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Votre dépression, chez les autres.


Alf
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Déchet(s) recommandé(s)

Je ne fais pas ce sujet pour que vous veniez partager les états d'âmes par lesquels vous vous complétez.

Votre quête de sens, de personnalité ou d'attention en montrant comment vous êtes endoloris n'a pas sa place ici.

Sous cet avertissement agressif, voire désagréable, je commence :

Selon vous, quels sont les effets de la dépression d'une personne X sur une autre personne de son entourage? Est-ce qu'il existe un malaise ou encore, une certaine culpabilité dans le fait même de ne pas pouvoir aider cette personne? Qu'est-ce que l'on peut sentir quand quelqu'un qui nous est cher est down?

Partagez vos expériences en tant que cette autre personne, aux côtés d'une personne qui ne va pas.

D'après mon expérience, on ressent un sentiment d'impuissance. On voudrait arranger les problèmes de la personne mais on ne sait pas nécessairement comment s'y prendre et lorsque l'on croit que oui, la situation se retourne et on réalise qu'on ne voit que la pointe de l'iceberg.

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Je me rappel avoir lus un post de Kal qui en parlais et j'étais d'accord.

La personne qui souffre de dépression serra, malgré lui, sujet de compassions(fausse ou sincère) des gens qui l'entoure. Donc, s'ensuit une suite d'évènement qui "force" les êtres chers de l'entourer, le conseiller. À un certain point, voyant que le dépressif ne s'aide pas, certaine discorde peuvent survenir. Ajoutant au sentiment "je suis une marde" du dépressif.

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Après le divorce de mes parents mon père est tombé en dépression pour plusieurs raisons. J'habitais seul à ce moment avec lui et à chaque fois que j'arrivais, j'avais peur de le voir pendu. Je me disais que j'aurais été celui qui l'aurait découvert.

C'est assez freakant comme sentiments, c'est pas quelque chose d'agréable de vivre dans le malheur de ton père à tous les jours. Tu sais pas c'qui peut lui passer par la tête.

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En termes approximatif, je dirais que 50% des personnes dépressives sont des siphons affectif. Le reste sont souvent des personnes ayant des problèmes de consommation et/ou sont des personnes surmenées.

La dépression agie comme un acte régressif sur le psychique humain(peut même influencer votre propre état si vous possédez un niveau psychique semblable).. elle a toujours une cause, et quand la cause est trop nébuleuse, vous pouvez vous attendre à avoir affaire à un siphon.

Le moyen logique de remédier à un siphon est de couper l'alimentation. Arrêtez de consoler et de compatir quand vous devriez en fait rejeter un état d'âme que vous ne pouvez accepter vous-même. Dans la même logique, la compassion a pour effet d'accentuer d'avantage l'état dépressif de ces personnes.

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Je m'en allais justement entamer un nouveau sujet, sur «les problèmes des parents».

En gros, mon père est décédé du cancer il y a sept ans. Ma mère l'a gardé à la maison, où il y est décédé. Elle surtout reçu de l'aide en dernier. Le reste du temps, elle courait entre son travail (déjà TRÈS demandant) et l'hôpital, pour la chimiothérapie quotidienne. Nous étions trois jeunes adolescents. Après le décès de mon père, les médecins, pour l'empêcher de tomber en dépression, quelque chose du genre, lui ont donné pas mal de pillules. Des «stimulants». Elle a donc fait une maitrise par ses soirs sans jamais vivre son deuil. Elle a été en arrêt de travail pendant deux ans, sans jamais rien régler. A beaucoup maigri, a été internée deux semaines, a menti aux médecins, est ressortie. Ce qui nous amène à aujourd'hui, où elle est une «junkie fonctionnelle» : sa vie consiste à aller au travail et à vacher devant la télévision, avec son chien et son verre de vin. Elle parle au téléphone, dit qu'elle fait des choses, mais ne fait jamais rien. Ça va faire sept ans que ça dure.

