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Les employés du gouvernement.


Déchet(s) recommandé(s)

Récemment, j'ai aperçu dans ma naïveté le groupe démographique des employés du gouvernement. Les communéments dénommés : fonctionnaires.

Ce thread est pour explorer cette réalité culturelle. Pas de pestiférence; on cherche à faire un portrait pour réfléchir.

 

Quelles sont d'après vous leur valeurs? Leur éthos? Il me semble qu'ils ont un style vestimentaire, une façon de vivre, une solidarité qui s'invite à une responsabilité nationale. 

Je pense malheureusement que cette drôle d'entité est bien mal éduqué sur la nature de la réalité, de l'art et de l'aventure. Pourtant, c'est par ceux et celle-là que nous laissons opérer une majeur partie de notre société. 

:3

 

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Entrer facile dans la matière :
- Qu'est-ce que vous pensez d'avoir une boite à launch?

- Comment organisez-vous votre cubicule?
- Avez-vous remarqué des faits intéressants dans vos discussions de pause?
- Y-a-t'il des phrases clés de motivation de groupe que vous trouvez particulièrement séduisante?

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Il y a 12 heures, Cheval a dit :

Quelles sont d'après vous leur valeurs? Leur éthos? Il me semble qu'ils ont un style vestimentaire, une façon de vivre, une solidarité qui s'invite à une responsabilité nationale. 

Je pense malheureusement que cette drôle d'entité est bien mal éduqué sur la nature de la réalité, de l'art et de l'aventure. Pourtant, c'est par ceux et celle-là que nous laissons opérer une majeur partie de notre société. 

Say you have bought a ticket on an airplane and you intend to fly from New York to San Francisco. What do you ask of the pilot when you climb aboard and take your seat next to the little window, which you cannot open but through which you see the dizzying heights to which you are lifted from the secure and friendly earth?

Most assuredly you want the pilot to be his regular and ordinary self. You want him to approach and undertake his work with no more than a calm pleasure. You want nothing fancy, nothing new. You ask him to do, routinely, what he knows how to do — fly an airplane. You hope he will not daydream. You hope he will not drift into some interesting meander of thought. You want this flight to be ordinary, not extraordinary. So, too, with the surgeon, and the ambulance driver, and the captain of the ship. Let all of them work, as ordinarily they do, in confident familiarity with whatever the work requires, and no more. Their ordinariness is the surety of the world. Their ordinariness makes the world go round.

[…]

In creative work — creative work of all kinds — those who are the world’s working artists are not trying to help the world go around, but forward. Which is something altogether different from the ordinary. Such work does not refute the ordinary. It is, simply, something else. Its labor requires a different outlook — a different set of priorities.

Mary Oliver

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il y a une heure, Retromantique a dit :

Say you have bought a ticket on an airplane and you intend to fly from New York to San Francisco. What do you ask of the pilot when you climb aboard and take your seat next to the little window, which you cannot open but through which you see the dizzying heights to which you are lifted from the secure and friendly earth?

Most assuredly you want the pilot to be his regular and ordinary self. You want him to approach and undertake his work with no more than a calm pleasure. You want nothing fancy, nothing new. You ask him to do, routinely, what he knows how to do — fly an airplane. You hope he will not daydream. You hope he will not drift into some interesting meander of thought. You want this flight to be ordinary, not extraordinary. So, too, with the surgeon, and the ambulance driver, and the captain of the ship. Let all of them work, as ordinarily they do, in confident familiarity with whatever the work requires, and no more. Their ordinariness is the surety of the world. Their ordinariness makes the world go round.

[…]

In creative work — creative work of all kinds — those who are the world’s working artists are not trying to help the world go around, but forward. Which is something altogether different from the ordinary. Such work does not refute the ordinary. It is, simply, something else. Its labor requires a different outlook — a different set of priorities.

Mary Oliver

À quel point des fois j'ai l'impression d'être inéduqué sur mon propre sort. 
On point, bravo.

Il y a 1 heure, Carlos Crasseux a dit :

Je serai officiellement un fonctionnaire dès lundi. Vous pouvez disserter.

