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R.I.P Eric Zemmour ?


Déchet(s) recommandé(s)

Un médecin formé dans les meilleures universités du monde, comme Cambridge, n'aura aucun problème à travailler aux Canada ou aux É-U. Le collège des médecin va automatiquement reconnaitre l'équivalence de sa formation.

Faux.

Selon l'institut canadien de la migration, "A compter du 31 décembre 2010, les architectes, ingénieurs, pharmaciens, ergothérapeutes et physiothérapeutes de même que les infirmières autorisées figureront au nombre des travailleurs formés à l'étranger qui pourront profiter des dispositions du Cadre pancanadien pour l'évaluation et la reconnaissance des titres de compétences étrangers. Les médecins et dentistes, entre autres, suivront au cours de la deuxième phase de mise en oeuvre du programme, devant se terminer en décembre 2012."

Et ce Cadre il est mis en place pourquoi? Pour que la réponse de reconnaissance de diplôme dans les cas d'ententes de réciprocité pré-aprouvées dans la formation extérieure (on parle des cas coulés dans le béton armé...) prenne moins d'un an à arriver (!!)

Au moins on travaille là-dessus.

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Faux.

Selon l'institut canadien de la migration, "A compter du 31 décembre 2010, les architectes, ingénieurs, pharmaciens, ergothérapeutes et physiothérapeutes de même que les infirmières autorisées figureront au nombre des travailleurs formés à l'étranger qui pourront profiter des dispositions du Cadre pancanadien pour l'évaluation et la reconnaissance des titres de compétences étrangers. Les médecins et dentistes, entre autres, suivront au cours de la deuxième phase de mise en oeuvre du programme, devant se terminer en décembre 2012."

Et ce Cadre il est mis en place pourquoi? Pour que la réponse de reconnaissance de diplôme dans les cas d'ententes de réciprocité pré-aprouvées dans la formation extérieure (on parle des cas coulés dans le béton armé...) prenne moins d'un an à arriver (!!)

Au moins on travaille là-dessus.

Ce qui est fascinant de ces débats, c'est que malgré toutes les preuves et les chiffres, tu n'aura jamais raison pour eux.

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Ce qui est fascinant de ces débats, c'est que malgré toutes les preuves et les chiffres, tu n'aura jamais raison pour eux.

Quand tu joues contre la peur et l'insécurité, encore plus quand ils sont 'boostés' par la mésinformation, ça peut pas faire autrement. Tranquillement les faits vont rentrer.

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Faux.

Selon l'institut canadien de la migration, "A compter du 31 décembre 2010, les architectes, ingénieurs, pharmaciens, ergothérapeutes et physiothérapeutes de même que les infirmières autorisées figureront au nombre des travailleurs formés à l'étranger qui pourront profiter des dispositions du Cadre pancanadien pour l'évaluation et la reconnaissance des titres de compétences étrangers. Les médecins et dentistes, entre autres, suivront au cours de la deuxième phase de mise en oeuvre du programme, devant se terminer en décembre 2012."

Et ce Cadre il est mis en place pourquoi? Pour que la réponse de reconnaissance de diplôme dans les cas d'ententes de réciprocité pré-aprouvées dans la formation extérieure (on parle des cas coulés dans le béton armé...) prenne moins d'un an à arriver (!!)

Au moins on travaille là-dessus.

C'est quoi ton point exactement?

Tu veux qu'on accepte tout le monde? Tu veux qu'on accélère la reconnaissance des diplômés d'universités prestigieuses? Tu veux que les ordres professionnels arrêtent d'avoir un droit de regard sur la qualité des diplômes? ...

Je persiste cependant à dire qu'un diplômé d'une université prestigieuse et reconnue comme Cambridge n'aura aucune difficulté à travailler dans le pays de son choix.

Cependant, je crois qu'il est anecdotique que des médecins étrangers venant de facultés de médecine aussi réputées décident de s'installer au Québec; ils pourraient gagner un salaire trois à quatre fois plus élevé ailleurs.

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Question, auto-réponse, auto-confirmation de ses fausses certitudes. J'adore ça.

Selon l'Institut Fraser, qui est salement loin d'être reconnu pour son côté social mettons, 52% des immigrants arrivent ici avec un diplôme universitaire, toujours à la hausse. Ils précisent que:

"Depuis 1995, la majorité des immigrants adultes qui s'installent au Canada sont des travailleurs qualifiés. Et depuis 2000, les diplômés universitaires sont également majoritaires.Or, il y a une énorme différence entre les chiffres officiels [de leur emploi selon leurs qualifications] et la vrai vie. Sur le terrain, il est clair que les employeurs n'accordent pas beaucoup d'importance à l'expérience de travail acquise à l'étranger, et encore moins aux diplômes étrangers."

Le salaire d'un immigrant diplômé universitaire par rapport à un travailleur canadien a chuté:

1980, 79%

1990, 61%

2000, 59%

2005, 48%

Viens pas me dire qu'on reconnait les compétences d'une personne quand il gagne 48% (!) du salaire d'un 'local'.

Next !! En effet.

Les chiffres que tu montres n'ont aucunement rapport. Laisse-moi te reciter:

Mais en ce moment, on ne reconnait personne ou presque.

La diminution du salaire des immigrants universitaires vient justement du fait que les immigrants de 1980 provenaient beaucoup plus d'Europe que ceux de 2005.

En passant, ma pharmacienne est une immigrante diplômée de son pays, donc ça fait au moins UNE personne dont le diplôme a été reconnu.

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C'est quoi ton point exactement?

Tu veux qu'on accepte tout le monde? Tu veux qu'on accélère la reconnaissance des diplômés d'universités prestigieuses? Tu veux que les ordres professionnels arrêtent d'avoir un droit de regard sur la qualité des diplômes? ...

Sérieusement, il faut suivre. Et ne pas tomber dans le très facile "quand j'ai pu d'arguments, je retourne la situation et je l'exagère au possible pour ridiculiser la position adverse".

Mon point c'est que ça:

"À ce sujet, le président du Collège des médecins, le Dr Yves Lamontagne, qui a assisté au point de presse du ministre, estime qu'il vaut mieux travailler dans le réseau de la santé «que de devenir chauffeur de taxi». Il appréhende toutefois «du mécontentement» du côté des médecins français, que le Dr Échavé a prévenus, vendredi, «qu'ils ne seront pas accueillis à plein Boeing 747 au Québec».

