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Le multiculturalisme dans le cinéma québécois


Déchet(s) recommandé(s)

Un certain Jacob Tierney a provoqué une polémique en écriant haut et fort que le cinéma québécois était trop blanc.

Voir sujet ici: http://moncinema.cyb...nt-ignores.html

Évidemment, le débat est houleux et provoque des réactions typiques et attendues: Les Québec Bashers continueront de dire que les québécois sont stupides et intolérants, les chemise à carreaux continueront à proposer que les immigrants mangent de la marde et écoutent leurs propres films.

Sans surprise, le gros Cassivi va faire son gentil plateaupithèque ouvert sur le monde et affirmer que c'est pas mal plate qu'il n'y a pas d'ethnies en approuvant Tierney: http://moncinema.cyb...volontaire.html

Pour faire taire tout le monde, je propose donc un quota de minorités visibles dans le cinéma québécois.

Dorénavant, au moins 10% des personnages de films québécois devront être d'origine étrangère.

Également, le gouvernement bonifiera de 50% son aide à un film dont plus de la moitié des personnages seront d'origines multiculturelles.

Il va sans dire que tous les grands classiques québécois devront être revisités afin d'intégrer cette règle.

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Le problème réside surtout dans le fait que les immigrants ne sont pas porté à faire l'école nationale de théâtre et que les anglos, eux, quand ils choississent le domaine cinématographique, ils s'expatrient là où l'argent est.

Les québécois vont s'expatrié beaucoup moins. Pour un anglos, pour réussir, il faut forcément s'expatrier.

Pour un immigrant qui arrive ici. Que vas-tu choisir entre étudier pour un emploi payant et stable ou un emploi peu rémunéré et très instable? Les gens qui fuient leur pays pour venir ici ne le font pas pour retomber dans la misère. On top of that, ils ont bien souvent une certaine pression de leur famille et leur communauté pour envoyer de l'argent à leurs proches restés dans le pays d'origine.

Si une personne du Liban veut vraiment percer dans le domaine du cinéma, elle va choisir LA, NYC, Londres, Paris, Berlin, Vancouver bien avant Montréal (si cette personne connaît un tant soit peu le domaine...).

Un réalisateur qui voudrait faire un drame à propos d'une famille d'immigrants marocains qui en arrache à Montréal va forcément se faire refuser par Téléfilm Canada car le film est voué à rester obscur. Ils préfèrent financé le Boys 6 plutôt. Plus rentable et plus intéressant pour le mononcle et la matante qui, in the end, fait rouler la petite industrie cinématographique de la province.

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Moé c'pas mêlant, quand y'a un nègre comme personnage principal, j'décroche. Un noir héroïque c'est pas crédible. Qu'ils en mettent dans les films québécois pis ils me verront plus au cinéma!

[/raciste]

C'est ridicule! Si le scénario inclut des ethnies, ben y'en aura dans le film. Si le scénario inclut pas d'ethnie, ben calvaire! y'en aura pas dans ce film-là pis ça finit là.

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Je dois m'incruster dans votre conversation, c'est bien trop intéressant. Il faut nuancer, les amis, il y a du vrai dans ce que jack_layton dit, mais tout n'est pas blanc ou blanc - je fais de l'humour.

Il est vrai que dans le cinéma québécois populaire - dit main-stream - il existe peu de films dans lesquels ont met des immigrants en avant. Il existe toutefois d'autres films qui le font, je pense notamment au film de Danny Laferrière, Comment conquérir l'Amérique. Il existe aussi du cinéma documentaire fait au Québec, réalisé par des gens d'autres origines ou des immigrants, Lixin Fan, réalisateur de The Last Train est la preuve vivante de ce que je dis. Pierre Falardeau fait son Pâté Chinois, docufiction dans laquelle il visite des immigrants d'origine chinoise...

Vous en faites quoi du festival de cinéma haïtien, africain, sud-américain? Il y a des gens d'autres pays qui se font voir. Ils habitent le Québec, s'expriment et exercent leur métier d'artiste. Je pourrais continuer, mais ce ne serait que du namedropping inutile. Je crois que j'ai quand même donné quelques exemples qui, sans être main-stream, sont tout de même populaires et reconnus dans le domaine.