Si jamais tu as envie, j'adorerais pouvoir voir de quoi à l'air genre les babillards ou la salle de lunch? j'aimerais vrm ça voir de quoi ça à l'air, comme un genre de repérage visuel. 
C'est de la curiosité on dirait...

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J'ai débuté ma vie professionnelle en tant que contractuelle dans un service d'audit du public. C'était pendant mes études de réorientation et j'avais été pistonnée parce que je ne trouvais rien d'autre de suffisamment relax pour me permettre d'étudier mais aussi de suffisamment adulte pour payer ma vie d'adulte. J'ai fait plusieurs contrats de quelques semaines/mois à plusieurs postes dans le même département. Si je dois résumer cette expérience en un mot : médiocrité. Tu sais qu'un boulot est honteux quand ta belle-famille te demande de ne pas dire publiquement que t'as fait ça.

Ce qui m'a marqué, c'est le grand écart entre deux profils : des gens qui sont là pour en faire le moins possible et d'autres qui bossent très bien et voient tout leur travail  ralenti voire bousillé par les premiers sans avoir de recours. J'ai remarqué que les seconds étaient souvent des gens qui n'auraient eu aucune chance d'évoluer en entreprise à cause de leur profil atypique (ont commencé à travailler après avoir élevé leur famille, n'ont pas pu faire d'études pour x raisons, etc.) et qui peuvent ainsi passer des concours et se retrouver à des postes à responsabilité. C'est le gros point positif du système. Le point négatif, c'est que des gens de la première catégorie réussissent aussi ces concours, parce qu'ils ne sont pas cons, mais se mettent ensuite en arrêt maladie trois semaines par mois, parce qu'ils sont fainéants. Aussi, dans le public pour se débarrasser de quelqu'un, on lui fait un beau dossier pour faciliter sa mutation...

Je divisais ma journée en deux : soit j'allais travailler tôt et étudiais le soir, soit je faisais l'inverse. Quand j'arrivais à 7 h 30, certains étaient déjà là, badgés, à se coiffer, se maquiller, petit-déjeuner, lire les journaux avant l'arrivée des chefs. Quand je voulais partir tard, je me faisais régulièrement virer à 17 h 30 par le dernier cadre présent qui voulait fermer le service. 

Quelques souvenirs :

Un collègue dans le même bureau que moi reçoit un coup de téléphone et répond « C'est pas le bon numéro » avant de raccrocher, sans basculer l'appel, et me dire « C'était pour toi »... Il m'a fait le même coup avec un courrier qu'il a rendu au coursier.

Après la pause café, je dis que je voudrais tels et tels documents et on m'a répondu « Euh, il est 16 h 30, on va pas commencer à travailler maintenant ».

Un type avait été accusé de viol sur une subordonnée (et c'était extrêmement probable, pour ne pas dire évident) et il était impossible de le virer ou de le suspendre pour qu'ils ne se croisent pas ou que personne ne soit tenté de lui casser la gueule, on l'a juste mis dans un bureau tout seul tout au fond du couloir.

Une directrice de service qui parlait de ses subordonnés en disant « Mes gens ».

Le fait qu'on te demande ta catégorie (en France, les fonctionnaires sont classés en catégories A, B, C selon le niveau de leur fonction) avant de décider s'il faut s'intéresser à toi.

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Il y a 1 heure, Daleko a dit :

J'ai débuté ma vie professionnelle en tant que contractuelle dans un service d'audit du public. C'était pendant mes études de réorientation et j'avais été pistonnée parce que je ne trouvais rien d'autre de suffisamment relax pour me permettre d'étudier mais aussi de suffisamment adulte pour payer ma vie d'adulte. J'ai fait plusieurs contrats de quelques semaines/mois à plusieurs postes dans le même département. Si je dois résumer cette expérience en un mot : médiocrité. Tu sais qu'un boulot est honteux quand ta belle-famille te demande de ne pas dire publiquement que t'as fait ça.

