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Éduquez vos fils


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"Éduquez vos fils" 

Une petite rengaine que j'entends récurremment sur Instagram, le réseau de wokes à la sauce marketing, et ça me fatigue de lire cette phrase. 

Alors question pour les québécois, connaissez vous ce type de remarques dans les débats sur les violences faites aux femmes ou sur le harcèlement de rue ? Qu'en pensez vous ? 

Et pour les français ? 

Évidemment, j'estime que dire que les hommes sont violents parce qu'ils sont des hommes, c'est manger de la marde. Ouais, parce que je suis pas une grande lettrée ni une grande sociologue mais j'ai du mal à concevoir qu'un phénomène social aussi complexe que les violences faites aux femmes soient du fait même de la biologie. 

Pourtant, quand on veut expliquer aux défenseurs de la cause féministe que les hommes et les femmes ne peuvent être similaires en raison de différence biologiques, on se fait traiter de tout.

J'y vois une tendance à bouffer à tous les râteliers, une forme d'oppprtunisme éthique qui place le vagin comme un sacro saint graal dont la cup est intrinsèquement pure, et d'un discours bien évident sur la forme inégale de l'homme sur la femme, on obtient une généralisation des plus scandaleuses. 

Je ne vois pas vraiment la différence avec le mode de pensée raciste ou phobique de telle ou telle religion, qui tends alors à essentialiser tous les problèmes de société à une seule variable. 

J'sais pas, mais n'importe quel statisticien devrait y voir une incompatibilité avec la logique d'une société complexe. 

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Justement, , 

Tu te doutes bien que si un noob ne comprends pas, les perroquets vont pas faire mieux. 

Si on veut éduquer, il faut expliquer. Les slogan en novlangues ne font que polariser le débat. Éduquez vos fils est le slogan le plus crétin que j'ai pu lire, autant acab on comprends que c'est l'état qu'on vise, autant BLM on comprends que c'est important de traiter le problème du systemisme anti noir, et là ? 

On comprends juste que c'est de la merde et qu'on va bientot aboutir à une récupération politique complète par l'extrême droite

Parce que pointer une culture comme étant sexiste, je veux bien, mais c'est toujours le cas sans pour autant que les femmes se remettent en question dessus; quand j'ai des débats sur la culture du viol et que j'explique que non, il n'est pas sain d'avoir des corps de femmes sur tous les supports et que ça participe à cette culture la, et que donc, nous sommes une forte constituante du changement dans cette atmosphère hyper sexualisée, on me rétorque que c'est uniquement aux hommes de changer leur regard. En fait, la culture ça marche pas comme ça, et tu le sais, pour changer des codes il faut changer un ensemble de messages sous jacents et pour certains, traités uniquement dans une forme d'inconscient collectif. Ces changements culturels s'amorcent de chaque bords et c'est évident.

Donc tu vois bien que c'est mal compris comme slogan, parce qu'ici, on touche à plus de problématiques diverses et qu'on en fait un boulbiboulga. Et après, on se retrouve avec des sjw de partout qui polarisent les choses, et c'est nul 

Donc merci bb

Mais non, et si oui, explique moi. 

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Je suis quand même d'accord avec le fond, 1984.

En même temps, est-ce qu'on peut reprocher une montée aux barricades quand une femme se fait tirer dans les jambes et immoler sur la place publique, qu'une famille est assassinée, que les maisons d'aide sont pleines et sans ressources, parce que quelques dudes sont incapables de gérer la rupture?

C'est un fouillis réactionnaire en ce moment, avec raison vue le rapport disproportionné de la violence, et je ne crois pas que le moment est venu d'être dans l'avocaterie du diable par soucis d'équité des points de vue (oui je sais la polarisation, etc.).

 

Révélation

Ma vipère préférée, je fais juste poser une question là, please ne m'accuse pas, tout de CAPS vêtue, d'être un champion factice de la wokitude. :inspector-clouseau-peaking:

 

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Il y a 1 heure, Ecce Homo a dit :

Hmm c'est quoi le contexte du slogan ? Y'a rien comme ça ici. 

Plus ou moins inexact. Je remarque la ritournelle sur une base quasi-quotidienne en faisant défiler les stories sur Instagram.

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Comme un matraquage d’éducation sexuelle, faisant écho à tous ces hommes qui harcèlent les femmes dans les rues, agressent leurs partenaires, voire violentent leur conjointe.