Maintenant, je m'attaque à Jack - ne voyez aucune violence dans mes propos, ce n'est qu'une façon d'introduire ce paragraphe!

Le problème réside surtout dans le fait que les immigrants ne sont pas porté à faire l'école nationale de théâtre et que les anglos, eux, quand ils choississent le domaine cinématographique, ils s'expatrient là où l'argent est.
Pour un immigrant qui arrive ici. Que vas-tu choisir entre étudier pour un emploi payant et stable ou un emploi peu rémunéré et très instable? Les gens qui fuient leur pays pour venir ici ne le font pas pour retomber dans la misère. On top of that, ils ont bien souvent une certaine pression de leur famille et leur communauté pour envoyer de l'argent à leurs proches restés dans le pays d'origine.

Pour ce qui est des anglos, je ne connais pas assez le sujet pour te le dire, mais je connais plusieurs personnes qui font du théâtre ici même, au Québec. J'ai une amie proche originaire du Brésil qui s'est malheureusement fait dire par son prof de théâtre qu'il était très difficile de percer ici - chose évidente, n'est-ce pas? - mais il faisait surtout référence au fait qu'il n'y a pas de place pour les immigrants à cause de leurs accents, leur apparence, etc. Ceci dit, il parle d'un cinéma québécois d'aujourd'hui, qui malheureusement, se présente comme nombriliste et égocentrique.

Je suis totalement en désaccord quand tu dis que les immigrants sont portés à faire des métiers qui ne sont pas reliés à l'art. J'en connais, j'en fréquente. Je connais des gens qui vivent du théâtre et du cinéma, entre autres. Je connais des peintres originaires du Pérou qui habitent au Québec et qui exercent leur métier ici. Ça existe des immigrants qui sont prêts à travailler dans l'art. Toutefois, et en ce point tu as raison, il existe peu de place dans ce qui est populaire et grand public. Et présenter des blancs, québécois, dans un cinéma québécois, sti!, c'est une valeur sure - je parle $.

«Le cinéma québécois, c’est blanc, blanc, blanc. C’est homogène! C’est gênant. Regarde les films qu’on fait au Québec: 1981, C.R.A.Z.Y., Polytechnique... Ce sont de bons films, mais ce sont des films tournés vers le passé. C’est la glorification de la nostalgie. Tout était donc plus intéressant avant. Il y a quelque chose de malsain là-dedans.»

Si le cinéma est le miroir du réel, le miroir québécois a besoin de se faire passer un petit linge dessus...

Modifié par Alligator
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La même polémique a été évoqué récemment au États-Unis, fallait bien que quelqu'un l'importe ici voyons....

Angelina Jolie draws criticism for being 'too white' to play Cleopatra in upcoming Scott Rudin film

'Prince of Persia': Too white?

EDIT: C'est intéressant ce que tu dis Alligator. Je ne sais pas comment tout ça se passe en coulisse, mais c'est fort possible qu'il y ait de la discrimination. Dans certains cas par contre, il faut avouer que cela peut se justifier vis à vis du contenu de la pièce ou des personnages qui y sont développés.

Si je me fis à ce que tu exposes, on pourrait effectivement faire plus de place aux immigrants dans le cinéma québécois, mais je pense qu'il faudrait faire très attention de quelle manière c'est fait. Je trouverais ça très dommage qu'on leur ouvre plus de portes et que ça nous mènes à les voir s'exposer de sorte à renforcer des stéréotypes ou des clichés. Ce serait aussi dommage de faire de la discrimination "positive" juste pour être plus "politiquement correct". Les choix de casting doivent demeurés justifiés!

Au final, je pense que la problématique est peut-être plus au niveau du faible rayonnement du contenu "multiethnique" plutôt que de simplement dire "y'a pas assez d'ethnies dans nos films québécois". Maintenant, je pense que c'est de leur responsabilité de se tailler une place, pas nécessairement à nous de leur donner sur un plateau d'argent. Le multiculturalisme est une réalité nouvelle au Québec, il faut en quelque sorte laisser le temps faire son oeuvre.