Ce qui m'a marqué, c'est le grand écart entre deux profils : des gens qui sont là pour en faire le moins possible et d'autres qui bossent très bien et voient tout leur travail  ralenti voire bousillé par les premiers sans avoir de recours. J'ai remarqué que les seconds étaient souvent des gens qui n'auraient eu aucune chance d'évoluer en entreprise à cause de leur profil atypique (ont commencé à travailler après avoir élevé leur famille, n'ont pas pu faire d'études pour x raisons, etc.) et qui peuvent ainsi passer des concours et se retrouver à des postes à responsabilité. C'est le gros point positif du système. Le point négatif, c'est que des gens de la première catégorie réussissent aussi ces concours, parce qu'ils ne sont pas cons, mais se mettent ensuite en arrêt maladie trois semaines par mois, parce qu'ils sont fainéants. Aussi, dans le public pour se débarrasser de quelqu'un, on lui fait un beau dossier pour faciliter sa mutation...

Je divisais ma journée en deux : soit j'allais travailler tôt et étudiais le soir, soit je faisais l'inverse. Quand j'arrivais à 7 h 30, certains étaient déjà là, badgés, à se coiffer, se maquiller, petit-déjeuner, lire les journaux avant l'arrivée des chefs. Quand je voulais partir tard, je me faisais régulièrement virer à 17 h 30 par le dernier cadre présent qui voulait fermer le service. 

Quelques souvenirs :

Un collègue dans le même bureau que moi reçoit un coup de téléphone et répond « C'est pas le bon numéro » avant de raccrocher, sans basculer l'appel, et me dire « C'était pour toi »... Il m'a fait le même coup avec un courrier qu'il a rendu au coursier.

Après la pause café, je dis que je voudrais tels et tels documents et on m'a répondu « Euh, il est 16 h 30, on va pas commencer à travailler maintenant ».

Un type avait été accusé de viol sur une subordonnée (et c'était extrêmement probable, pour ne pas dire évident) et il était impossible de le virer ou de le suspendre pour qu'ils ne se croisent pas ou que personne ne soit tenté de lui casser la gueule, on l'a juste mis dans un bureau tout seul tout au fond du couloir.

Une directrice de service qui parlait de ses subordonnés en disant « Mes gens ».

Le fait qu'on te demande ta catégorie (en France, les fonctionnaires sont classés en catégories A, B, C selon le niveau de leur fonction) avant de décider s'il faut s'intéresser à toi.

Énième preuve que la France est profondément malade.

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il y a 40 minutes, Ecce Homo a dit :

alors il faut commencer par leur organigramme de 14 pages. :naughty:

Quelqu'un m'a déja dit de checké ça mais j'ai pas donné suite. C'est dingue c'est assez beau

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@Daleko

Damn merci!!  C'est vraiment du bon stock ce que tu as dis. Jme suis fendu sur la belle famille qui veut pas que tu dises où tu boss, pure gold.

Un mot me retient et c'est la médiocrité. J'y pense jamais, on dirait que ça arrive avec l'age adulte et que c'est biiiien connu. À suivre

 

À tu un sentiment sur la façon dont les gens s'habillait? 

Est-ce que tu as vu des gens se sentir vivre quand ils était promu de niveau?

Ton commentaire sur les carrières après la famille est bien placé. Je ne suis pas ici pour juger de la pertinence mais pour essayer de me représenter cette chose. Cependant c'est incontournable d'admettre le bénéfice social d'employé des gens et des parcours atypique. 

Thx!!

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il y a 27 minutes, Carlos Crasseux a dit :

Qu’est-ce qui t’a fait rire, @Ecce Homo ?

le fait que tu as dit qu'on pouvait "disserter" sur le fait que tu seras bientôt un fonctionnaire. le commentaire se voulait un peu drôle, non ? en tout cas, je l'ai pris à la blague.

ps : félicitations pour ton nouveau travail ! j'espère que tu te plairas dans tes nouvelles fonctions. ;)

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Ouais en effet, une petite blague pour dire que je ne pense pas qu’on puisse personifier les employés de la fonction publique comme semble vouloir le faire Cheval dans son premier message. Ni le décor.

Merci et je me le souhaite aussi !

@Cheval : je vais voir les locaux lundi juste avant de retourner chez moi (en télé-travail à 100% jusqu’à la mi-septembre), mais je doute bien fort que ça diffère d’une entreprise privée.

