Aller au contenu

La dignité


Déchet(s) recommandé(s)

C'est juste une question que je me posais comme ça là...

C'est tu vraiment important d'avoir de la dignité? Comme sur le web ou avant de mourir... Il me semble que pas de dignité ça serait bien moins compliqué.

  • J'aime! 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

(modifié)

Le film m'ayant fait le plus réfléchir sur la dignité humaine. Je le recommande à tous.

Modifié par Forb
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

C'est juste une question que je me posais comme ça là...

C'est tu vraiment important d'avoir de la dignité? Comme sur le web ou avant de mourir... Il me semble que pas de dignité ça serait bien moins compliqué.

Je vais te citer l'article premier de la Déclaration universelle des droits de l'Homme:

Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.

Selon cet article, et selon également les écrits de plusieurs philosophes des Lumières dont la Déclaration tire son essence, nous sommes tous nés avec cette dignité. Tu ne peux pas la perdre malgré l'expression qui dit le contraire. En fait, on dit d'une personne souffrant d'Alzheimer qui se chie dessus qu'elle a perdu toute dignité, mais c'est parce qu'elle n'agit plus raisonnablement et/ou parce que sa qualité de vie n'est plus celle d'un humain. La dignité serait inérente à la raison. Bin oui.

Je sais que lorsque tu parles du web, tu veux dire, "argumenter comme un imbécile sur un forum" ou "montrer ses boules sur facebook", mais là, de dire si ce sont des actes raisonnables ou non, on se lance dans tout un débat.

Si c'est important d'avoir de la dignité? Bah, tout ça est très théorique, mais ta dignité te protège d'abus que d'autres pourraient te faire subir. Tu me dirais qu'en pratique, c'est différent et je te répondrais que tu as raison, mais c'est ça qui est ça.

Si nous n'avions pas de dignité, ce serait peut-être moins compliqué comme tu dis, mais les mentalités n'auraient probablement pas évolué aussi rapidement et le monde serait encore rempli de racistes, d'esclavagistes, d'employeurs abuseurs et d'enfants élevés tout croche comme c'était la norme au XIXe siècle et avant. (Bon ok, mon argument n'est pas convainquant, mais imagine les malheurs du monde actuel et multiplie ça par 42. Le résultat est un monde sans dignité humaine. C'est assez épeurant pour avoir la terrible envie de s'auto-défenestrer, hein?)

Mes connaissances sur Kant et ses potes sont plutôt limitées, donc je vais m'arrêter ici, mais ça te laisse au moins voir un aperçu du genre de conversation que ta question peut créer. J'adore la philosophie, mais je risque de me mettre à dire n'importe quoi si ce n'est pas déjà fait.

Excellente question pour un peut-être excellent débat.

  • J'aime! 5
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

C'est juste une question que je me posais comme ça là...

C'est tu vraiment important d'avoir de la dignité? Comme sur le web ou avant de mourir... Il me semble que pas de dignité ça serait bien moins compliqué.

Ben, moi j'aurais le goût de te demander:

Comment définis tu la dignité?

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Si nous n'avions pas de dignité, ce serait peut-être moins compliqué comme tu dis, mais les mentalités n'auraient probablement pas évolué aussi rapidement et le monde serait encore rempli de racistes, d'esclavagistes, d'employeurs abuseurs et d'enfants élevés tout croche comme c'était la norme au XIXe siècle et avant. (Bon ok, mon argument n'est pas convainquant, mais imagine les malheurs du monde actuel et multiplie ça par 42. Le résultat est un monde sans dignité humaine. C'est assez épeurant pour avoir la terrible envie de s'auto-défenestrer, hein?)

Mes connaissances sur Kant et ses potes sont plutôt limitées, donc je vais m'arrêter ici, mais ça te laisse au moins voir un aperçu du genre de conversation que ta question peut créer. J'adore la philosophie, mais je risque de me mettre à dire n'importe quoi si ce n'est pas déjà fait.

Excellente question pour un peut-être excellent débat.

J'ai vraiment trouvé ton commentaire über pertinent. Cependant, je m'interroge à savoir le concret de tout ça.. Je dis pas que je ne suis pas d'accord avec toi, au contraire, mais la déclaration des droits de la personne ou même la philosophie de Kant, faut avouer que c'est assez utopique dans notre société. "Les individus naissent tous égaux...", l'idéologie est bien belle, mais en pratique c'est assez discutable. Même pour Kant, lorsqu'il explique qu'un être humain est une fin en soi. Les exemples d'être humains utilisés comme moyen lors de la deuxième guerre mondiale sont nombreux par exemple. Ne serait-ce que les expériences sur les jumeaux de Joseph Mengele. Ces derniers n'étaient que des cobayes servant de moyen pour s'exposer à fins "scientifiques".

La théorie peut dire ce qu'elle veut, mais en pratique la dignité est plus complexe, car en plus des facteurs intrinsèques d'un individu (son essence)de sa raison et de sa dite "liberté", les facteurs extrinsèques (culture, facteurs sociaux etc.) viennent s'y mêler et biaiser le tout. Par exemple, un être humain est digne, certes, mais selon une certaine perspective et un certain milieu. Dans un autre contexte, peut-être il ne sera pas "digne".. Dans certaines cultures, une personne épileptique est encore aujourd'hui "possédée" du démon, est-ce que cette personne est aussi digne d'une autre au sein de sa fratrie.. Je ne pense pas..

C'est plate à dire, mais bien que je suis pour le principe d'égalité et d'équité envers les individus, je trouve que c'est encore peut réalisable dans notre société. Tout simplement, car l'élite se servira toujours des plus faibles pour mener à bien son ascension et que malgré tout des gens plus vulnérables ça existera toujours ( je ne dis pas qu'ils sont moins dignes), mais simplement que l'image véhiculée dans la société est souvent péjorative à leur égard et que le manque de connaissance et d'ouverture d'esprit amène plus souvent qu'autrement des jugements de valeurs et fait véhiculer des idées fausses et leur confrère par certaines personnes moins de dignité. Donc, à mon avis, c'est malheureusement utopique. Cependant, je crois tout comme toi, que la dignité est en principe une bonne chose servant à protéger les gens, mais que c'est simplement difficilement applicable.

  • J'aime! 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Si nous n'avions pas de dignité, ce serait peut-être moins compliqué comme tu dis, mais les mentalités n'auraient probablement pas évolué aussi rapidement et le monde serait encore rempli de racistes, d'esclavagistes, d'employeurs abuseurs et d'enfants élevés tout croche comme c'était la norme au XIXe siècle et avant. (Bon ok, mon argument n'est pas convainquant, mais imagine les malheurs du monde actuel et multiplie ça par 42. Le résultat est un monde sans dignité humaine. C'est assez épeurant pour avoir la terrible envie de s'auto-défenestrer, hein?)

Dire que sans la dignité ce serait moins compliqué n'est qu'une hypothèse maladroite. Mais voici d'où vient la réflexion : questionner l'importance d'avoir de la dignité vient du fait que certains individus semble y renoncer volontairement.

J'veux dire, pas y renoncer par plaisir d'être humilié ou rabaissé ou quoi que ce soit. Celui qui s'y adonne ne renonce pas nécessairement à sa dignité. J'pense justement aux esclavagistes, employeurs abuseurs et autres crosseurs de toutes sortes qui ne respectent pas la vie et la conscience humaine. On pourrait dire que ce sont eux qui sont les premiers à faire une croix sur leur dignité : puisqu'ils sont dirigés consciemment ou non par un comportement malhonnête qui peux porter atteinte aux fondements même de l'article premier de la Déclaration universelle des droits de l'Homme, ils ne sont pas digne de ce droit acquis à la naissance et ne mérite plus ce droit (est-ce qu'on peut enlever ce genre de droits à quelqu'un?!?).

Un constat malheureux, c'est qu'il semble que le niveau de vie pour eux qui renoncent à leur dignité soit généralement supérieur à ceux qui cultive toujours leur dignité, d'où l'expression bien connue : « pas de dignité, c'est moins compliqué », points de suspension s'il vous plaît.

  • J'aime! 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

D'une manière superficielle, comme ça : le droit d'un être humain doté d'une conscience de ne pas être humilié.

Cette définition est plutôt bonne, je dirais.

Pour se foutre complètement de la dignité (la sienne et celle des autres), il faut être sans cœur, sans âme et sans conscience. Un "professionnel" glacial et méthodique, un robot quoi.

Malheureusement, il en existe, depuis toujours.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

(modifié)

Pour se foutre complètement de la dignité (la sienne et celle des autres), il faut être sans cœur, sans âme et sans conscience. Un "professionnel" glacial et méthodique, un robot quoi.

C'est pas mal à ça que je pensais. C'est évident qu'il y en a tout pleins depuis toujours. Ça l'air plus facile d'évoluer dans le mode de vie que nous nous proposons en ne tenant pas compte qu'il y a la dignité.

Modifié par Miroir-Miroir
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Ça l'air plus facile d'évoluer dans le mode de vie que nous nous proposons en ne tenant pas compte qu'il y a la dignité.