J'ai récemment réalisé comment son mode de vie avait teinté le mien. À cause de la nature de la relation parent-enfant, je trouve ça difficile de «prendre le lead». C'est aussi difficile d'intervenir sur le parent. D'un côté, il faut prendre ses responsabilités, d'un autre, ce n'est pas NOTRE responsabilité.

Je pense.

J'aurais un tas de choses à dire. Le haut taux de dépression dans les sociétés occidentales me préoccupe beaucoup. Je pense que c'est en partie dû à l'isolement. Il me semble que la famille élargie aurait pu s'impliquer davantage. Soutenir. S'informer. Et que le personnel de mon école secondaire, à l'époque, aurait dû en faire autant.

Et il y a aussi une certaine misère existentielle qui en affaiblit plus d'un. Les gens semblent avoir bien peu de choses auxquelles se raccrocher et peu d'outils pour traverser le deuil, entre autres. La mort est un sujet relativement tabou. Ailleurs, les rites funéraires peuvent durer des mois. Ici, deux journées au salon, des funérailles et au travail. Hop hop. Et tout le monde se sent mal à l'aise d'en parler, ne sait quoi dire, alors on n'en parle pas. On préfère gaver les gens de pillules.

Y'a beaucoup de gens qui ont été VRAIMENT fuckés par des pillules.

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Je suis tout à fait d'accord avec mouche-à-chose.

Les proches manques de ressources, et surtout d'information. Ils ne savent pas ce qu'est la dépression et ne savent pas comment agir. Et il n'y a pas de ressources pour les supporter. Les personnes dépressives en auront rapidement marre d'essayer d'expliquer toutes leurs réactions anormales, et s'isoleront de plus en plus. Les proches et même la famille élargie devrait s'impliquer, mais surtout ne pas tenter de pousser. Juste être là. Parce qu'une personne dépressive s'ouvre difficilement, et ne s'ouvre pas du tout lorsqu'on la force.

Et oui une personne dépressive peut être un siphon, mais si on lui laisse le temps de se remettre (et c'est TRÈS long...), sans la harceler sur ce qu'elle devrait faire ou non (parce que de toute façon, essayer de lui botter le cul produira l'effet contraire), le siphon disparaîtra ou n'apparaitra tout simplement pas. Ce qui est difficile, c'est de gérer les différentes réactions d'un dépressif face à des situations banales. S'il sait qu'il peut compter sur vous pour l'aider avec, par exemple, les tâches quotidiennes de la maison ou aider avec toutes les formalités administratives que cela apporte, il n'aura aucune raison d'angoisser et d'empirer son état pour rien. Mais les proches doivent participer et être informés sur les causes et les conséquences de la maladie.

Pour ce qui est de la médication, il y a BEAUCOUP de mauvais diagnostiques. Sauf pour les 6 à 8 premières semaines (temps d'adaptation), si la personne dépressive voit son comportement se détériorer ou ne se porte pas mieux, soit les médicaments ne sont pas adaptés pour cette personne, soit elle n'en avait pas besoin du tout. Changer l'alimentation et faire de l'exercice physique aide aussi beaucoup au rétablissement. Les proches peuvent aussi aider le médecin sur ce point, en notant les améliorations ou dégradations de comportement, parce que le malade ne le voit pas toujours. Et le suivi psychologique est important.

Il est important aussi que les enfants de la personne dépressive soient bien entourés, et qu'on leur explique comme il faut (selon leurs capacités) de quoi il en retourne, afin de ne pas compromettre leur développement, et de leur apporter des modèles de vie plus sains. Les grands-parents ou oncles et tantes devraient s'impliquer plus sur ce point, sans nécéssairement toujours être présents. Les enfants n'ont pas à prendre la responsabilité de la maladie de leur parents.

Je m'en allais justement entamer un nouveau sujet, sur «les problèmes des parents».