EDIT2: Ok, je viens de lire l'article sur Cyberpresse (le premier) et je dois avouer être assez d'accord avec ses propos, surtout en ce qui concerne l'homogénéité.

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«Le cinéma québécois, c’est blanc, blanc, blanc. C’est homogène! C’est gênant. Regarde les films qu’on fait au Québec: 1981, C.R.A.Z.Y., Polytechnique... Ce sont de bons films, mais ce sont des films tournés vers le passé. C’est la glorification de la nostalgie. Tout était donc plus intéressant avant. Il y a quelque chose de malsain là-dedans.»

C'est complètement stupide comme exemple. CRAZY est un film dont l'action tourne principalement autour d'une famille moyenne québécoise. C'est bien évident qu'ils ne pouvaient pas mettre beaucoup de diversité ethnique dans le paysage. Il aurait voulu quoi? Qu'un des frères soit noir et l'autre chinois? En plus, ça se passe dans les années 70-80, donc avant l'arrivée massive des minorités visibles qui eu lieu seulement dans les années 2000. Il faut être réaliste avec l'époque. Ça serait comme faire un film sur une tribu Africaine sauvage et mettre dans Blancs randoms au sein de la tribu.

Parlant de diversité ethnique qui ne fitte pas du tout avec l'époque, la semaine passée, j'ai écouté Merlin à V (quelle série ridicule). J'ai remarqué que dans le petit village aux fins fonds de l'Angleterre des années 500 où l'action se déroule, plusieurs minorités visibles circulent parmi les figurants. C'est notamment ce genre de détails qui fait que la série est crissement poche.

Bref, je préfère nettement un souci de réalisme plutôt qu'une tentative de rendre le film politiquement correct en foutant au hasard des minorités dans le décor.

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Encore un faux débat. La communauté italienne a été bien représentée dans certains films. Ya aussi eu un film plutôt réussi sur le génocide du Rwanda.

Je suis toutefois d'accord pour dire que le cinéma québécois reviste son passé présentement avec des films comme 1981, Polytechnique, la biopic d'André Fortin, celle de Gerry Boulet qui s'en vient (j'espère que ça sera pas raté)...

Il se passe tellement rien ici.

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Pour ce qui est des anglos, je ne connais pas assez le sujet pour te le dire, mais je connais plusieurs personnes qui font du théâtre ici même, au Québec. J'ai une amie proche originaire du Brésil qui s'est malheureusement fait dire par son prof de théâtre qu'il était très difficile de percer ici - chose évidente, n'est-ce pas? - mais il faisait surtout référence au fait qu'il n'y a pas de place pour les immigrants à cause de leurs accents, leur apparence, etc. Ceci dit, il parle d'un cinéma québécois d'aujourd'hui, qui malheureusement, se présente comme nombriliste et égocentrique.

Je suis totalement en désaccord quand tu dis que les immigrants sont portés à faire des métiers qui ne sont pas reliés à l'art. J'en connais, j'en fréquente. Je connais des gens qui vivent du théâtre et du cinéma, entre autres. Je connais des peintres originaires du Pérou qui habitent au Québec et qui exercent leur métier ici. Ça existe des immigrants qui sont prêts à travailler dans l'art. Toutefois, et en ce point tu as raison, il existe peu de place dans ce qui est populaire et grand public. Et présenter des blancs, québécois, dans un cinéma québécois, sti!, c'est une valeur sure - je parle $.

«Le cinéma québécois, c’est blanc, blanc, blanc. C’est homogène! C’est gênant. Regarde les films qu’on fait au Québec: 1981, C.R.A.Z.Y., Polytechnique... Ce sont de bons films, mais ce sont des films tournés vers le passé. C’est la glorification de la nostalgie. Tout était donc plus intéressant avant. Il y a quelque chose de malsain là-dedans.»

Si le cinéma est le miroir du réel, le miroir québécois a besoin de se faire passer un petit linge dessus...

C'est plate à dire mais tout n'est qu'une question de business!

