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L'art dans votre vie d'adulte


Déchet(s) recommandé(s)

(Finalement, j’ai pris trop de médicaments, j’ai fait que dormir. Mais voici déjà un sujet.)

Nous sommes nombreux ici à avoir ou à avoir eu des prétentions artistiques, mais le temps fait rarement l’affaire de la passion et nous avons, pour beaucoup, évolué vers autre chose.

Je ne fais plus de musique tous les jours, Matt est dans le business plutôt que dans le cinéma, Vicks a apparemment peu de temps pour dessiner, Lux s’est un peu détourné du classique, etc. C’est la vie.

Il reste quoi de ce que vous imaginiez faire quand vous étiez jeunot ? Vous ne trouvez plus le temps pour ces choses ou c’est un manque de motivation/d’intérêt ? Est-ce que vous considérez ça comme un échec ?

Quelle est la place de l’art dans votre vie actuelle ?

J’avais longtemps hésité entre me lancer dans la littérature et la musique. J’avais choisi la musique classique  parce que j’y avais beaucoup plus de facilités, on m’encourageait vers ça et ça me semblait moins commun. J’ai vraiment bossé comme une folle mais j’ai rencontré plusieurs problèmes : du retard (parce que j’avais commencé plus tard que les autres), des difficultés à réseauter/de l’immaturité (on m’a souvent fait des reproches sur mon attitude de merde d’alors), des problèmes matériels (regardez le prix des meilleurs cours privés et des instruments…). Bref, ça ne me correspondait pas vraiment en fait.

Je me suis faite humilier à tellement de reprises (entretiens, concours, etc.), que  j’en ai eu marre de me cogner la tête contre un mur et j’ai décidé de tourner la page. Ca m’a vraiment brisé le cœur en fait. J’ai pas connu de rupture amoureuse mais j’imagine que ça ressemble à ça. J’ai eu une telle réaction de rejet que je n’ai pas écouté de musique pendant des mois. Maintenant, je joue quelques heures par mois, je compose quelques heures par semaine et je vais voir un concert une fois par mois, c'est tout.

À la place, je me suis mise à écrire. J’ai écrit un roman qui est un bon candidat au titre de la pire merde jamais écrite. Je travaille sur le deuxième, qui me semble bien meilleur, sans être bon. J’écris tout simplement parce que cette voie est plus proche de ce que je suis devenue. Je suis payée pour lire et écrire toute la journée, ça a éveillé quelque chose en moi. Grâce à mon taff, j’écris désormais beaucoup et vite, autant en profiter. Par contre, je me câlisse que ce soit bon ou pas, c’est juste un moyen d’organiser tout ce qui bout dans ma tête.

Pis vous ?

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Je me souviens comme si c'était hier de ma première guitare. Une Fender offerte par mon père. Nous l'avions choisie ensemble.

Elle était belle, si belle.

Mes accords sortaient tels des éclairs wonwonwonwon-wonwonwonwooooooooooon.

En remerciements, je faisais péter un câble à mes frères, à force de répéter inlassablement ces accords ... le son à fond dans mon ampli qui criait dans le garage.

Ça + mes émois électriques.

Pour draguer les filles, j'arrivais avec mon bandana laissant tomber mes longs cheveux d'headbanger, muni de ma gratte grâce à laquelle je faisais mouiller les garces. Elles m'attendaient à la fin de chaque "concert" qu'il pleuve ou qu'il vente.

 

L'art, c'est cool.

 

 

 

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il y a 43 minutes, RETRO a dit :

Je me souviens comme si c'était hier de ma première guitare. Une Fender offerte par mon père. Nous l'avions choisie ensemble.

Elle était belle, si belle.

Mes accords sortaient tels des éclairs wonwonwonwon-wonwonwonwooooooooooon.

En remerciements, je faisais péter un câble à mes frères, à force de répéter inlassablement ces accords ... le son à fond dans mon ampli qui criait dans le garage.

Ça + mes émois électriques.

Pour draguer les filles, j'arrivais avec mon bandana laissant tomber mes longs cheveux d'headbanger, muni de ma gratte grâce à laquelle je faisais mouiller les garces. Elles m'attendaient à la fin de chaque "concert" qu'il pleuve ou qu'il vente.

 

L'art, c'est cool.

 

 

 

Pis maintenant? Tu joues encore? Tu fais encore mouiller les filles avec ton bandana Martin Deschamps style?

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L'art c'est les 2-3 derniers mètres de la montagne avant le sommet.

Avant ça il faut que tu gravisses tout le fuckaillage de ton identité et que tu ais le courage te regarder la réalité de tes intentions. 
Les artistes sont fondamentalement marginalisés, mais pourtant on les gardent près de soi comme une boule de cristal. 
Ce n'est pas une position que tout le monde veut foncièrement prendre vis-à-vis de la société.

Tout le monde voudrait avoir 60 ans et être payé d'avance pour faire des tableaux, mais quand c'est le temps de chasser ton loyer à tout les mois à 28 ans, c'est vraiment un autre genre de bargain. Ce qu'on imagine d'un artiste est présent, mais dilué dans ce qui est de la carrière d'un artiste. 

J'veux dire, tout le monde tombe comme des mouches autour de moi. Les dépressions et les burn-out s'enlignent un après l'autre. 
Quand un prétendant artiste est mis en face du bargain, dans l'usage de son atelier et du temps ( meme parfois avant, dans l'étalement des valeurs ) l'enjeux est manifesté très rapidement.

C'est confus. Mon point est que si vous vous êtes pas pitché la tête baissé comme un bouc dans une souffleuse quand la chance c'est présenté, vous êtes là où vous devez être.  

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Créer fait partie de mes besoins, je m'éponge le cerveau avec un pinceau ou un crayon, mais ça ne va pas plus loin que de simples compositions de couleurs et de formes abstraites. C'est pour moi une façon d'illustrer le chaos sensoriel qui s'imprime dans ma tête au cours de mes interactions avec le monde.

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  • 3 semaines plus tard...

Je raconte tellement de la merde. La vérité, c’est que mes priorités artistiques changent tous les trois mois. Je suis indécise, infidèle et instable, je l’ai toujours été et je le serai toujours. Je donne la priorité à l’écriture pendant un temps parce que c’est la solution de facilité, puis je retourne à la musique, parce que c’est à ça que je suis bonne. Malgré ces interruptions, je travaille tout de même sur les mêmes choses, alors quoi qu’il en soit, j’avance.

Pour ce qui est du parcours, il y a aussi une évolution des priorités. On sait très bien quand on se lance dans l’art, qu’on fera pas fortune, qu’on aura une vie matérielle compliquée, etc. mais on est souvent trop jeune pour savoir si ça nous conviendra réellement et se rendre compte de tout ce que ça implique.

On vit dans un monde où tout se mesure par l’argent, même les choses qui ne devraient pas l’être. Cette idée de mélanger art et business, c’est peut-être infantile mais je la trouve sale. L’idéal, ce serait de faire de l’art sans se soucier de l’argent, ce qui implique souvent d’avoir un travail à côté. Seulement il y a des disciplines (comme la musique classique) trop exigeantes pour ce genre de partages.

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