En gros, mon père est décédé du cancer il y a sept ans. Ma mère l'a gardé à la maison, où il y est décédé. Elle surtout reçu de l'aide en dernier. Le reste du temps, elle courait entre son travail (déjà TRÈS demandant) et l'hôpital, pour la chimiothérapie quotidienne. Nous étions trois jeunes adolescents. Après le décès de mon père, les médecins, pour l'empêcher de tomber en dépression, quelque chose du genre, lui ont donné pas mal de pillules. Des «stimulants». Elle a donc fait une maitrise par ses soirs sans jamais vivre son deuil. Elle a été en arrêt de travail pendant deux ans, sans jamais rien régler. A beaucoup maigri, a été internée deux semaines, a menti aux médecins, est ressortie. Ce qui nous amène à aujourd'hui, où elle est une «junkie fonctionnelle» : sa vie consiste à aller au travail et à vacher devant la télévision, avec son chien et son verre de vin. Elle parle au téléphone, dit qu'elle fait des choses, mais ne fait jamais rien. Ça va faire sept ans que ça dure.

J'ai récemment réalisé comment son mode de vie avait teinté le mien. À cause de la nature de la relation parent-enfant, je trouve ça difficile de «prendre le lead». C'est aussi difficile d'intervenir sur le parent. D'un côté, il faut prendre ses responsabilités, d'un autre, ce n'est pas NOTRE responsabilité.

Je pense.

J'aurais un tas de choses à dire. Le haut taux de dépression dans les sociétés occidentales me préoccupe beaucoup. Je pense que c'est en partie dû à l'isolement. Il me semble que la famille élargie aurait pu s'impliquer davantage. Soutenir. S'informer. Et que le personnel de mon école secondaire, à l'époque, aurait dû en faire autant.

Et il y a aussi une certaine misère existentielle qui en affaiblit plus d'un. Les gens semblent avoir bien peu de choses auxquelles se raccrocher et peu d'outils pour traverser le deuil, entre autres. La mort est un sujet relativement tabou. Ailleurs, les rites funéraires peuvent durer des mois. Ici, deux journées au salon, des funérailles et au travail. Hop hop. Et tout le monde se sent mal à l'aise d'en parler, ne sait quoi dire, alors on n'en parle pas. On préfère gaver les gens de pillules.

Y'a beaucoup de gens qui ont été VRAIMENT fuckés par des pillules.

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En termes approximatif, je dirais que 50% des personnes dépressives sont des siphons affectif. Le reste sont souvent des personnes ayant des problèmes de consommation et/ou sont des personnes surmenées.

La dépression agie comme un acte régressif sur le psychique humain(peut même influencer votre propre état si vous possédez un niveau psychique semblable).. elle a toujours une cause, et quand la cause est trop nébuleuse, vous pouvez vous attendre à avoir affaire à un siphon.

Le moyen logique de remédier à un siphon est de couper l'alimentation. Arrêtez de consoler et de compatir quand vous devriez en fait rejeter un état d'âme que vous ne pouvez accepter vous-même. Dans la même logique, la compassion a pour effet d'accentuer d'avantage l'état dépressif de ces personnes.

Au contraire, une personne dépressive a besoin de ses proches pour s'en sortir, et non de se faire rejeter par ceux qui comptent pour elle. Ça va juste la plonger encore plus profondément dans la dépression, car elle se sentira coupable du rejet des autres, ça deviendra un cercle vicieux : "Je suis en dépression, mes proches me rejettent, ça me déprime encore plus", et ça continue. Et la dépression n'est pas un "état d'âme" à rejeter, c'est une maladie qu'il faut apprendre à accepter. Ce n'est pas simplement une déprime de "Bou-hou, ça va mal dans ma vie", c'est une réelle maladie.

Je suis entièrement d'accord avec FosseAsceptique sur le fait qu'il ne faut pas pousser la personne qui est atteinte de dépression. Souvent, le fait de se faire "botter le cul" va seulement empirer l'état, car la personne n'est pas capable de le faire, et culpabilise de plus en plus à mesure que les gens lui disent de se ressaisir.