Je ne vois rien de mal à ce slogan en particulier, tant c’est d’une évidence et que penser le contraire — comme quoi ce serait à la fille de se protéger — serait une odieuse aberration.

Je crois que 1984 s’insurge davantage contre la pensée courante sur ces mêmes médias sociaux que les hommes sont tous néfastes pour la femme. Le fameux #notallmen bafoué par les féministes sauce Instagram, qui prétendent que la socialisation de l’homme en Occident, par exemple, contribue malgré lui à l’affubler de comportements toxiques ou violents qui se feront voir un jour ou l’autre.

Le même genre de logique qui voudrait que TOUS les blancs sont racistes en raison de biais implicites, contre toute volonté consciente.

Et en toute franchise, je ne me suis jamais penché bien longtemps sur la question et je n’ai surtout jamais rien lu qui vaille la peine sur le sujet au-delà des réflexions ineptes d’une bande de guignols mais j’aurais tendance à croire en cette idée. Je sais que la plupart d'entre vous n'êtes pas friands d'anecdotes personnelles lorsqu'il est question d'enjeux sociétaux, mais je me la permets tout de même : durant les trois semaines qui ont passé, j'ai beaucoup réfléchi à mon histoire avec Marie. J'ai pensé aux causes de ma peine, entre autres. J'ai réalisé, conjointement aux quelques histoires de rejet que j'ai pu vivre au cours de mon existence -- pour votre gouverne, c'est généralement moi qui s'efface avant l'autre --, que ce qui me causait le plus d'angoisse dans toute cette affaire relevait du fait que je perdais ce contrôle sur elle. Au-delà des moments passés en sa compagnie qui ne deviendraient que des souvenirs, à tout jamais, c'était de réaliser que je ne pouvais rien y faire ; elle était maître de ses décisions et de ses sentiments. Je n'étais plus celui à qui elle allait partager tous les moindres détails de son quotidien. Elle m'échappait, et je me sentais impuissant. Une femme me glissait des doigts.

J'ai une fâcheuse tendance à réagir très négativement aux femmes qui m'échappent. Et je ne suis certainement pas seul. Cette réaction, je crois, relève d'une certaine manifestation du patriarcat dans la conscience des hommes, et même ceux qui s'auto-proclament féministes à qui veut bien l'entendre.

Au-delà des imbéciles sur les chantiers de construction qui sifflent les femmes dans les rues, j'ai l'impression que plus globalement, les hommes en viennent à incarner certains rôles dans leurs relations, parfois plus subtils et donc plus pervers. 

edit : je n'ai plus le temps de développer mon point et je dois travailler

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C’est beau de voir de la nuance sur internet. :’)

Mais bref, les enfants humains sont fait pour reproduire le comportement de leurs parents. C’est ce qui fait par exemple que dans certaines cultures il y a statistiquement plus d’harcèlement sexuel que dans d’autres plutôt que de voir le même taux dans toutes les sociétés, ce qui serait le cas si c’était plutôt une question de nature qu’une question de culture. La culture, ça se transmet par l’éducation. Si tu veux faire baisser le taux d’harcèlement sexuel dans ta communauté, l’éducation n’est pas une panacée mais un outil puissant pour y parvenir. On peut le voir dans les familles où les parents ne prennent pas la peine d’avoir des discussions sur la sexualité avec leurs enfants, souvent parce que c’est dans leur culture (par exemple, les Évangéliques), où le taux de grossesse non-désirée y est plus élevée que dans d’autres où les enfants apprennent comment avoir une sexualité responsable. Douce ironie. C’est d’ailleurs l’argument pour l’éducation sexuelle à l’école. Les comportements, ça s’apprend. Si tu laisses ton enfant à l’état sauvage dans certains domaines (le rapport à l’Autre, comment gérer ses pulsions, etc) tu ne peux pas te surprendre qu’il agisse en sauvage ensuite. Donc, oui, éduquez vos fils. Pis quand on parle d’autres sujets, on pourrait dire éduquez vos filles aussi. L’hypersexualisation en est un. On ne peut pas cependant mettre simplement le blâme sur les filles sexy d’être harcelées parce que je pourrais te sortir des exemples de sociétés où même sans décolleté ou mini-jupe une femme a statistiquement beaucoup de chances de se faire harceler sexuellement. Mais c’est un autre sujet, je voulais juste expliquer pourquoi dire qu’il faut éduquer nos fils c’est pas faux.

