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Le dogme libertarien


Déchet(s) recommandé(s)

Est-ce que ça s'adresse à moi ou à lui?

Parce que je suis d'accord avec toi, mais j'ai de la difficulté à pouvoir imaginer de quoi il peut bien parler par "l'humain possède son corps" sans entrer dans ce dualisme là, justement.

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Justement, j'avais envie de discuter depuis quelques temps de ce que Maxime Bernier (LOL) avait proposé ; libérer les entreprises de l'impôts.

Son argument reposait sur la croyance qu'en enlevant l'impôt des entreprises, celles-ci baisseraient les prix, engageraient plus de main d'oeuvre, investiraient en avantages sociaux pour les employés et qu'à long terme, ce serait les consommateurs qui s'enrichiraient. Ça semble si beau !

Il n'a pas pensé que la satisfaction des actionnaires resterait peut-être la priorité?

En quoi cela pourrais désavantager les actionnaires si la compagnie continue à croitre et à prendre de la valeur?

Je suis actionnaire chez X et s'il paient moins d’impôt, qu'ils embauchent plus de personnel et donnent de meilleurs avantages sociaux à leurs employés et que par la bande la baisse des prix de leurs appareils crée plus de vente et fait monte progressivement la valeur des actions, en quoi cela peut me déranger en tant qu'actionnaire? Comme actionnaire je ne veut pas nécessairement que la compagnie X soit un sweat shop lugubre.

PS: un actionnaire est un Être humain comme toi et moi qui prend des risques en achetant des actions d'une compagnie X.

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En quoi cela pourrais désavantager les actionnaires si la compagnie continue à croitre et à prendre de la valeur?

Je suis actionnaire chez X et s'il paient moins d’impôt, qu'ils embauchent plus de personnel et donnent de meilleurs avantages sociaux à leurs employés et que par la bande la baisse des prix de leurs appareils crée plus de vente et fait monte progressivement la valeur des actions, en quoi cela peut me déranger en tant qu'actionnaire? Comme actionnaire je ne veut pas nécessairement que la compagnie X soit un sweat shop lugubre.

PS: un actionnaire est un Être humain comme toi et moi qui prend des risques en achetant des actions d'une compagnie X.

Le problème que ca va créer c'est que plein de compagnies vont venir ici mais tous les profits vont partir à l'étranger, comme 90% de l'industrie du jeux vidéo au Québec.

Ubisoft, Francais

EA, Américains

Eidos, Japonais

Warner, Américain

Beenox, Américain

Gameloft, Francais

THQ, Américain

Funcom, Norvégien (ou un autre pays Scandinave)

Bioware, Américain

Bahavior Interactive (A2M) et Sava sont les seules compagnies Canadiennes et Sava a été fondé par un Français...

Une chance qu'ils payent un peu d'impôts et plus que les Canadiens puisque c'est des corporations étrangères sinon aussi bien être 100% colonisés..

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Cette justification (lockéenne) de la propriété privée est bien connue et surtout rejetée par les libertariens qui ont pris le temps de faire une réflexion, au lieu de s'abreuver à tout ce qu'ils trouvent pour le recracher bêtement sur un forum dans le but minable de faire de la propagande pour le mouvement.

D'abord on peut remarquer qu'il n'y a aucune nécessité à faire découler du droit à disposer de son corps le droit à disposer des objets qui sont produits par le corps. Il te suffit apparament de dire ''par extention'' pour être convaincu, mais cela dissimule un saut logique. Je produis des pommes, les pommes ne contiennent pas d'extention de mon corps, donc je n'ai a priori aucun ''droit'' d'en disposer. C'est une remarque pourtant vraiment banale.

Les libertariens vulgaires trouvent l'argument vraiment commode, ça leur permet de justifier sans trop se casser la tête l'idée que l'on doive utiliser la violence pour maintenir la propriété privée: si je vole ton portefeuille, je vole une partie de toi, donc tu peux dire que j'ai violé ton droit à disposer de toi-même. Un problème évident se pose lorsqu'on essaie de déterminer la part du travail qui te revient dans un travail d'équipe(ou dans un travail collectif comme une équipe de recherche, par ex.). Je n'insiste pas sur ce problème, parce qu'il n'a peut-être pas nécessairement d'implications sur l'essence de la question.

Les libertariens plus cultivés savent que cette justification a été utilisée par le camps adverse: les communistes. Le problème est le suivant: si tu dis que le droit de disposer de soi-même implique le droit de disposer de ce que tu créés, alors qu'est-ce qu'on doit en conclure sur le travail salarié? Clairement le propriétaire(celui qui dispose des titres de propriété sur l'usine, par ex.) n'a pas créé les produits de l'usine. Ce sont les salariés qui l'ont fait. Comment alors doit-on interpréter le fait que le produit de leur travail revient au propriétaire? Les libertariens vulgaires, évidemment, coupent court à la difficulté en affirmant qu'ils aliénent volontairement par contrat le fruit de leur travail, donc le propriétaire en est le légitime propriétaire. Personne ne se satisfait vraiment de cette solution. Les moyens de produire sont aux mains des propriétaires, donc l'individu salarié (moyen) est dépossédé des moyens de satisfaire ses besoins. Si ce n'était pas le cas, il n'aliénerait pas sa force de travail. Il n'aliéne pas « volontairement » le fruit du travail qu'il produit, mais seulement parce qu'il y est forcé pour survivre. C'est une observation (encore une fois plutôt banale) que les libertariens dans ton genre éludent seulement en fétichisant la relation contractuelle comme démiurge du rapport de travail, comme s'il n'y avait rien avant, ni après. Ce n'est pas parce qu'il est écrit sur un papier enregistré chez un notaire que tu as accepté de travailler pour ton boss que tu voulais le faire. En plus un contrat de travail n'est pas parfait: il existe toute une gamme de relations entre le salarié et le boss qui ne sont pas prévues par le contrat, ou qui ne sont pas encadrées par celui-ci. Bon, tout ça pour dire que si tu veux faire l'équation entre possession de soi et la possession des objets créés par soi, tu te retrouves assez vite avec une littérature(parfois frisant le bizarroide) sur la dépossession et l'aliénation de soi qu'entrainent le capitalisme.

Retour sur terre: la propriété est d'abord et avant tout une institution sociale (historiquement contingente). Elle n'est pas une implication logique d'un droit individuel fondamental qui serait inaliénable. Les tentatives pour la faire découler d'un tel droit sont vaines.

On pourrait ajouter que la thèse lockéenne de la propriété privée s'accompagne aussi d'une conception de "partage", qui implique qu'étant donné les ressources limités les individus ont un droit légitime sur ce qu'ils ont besoin mais doivent laisser aux autres suffisamment de ressources pour combler les leurs. En gros, c'est jamais un droit de propriété illimité.

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