Aller au contenu

La famille idéale


Déchet(s) recommandé(s)

J'ai longtemps rêver d'avoir cette petite famille idéale mais plus les années passent, plus je comprend que c'est n'importe quoi... J'ai vu mes cousins/cousines, plus âgés que moi, tenter d’adhérer au pattern et j'ai enfin pu voir les coulisses de tout ce spectacle. Consolidation famille/travail/amis pour la mère, recherche de promotions et overtime pour le père, trois enfants en bas de 6 ans, les cours de ballet et de natation, une maison neuve dans un quartier jeune en vogue, deux voitures dans l'entrée et un chien... C'est bien beau en apparence mais dans la réalité c'est tout autre chose! Dépression, abus de toutes sortes alcool/drogues, enfants pris dans un horaire trop chargé et un environnement trop clean dans lequel ils ne peuvent pas s'amuser comme des enfants, couple qui s'effrite à cause de la pression du paraître et de la perfection, c'est le revers de la médaille qu'on ne voit pas toujours.

Depuis, j'ai pris conscience que les choses ne se déroulaient pas toujours exactement comme on le veux et on le prévoit dans notre vie et c'est tant mieux. L'important est d'apprécier les bonnes choses qui nous arrivent et tenter de faire notre propre petit chemin. Même si je n'ai pas encore d'enfants à 25 ans comme j'aurais voulu, ce n'est pas la fin du monde. Même si je dois mettre ma carrière de coté les 3 premières années de ces enfants, ça me permettra simplement de plus en profiter. Si je n'ai pas les moyens d'avoir une grande maison et bien je trouverai un petit appartement douillet. Les choses n'ont pas à être parfaites, elles on à être en accord avec nos valeurs et nous apporter du bonheur, c'est tout ce qui compte!

Pour ce qui est du nombre d'enfants, je crois que trois est un nombre qui me conviendrais si c'est une possibilité envisageable le moment venu. Je n'aime pas les enfants uniques car ils deviennent souvent très nombrilistes et ils ont du mal à développer des valeurs de partage et de sacrifice. Je ne dit pas que tout les enfants uniques sont comme ça, mais la majorité de ceux que je connais le sont.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

(modifié)

Je viens rajouter quelquechose.

Mon père habite à Mascouche dans un quartier résidentiel de petits bungalows développé dans les années 80. J'allais à l'école là quand j'étais jeune et à l'Halloween nous étions des centaines d'enfants dans les rues. Aujourd'hui c'est plutôt des couples dont les enfants sont partis depuis quelques années. Certes, il y a quelques jeunes familles, mais la majorité ets constituée de baby-boomers.

Mascouche est, en plus d'être la capitale de la corruption municipale à ce qu'il paraît, une des municipalités les plus prisées pour les jeunes famille. De grandes forêts ont été détruites pour aménager de grands quartiers résidentiels. Mais crisse que c'ets luxueux. Les maisons ont l'air de châteaux, trois étages, pavés unis, pignons, aménagement paysager, jardins d'eau etc.

Eux ont 25-30 ans, j'imagine 5 ans d'ancienneté. Dans mon quartier, ils ont 50-60. À part les exceptions, c'est naturellement les plus vieux qui ont les plus gros salaires et qui ont accumulé de l'argent. Pourtant, les vulgaires petits bungalows qu'ils se sont achetés dans le temps ne sont rien à côté de ces grandes maisons.

Est-ce que ces familles vivent au-dessus de leurs moyens? Je regarde ça, je calcule un peu et je me dis qu'ils doivent avoir la corde au cou financièrement.

Modifié par Sergent Poivre
  • J'aime! 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je viens rajouter quelquechose.

Mon père habite à Mascouche dans un quartier résidentiel de petits bungalows développé dans les années 80. J'allais à l'école là quand j'étais jeune et à l'Halloween nous étions des centaines d'enfants dans les rues. Aujourd'hui c'est plutôt des couples dont les enfants sont partis depuis quelques années. Certes, il y a quelques jeunes familles, mais la majorité ets constituée de baby-boomers.