Peut être. Si on aime la solitude.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

[...]

Par exemple, un être humain est digne, certes, mais selon une certaine perspective et un certain milieu. Dans un autre contexte, peut-être il ne sera pas "digne".. Dans certaines cultures, une personne épileptique est encore aujourd'hui "possédée" du démon, est-ce que cette personne est aussi digne d'une autre au sein de sa fratrie.. Je ne pense pas..

Le concept de dignité préconisé par l'ONU est une «perception» comme tu dis au même niveau que celui, par exemple, du gouvernement iranien qui considère indignes les homosexuels. Je parle comme un relativiste radical, je n'en suis pas un, pas sur ce sujet en tout cas, mais comme nous ne pouvons pas vraiment prouver qui possède la vérité sur cette question, chaque idée se défend. Certaines idées se défendent mieux que d'autres toutefois...

D'une manière superficielle, comme ça : le droit d'un être humain doté d'une conscience de ne pas être humilié.

Ce que j'ai mis en italique est superflu. Sinon, ça voudrait dire que si je bats ou viole quelqu'un qui est dans le coma ou excessivement handicapée mentalement, je vais être jugé comme si je m'en était pris à un animal? Je ne crois pas.

Mais je ne sais pas exactement ce que veut dire doté d'une conscience. Qu'est-ce que c'est, une conscience? Comment savoir si quelqu'un d'autre en a une? Qui n'en aurait pas?

J'veux dire, pas y renoncer par plaisir d'être humilié ou rabaissé ou quoi que ce soit. Celui qui s'y adonne ne renonce pas nécessairement à sa dignité. J'pense justement aux esclavagistes, employeurs abuseurs et autres crosseurs de toutes sortes qui ne respectent pas la vie et la conscience humaine. On pourrait dire que ce sont eux qui sont les premiers à faire une croix sur leur dignité : puisqu'ils sont dirigés consciemment ou non par un comportement malhonnête qui peux porter atteinte aux fondements même de l'article premier de la Déclaration universelle des droits de l'Homme, ils ne sont pas digne de ce droit acquis à la naissance et ne mérite plus ce droit (est-ce qu'on peut enlever ce genre de droits à quelqu'un?!?).

C'est d'ailleurs la raison pour laquelle on les condamne pour, notamment, crime contre l'humanité? Qu'est-ce que t'en penses?

Même la petite crapule, si elle se fait prendre par la police, elle va payer son tort. Priver le criminel de sa liberté ou d'un montant d'argent sont les moyens que nous avons pris pour punir les criminels. Est-ce que c'est suffisant? Meh.

Un constat malheureux, c'est qu'il semble que le niveau de vie pour eux qui renoncent à leur dignité soit généralement supérieur à ceux qui cultive toujours leur dignité, d'où l'expression bien connue : « pas de dignité, c'est moins compliqué », points de suspension s'il vous plaît.

C'est moins compliqué seulement si le fautif ne se fait jamais prendre par la police. Même encore là, c'est compliqué d'être constamment en train de se sauver et de se cacher.

Les personnes pour qui c'est vraiment moins compliquer de ne pas respecter la dignité d'autrui sont des individus tera-puissants (ça c'est puissant en criss, encore plus que l'offensive des Capitals de Washington) qui résident dans les plus hautes altitudes de la Vie, des demi-dieux hors d'atteinte des lois mortelles, jouant aux pichenottes à la droite de Dieu. (Comme les PDG de compagnies fructueuses ou les personnalités politiques amis de l'Occident.)

Cette définition est plutôt bonne, je dirais.

Pour se foutre complètement de la dignité (la sienne et celle des autres), il faut être sans cœur, sans âme et sans conscience. Un "professionnel" glacial et méthodique, un robot quoi.

Malheureusement, il en existe, depuis toujours.

Sans coeur, sans âme et sans conscience... Si j'avais à résumer cette réponse, je dirais: «répétitive, pléonastique et redondante.»

Et qu'est-ce que c'est de toutes façons cette conscience, cette âme? Pourquoi j'irais me référer à quelque chose d'abstrait quand il y a plein d'avantages concrets qui me sautent dessus dès que j'exploite des demeurés?

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Définition de la conscience par un vieil indien.

La conscience est un instrument à trois pointes placé vis à vis du cœur.

Lorsque tu fais le mal, l'instrument se met à tourner et te blesse le cœur.

Mais si tu continues à faire le mal, les pointes s'émoussent et tu ne sens plus rien.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Veuillez vous connecter pour commenter

Vous pourrez laisser un commentaire après vous êtes connecté.



Je veux revenir!
 Partager

×
×
  • Créer...