Tierney donne un exemple français pour démonter comment le cinéma québécois est replié sur lui-même mais il faut regarder un peu plus loin. Oui, en France, ça parait un peu moins homogène qu'ici mais c'est trompeur.

Les films français comme Un prophète, La graine et le mullet, Indigènes etc ont tous été possible car le public cible est nombreux (5-6 millions en France, 10% de la population) et les films s'exportent bien au Maghrèb. Bref, la population d'arabes est l'équivalent de la population du Québec entier! Sinon en France, est-ce que les films à propos de noirs, asians, indiens ou d'italiens-portugais-grecs pullulent? Absolument pas car le marché n'est pas assez fort.

Au USA, les minorités sont bien représentées car elles sont toutes nombreuses. Les blacks, les latinos et les asians forment tous des minorités nombreuses et, finalement, lucratives.

Si nous avions le budget et que nous pourrions aller tourner au Sénégal ou en Chine, on verrait bien en masse des minorités et personnes chialeraient! Comme ce n'est pas le cas, nous tournons au Québec, à propos de choses qui touchent les québécois. Pourquoi s'imposer d'inclure des minorités pour raconter des drames québécois? Le public doit se sentir interpeller. La pauvreté est encore aujourd'hui, dans une majorité, l'histoire de blancs. Le papi de Rimouski, il s'en calice un peu d'un téléroman à propos de la difficile inclusion des noirs à Montréal (à moins que ce soit humoristique...).

Je serais surpris de voir le pourcentage de gens venant des 'minorités' à la télé ou au cinéma. Pour faire transpirer la réalité, il ne faut que seulement 2% de noirs, 1,5% d'arabes, 1,2% de latinos ou 1.1% d'asiatiques. Je suis pas mal certains qu'on pète ces pourcentages assez facilement. Venez pas me dire que pour chaque 100 personnes qu'on voit à la télé, il n'y a pas deux blacks et au moins 1 ou deux arabes! Même au Québec, nous utilisons des 'tokens'. Je ne vois pas ce qui a de mal à inclure le pourcentage réel des minorités dans le cinéma et la télé québécoise.

Pour ce qui est des écoles de théâtre, je sais bien que des gens issue de l'immigration y étudient aussi et qu'ils ont plus de misère à trouver du boulot. Un acteur doit être versatile. S'il parle avec un accent perceptible, il vient de se couper beaucoup de rôles. Le gars qui parle un français impeccable, autant capable de parler joual que l'accent de France ou l'accent de l'anglo parlant français, il va passer devant la personne qui n'a qu'un seul registre. Racisme ou triste réalité du métier?

Toi-même, t'apportes la preuve que les cultures étrangères ne sont pas invisibles au Québec! Il y a des festivals du films pour un nombre assez grands de cultures, sans compter le nombre de prestations de musique 'ethniques' et anglophones dans les festivals hyper populaire comme le festival de jazz, festival d'été, osheaga ou le Mondial des cultures à Drummondville, etc!

La scène underground artistique anglophone est florissante à Montréal. Arts de la scène, musique, cinéma sont tous très grouillants. On ne le voit pas à TVA, V ou Rad-Can mais quand tu prends le temps de lire le Mirror, il n'y a pas de doute! Je suppose que pour une troupe de théâtre anglophone, faire de la publicité à TVA serait une perte d'argent et de temps.

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Drôle de sortie venant d'un gars qui est subventionné par le gouvernement Québécois. J'imagine que c'est un excellent moyen de faire de la promo.

La popularité des films québécois est un phénomène relativement récent. Je crois que le premier film "commercial" québécois a été Louis 19, en 1994. Dans l'histoire culturelle d'un peuple, 15 ans, c'est ridiculement court. Je crois qu'on est encore fascinés de voir des acteurs qui nous représentent l'écran. On est tellement habitués de voir des productions américaines.

De plus, nous sommes historiquement soucieux de la préservation de notre culture. On est protectionnistes, et avec raison. Après tout, nous sommes une minorité nous-mêmes. Nous nous représentons au cinéma car personne d'autre ne le fera.