Mascouche est, en plus d'être la capitale de la corruption municipale à ce qu'il paraît, une des municipalités les plus prisées pour les jeunes famille. De grandes forêts ont été détruites pour aménager de grands quartiers résidentiels. Mais crisse que c'ets luxueux. Les maisons ont l'air de châteaux, trois étages, pavés unis, pignons, aménagement paysager, jardins d'eau etc.

Eux ont 25-30 ans, j'imagine 5 ans d'ancienneté. Dans mon quartier, ils ont 50-60. À part les exceptions, c'est naturellement les plus vieux qui ont les plus gros salaires et qui ont accumulé de l'argent. Pourtant, les vulgaires petits bungalows qu'ils se sont achetés dans le temps ne sont rien à côté de ces grandes maisons.

Est-ce que ces familles vivent au-dessus de leurs moyens? Je regarde ça, je calcule un peu et je me dis qu'ils doivent avoir la corde au cou financièrement.

Aux nouvelles tantôt le gros Fillion disait que la taille de tous les hypothèques du Canada avaient TRIPLÉE en 15 ans.

C'est un élément de réponse.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je viens rajouter quelquechose.

Mon père habite à Mascouche dans un quartier résidentiel de petits bungalows développé dans les années 80. J'allais à l'école là quand j'étais jeune et à l'Halloween nous étions des centaines d'enfants dans les rues. Aujourd'hui c'est plutôt des couples dont les enfants sont partis depuis quelques années. Certes, il y a quelques jeunes familles, mais la majorité ets constituée de baby-boomers.

Mascouche est, en plus d'être la capitale de la corruption municipale à ce qu'il paraît, une des municipalités les plus prisées pour les jeunes famille. De grandes forêts ont été détruites pour aménager de grands quartiers résidentiels. Mais crisse que c'ets luxueux. Les maisons ont l'air de châteaux, trois étages, pavés unis, pignons, aménagement paysager, jardins d'eau etc.

Eux ont 25-30 ans, j'imagine 5 ans d'ancienneté. Dans mon quartier, ils ont 50-60. À part les exceptions, c'est naturellement les plus vieux qui ont les plus gros salaires et qui ont accumulé de l'argent. Pourtant, les vulgaires petits bungalows qu'ils se sont achetés dans le temps ne sont rien à côté de ces grandes maisons.

Est-ce que ces familles vivent au-dessus de leurs moyens? Je regarde ça, je calcule un peu et je me dis qu'ils doivent avoir la corde au cou financièrement.

Exactement, beaucoup de canadiens sont sur-endettés. Quand les baby-boomers ont acheté ces maisons dans les années 80, les taux d'intérêt étaient beaucoup plus élevés (10 à 12%), les banques étaient plus frileuses et prêtaient de façon plus raisonnable; généralement elles ne dépassaient pas 25% du revenu disponible, maintenant ce chiffre tourne autour de 38%. L'hypothèque était aussi généralement payée sur une période beaucoup plus courte; habituellement 15 ans, contre 30 à 35 ans aujourd'hui. Dans les années 80, ces mêmes baby-boomers habitaient peut-être dans des maisons plus modestes, mais ils épargnaient 20% de leur salaire, le taux d'épargne des canadiens frise maintenant le 0%.

Cette situation est catalysée par les taux d'intérêt qui sont maintenus artificiellement bas pour "stimuler l'économie"; cette situation pousse les acheteurs à emprunter plus qu'ils ne le devraient et crée une pression à la hausse sur le prix des maisons. C'est une des raisons qui a mené à la crise financière américaine.