«Nous sommes contre l'idée de faire venir des immigrants. On veut favoriser nos médecins diplômés hors du Canada et des États-Unis, a précisé le Dr Échavé. Les Français vont devoir passer des examens.»

Présentement, on estime que 3000 médecins diplômés dans un autre pays et vivant au Québec n'ont pas la permission d'exercer. En 2009, 94% des médecins demandeurs (146 demandes) n'ont pas été admis, dont une majorité en médecine familiale, un secteur où la pénurie est particulièrement marquée."

C'est pas pentoute une question de compétences. Rien, mais alors rien à voir avec le fait que les immigrants sont moins qualifiés. Ça, c'est se tirer dans le pied juste pour que Lamontagne garde son pouvoir de négociation avec Québec.

Et c'est vraiment de la mauvaise gestion de mettre tant de pouvoir dans les mains d'un seul gars, ordre professionnel ou pas. Juge et partie en même temps: jamais une bonne idée.

Les chiffres que tu montres n'ont aucunement rapport. Laisse-moi te reciter:

La diminution du salaire des immigrants universitaires vient justement du fait que les immigrants de 1980 provenaient beaucoup plus d'Europe que ceux de 2005.

En passant, ma pharmacienne est une immigrante diplômée de son pays, donc ça fait au moins UNE personne dont le diplôme a été reconnu.

Ah ben là vraiment je dois avouer que tu m'as vraiment bouché là! J'en ai le souffle coupé...

C'est pas "personne" qu'on accepte, c'est 6% dans le cas des médecins comme je viens de dire. Je suis désolé j'ai vraiment manipulé les chiffres. En plus tu m'as fourni un excellent contre-exemple avec ta pharmacienne. Elle a été acceptée elle. Ça change tout.

Cela dit, je te retourne ta rigueur factuelle...

T'as des chiffres pour backer ton histoire de provenance des immigrants entre 1980 et 2005? Juste pour le fun...

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L'affaire Éric Zemmour » et la crise de la droite française

de Mathieu Bock-Côté

Je suis de ceux qui ont lu Éric Zemmour avant de le voir à la télévision. Et puisque j'écris de mon côté de l'Atlantique, je l'ai connu non pas par son travail de journalisme mais bien par ses livres et d'abord par celui qui demeure à mon avis le plus achevé, Le livre noir de la droite française. Ce livre est celui d'un brillant historien des temps présents, un politologue sans le titre qui a compris avec une finesse remarquable la rupture révolutionnaire de Mai 68. Dans cet ouvrage qui n'a pas vieilli, Zemmour montrait comment la droite française a lentement intériorisé le discours de la gauche soixante-huitarde, dans une métamorphose idéologique qui l'a amenée à lui faire concurrence dans le progressisme et la recherche de la « modernité ». À force de vouloir plaire à la gauche et de lui reconnaître la supériorité de l'intelligence, la « droite » en deviendra son simple complément pragmatique, incapable de formuler sa propre vision du monde, sinon dans les termes d'un libéralisme gestionnaire censé piloter de manière optimale l'adaptation de la société française à la mondialisation et à la construction européenne. Si Nicolas Sarkozy a gagné en 2007, c'est parce qu'il a su faire sienne cette analyse en cherchant à s'approprier un électorat populaire et conservateur qui s'était réfugié dans le « populisme » pour marquer officiellement son désaveu de la dénationalisation française. Tout Zemmour était dans cet ouvrage, qui éclaire bien ceux qui suivront, qui ont repris de manière plus ciblée le procès de l'idéologie soixante-huitarde, avec la critique de l'antiracisme, du gouvernement des juges ou de la dissolution de l'espace politique dans la communication des communicants.

Cet avant propos n'est aucunement étranger à la controverse qui a touché Zemmour au printemps 2010. Car la campagne de dénigrement dont il a été récemment victime avait bien peu à voir avec ses propos, par ailleurs complètement déformés par le « buzz » médiatique, concernant la surreprésentation de certaines communautés immigrées chez les trafiquants. C'est plutôt pour « l'ensemble de son œuvre », comme on dit, que les vigies de l'antiracisme se sont lancées dans une tentative de lynchage médiatique, facilitée par certaines dispositions du droit français qui confèrent un pouvoir démesuré aux associations. Il aura fallu que Thierry Ardisson mette en scène grossièrement la controverse en officialisant le « dérapage » de Zemmour par une petite notice en bas d'écran : Zemmour dérape ! Tout cela dans une émission préenregistrée… Il n'y a probablement pas meilleur exemple de la manipulation de l'information dans la société française que cette mise en scène programmée d'un « dérapage » disqualifiant dans sa présentation même les propos d'un intellectuel qui était pourtant l'invité d'une émission. En fait, l'affaire Zemmour est symptomatique d'un dérèglement fondamental de l'espace politique et médiatique français dans son rapport au conservatisme, ou si l'on préfère, à la droite.

Reprenons le terme consacré, « dérapage », qui en dit beaucoup sur l'imaginaire du politiquement correct qui domine le système médiatique. On doit le comprendre ainsi : l'espace public ne tolère qu'un nombre limité de points de vue qui doivent être en accord avec le consensus progressiste, lequel s'est approprié de manière exclusive la référence à la démocratie et au pluralisme. Ceux qui sont en désaccord avec le système idéologique dominant n'expriment pas un autre point de vue, lui aussi chargé d'une certaine légitimité, mais ils dérapent, c'est-à-dire qu'ils quittent le chemin balisé vers la société « idéale ». Par là, ils consentent à se mettre au ban de la société officielle. On doit comprendre qu'ils sont coupables de leur propre marginalisation, ce qui toutefois laisse dans l'ombre la question fondamentale : qui a le privilège de distinguer entre ceux qui dérapent et ceux qui ne dérapent pas ? Le politiquement correct fonctionne à la manière d'un logiciel traducteur assimilant le sentiment national au repli identitaire, à la xénophobie ou au racisme. Il confond de la même manière le conservatisme culturel avec le sexisme ou l'homophobie. En fait, il criminalise systématiquement la dissidence, ce qui nous rappelle ses origines dans les travaux de l'École de Francfort sur la « personnalité autoritaire », qui faisaient du conservatisme une pathologie morale et sociale dérivant nécessairement vers le fascisme. Cette idéologisation de l'espace public entraîne aussi une disqualification de la portion du réel qui entre en contradiction avec la promesse de la transparence égalitaire, ce qui en amène plusieurs à s'opposer, par exemple, à une complexification de l'appareil statistique français, de peur de ce qu'il pourrait révéler. Le principe de réalité cède la place aux exigences de la reconstruction idéologique de la société. Par exemple, Rama Yade disait sur les ondes d'une radio que l'analyse de Zemmour sur la délinquance était « contradictoire avec les valeurs républicaines ». J'abuse peut-être ici de mon pragmatisme nord-américain, mais la question qui se pose est plutôt : se conformait-elle à la réalité ?