Il faut seulement être là pour la personne, aller à son rythme. Si elle veut sortir faire le party, il ne faut pas lui dire "ben là t'es en dépression, tu peux pas sortir t'amuser" (de nombreuses personnes qui sont en arrêt de travail ou d'école à cause d'une dépression n'osent pas sortir quand elles en ont envie, de peur de se faire juger par ceux qui savent qu'elles sont dépressives).

Une personne dépressive vit beaucoup de phases "down", mais a aussi des hauts. Si elle sort un soir avec plein d'amis et ne se sent pas capable de voir des gens le lendemain, il ne faut pas la forcer en lui disant que ça ne peut que lui faire du bien de sortir un peu, qu'elle l'a fait la veille et que ça a bien été. C'est très important de respecter son rythme et ne pas la forcer à faire des choses dont elle ne se sent pas capable. Ça ne ferait qu'empirer son état. Il faut accepter le fait qu'une personne dépressive a rarement le goût de faire quelque chose, mais quand elle le veut bien, il faut l'encourager et la laisser vivre, puis accepter le retour à l'état amorphe par la suite.

Il faut aussi toujours être positif, et ne jamais juger. Les paroles négatives envers la dépression ou le manque de "coopérativité" de la personne ne peuvent qu'augmenter son sentiment de malaise. "Tu t'aides pas" est LA phrase à proscrire. Souvent, la personne n'est tout simplement pas capable, n'a pas la force de s'aider. Il ne faut pas oublier que ce n'est pas seulement mental, c'est aussi physique. Il y a une baisse énorme de l'énergie. La dépression est une maladie, et la personne qui la vit n'a absolument pas besoin de se faire dire qu'être en dépression, c'est être lâche, etc. Elle a besoin de tout le support possible de la part de ses proches.

Elle a aussi besoin que les gens lui parlent normalement. Il y a beaucoup de gens qui parlent tout doucement aux gens atteints de dépression, parfois même avec un "ton bébé" (je ne sais pas comment décrire ce ton, mais le ton que certaines personnes emploient pour parler à de jeunes enfants qui ne comprennent pas bien, en prononçant très distinctement chaque syllabe et en appuyant beaucoup sur les mots compliqués) Une personne en dépression ne devient pas conne, elle est encore capable de comprendre les gens. Elle n'a absolument pas besoin de se faire parler comme si elle était devenue retardée. Encore là, ça empire son état. Pourtant, c'est fréquent. Et elle n'a pas besoin de sans cesse parler de ses émotions, de l'évolution de sa dépression. Il faut lui faire penser à autre chose, aussi.

En bref, ce n'est pas facile du tout de vivre avec quelqu'un atteint de dépression, mais c'est vraiment important d'être là pour cette personne et, s'il n'y a qu'une seule chose à retenir : respect (de sa maladie, de son rythme, de ses envies, etc.)

Oui, ça peut parfois nous faire sentir déprimé, impuissant, mais il faut persévérer et rester présent. Il faut surtout se documenter et bien comprendre la maladie. Une personne bien informée est une aide beaucoup plus précieuse qu'une personne qui ne sait pas trop comment s'y prendre avec la personne dépressive. C'est pour ça que c'est important de faire tomber les mythes liés à la dépression.

Anecdote à propos de gens qui ne comprennent pas la dépression :

J'ai déjà entendu une conversation au cégep entre deux profs qui parlaient d'une élève dépressive.

Prof A : "Je ne sais pas si elle va comprendre ça, c'est peut-être trop compliqué pour elle, tsé, vu son état."

Prof B : "T'as peut-être raison."

Prof A : "Ben elle est en dépression, il ne faut pas s'attendre à ce qu'elle nous comprenne facilement, son mental est diminué. Il faut utiliser des mots simples avec elle. "

J'avais tellement eu le goût d'intervenir, mais je n'étais vraiment pas supposée avoir entendu cette conversation (les profs étaient dans leur bureau, la porte entrouverte), alors je n'ai rien fait. C'est aberrant que des profs véhiculent une vision aussi erronée de la dépression. Ça n'aide pas ceux qui en sont atteints dans une école par rapport au jugement des autres élèves.