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Le message passe mieux quand c'est un de tes amis de gars ou un collège de travail qui fait parti des privilégiés lui aussi qui interviens et te remets en place quand tu fais dequoi de déplacé, ca fonctione super bien pour le racisme systémique, la culture du viol, la xénophobie etc.

Ca a beaucoup plus d'effet, c'est donc une responsabilité à tous.

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Il y a 16 heures, Commissaire Laviolette a dit :

Ma vipère préférée, je fais juste poser une question là, please ne m'accuse pas

Si tu ne te place pas dans le role de la victime, de temps en temps, tu meurs, c'est ca ? :thinking_kermit:

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Il y a 16 heures, Carlos Crasseux a dit :

J'ai une fâcheuse tendance à réagir très négativement aux femmes qui m'échappent. Et je ne suis certainement pas seul. Cette réaction, je crois, relève d'une certaine manifestation du patriarcat dans la conscience des hommes, et même ceux qui s'auto-proclament féministes à qui veut bien l'entendre.

Et si je te dis que je ressens la même chose quand un gars me nexte, j'en tiens pour témoin @Ecce Homo et @Retromantique, qu'en dis tu alors ?

L'ego est le même d'un bord ou de l'autre, et notre besoin de posséder autrui de façon quasi matérielle me rappelle plutot une conséquence de notre culture de consommation, axée fondamentalement sur le désir, le matérialisme et l'ego. 

Le prisme du patriarcat n'est pas uniquement sexiste, il est consumériste, ça fait des siècles que je le hurle, j'en ai marre qu'on s'imagine une trivialité de base entre homme et femme quand celle ci est montée de toute pièce par une idéologie avant tout économique, politique, et dont la culture se veut volontairement polarisante afin de multiplier cibles et communautés. Le sexisme sert d'abord le consumérisme, pas l'inverse.

Donc je ne prends pas les discours sur le patriarcat tel qu'il est dépeint, je ne prends pas du tout les leçons de morales féministes, qui vont jusqu'à voir la consommation autour de leur propre corps comme une forme d'unpowerment, les sauvant de la remise en question culturelle. J'ose aussi rappeller le fond de lutte des classes derrière certains discours, en vous donnant l'exemple d'une miss France qui dit en plateau se sentir agressée lorsqu'un inconnu lui assène qu'elle est charmante en pleine rue ( tout ça pour dire que quand c'est son collègue connu, cela ne la dérange plus) la question ici est : de quel harcèlement parle t'on ? 

Non, si il y a une éducation à faire, elle est unilatérale et le sexe tel qu'il est projeté au travers des corps féminin doit être absolument réinventé culturellement. 

Il y a 16 heures, Carlos Crasseux a dit :

Je ne vois rien de mal à ce slogan en particulier, tant c’est d’une évidence et que penser le contraire — comme quoi ce serait à la fille de se protéger — serait une odieuse aberration.

Ce n'est pas une aberration à mes yeux, pour la simple raison que les femmes n'ont pas à se projeter d'avance comme des victimes de potentiels agresseurs, mais qu'elles doivent sortir de chez elles avec le sentiment d'avoir le contrôle sur leurs émotions ( d'abord la peur et la colère) pour faire face à n'importe quelle situation dangereuse. 

Exemple, tu vis dans un quartier mal famé, ou les pauvres sont parqués entre eux. Les bâtiments ne sont pas entretenus par la localité, les gens consomment des drogues pour oublier, ils se mettent à commettre des larcins et à engendrer des traffics à défauts d'être intégrés, et toi, tu vis dans ce quartier mais tu gagnes un 3000$ mensuel. Si un jour tu es agressé parce qu'on veut te prendre un peu de tes moyens, tu vas demander à tout le monde de s'eduquer pour comprendre qu'il faut pas te voler ? Non, tu vas déménager, la réalité va te ramener sur terre: c'est impossible de sortir tout ce beau monde du magma dans lequel ils sont bloqués. On sait tous que le travail à faire dépasse les sphères de l'éducation et de la culture, il y a parfois des réalités sociales qui emmènent les gens à avoir des comportements difficilement "rectifiables". 

 

Il y a 15 heures, Retromantique a dit :

Donc, oui, éduquez vos fils.

Mais il a fallu que le harcèlement de rue pour sortir une phrase pareille ? Je veux dire, peut être que si on eduquait nos fils on n'aurait plus de criminels aussi ? Et quand ta maman te dit que c'est pas bien de fumer et de faire des bêtises, tu l'écoutes ? 

