Aller au contenu

Le classique, c'est pas fait pour relaxer. Ok ?


Daleko
 Partager

Déchet(s) recommandé(s)

La plus belle chanson baroque, je l'aime, je l'aime, je l'aime : Monteverdi, Lamento della Ninfa, 1638 

Particulièrement à partir d'1 min 20

Cette vidéo est extraite du film d'Eugène Green, Le Pont des Arts.

 

  • J'aime! 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Hop, une autre que j'aime beaucoup :

Tant de grâce à travers tant de technique, c’est désarmant. Ca date de 1740, on est déjà à la fin de l’époque baroque.

Et oui, Haendel a recyclé ce petit morceau pour l’intégrer à l'une de ses œuvres majeures l’année d’après :

Ca se faisait énormément à l’époque, les compositeurs créaient à une vitesse tellement phénoménale et étaient soumis à des délais si courts qu’ils empruntaient fréquemment des passages à d’autres compositeurs ou à leurs propres œuvres antérieures ! D'ailleurs, Haendel a été accusé de plagiat à plusieurs reprises.

  • J'aime! 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 7 heures, Daleko a dit :

Haendel a été accusé de plagiat à plusieurs reprises.

Calomnies infâmes, comme si ce pur génie avait besoin de plagier. La noblesse britannique de l'époque lui a fait la vie dure.

"On le sait compositeur prolifique (son célèbre Messie a par exemple été créé en une vingtaine de jours), mais on le connaît moins pour ses talents d’instrumentiste. Or Haendel est l’un des plus brillants clavecinistes et organistes de sa génération." 

https://www.francemusique.fr/musique-baroque/haendel-10-petites-choses-que-vous-ne-savez-peut-etre-pas-sur-le-compositeur-de-la-sarabande-71695

 

  • J'aime! 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Le 2019-10-14 à 02:48, TheCrow a dit :

Calomnies infâmes, comme si ce pur génie avait besoin de plagier. La noblesse britannique de l'époque lui a fait la vie dure.

Sûrement. J’ai l’impression que c’était surtout moins grave à cette époque, et culturellement admis. Il n’était pas encore important d’être original, il fallait surtout être bon. Haendel prenait des mélodies et les améliorait à un niveau que les compositeurs originaux n’auraient jamais pu atteindre. Le problème, je pense, c’est surtout qu’on est vraiment à la période où la musique devient un business, que certains pouvaient se sentir volés, et qu’on cherchait tous les motifs possibles pour se tirer dans les pattes entre concurrents. Ca avait l’air assez sale, surtout le monde de l’opéra.

Un peu de chauvinisme avec le compositeur de notre plus grand roi :

 

  • J'aime! 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 3 heures, Daleko a dit :

on cherchait tous les motifs possibles pour se tirer dans les pattes entre concurrents

Surtout qu'en Angleterre à cette époque, personne ne pouvais rivaliser avec Haendel, qui était allemand et qui apportait avec lui une toute nouvelle dimension purement italienne aux traditions britanniques. Et même si le roi reconnaissait son immense talent, le reste de la noblesse le boudait et faisait tout pour lui nuire et le dénigrer.

  • J'aime! 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Hop, je vous ramène de la meuf. Une très belle chanson de Barbara Strozzi (1619 - 1641), la première femme à avoir fait de la composition son métier :

 

 

  • J'aime! 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Hop, la période classique.

C’est quoi la différence avec le baroque ?

Grosso modo. Alors qu’à la période baroque, chaque morceau n’avait qu’une seule humeur, avec la musique classique, l’humeur change à l’intérieur même du morceau : on passe du désespoir à la joie en quelques notes. Il y a plusieurs mélodies qui s’alternent au sein du même morceau, alors qu’auparavant c’était toujours la même idée qui revenait sous une forme plus ou moins transformée. On écrit pour des instruments précis tandis qu’avant ceci avait moins d’importance. Les instruments ont beaucoup évolué et il est désormais possible d’ajouter plus de nuances, de jouer plus rapidement, etc. L’orchestre est plus grand et standardisé.

Je vous présente viteuf les trois plus grands géants de l’époque. On voit que le focus musical que détenait l’Italie au baroque s’est déplacé vers l’Allemagne et l’Autriche :

Haydn (1732/1809)

Le premier grand compositeur de symphonies (une longue œuvre pour orchestre typiquement divisée en 4 morceaux) et l’inventeur du quatuor à cordes. (Oui, à cette époque la plupart des pièces sont super longues) :

 

Mozart (1756/1791)

L’élève d’Haydn (qui lui survivra) ! À peu près tout le monde connaît son histoire d’enfant prodige traîné de château en château par son père.

 

Beethoven (1770/1827)

Trois génies à la suite, expliquez-moi ça. Je les aime tous, mais Beethoven, j’ai un immense faible pour lui. Il a ce style unique où il peut répéter les mêmes notes pendant des dizaines de mesures et en faire un truc passionnant.