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Anecdote à propos de gens qui ne comprennent pas la dépression :

J'ai déjà entendu une conversation au cégep entre deux profs qui parlaient d'une élève dépressive.

Prof A : "Je ne sais pas si elle va comprendre ça, c'est peut-être trop compliqué pour elle, tsé, vu son état."

Prof B : "T'as peut-être raison."

Prof A : "Ben elle est en dépression, il ne faut pas s'attendre à ce qu'elle nous comprenne facilement, son mental est diminué. Il faut utiliser des mots simples avec elle. "

J'avais tellement eu le goût d'intervenir, mais je n'étais vraiment pas supposée avoir entendu cette conversation (les profs étaient dans leur bureau, la porte entrouverte), alors je n'ai rien fait. C'est aberrant que des profs véhiculent une vision aussi erronée de la dépression. Ça n'aide pas ceux qui en sont atteints dans une école par rapport au jugement des autres élèves.

En effet, les dépressifs ne sont pas diminués, mais souvent ils ont des difficultés d'organisation; organisation de la pensée (ils sont mêlés car incapable de se concentrer, mais pas incohérents), organisation des actions (ils ne savent pas comment réagir si un stress survient), organisation et planning quotidien (horaires, événements), en plus des difficultés de concentration.

De l'extérieur, ce comportement peut en effet porter à jugement, mais le dépressif ne sais pas comment expliquer pourquoi il est constament mêlé ou qu'il ne comprend pas le fil d'une conversation ou même d'une émission télé.

Il faut garder en tête qu'une dépression est un dérèglement chimique du cerveau, rien de plus, rien de moins, mais qui produit toutefois des conséquences atroces pour les personnes atteintes et leur entourage.

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Au contraire, une personne dépressive a besoin de ses proches pour s'en sortir, et non de se faire rejeter par ceux qui comptent pour elle. Ça va juste la plonger encore plus profondément dans la dépression, car elle se sentira coupable du rejet des autres, ça deviendra un cercle vicieux : "Je suis en dépression, mes proches me rejettent, ça me déprime encore plus", et ça continue.

Si tu me relis dans le contexte, tu verra que j'ai écrit rejeter l'état d'âme, et non pas la personne.

Beaucoup d'éléments peuvent plonger plus profondément un cas dépressif. Le fait est qu'on ne traite pas une dépression comme un mal de gorge. Il faut savoir et prendre en compte les antécédants de la personne touchée(écoute active) et guider cette personne vers des alternatives réfléchissantes. On ne peut pas brûler d'étape et le gros du travail doit être fait par le sujet dépressif. Votre rôle, en tant qu'ami(e), est de faciliter ce processus en offrant votre support.. ce rôle doit absolument comporter ses limites et vous respecter. Autrement, le sujet rechute aussitôt que vous vous exténuez en tant qu'hôte.. c'est là où on en arrive à des "tu t'aide pas".

De là un autre problème enjeux; les personnes qui débordent d'altruisme. Ce n'est pas parce que vous passez énormément de temps à essayer d'aider une personne que vous l'aidez vraiment. Bien sûr qu'il ne faut pas dénigrer l'état du dépressif.. vous remarquerez que les "bonnes" choses à leurs dire se font très rare, c'est pourquoi de l'aide professionelle leurs sont le plus souvent recommandée.

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Si tu me relis dans le contexte, tu verra que j'ai écrit rejeter l'état d'âme, et non pas la personne.

Beaucoup d'éléments peuvent plonger plus profondément un cas dépressif. Le fait est qu'on ne traite pas une dépression comme un mal de gorge. Il faut savoir et prendre en compte les antécédants de la personne touchée(écoute active) et guider cette personne vers des alternatives réfléchissantes. On ne peut pas brûler d'étape et le gros du travail doit être fait par le sujet dépressif. Votre rôle, en tant qu'ami(e), est de faciliter ce processus en offrant votre support.. ce rôle doit absolument comporter ses limites et vous respecter. Autrement, le sujet rechute aussitôt que vous vous exténuez en tant qu'hôte.. c'est là où on en arrive à des "tu t'aide pas".