Ils sont nombreux à avoir souligné à quel point cette tentative d'exécution d'un journaliste à contre courant de la médiacratie était symptomatique d'une régression dramatique de la liberté d'expression, causée à la fois par le politiquement correct qui installe un dispositif inhibiteur dans l'espace public ainsi que par la criminalisation progressive de la dissidence politique. Mais je l'ai dit, l'affaire Zemmour n'aurait jamais pris une telle ampleur si elle n'était symptomatique d'une crise encore plus profonde de l'espace politique français. Celui-ci a été ravalé depuis une quarantaine d'années par un espace médiatique qui tend à neutraliser la polarisation politique dans une simple gestion clinique et thérapeutique de l'opinion survalorisant le « centre » de l'échiquier idéologique pour mieux classer arbitrairement à « l'extrême-droite » tout désaccord fondamental avec la multiculturalisation de la société française. Ce n'est pas sans raison qu'on a parlé et qu'on parle encore de la pensée unique.

Mais la communication publicitaire ne dépolitise la dissidence que pour mieux consolider le consensus progressiste de nos sociétés, à la manière d'une normalisation gestionnaire du radicalisme idéologique soixante-huitard. La troisième voie en Grande-Bretagne a représenté cette tendance de manière exemplaire. Tony Blair disait souvent que le temps des idéologies était dépassé. Certains y ont vu une religion du pragmatisme. Dans les faits, il suffisait de lire les travaux du principal doctrinaire de la Third Way, Anthony Giddens, pour y voir une forme de radicalisme idéologique nouveau genre d'abord occupé à désacraliser les dernières institutions sociales traditionnelles et à criminaliser ceux qui se portent à leur défense. À l'ordre du jour : la reconstruction de l'école dans le pédagogisme égalitaire, le démantèlement de la famille traditionnelle, le déploiement d'une sociologie victimaire lorsque vient le temps d'expliquer la criminalité, la sacralisation du multiculturalisme et la dissolution de l'État-nation. D'aucune manière, nous ne vivons l'heure de la fin des idéologies. Mais certaines d'entre elles sont si dominantes qu'on ne parvient plus à les reconnaître comme telles.

En France aussi, les questions « sociétales » ont été confisquées par la gauche soixante-huitarde et le multiculturalisme, qui est certainement l'expression la plus radicale de sa détestation profonde de la civilisation occidentale, y a pris la forme de l'antiracisme consistant à disqualifier moralement toute défense significative de l'identité nationale. Cette criminalisation du sens commun correspondait aussi à une inversion des valeurs qui ne pouvait que susciter un malaise populaire et démocratique. Mais ce malaise n'est aucunement légitime pour les vigies de la rectitude politique et ceux qui cherchent à l'exprimer ne sont jamais présentés comme des interlocuteurs légitimes dans le débat public, mais le plus souvent comme des réactionnaires, au mieux comme des provocateurs. Sans surprise, c'est le mauvais sort qu'on réserve à Zemmour qu'on présente d'un plateau de télé à l'autre comme un polémiste, comme si son propos visait d'abord à provoquer. On laisse ainsi entendre que Zemmour cherche à déplaire pour déplaire et qu'il se complaît dans le mauvais rôle du bouffon de service. Le conservateur est un pauvre type ou un bouffon, il a de mauvaises humeurs ou de l'humour noir, mais jamais d'idées. Aujourd'hui comme hier, la gauche n'envisage jamais la dissidence à droite comme une critique rationnelle de son système idéologique. Ce qui est contesté, c'est la légitimité même du conservatisme et de tout rapport à la société d'avant 68 qui ne consent pas à la manie du repentir.

Évidemment, l'hégémonie de l'idéologie néo-soixante-huitarde ne serait pas aussi puissante si la droite française ne faisait pas tout pour lui plaire. Mais Zemmour a souvent expliqué comment la droite finit toujours par passer à gauche pour ne pas déplaire aux nouveaux curés du politiquement correct. La droite fait désormais concurrence à la gauche dans le progressisme, dans la poursuite de la modernité, et cherche à faire tendance pour s'attirer les faveurs de la bobocratie, à tout le moins, pour ne pas l'incommoder. On l'a vu lorsque Nicolas Sarkozy s'est approprié la question de la « diversité », en envisageant même de l'inscrire dans le préambule de la constitution, ce qui n'était peut-être pas surprenant de la part d'un homme qui avait cherché, et cherche encore de bien des manières, à introduire la discrimination positive en France, qui consiste à accoupler le clientélisme identitaire avec le féodalisme administratif et qui pénalise sévèrement la majorité de la population au nom de crimes trop souvent imaginaires qu'on lui impute. Sarkozy s'est ensuite converti à la religion écologiste avec le souci de faire plus moderne que les modernes. La droite officielle représente au mieux une version édulcorée du consensus progressiste. On le voit de manière caricaturale lorsque Zemmour critique les ministres UMP qui défilent devant lui à l'émission On n'est pas couché. D'une Chantale Jouhano à une Rama Yade, on se demande bien pourquoi elles sont classées « à droite », sinon qu'elles n'ont pas la culture du Parti socialiste, difficilement assimilable pour celui qui n'a pas été formé aux jeux d'appareils d'une des machines politiques les plus sclérosées d'Occident.

L'électorat conservateur, et plus encore l'électorat populaire conservateur qui s'est historiquement reconnu dans le gaullisme et qui avait la culture politique du RPR, ne s'y retrouve plus et se trouve tiraillé entre une droite gouvernementale sans substance et une droite populiste qui s'est alimentée à la vieille culture faisandée de l'extrême-droite et qui s'est pour cela exclue du jeu politique respectable. Éric Zemmour surgit sur cette faille et en vient à exprimer dans un espace médiatique normalement confisqué par la gauche un conservatisme dont il devient l'un des rares représentant véritable, d'autant plus qu'il l'exprime de manière particulièrement articulée. Zemmour fait le procès de l'idéologie dominante. Il critique alors l'européisme, le multiculturalisme, le pédagogisme, la sociologie victimaire, l'historiographie pénitentielle et toutes les autres manifestations de cette idéologie du suicide des nations occidentales. Il ne faut pas se surprendre qu'il dispose désormais d'une base militante dans la mesure où la dissidence de Zemmour s'est depuis un temps investie d'une charge politique de plus en plus substantielle. Cette charge est d'autant plus dense que Nicolas Sarkozy, qui s'est fait élire sur un programme anti-soixante-huitard, a jusqu'à présent déçu systématiquement l'électorat populaire qui s'était rallié à lui. Le résultat des dernières élections régionales l'a confirmé radicalement.

Ainsi posée, l'affaire Zemmour se comprend mieux. Si la nébuleuse antiraciste et ceux qui la relaient dans le système médiatique ont tout fait pour expulser Éric Zemmour du débat public, c'est parce qu'il révèle médiatiquement que la France ne s'est pas laissée avaler entièrement par le système idéologique officiel. Il s'agit moins d'un paradoxe que d'une faille dans le système médiatique que le politiquement correct s'affaire en ce moment à colmater. Il y a une preuve par Zemmour du biais progressiste des médias français dans la mesure où son propos n'est absolument exceptionnel que parce qu'il est à peu près l'un des seuls à le tenir. Zemmour dément la prétention du progressisme à incarner le sens de l'histoire et montre comment il représente plutôt le consensus idéologique d'une petite élite qui est parvenue à confisquer la souveraineté et le discours public. Il y a surtout une preuve par Zemmour et par son remarquable tirant d'eau qu'une frange considérable de la société française ne se reconnaît pas dans les débats situés exclusivement dans les paramètres du politiquement correct.

Il semble, pour l'instant, que Zemmour sortira relativement indemne de cette tempête médiatique. Son assassinat professionnel n'aura pas lieu – pas cette fois du moins. Si Éric Zemmour est aussi sauvagement attaqué, c'est parce qu'il représente la dernière altérité idéologique à la fois véritable et honorable dans le débat public. Zemmour était la dernière caution qui laissait croire à l'existence d'un débat public dans le système médiatique. En s'acharnant sur lui, le système médiatique risque ainsi de sacrifier ce qui lui reste de crédibilité.

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L'affaire Éric Zemmour » et la crise de la droite française

de Mathieu Bock-Côté

Je suis de ceux qui ont lu Éric Zemmour avant de le voir à la télévision. Et puisque j'écris de mon côté de l'Atlantique, je l'ai connu non pas par son travail de journalisme mais bien par ses livres et d'abord par celui qui demeure à mon avis le plus achevé, Le livre noir de la droite française. Ce livre est celui d'un brillant historien des temps présents, un politologue sans le titre qui a compris avec une finesse remarquable la rupture révolutionnaire de Mai 68. Dans cet ouvrage qui n'a pas vieilli, Zemmour montrait comment la droite française a lentement intériorisé le discours de la gauche soixante-huitarde, dans une métamorphose idéologique qui l'a amenée à lui faire concurrence dans le progressisme et la recherche de la « modernité ». À force de vouloir plaire à la gauche et de lui reconnaître la supériorité de l'intelligence, la « droite » en deviendra son simple complément pragmatique, incapable de formuler sa propre vision du monde, sinon dans les termes d'un libéralisme gestionnaire censé piloter de manière optimale l'adaptation de la société française à la mondialisation et à la construction européenne. Si Nicolas Sarkozy a gagné en 2007, c'est parce qu'il a su faire sienne cette analyse en cherchant à s'approprier un électorat populaire et conservateur qui s'était réfugié dans le « populisme » pour marquer officiellement son désaveu de la dénationalisation française. Tout Zemmour était dans cet ouvrage, qui éclaire bien ceux qui suivront, qui ont repris de manière plus ciblée le procès de l'idéologie soixante-huitarde, avec la critique de l'antiracisme, du gouvernement des juges ou de la dissolution de l'espace politique dans la communication des communicants.

Cet avant propos n'est aucunement étranger à la controverse qui a touché Zemmour au printemps 2010. Car la campagne de dénigrement dont il a été récemment victime avait bien peu à voir avec ses propos, par ailleurs complètement déformés par le « buzz » médiatique, concernant la surreprésentation de certaines communautés immigrées chez les trafiquants. C'est plutôt pour « l'ensemble de son œuvre », comme on dit, que les vigies de l'antiracisme se sont lancées dans une tentative de lynchage médiatique, facilitée par certaines dispositions du droit français qui confèrent un pouvoir démesuré aux associations. Il aura fallu que Thierry Ardisson mette en scène grossièrement la controverse en officialisant le « dérapage » de Zemmour par une petite notice en bas d'écran : Zemmour dérape ! Tout cela dans une émission préenregistrée… Il n'y a probablement pas meilleur exemple de la manipulation de l'information dans la société française que cette mise en scène programmée d'un « dérapage » disqualifiant dans sa présentation même les propos d'un intellectuel qui était pourtant l'invité d'une émission. En fait, l'affaire Zemmour est symptomatique d'un dérèglement fondamental de l'espace politique et médiatique français dans son rapport au conservatisme, ou si l'on préfère, à la droite.

Reprenons le terme consacré, « dérapage », qui en dit beaucoup sur l'imaginaire du politiquement correct qui domine le système médiatique. On doit le comprendre ainsi : l'espace public ne tolère qu'un nombre limité de points de vue qui doivent être en accord avec le consensus progressiste, lequel s'est approprié de manière exclusive la référence à la démocratie et au pluralisme. Ceux qui sont en désaccord avec le système idéologique dominant n'expriment pas un autre point de vue, lui aussi chargé d'une certaine légitimité, mais ils dérapent, c'est-à-dire qu'ils quittent le chemin balisé vers la société « idéale ». Par là, ils consentent à se mettre au ban de la société officielle. On doit comprendre qu'ils sont coupables de leur propre marginalisation, ce qui toutefois laisse dans l'ombre la question fondamentale : qui a le privilège de distinguer entre ceux qui dérapent et ceux qui ne dérapent pas ? Le politiquement correct fonctionne à la manière d'un logiciel traducteur assimilant le sentiment national au repli identitaire, à la xénophobie ou au racisme. Il confond de la même manière le conservatisme culturel avec le sexisme ou l'homophobie. En fait, il criminalise systématiquement la dissidence, ce qui nous rappelle ses origines dans les travaux de l'École de Francfort sur la « personnalité autoritaire », qui faisaient du conservatisme une pathologie morale et sociale dérivant nécessairement vers le fascisme. Cette idéologisation de l'espace public entraîne aussi une disqualification de la portion du réel qui entre en contradiction avec la promesse de la transparence égalitaire, ce qui en amène plusieurs à s'opposer, par exemple, à une complexification de l'appareil statistique français, de peur de ce qu'il pourrait révéler. Le principe de réalité cède la place aux exigences de la reconstruction idéologique de la société. Par exemple, Rama Yade disait sur les ondes d'une radio que l'analyse de Zemmour sur la délinquance était « contradictoire avec les valeurs républicaines ». J'abuse peut-être ici de mon pragmatisme nord-américain, mais la question qui se pose est plutôt : se conformait-elle à la réalité ?

Ils sont nombreux à avoir souligné à quel point cette tentative d'exécution d'un journaliste à contre courant de la médiacratie était symptomatique d'une régression dramatique de la liberté d'expression, causée à la fois par le politiquement correct qui installe un dispositif inhibiteur dans l'espace public ainsi que par la criminalisation progressive de la dissidence politique. Mais je l'ai dit, l'affaire Zemmour n'aurait jamais pris une telle ampleur si elle n'était symptomatique d'une crise encore plus profonde de l'espace politique français. Celui-ci a été ravalé depuis une quarantaine d'années par un espace médiatique qui tend à neutraliser la polarisation politique dans une simple gestion clinique et thérapeutique de l'opinion survalorisant le « centre » de l'échiquier idéologique pour mieux classer arbitrairement à « l'extrême-droite » tout désaccord fondamental avec la multiculturalisation de la société française. Ce n'est pas sans raison qu'on a parlé et qu'on parle encore de la pensée unique.

Mais la communication publicitaire ne dépolitise la dissidence que pour mieux consolider le consensus progressiste de nos sociétés, à la manière d'une normalisation gestionnaire du radicalisme idéologique soixante-huitard. La troisième voie en Grande-Bretagne a représenté cette tendance de manière exemplaire. Tony Blair disait souvent que le temps des idéologies était dépassé. Certains y ont vu une religion du pragmatisme. Dans les faits, il suffisait de lire les travaux du principal doctrinaire de la Third Way, Anthony Giddens, pour y voir une forme de radicalisme idéologique nouveau genre d'abord occupé à désacraliser les dernières institutions sociales traditionnelles et à criminaliser ceux qui se portent à leur défense. À l'ordre du jour : la reconstruction de l'école dans le pédagogisme égalitaire, le démantèlement de la famille traditionnelle, le déploiement d'une sociologie victimaire lorsque vient le temps d'expliquer la criminalité, la sacralisation du multiculturalisme et la dissolution de l'État-nation. D'aucune manière, nous ne vivons l'heure de la fin des idéologies. Mais certaines d'entre elles sont si dominantes qu'on ne parvient plus à les reconnaître comme telles.

En France aussi, les questions « sociétales » ont été confisquées par la gauche soixante-huitarde et le multiculturalisme, qui est certainement l'expression la plus radicale de sa détestation profonde de la civilisation occidentale, y a pris la forme de l'antiracisme consistant à disqualifier moralement toute défense significative de l'identité nationale. Cette criminalisation du sens commun correspondait aussi à une inversion des valeurs qui ne pouvait que susciter un malaise populaire et démocratique. Mais ce malaise n'est aucunement légitime pour les vigies de la rectitude politique et ceux qui cherchent à l'exprimer ne sont jamais présentés comme des interlocuteurs légitimes dans le débat public, mais le plus souvent comme des réactionnaires, au mieux comme des provocateurs. Sans surprise, c'est le mauvais sort qu'on réserve à Zemmour qu'on présente d'un plateau de télé à l'autre comme un polémiste, comme si son propos visait d'abord à provoquer. On laisse ainsi entendre que Zemmour cherche à déplaire pour déplaire et qu'il se complaît dans le mauvais rôle du bouffon de service. Le conservateur est un pauvre type ou un bouffon, il a de mauvaises humeurs ou de l'humour noir, mais jamais d'idées. Aujourd'hui comme hier, la gauche n'envisage jamais la dissidence à droite comme une critique rationnelle de son système idéologique. Ce qui est contesté, c'est la légitimité même du conservatisme et de tout rapport à la société d'avant 68 qui ne consent pas à la manie du repentir.

Évidemment, l'hégémonie de l'idéologie néo-soixante-huitarde ne serait pas aussi puissante si la droite française ne faisait pas tout pour lui plaire. Mais Zemmour a souvent expliqué comment la droite finit toujours par passer à gauche pour ne pas déplaire aux nouveaux curés du politiquement correct. La droite fait désormais concurrence à la gauche dans le progressisme, dans la poursuite de la modernité, et cherche à faire tendance pour s'attirer les faveurs de la bobocratie, à tout le moins, pour ne pas l'incommoder. On l'a vu lorsque Nicolas Sarkozy s'est approprié la question de la « diversité », en envisageant même de l'inscrire dans le préambule de la constitution, ce qui n'était peut-être pas surprenant de la part d'un homme qui avait cherché, et cherche encore de bien des manières, à introduire la discrimination positive en France, qui consiste à accoupler le clientélisme identitaire avec le féodalisme administratif et qui pénalise sévèrement la majorité de la population au nom de crimes trop souvent imaginaires qu'on lui impute. Sarkozy s'est ensuite converti à la religion écologiste avec le souci de faire plus moderne que les modernes. La droite officielle représente au mieux une version édulcorée du consensus progressiste. On le voit de manière caricaturale lorsque Zemmour critique les ministres UMP qui défilent devant lui à l'émission On n'est pas couché. D'une Chantale Jouhano à une Rama Yade, on se demande bien pourquoi elles sont classées « à droite », sinon qu'elles n'ont pas la culture du Parti socialiste, difficilement assimilable pour celui qui n'a pas été formé aux jeux d'appareils d'une des machines politiques les plus sclérosées d'Occident.