Enfin je sais pas, mais avant d'essayer de moraliser tout le monde et de s'imaginer un monde où les familles dysfonctionnelles n'existent pas, on devrait peut être aussi moraliser la justice, qui dans le cas du feminicide de merignac, avait la possibilité de mettre un bracelet d'éloignement à un homme déjà condamné ?

Les fautifs dans tout cas, c'est ceux qui permettent à des phénomènes sociaux aussi dramatiques de perdurer par un manque de mesures préventives et réactives; les seules solutions possibles sont en dehors de nous, par la culture, de consommation n'oublions pas, mais aussi par la police et la justice, donc par l'état. 

On ne va pas changer la misère sociale avec des slogans qui ne sont pas compris, on doit réformer surtout. 

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Ca semble diminuer chez nous. 

Le nombre de femmes battues augmentent mais leurs hommes ne les tuent plus. 

Ils ont ete bien eduques, eux. Le Quebec devrait prendre exemple. :lisa-cqfd:

 

Il y a 20 heures, 1984 a dit :

On ne va pas changer la misère sociale avec des slogans qui ne sont pas compris, on doit réformer surtout. 

J'eduquerais pas mon fils a respecter les femmes, j'apprendrai a ma fille comment tuer et faire passer ca comme un accident. 

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Le jury a déclaré Benoit Cardinal coupable de meurtre prémédité

Alors que les féminicides s’accumulent en ce début d’année «[ce verdict] est une excellente nouvelle, a commenté Me Caroline Buist.

La théorie de la poursuite était que l’accusé de 35 ans avait assassiné sa conjointe des 16 dernières années pour régler son problème d’endettement critique.

 

En cas de décès soudain de Jaël Cantin, il devenait l’unique bénéficiaire d’une assurance vie d’une valeur d’un million de dollars, que la mère de six enfants avait contractée deux ans plus tôt.

Déjà acculé au pied du mur par ses créanciers, Cardinal a dû démissionner de son poste d’éducateur au centre jeunesse de Laval, six jours avant le drame.

On lui reprochait des «comportements inappropriés» auprès de plusieurs jeunes filles qui y séjournaient.

https://www.journaldemontreal.com/2021/05/08/le-jury-a-declare-benoit-cardinal-coupable-de-meurtre-premedite

 

L’argent  est souvent une cause de dispute chez les couples.

Éduquer son fils, est-ce aussi lui apprendre à vivre selon ses revenus?

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Le 2021-05-07 à 14:20, Président Emmanuel Macron a dit :

Comme beaucoup de monde, je crois que tu tires des conclusion du slogan sans chercher a comprendre ce qu'il denonce. Comme Black lives matter, ACAB etc. 

Soit ces slogans sont crées par des cons, soit c'est extrêmement passif-agressif. 

Dans les deux cas, ça ne donne pas envie d'approfondir les questions. Un groupe incapable d'énoncer correctement ce qu'il veut dénoncer ne peut pas avoir un raisonnement très articulé, un groupe qui joue à la sainte-nitouche, c'est toxique à souhait et à ignorer.

Il y a 20 heures, Cathou La Tuque a dit :

Un dixième féminicide au Québec cette année

 

Il est insupportable ce mot. Comme s'ils les tuaient parce qu'elles étaient des femmes. Ils auraient des chatons, ils tueraient les chatons. Les nerfs lâchent sur ce qu'il y a.

Ce type a (selon toute vraisemblance) tué sa compagne quelques mois plus tard avant de la couler dans une dalle de béton. Avait-il un problème avec les femmes ou avait-il généralement un comportement de gros connard ?

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De façon générale, le gens ont tendance à s'en prendre aux origines communautaires ou biologiques de l'agresseur pour esdentialiser la cause des violences, mais c'est un non sens 

Il est très difficile de connaître toutes les variables, en revanche, on connaît les responsables de la résolution de ces problèmes, et c'est la justice et l'état. 

Alors encore une fois si la critique se fait systémique et que le slogan vise les attributs de l'état, c'est... Un fail. 

Les gens sont, comme a l'habitude, dressés à ne jamais se retourner contre les vrais responsables; pas ceux qui commettent les crimes, mais ceux qui leur permettent des les perpétrer. Le système judiciaire nécessite une réelle réforme en ce qui concerne les violences faites aus femmes ( et aux enfants) 

Enfin, si y avait pas tant de pédophiles aux manettes. 

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