  • J'aime! 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Dans le milieu où j'évolue, il est de bon ton de mépriser ce modèle. Pourtant, si je regarde le parcours de mes parents, force est de constater qu'ils ont construit tout ce qu'on a aujourd'hui, et que je serais complètement stupide de rejetter tout ça du revers de la main

Mon père et ma mère viennent de Limoilou : mon père a été foutu à la porte à l'âge de dix-huit ans, ma mère a passé sa vingtaine à faire un bacc en admin par ses soirs tout en travaillant de jour. Son père avait insisté pour que ses filles soient éduquées, au contraire des autres de la paroisse qui ont toutes fini secrétaires à vingt ans. Ils ont travaillé fort, ils ont économisé. Ils ont acheté notre petite maison de Beauport et l'ont payée en sept ans, pour ne pas avoir de dettes. Pendant ce temps là je suis arrivée, et mon frère et ma soeur aussi. Nous avons eu deux voitures, une piscine, des vacances à la mer chaque été. Après que nous ayons visité toutes les régions du Québec : mon père disait qu'il faut connaître d'où l'on vient avant d'aller voir ailleurs. J'ai eu des cours de danse, des cours de couture, du volley-ball deux fois par semaine, d'autres cours de théâtre. Et mon frère et ma soeur aussi.

Oui, vers dix-huit ans, j'ai voulu faire ma fine et me suis rebellée contre ce mode de vie.

Et un jour ma mère m'a racontée qu'alors qu'il venait d'installer le nouveau bain tourbillon, mon père a un jour éclaté en sanglots : il regardait ce qu'il avait, une femme qu'il adorait, trois beaux enfants, une maison, un BAIN TOURBILLON, et il n'en revenait pas.

Le cancer l'a emporté. Les vices cachés ont emporté notre famille par la suite. Mais jusqu'à quinze ans je garderai une image idyllique de mes parents, que j'entendais fréquemment faire l'amour joyeusement. Ça ne me dégoûtait pas, ça voulait dire qu'ils étaient heureux. Ils auraient souhaité avoir quatre ou cinq enfants, mais ma mère était susceptible d'avoir des triplets, après les jumeaux. Ils ont laissé tombé, pensaient devenir famille d'accueil, pour offrir aux autres les mêmes chances dont nous avions bénéficié.

Je garde donc une conception assez traditionnelle de la famille, où les enfants sont le fruit d'un amour commun davantage que l'objet d'un désir personnel. Où une fois que l'on s'est engagé, on s'aime à la vie à la mort. Et où on participe à l'érection d'un monde meilleur pour la postérité, tout en partageant avec les autres.

Ce sera ça ou ce ne sera pas.

Dans le fond, évidemment.

La forme, j'aimerais qu'elle change. Par exemple, je ne souhaite pas faire du soixante heures par semaine comme ma mère l'a fait. Et j'opterais davantage pour la jolie maison de campagne que pour le plein-pied de banlieue.

Modifié par mouchouânipi
  • J'aime! 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je garde donc une conception assez traditionnelle de la famille, où les enfants sont le fruit d'un amour commun davantage que l'objet d'un désir personnel. Où une fois que l'on s'est engagé, on s'aime à la vie à la mort. Et où on participe à l'érection d'un monde meilleur pour la postérité, tout en partageant avec les autres.

Je partage pleinement cette même conception.

Et je comprends ton père lorsqu'il était ému en pensant à ce qu'il avait. C'est la plus grande des richesses.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

La famille idéale est celle dont tous les membres sont heureux et qui a été en mesure de s'adapter à son environnement.

Le modèle n'est pas le même pour tous mes les conditions sont généralement identique.

J'ai bien aimé l'histoire de FosseAsceptique qui ressemble beaucoup à ce que je vis présentement.

Notre famille n'est pas idéale mais au moins on tente d'atteindre un point où tous les membres ont les moyens d'atteindre un bon niveau de bonheur.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Aux nouvelles tantôt le gros Fillion disait que la taille de tous les hypothèques du Canada avaient TRIPLÉE en 15 ans.

C'est un élément de réponse.

Tient compte de l'inflation?

Tient compte des nouvelles constructions?

Tient compte de l'autoconstruction?

Tient compte des refinancements, ou seulement des nouvelles hypothèques?