Mais peut-être qu'il est temps de faire un peu de place aux minorités ethniques, a condition qu'autant que possible, ils ne soient pas castés dans des rôles de minorité. Le meilleur exemple qui me viens en tête est Didier Lucien dans le film "dans une galaxie près de chez vous". Il est noir, mais ca ne changerait pas grand chose qu'il ne le soit pas.

La société québécoise est extrêmement tournée sur elle-même, dit Tierney. Notre art et notre culture ne présentent que des Blancs francophones. Les anglophones et les immigrants sont ignorés. Ils n’ont aucune place dans le rêve québécois. C’est honteux.

Pourquoi est-ce que ce sont toujours les Québécois francophones qui sont accusés d'être tournés sur eux-mêmes ? Comme si la communauté anglophone ne l'était pas elle-aussi.

Le cinéma québécois, c’est blanc, blanc, blanc. C’est homogène! C’est gênant. Regarde les films qu’on fait au Québec: 1981, C.R.A.Z.Y., Polytechnique... Ce sont de bons films, mais ce sont des films tournés vers le passé. C’est la glorification de la nostalgie. Tout était donc plus intéressant avant. Il y a quelque chose de malsain là-dedans.

Malhonnêteté intellectuelle. Les films Québécois ne sont pas particulièrement tournés vers le passé. Voici le top 10 Québécois au box office pour 2009 :

  • De père en flic
  • Les Doigts croches
  • Dédé à travers les brumes
  • Polytechnique
  • À vos marques party 2!
  • Les Pieds dans le vide
  • 5150, rue des Ormes
  • J'ai tué ma mère
  • 1981
  • Les Grandes chaleurs

Dans cette liste, seul "1981" est vraiment un film tourné vers passé. "Dédé" et "Polytechnique" sont à propos de gens et d'événements réels, donc obligatoirement dans le passé.

Regarde la soirée des Jutra. C’est blanc! C’est francophone! C’est ça le Québec? Si tu es un jeune Haïtien de Montréal, est-ce que tu vois une place pour toi là-dedans? C’est qui nos vedettes? Luc Picard? Penses-tu que les jeunes Haïtiens de Montréal se reconnaissent dans Luc Picard? Pas du tout. Ça ne fait pas partie de leur monde, de leur univers. Ils ne sont pas représentés.

M. Tierney devrait parler d'un jeune Québécois d'origine Haïtienne (et non d'un jeune Haïtien), parce que sinon, pourquoi est-ce qu'un Haïtien devrait se reconnaitre culturellement dans le cinéma d'un autre pays ?

C'est l'immigrant qui doit s'adapter à son pays d'accueil, pas l'inverse. Ca serait le chiard total si notre cinéma devrait représenter toutes les origines culturelles possibles et imaginable des citoyens qui composent notre société.

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J'ai aucun problème avec le fait que ce gars souhaite un cinéma multiculturel, mais je trouve que son angle d'attaque par rapport à la question est absurde. Pourquoi s'en prendre aux "grands" films québécois ? C'est évident que l'aspect multiculturel n'est pas présent dans ces films parce que ça aurait juste pas eu rapport.

Le film québécois multiculturel n'a quasiment pas le choix de se passer à Montréal dans les années 2000 afin d'intégrer de manière réaliste les ethnies. Tous les films qu'ils a nommés ne sont simplement pas dans ce contexte particulier, donc sa critique n'a aucun calisse de rapport.

Au lieu de chialer, pourquoi il se part pas une association de jeunes cinéastes pour le cinéma multiculturel et ne sacre t'il pas patience à ceux dont le mandat et l'ambition ne se tourne pas vers ce genre de film ?

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Je crois que ce serait un vrai problème si le milieu du cinéma québécois se montrait vraiment raciste. À moins que je ne me trompe, ni les québécois "de souche" (bon Dieu que je déteste ce terme), ni les représentants des différentes ethnies ne semblent avoir soulevé ce problème.

Je nuancerais un peu les propos de jack_layton, mais il a plutôt raison. Les auteurs ont moins tendances à écrire des histoires qui s'adressent principalement aux jeunes familles d'origine haïtienne, parce qu'ils savent très bien que cela a moins de chance d'être réalisé. