à accepter..

Puis, tu as raison de dire que ce n'est pas tout le monde qui passe par toutes les étapes du deuil. Même que certains sautent des étapes ou encore suivent une séquence différente et selon les circonstances les étapes diffèrent en longueur. Par exemple, si je me souviens bien de mon cours de psycho, un suicide est une mort qui est généralement 3X plus longue à accepter pour la plupart des individus. Mais puisque tous les individus sont uniques et ont des stratégies de coping différentes c'est normal qu'ils ne le vivent pas la mort tous le deuil de la même façon. Ce ne sont que des guidelines d'un processus, simplement.

Lorsque je parle de proximité, je parle de liens étroits avec la personne décédée: un père, une mère, un enfant, un ami intime, etc.

Donner des soins de 8h à 16h aux malades, ça fait juste parti du travail d'un soignant. Et même si le soignant entretient une certaine complicité et de l'empathie pour ce malade, il n'est quand même pas question de proximité au degré où je l'entends.

Je ne veux pas te contredire du fait que tu sois de moins en moins sensible face à la mortalité, et même que tu peux te considérer chanceuse que ce soit ainsi pour toi. Mais ce n'est pas le cas pour tout l'monde qui travaille dans cet environnement. Je connais beaucoup de monde dans le domaine de la santé, et crois-moi, il y en a plusieurs qui ne s'habituent pas à cette fatalité et qui trouvent pénible de dealer avec cette réalité.

---

Pour ce qui est du deuil et de ses étapes, disons que le champs est trop vaste pour en faire un résumé.

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Je ne veux pas te contredire au fait que tu sois de moins en moins sensible face à la mortalité, et même que tu peux te considérer chanceuse que ce soit ainsi pour toi. Mais ce n'est pas le cas pour tout l'monde qui travaille dans cet environnement. Je connais beaucoup de monde dans le domaine de la santé, et crois-moi, il y en a plusieurs qui ne s'habituent pas à cette fatalité et qui trouvent pénible de dealer avec cette réalité.

Je suis tout à fait d'accord, mais je ne donnais que mon point de vue personnel je suis conscience que ce n'est pas nécessairement "facile" pour tous.

Pour ce qui est de la mort de quelque de proche au degré personnel, tu as raison peut-être que je réagirai différemment... Je ne peux pas vraiment rien affirmer, tout simplement parce que bien je n'ai jamais perdu quelqu'un dont j'étais proche.. Je connais à peine ma famille, donc tous les décès m'ont un peu laissé indifférente et le seul ami que j'ai perdu c'était il y a vraiment longtemps et j'étais très jeune donc le concept de la mort je ne l'avais pas vraiment intégré. Dans cette optique, je ne peux pas faire des hypothèses là-dessus, peut-être serait-ce différent peut-être pas difficile à dire.

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