Tu remarqueras que j'ai pas demandé de sources aussi, mais c'est une question toute aussi valable.

Sur 15 ans, il peut s'en passer des affaires.

En 15 ans y'a eu beaucoup de gens qui ont atteint la maturité financière pour acheter une maison...

Y'a eu 2 récessions aussi.

C'est peut-être des questions supplémentaires à se poser avant de parler d'élément de réponse à une question aussi complexe.

La situation à Mascouche n'est pas explicable qu'avec l'économie.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je viens de regarder ce documentaire sur les enfants de l'Aide à l'enfance :

http://www.onf.ca/film/enfants_de_la_Couronne_Les

Ça m'a fait penser que j'avais oublié d'écrire que ma famille idéale serait grande et ouverte. J'aimerais vraiment pouvoir adopter un jeune, après avoir eu des enfants. Et peut-être en faire davantage si c'est possible.

Dans le documentaire, une gestionnaire fait un commentaire intéressant. Elle mentionne certains endroits où l'adoption est subventionnée. Ça revient beaucoup moins cher que de garder un enfant dans le système.

Ça m'a aussi fait penser que ma famille idéale serait intergénérationnelle. Je trouve qu'on isole trop les personnes âgées. Près de chez moi, il y a un iiiiiiimmmeeennnsseeee ghetto de vieux en train d'être construit. Je n'ose même pas imager le nombre d'appartements qu'il y a là-dedans.

Il est démontré qu'une fois qu'une personne est institutionnalisée, celle-ci va dépérir beaucoup plus rapidement que si elle était restée à la maison. Et lorsque la personne est très malade, je crois qu'elle devrait pouvoir bénéficier de soins à domicile, qui sont encore une fois beaucoup moins coûteux que l'hôpital. Pourquoi ne pas créer de nouveaux complexes d'habitation pour familles intergénérationnelles, avec appartement annexé et tout?

Je ne comprends pas pourquoi ça ne se fait pas.

  • J'aime! 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

J'ose pas ouvrir un autre sujet (Et puisque pixel en a aussi parlé...) mais je voulais vous demander: la famille idéale pour vous: Fratrie ou enfant unique?

Selon votre propre expérience ou selon votre opinion... Ça m'intéresserait de savoir.

Selon moi, l'enfant dans une fratrie va forcément manquer d'attention puisqu'il n'y a pas moyen de donner autant d'attention à tous... Aussi, j'arrête pas de me faire la réflexion suivante: "J'espère qu'ils ne voudront pas tous être chirurgien". Je voudrais leur offrir le maximum. Mais, j'ai mes limites: financière, psychologique et surtout physique.

Avoir des frères et soeurs, être élevé avec d'autres enfants, aide à relativiser. Par exemple, j'ai une image très sombre et péjorative de certains membres de ma famille, chose qui influence mon comportement vis à vis d'eux, parce que nous ne sommes pas le même genre de personnes, on ne clique pas. Mon frère ne les voit pas de façon aussi négative que moi, il me permet de comprendre que tout n'est pas si sombre, que ce ne sont pas de mauvaises gens, ils s'entendent juste mieux avec certains (lui) qu'avec d'autres (moi). Sans lui, ma vision de la famille serait probablement des plus sinistres, je prendrais mon opinion pour la vérité.

Bien sûr, mon histoire est dans un contexte assez mauvais, mais ça doit aussi s'appliquer à d'autres familles, dans des environnements plus stables.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Donc la fratrie, selon plusieurs, permet à l'enfant de relativiser et de se décentrer, d'être moins égoïste?

Modifié par Pandore
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Une leçon autant sur la famille idéale que la surprésence et pouvoir de la publicité. Ce thread m'a fait pensé à ce film. La pression de la famille idéale autant sur la famille que sur les autres familles.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Veuillez vous connecter pour commenter

Vous pourrez laisser un commentaire après vous êtes connecté.



Je veux revenir!
 Partager

×
×
  • Créer...