L'électorat conservateur, et plus encore l'électorat populaire conservateur qui s'est historiquement reconnu dans le gaullisme et qui avait la culture politique du RPR, ne s'y retrouve plus et se trouve tiraillé entre une droite gouvernementale sans substance et une droite populiste qui s'est alimentée à la vieille culture faisandée de l'extrême-droite et qui s'est pour cela exclue du jeu politique respectable. Éric Zemmour surgit sur cette faille et en vient à exprimer dans un espace médiatique normalement confisqué par la gauche un conservatisme dont il devient l'un des rares représentant véritable, d'autant plus qu'il l'exprime de manière particulièrement articulée. Zemmour fait le procès de l'idéologie dominante. Il critique alors l'européisme, le multiculturalisme, le pédagogisme, la sociologie victimaire, l'historiographie pénitentielle et toutes les autres manifestations de cette idéologie du suicide des nations occidentales. Il ne faut pas se surprendre qu'il dispose désormais d'une base militante dans la mesure où la dissidence de Zemmour s'est depuis un temps investie d'une charge politique de plus en plus substantielle. Cette charge est d'autant plus dense que Nicolas Sarkozy, qui s'est fait élire sur un programme anti-soixante-huitard, a jusqu'à présent déçu systématiquement l'électorat populaire qui s'était rallié à lui. Le résultat des dernières élections régionales l'a confirmé radicalement.

Ainsi posée, l'affaire Zemmour se comprend mieux. Si la nébuleuse antiraciste et ceux qui la relaient dans le système médiatique ont tout fait pour expulser Éric Zemmour du débat public, c'est parce qu'il révèle médiatiquement que la France ne s'est pas laissée avaler entièrement par le système idéologique officiel. Il s'agit moins d'un paradoxe que d'une faille dans le système médiatique que le politiquement correct s'affaire en ce moment à colmater. Il y a une preuve par Zemmour du biais progressiste des médias français dans la mesure où son propos n'est absolument exceptionnel que parce qu'il est à peu près l'un des seuls à le tenir. Zemmour dément la prétention du progressisme à incarner le sens de l'histoire et montre comment il représente plutôt le consensus idéologique d'une petite élite qui est parvenue à confisquer la souveraineté et le discours public. Il y a surtout une preuve par Zemmour et par son remarquable tirant d'eau qu'une frange considérable de la société française ne se reconnaît pas dans les débats situés exclusivement dans les paramètres du politiquement correct.

Il semble, pour l'instant, que Zemmour sortira relativement indemne de cette tempête médiatique. Son assassinat professionnel n'aura pas lieu – pas cette fois du moins. Si Éric Zemmour est aussi sauvagement attaqué, c'est parce qu'il représente la dernière altérité idéologique à la fois véritable et honorable dans le débat public. Zemmour était la dernière caution qui laissait croire à l'existence d'un débat public dans le système médiatique. En s'acharnant sur lui, le système médiatique risque ainsi de sacrifier ce qui lui reste de crédibilité.

Wow! C'est qu'il est en amour avec Zemmour ce mec! Autant de mots compliqués pour seulement dire "Les médias aiment pas mon Zemmour parce qu'il est super intelligent et il est pas d'accord avec eux!". Zemmour sévit sur la place public depuis des années. On lui donne le droit de parole. Il peut exprimer ses idées et en primetime à part de ça. La raison de l'affaire Zemmour c'est qu'il est allé trop loin et plusieurs en ont collectivement eu marre d'entendre ses propos non nuancé. Aussi simple que ça. Get over it Zemmour! Propose tes idées plus habilement et arrête de chialer au coup monté quand tu t'es peinturé dans le coin seul comme un grand.

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Wow! C'est qu'il est en amour avec Zemmour ce mec! Autant de mots compliqués pour seulement dire "Les médias aiment pas mon Zemmour parce qu'il est super intelligent et il est pas d'accord avec eux!". Zemmour sévit sur la place public depuis des années. On lui donne le droit de parole. Il peut exprimer ses idées et en primetime à part de ça. La raison de l'affaire Zemmour c'est qu'il est allé trop loin et plusieurs en ont collectivement eu marre d'entendre ses propos non nuancé. Aussi simple que ça. Get over it Zemmour! Propose tes idées plus habilement et arrête de chialer au coup monté quand tu t'es peinturé dans le coin seul comme un grand.

As-tu écouté au complet l'émission en question ??

Zemmour est en prime time, mais souvent à 1 contre 3 comme les émissions d'information ça se discute ou L'Hebdo.

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As-tu écouté au complet l'émission en question ??

Zemmour est en prime time, mais souvent à 1 contre 3 comme les émissions d'information ça se discute ou L'Hebdo.

J'ai écouté l'émission en question. Il était arrogant et interrompait tout le monde comme à l'habitude. Il dit qu'on l'a poussé à bout... il a poussé à bout tout le monde aussi. Bernard Murat a essayé de nuancer ses propos calmement mais il était enragé. Je comprends que lorsqu'on est seul à défendre ses idées contre plusieurs on peut dérapper mais il faut l'assumer après.

Et dire que les vilains média de gauche musèle la droite c'est de la victimisation. Stéphane Guillon (il n'y a pas plus de gauche) s'est prit des baffes aussi, tout comme Dieudo.

Moi Zemmour je suis content qu'il existe sinon les débats deviendraient seulement complaisant et on avance plus. Par contre il doit comprendre que lorsqu'on a des propos à contre-courant de l'opinion public, il faut les détailler avec soin sans tomber dans le cliché et la généralisation inutile.

Bref le plus gros dérapage de Zemmour a surement été d'accuser l'équipe d'Ardisson d'un coup monté. Cette affirmation pour laquelle on le poursuit va surement lui coûter très cher.

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C'est la fille noire dans l'émission qui jacassait comme une perruche et interrompait tout le monde, Zemmour ne faisait que répondre aux questions et aux attaques. Nous n'avons définitivement pas la même lecture de cette émission.

Éric Naulleau est probablement celui qui décrit le mieux Zemmour dans cette histoire. Zemmour est un grand naïf qui n'a pas encore compris ce qu'est la télévision. C'est un homme de l'écrit qui a besoin d'espace pour aller au fond de ses idées. Ce qu'il n'a manifestement pas à la télévision.