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il y a 57 minutes, Carlos Crasseux a dit :

Ouais en effet, une petite blague pour dire que je ne pense pas qu’on puisse personifier les employés de la fonction publique comme semble vouloir le faire Cheval dans son premier message. Ni le décor.

C'est ce que je pense aussi. Même entre eux les enseignants divergent beaucoup (même s'ils ont effectivement beaucoup tendance à croire en l'astrologie :soyboy_crying:), alors imagine quand on les compare aux autres types de fonctionnaires comme les ouvriers manuels ou les cadres en santé. Les fonctionnaires ont peut-être tendance à avoir cette sorte de solidarité que @Cheval parle car ils sont liés par des intérêts communs, mais sinon, ils sont aussi similaires et différents entre eux que dans le reste de la population, en tout cas côté personnalité/idéologie.

@Daleko depuis que j'ai vécu en France, je somme toute personne qui bitche sur nos fonctionnaires d'aller voir de quoi les vôtres ont l'air. Et dire que je pensais avoir de quoi me plaindre avant. Le service est cauchemardesque. Y a des perles qui doivent faire partie de la deuxième catégorie de gens que tu parles, mais les autres là, ouffffffffffffff.

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J'pense que Cheval s'attarde spécifiquement aux fonctionnaires de la colline parlementaire, et non aux fonctionnaires/employés de l'état au sens large comme les enseignants et les infirmières.

Bref, ceux qui travaillent là :

Le complexe H en 1979.

:

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/b/b1/Marieguyart.jpg/260px-Marieguyart.jpg

Pis là :

Édifice Marly - Office for lease | iA Financial Group

Moi je les connais pas mais je sais que ce sont des êtres humains eux-aussi.

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Le 2021-05-13 à 17:25, Cheval a dit :

À tu un sentiment sur la façon dont les gens s'habillait? 

Est-ce que tu as vu des gens se sentir vivre quand ils était promu de niveau?

J'ai rien remarqué de spécial sur les tenues. La plupart d'entre nous n'avions pas de contact direct avec le public donc on s'habillait comme n'importe qui que tu croiserais dans la rue. Les supérieurs faisaient un peu plus d'effort pour les réunions mais rien ne m'a marqué.

Je sais pas comment ça fonctionne chez vous mais en France quand on est promu, c'est qu'on a réussi un concours. Si on réussit un concours, on prend un poste qui correspond à ce concours et on quitte le sien, donc je n'ai pas assisté à la joie de la réussite de collègues que je connaissais. Par contre, j'en ai vu beaucoup faire la gueule et se plaindre et se replaindre parce qu'ils n'avaient pas eu leur concours ou leur mutation (ce qui est beaucoup plus courant que leur obtention).

En fait, je la seule à avoir eu une vraie progression, puisqu'à chaque fois que je revenais, ils essaient de me donner un poste d'un niveau plus élevé. Il ne s'agissait pas tant de faire correspondre mon dernier poste à mon niveau d'étude final que de confier les postes de remplacements plus élevés à quelqu'un qu'ils savaient fiable, puisque quand on embauche un inconnu dans le public, même en tant que contractuel, on peut avoir bien de la misère à s'en débarrasser si ça se passe mal. À chaque fois qu'un nouveau (fonctionnaire ou employé) arrivait, il y avait toujours beaucoup de stress à l'idée de tomber sur une quiche.

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Le 2021-05-13 à 12:22, Carlos Crasseux a dit :

Ouais en effet, une petite blague pour dire que je ne pense pas qu’on puisse personifier les employés de la fonction publique comme semble vouloir le faire Cheval dans son premier message. Ni le décor.

Merci et je me le souhaite aussi !

@Cheval : je vais voir les locaux lundi juste avant de retourner chez moi (en télé-travail à 100% jusqu’à la mi-septembre), mais je doute bien fort que ça diffère d’une entreprise privée.

Eh bien la salle de repas est plutôt attrayante, mais les bureaux me font un peu penser à PlayTime de Jacques Tati.

1293024102-large-play-time-blu-ray4.jpg?

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