Funcfact : on ne sait pas si Mozart et Beethoven se sont rencontrés. Beethoven rêvait depuis tout petit de devenir l’élève de Mozart et il s’est rendu à Vienne à cette fin. Il est allé chez Mozart, c’est tout ce qu’on sait. Selon la source, il semblerait soit que Mozart lui ait fait passer une audition et ait accepté de le prendre sous son aile, soit qu’il ait catégoriquement refusé de le laisser entrer. Quoi qu’il en soit, Beethoven a peu après reçu une lettre de son père lui annonçant que sa mère était mourante et qu’il devait rentrer à Bonn au plus vite. Les deux compositeurs n’ont plus jamais eu le moindre contact.

 

 

  • J'aime! 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Voici un live de 1949 du chœur final de la PASSION SELON SAINT-MATHIEU de Bach, plus grande oeuvre musicale de tous les temps (et de loin) :

Corps sanglant, couvert d’outrages,
Sur ta tombe l’âme lasse et désolée accourra
Chercher un calme et solitaire abri.
O sommeil souriant, viens fermer mes yeux !

Grandiose, musclé, profondément pénétrant...

  • J'aime! 3
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Retour au classique : Boccherini (1743 - 1805), l'un des quelques compositeurs italiens à avoir marqué l'époque. Un violoncelliste virtuose qui a su mettre son instrument en vendette :

 

 

  • J'aime! 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Pour conclure sur Glenn Gould, voici une de ses œuvres (dont il a déclaré la considérer comme un "péché de jeunesse), interprété ici avec brio par de valeureux japonais.

Meilleure fugue de tous les temps.

  • J'aime! 1
  • HAHAHA! 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Un très bon compositeur classique, qu'on a injustement fait passer pour un nabot :

Il y avait bel et bien une rivalité artistique avec Mozart mais il est à noter qu'après la mort de ce dernier, c'est à Salieri que sa veuve a confié l'éducation musicale de leurs enfants.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Sinon, quand on dit Bach, tout le monde pense JS mais il venait d'une immense famille de musiciens (la plus nombreuse de toute l'histoire) et a eu vingt enfants, dix qui ont passé le petite enfance et quatre qui sont devenus compositeurs. Mon préféré, c'est le classique Carl Philip Emmanuel :

On lui a même réattribué plusieurs œuvres qu'on a longtemps cru écrites par son père :

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Pfff... Tellement fake qu'on dirait la vie sexuelle de RBC. Si tu veux du vrai glauque de l'ancien temps, je te renvoie vers le documentaire sur Gesualdo.

Le 2019-09-29 à 01:33, Daleko a dit :

Carlo Gesualdo (Italien, 1566-1613). Un très charmant monsieur qui a assassiné sa femme, l’amant de cette dernière et peut-être son fils de façon absolument gore. Il serait lui-même mort des suites d’une séance SM un peu trop extrême. Voici la musique qui adoucit les mœurs :

Et pour ceux que ça intéresse, un documentaire de Werner Herzog sur le gentleman en question :

 

Une vie digne des meilleurs films

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Passons à l’époque romantique. Moins de conventions, plus de sentiments, on prend des libertés sur tout (formes des morceaux, instruments utilisés, tonalités, etc.) C’est aussi l’époque où de grands compositeurs commencent à émerger d’autres régions que celles habituellement mises en avant avant le romantisme (Allemagne, Italie, France). Il y a tellement d’excellent compositeurs à cette période qu’on va faire ça en plusieurs fois.

On peut dire que Beethoven a fait la transition entre les deux époques. Ensuite il y a eu un petit vide d’une vingtaine d’années puis une flambée de génies qui se sont rapidement succédés.

Franz Schubert, autrichien (1797 – 1828)

Hector Berlioz, français (1803-1869)

 

  • J'aime! 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Parlant de Schubert, hier à la radio, j'ai entendu le fameux mouvement lent de son quatuor à cordes no.14 (La Jeune Fille et la Mort)
RÉ MINEUR, la tonalité de la Mort apparemment :

Et parlant de Romantisme, voici mon concerto pour violon préféré, dans un enregistrement légendaire :
6.00 le deuxième thème, EXTATIQUE ET RÊVEUR.
20:45 la CHUTE et la RÉSOLUTION.
35:35 Vous avez dit RHAPSODIQUE ?
49:09 FINALE TRIOMPHALE !

 

  • J'aime! 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Un déchet à ajouter?

Il faudra cliquer là ou là.

Devenir éboueur

L'inscription est gratuite, rapide et presque pas humiliante.

Je suis prêt!

Se connecter

Supposant bien sûr que vous ne soyez pas déjà banni.

Je veux revenir!
 Partager

×
×
  • Créer...