Je t'invite à regarder ce vidéo.

http://www.dailymotion.com/video/xcqo7c_zemmour-sur-le-grill-chez-ruquier-i_news?start=2

Zemomour est un des seul journaliste/commentateur capable de faire face à Tariq RAMADAN sans broncher et même être capable de l'ébranler, et ca, il faut le faire! Il a aussi le courage de ses convictions et d'exprimer ses idées, et ce, même à contre courant.

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ZzzzzzZzzzzz

Énoooooooooooooooooooorme plaidoyer sur la droite qui étire le débat dans tout les sens possibles (dans un même texte on parle de fascisme, de confusion sexiste et homophobe, de criminalisation de la dissidence, de l'Angleterre, d'européisme, multiculturalisme, pédagogisme, de sociologie victimaire, d'historiographie pénitentielle et de suicide des nations!!!), tout ça pour mieux noyer la question des paroles de Zemmour dans un grand magma philosophico-politique confus qui, ironiquement lui fait dire qu'

Ainsi posée, l'affaire Zemmour se comprend mieux.

Le problème avec ce que Zemmour a dit il est pas compliqué du tout. Il a pris un fait statistique indéniable (le taux de criminalité chez les arabes et les noirs est plus élevé) et quand l'autre a dénoncé les contrôles largement excessifs dans les banlieux, il a attribué son fait initial à leur conditions génétiques d'arabes et de noirs au lieu de l'attribuer aux conditions sociales et économiques des dites banlieux. C'est tout. Et c'est stupide.

Bock-Côté, quant à lui continue d'errer un peu en claironnant qu'

Il y a une preuve par Zemmour du biais progressiste des médias français dans la mesure où son propos n'est absolument exceptionnel que parce qu'il est à peu près l'un des seuls à le tenir.

Sans se rendre compte que cette fois-là, Zemmour a été le seul à les tenir parce qu'il a été le seul à ne pas se rendre compte qu'il était en train de dire des âneries gigantesques.

Et ce crie du coeur final, tragi-comique:

il représente la dernière altérité idéologique à la fois véritable et honorable dans le débat public. Zemmour était la dernière caution qui laissait croire à l'existence d'un débat public dans le système médiatique. En s'acharnant sur lui, le système médiatique risque ainsi de sacrifier ce qui lui reste de crédibilité.

Alors pour la mort de la crédibilité je n'envoie-pas-de-fleur-mais-plutôt-un-don à qui?

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C'est la fille noire dans l'émission qui jacassait comme une perruche et qui interrompait tout le monde, Zemmour ne faisait que répondre aux questions et aux attaques. Nous n'avons définitivement pas la même lecture de cette émission.

Éric Naulleau est probablement celui qui décrit le mieux Zemmour dans cette histoire. Zemmour est un grand naïf qui n'a pas encore compris ce qu'est la télévision. C'est un homme de l'écrit qui a besoin d'espace pour aller au fond de ses idées. Ce qu'il n'a manifestement pas à la télévision.

Je t'invite à regarder ce vidéo.

http://www.dailymotion.com/video/xcqo7c_zemmour-sur-le-grill-chez-ruquier-i_news?start=2

Zemomour est un des seul journaliste/commentateur capable de faire face à Tariq RAMADAN sans broncher et même être capable de l'ébranler, et ca, il faut le faire! Il a aussi le courage de ses convictions et d'exprimer ses idées, et ce, même à contre courant.

Le nom de "la fille noire" c'est Rokhaya Diallo. Elle interrompait en effet souvent Zemmour. On voyait qu'elle était très énervé par Zemmour et en étant une femme et noire en plus, on peut la comprendre. Zemmour l'a interrompu à son tour plus qu'une fois. C'était des deux bords. Ta lecture de l'émission est malhonnête et teinté d'un fanatisme de Zemmour. Diallo interrompt le grand Zemmour, c'est une perruche qui jacasse (une expression réductrice à la limite du sexisme quand au fond ses propos étaient loin d'être stupides) mais quand Zemmour interrompt tout le monde ce n'est qu'un grand cerveau qui doit faire entendre "le bon sens".

Faut dire que Zemmour inspire les interruptions avec sa manie d'écouter les autres accoté sur ses mains avec un sourire en coin ayant l'air de mépriser tout ce qui ne sort pas de sa bouche.

Bref je trouve que l'évènement a semblé faire du bien à Zemmour. Dans les émissions ultérieur à l'incident je l'ai trouvé plus posé et un peu moins arrogant... un peu.

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Présentement, on estime que 3000 médecins diplômés dans un autre pays et vivant au Québec n'ont pas la permission d'exercer. En 2009, 94% des médecins demandeurs (146 demandes) n'ont pas été admis, dont une majorité en médecine familiale, un secteur où la pénurie est particulièrement marquée."

Comme tu sembles avoir abandonné l'idée que tous les diplômes étrangers ne sont pas reconnus au Québec pour te concentrer sur les diplômes des médecins qui ne sont pas reconnus, je vais te répondre sur ce point.

Voici un article de Cyberpresse qui explique que 60% des médecins étrangers échouent à leur stage. Ils n'échouent pas parce que leur diplôme n'est pas reconnu, ils échouent parce qu'ils sont incapables de prodiguer des soins équivalents aux autres médecins.

Bizarrement, près de 100% des médecins immigrants provenant des pays de l'OCDE sont reconnus sans problème (qui représentent quand même la moitié des médecins immigrants). Ceux qui échouent (l'autre moitié) viennent essentiellement de pays où les standards de la médecine sont inférieurs à ceux du Canada.

Je ne veux pas me faire soigner par aucun des 3000 médecins qui n'ont pas le droit de pratiquer. Ils n'ont pas le droit parce qu'ils ne sont pas aussi compétents que les autres.

Il faut arrêter de croire que toutes les formations et toutes les expériences ont la même valeur.

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Le problème avec ce que Zemmour a dit il est pas compliqué du tout. Il a pris un fait statistique indéniable (le taux de criminalité chez les arabes et les noirs est plus élevé) et quand l'autre a dénoncé les contrôles largement excessifs dans les banlieux, il a attribué son fait initial à leur conditions génétiques d'arabes et de noirs au lieu de l'attribuer aux conditions sociales et économiques des dites banlieux. C'est tout. Et c'est stupide.

Ah bon. T'as une citation où Zemmour situe le problème au niveau génétique? Parce que je doute qu'il soit été aussi loin.

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Comme tu sembles avoir abandonné l'idée que tous les diplômes étrangers ne sont pas reconnus au Québec pour te concentrer sur les diplômes des médecins qui ne sont pas reconnus, je vais te répondre sur ce point.

