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  • 2 semaines plus tard...

En Turquie, la ville d'Erzin a été relativement épargnée par le séisme. Le maire de la ville a refusé d'autoriser des constructions illégales.

Depuis le tremblement de terre, Ökkeş Elmasoglu, le maire de la ville d'Erzin qui compte environ 42.000 habitants, est devenu une sorte de héros. Et pour cause... Bien que Erzin soit située dans le sud de la Turquie, dans la zone sismique, presque rien n'est arrivé à ses habitants. A la télévision turque, l'explication du maire est simple.

 

"Je n'ai autorisé aucune construction ou activité de construction illégale. Parfois, j'étais dérangé et on me demandait avec moquerie si je voulais être le seul être décent du pays. J'ai donc la conscience tranquille. Je n'ai autorisé aucune construction illégale" a assuré le maire.

Les constructions illégales sont habituelles en Turquie même si les responsables sont passibles de poursuites. Eyüb Muhcu de l'organisation faîtière des ingénieurs et des architectes du pays, explique devant une maison effondrée à Adiyaman comment ce système fonctionne.

"Ce bâtiment est une maison à quatre étages, c'est-à-dire que quatre étages ont été prévus et la statique a été conçue pour cela. Après cela - encouragés par des amnisties politiquement motivées dans le domaine de la construction - ils ont illégalement ajouté trois étages et ont donc en quelque sorte commis un meurtre" précise Eyüb Muhcu.

 

Rajouter un, deux ou plusieurs étages sans autorisation, c'est courant dans de nombreuses villes turques. Mais cela seul n'explique pas la catastrophe.

 

Un sol instable, des matériaux de mauvaise qualité, des constructions qui ne respectent pas les normes sont autant d'autres raisons.

https://www.google.com/amp/s/amp.dw.com/fr/turquie-seisme-erzin-immeubles-effondrement-maire/a-64725407

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  • 2 mois plus tard...

Les séismes du 6 février dernier dans l’est du pays n’ont pas fait trembler que les immeubles et leurs habitants, elles ont aussi ébranlé le pouvoir politique du président Recep Tayyip Erdogan, à la tête de son pays depuis 20 ans.

Le séisme dans l'est du pays a rappelé aux Stambouliotes qu’un sort semblable pouvait les attendre, avec son lot de vies éteintes ou brisées et ses immeubles détruits.

Depuis des années, dans cette mégalopole de 18 millions d’habitants, on attend The Big One, LE grand tremblement de terre, dont les conséquences seraient encore plus désastreuses que dans l’est.

On a calculé que le nombre de morts serait de 100 000 à 500 000. Et plus de 50 % de l’économie turque est à Istanbul. Ce serait une très grande catastrophe non seulement pour la ville, mais aussi pour la Turquie.

Triste et ironique répétition du tremblement de terre de 1999 : à l’époque, comme aujourd’hui, on avait très rapidement attribué le nombre élevé de victimes aux entrepreneurs peu scrupuleux et au laxisme de l’État qui fermait les yeux sur les mauvaises constructions. Ce constat avait même permis au parti du président, l’AKP, de se faire élire trois ans plus tard à la tête de la Turquie.

Les gouvernements successifs d’Erdogan ont donc mis la construction et la protection contre les séismes au centre de leur projet économique. Au cours des 10 premières de ses 20 années au pouvoir, on a démoli puis reconstruit de nombreux édifices plus solides. Mais avec le temps, le laxisme à l'égard du respect des normes antisismiques a repris de plus belle.

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1978539/turquie-seisme-construction-erdogan

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