De là un autre problème enjeux; les personnes qui débordent d'altruisme. Ce n'est pas parce que vous passez énormément de temps à essayer d'aider une personne que vous l'aidez vraiment. Bien sûr qu'il ne faut pas dénigrer l'état du dépressif.. vous remarquerez que les "bonnes" choses à leurs dire se font très rare, c'est pourquoi de l'aide professionelle leurs est le plus souvent recommandée.

Désolée, j'avais mal interprété tes propos. C'est vrai qu'il ne faut pas essayer de régler la dépression à la place de la personne qui la vit, ça ne va que gruger notre énergie sans beaucoup de résultats. Oui, ça doit venir de la personne elle-même, mais ça aide d'avoir des amis pour la soutenir. Je suis d'accord avec le fait que l'aide professionnelle est souvent nécessaire, car les proches n'ont souvent pas l'expertise pour bien guider la personne. N'empêche que leur soutien est très important.

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  • 3 semaines plus tard...

Je m'en allais justement entamer un nouveau sujet, sur «les problèmes des parents».

En gros, mon père est décédé du cancer il y a sept ans. Ma mère l'a gardé à la maison, où il y est décédé. Elle surtout reçu de l'aide en dernier. Le reste du temps, elle courait entre son travail (déjà TRÈS demandant) et l'hôpital, pour la chimiothérapie quotidienne. Nous étions trois jeunes adolescents. Après le décès de mon père, les médecins, pour l'empêcher de tomber en dépression, quelque chose du genre, lui ont donné pas mal de pillules. Des «stimulants». Elle a donc fait une maitrise par ses soirs sans jamais vivre son deuil. Elle a été en arrêt de travail pendant deux ans, sans jamais rien régler. A beaucoup maigri, a été internée deux semaines, a menti aux médecins, est ressortie. Ce qui nous amène à aujourd'hui, où elle est une «junkie fonctionnelle» : sa vie consiste à aller au travail et à vacher devant la télévision, avec son chien et son verre de vin. Elle parle au téléphone, dit qu'elle fait des choses, mais ne fait jamais rien. Ça va faire sept ans que ça dure.

J'ai récemment réalisé comment son mode de vie avait teinté le mien. À cause de la nature de la relation parent-enfant, je trouve ça difficile de «prendre le lead». C'est aussi difficile d'intervenir sur le parent. D'un côté, il faut prendre ses responsabilités, d'un autre, ce n'est pas NOTRE responsabilité.

Je pense.

J'aurais un tas de choses à dire. Le haut taux de dépression dans les sociétés occidentales me préoccupe beaucoup. Je pense que c'est en partie dû à l'isolement. Il me semble que la famille élargie aurait pu s'impliquer davantage. Soutenir. S'informer. Et que le personnel de mon école secondaire, à l'époque, aurait dû en faire autant.

Et il y a aussi une certaine misère existentielle qui en affaiblit plus d'un. Les gens semblent avoir bien peu de choses auxquelles se raccrocher et peu d'outils pour traverser le deuil, entre autres. La mort est un sujet relativement tabou. Ailleurs, les rites funéraires peuvent durer des mois. Ici, deux journées au salon, des funérailles et au travail. Hop hop. Et tout le monde se sent mal à l'aise d'en parler, ne sait quoi dire, alors on n'en parle pas. On préfère gaver les gens de pillules.

Y'a beaucoup de gens qui ont été VRAIMENT fuckés par des pillules.

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La dépression ... ah ... je l'ai vécu il y a de ça quelques années et ça m'aura permis de me rendre compte que des VRAIS amis, on en a pas mal moins qu'on le pense. Dans un sens, ça m'aura aider à faire du ménage dans ma vie.

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