En fait je ne semble pas avoir abandonné quoi que ce soit. La discussion a dévié vers les médecins parce qu'ils sont l'exemple parfait des problèmes que nous avons, mais je t'ai dit plus haut que c'était dans la majorité des professions libérales/gouvernementales et je suis convaincu que le petit racket de protection au profit des 'professionnels' et au détriment de la société est loin d'être unique. C'est mon opinion ici. Je ne vais quand même pas faire une recherche sur l'emploi au Québec et te prouver point par point que tous les secteurs sont touchés: d'abord c'est quand même seulement un forum ici, je ne fais pas une thèse de doctorat, et ensuite tu es le seul avec Guillaume Wagner qui apportez des arguments un tant sois peu structurés ou cohérents. J'ai déjà fait pas mal d'overkill statistique par rapport à ce que d'autres apportent au débat. J'attends toujours un seul chiffre de la part d'Allah entre autres.

Alors non, je maintiens exactement mon opinion initiale sur la non-reconnaissance générale des diplômes étrangers.

Pour ton article maintenant. Bon article vraiment. Intéressants chiffres. Mais trompeur.

Tout l'article concerne l'attribution de permis restrictifs, i.e. un permis pour les médecins qu'on veut tester avant de leur permettre de pratiquer partout. Tous les immigrants ou les médecins formés à l'étranger n'obtiennent pas nécessairement un permis restrictif. Il y a des ententes de réciprocité, des programmes partagés, et une kyrielle de protocole qui permettent d'obtenir en théorie le permis de pratique normal. Et ce sont eux qui se font refuser quand même par le Collège des Médecins parce qu'ils doivent passer des tests supplémentaire et un paquet de bullshit. Ton histoire de permis restrictif, aussi intéressante soit-elle du reste, ne concerne qu'une minorité: tu as bien lu le chiffre en bas de ton article? On parle de 15 personnes en 2006 et 29 en 2008.

Tu essaies d'étendre les pourcentages d'un groupe minuscule (2 personnes qui échouent sur 3 ça fait aussi 66%...) à l'ensemble des de ce dont moi je te parle: le bassin général de personnes aptes à pratiquer. 3000 personnes. Et en plus des 3000 personnes il y en a une qui se présente au ministère à toutes les 60 heures pour offrir ses services. On a très bien vu dans l'extrait que j'ai donné la raison pourquoi on en refuse 94%: par favoritisme et calcul politique.

Et je mentionne rapidement que ton article date quand même. T'aimes ça traîner des vieilleries.

Évidemment je ne suis pas en train de dire que chaque immigrant qui se pointe est Galien en personne. Mais il y a énormément de mauvaise foi dans ce débat. Énormément. Et tu l'alimentes.

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(modifié)

Ah bon. T'as une citation où Zemmour situe le problème au niveau génétique? Parce que je doute qu'il soit été aussi loin.

Quand je dis génétique j'implique qu'il s'en prend à eux en tant qu'arabes et noirs.

8:48 du vidéo sur cette page

"Pourquoi on est contrôlé 17 fois?? Pourquoi?? Parce que la plupart des traficants sont noirs et arabes"

Pour lui c'est normal de contrôler dans la rue n'importe quel arabe ou noir, puisque statistiquement il y a plus d'arabe et de noir qui commettent des crimes. J'espère que tu vois en quoi c'est un mauvais raisonnement. Ça s'appelle du profilage racial.

Et c'est vilain...

Modifié par matante moisie
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Ouai. Il a affirmé que la plupart des trafficants sont noirs et arabes. Il n'a pas affirmé que la plupart des noirs et les arabes sont des trafficants.

La première affirmation implique que les criminels sont des gens de couleurs. La deuxième affirmation, qu'il n'a pas faite, impliquerait que la plupart des gens de couleurs sont des criminels.

La première affirmation implique une réalité sociale statistiquement vérifiable, qui fait intuitivement sens, à cause du lien causal entre immigration -> minorité visible -> discrimination -> pauvreté -> criminalité. La deuxième affirmation impliquerait qu'il y a un lien biologique entre la criminalité et la race. Mais il n'a pas faite une telle affirmation.

Désolé, mais je ne vois pas d'implications racistes dans ce qu'il a dit. Il a simplement pointé une réalité sociale nauséabonde, nauséabonde non pas parce qu'elle est fausse, mais parce qu'elle vient justifier les critiques de droite sur l'immigration et parce qu'elle aide à justifier le profilage raciale.

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(modifié)

Ouai. Il a affirmé que la plupart des trafficants sont noirs et arabes. Il n'a pas affirmé que la plupart des noirs et les arabes sont des trafficants.

Il n'a pas dit qu'ils étaient trafiquants, il serait déjà renvoyé pour ça. Mais dire qu'on peut les fouiller plus que les autres à cause des statistiques, c'est aussi insidieux: tu ne le fouilles pas parce que tu l'as pris à faire quelque chose, tu ne le fouilles pas parce que tu as des preuves. Tu le fouilles parce qu'il est arabe ou noir. On ne fouille pas les gens, peu importe leur couleur.

La première affirmation implique une réalité sociale statistiquement vérifiable, qui fait intuitivement sens, à cause du lien causal entre immigration -> minorité visible -> discrimination -> pauvreté -> criminalité. La deuxième affirmation impliquerait qu'il y a un lien biologique entre la criminalité et la race. Mais il n'a pas faite une telle affirmation.

Je te fouille parce que t'es arabe ou noir. C'est faire un lien entre le motif de ta fouille, sa race, et la justification que t'as de le fouiller, statistiquement il y a plus d'arabe...etc etc. Il me semble que le lien est clair.

Désolé, mais je ne vois pas d'implications racistes dans ce qu'il a dit. Il a simplement pointé une réalité sociale nauséabonde, nauséabonde non pas parce qu'elle est fausse, mais parce qu'elle vient justifier les critiques de droite sur l'immigration et parce qu'elle aide à justifier le profilage raciale.

J'ai la troublante impression dans tes derniers mots que tu trouves le profilage racial acceptable.

Je ne suis pas non plus en train de te dire que c'est un white power du KKK. Mais des fois les affirmations insidieuses comme les siennes sont encore pires, parce qu'elles font plus de chemin dans les esprits.

Modifié par matante moisie
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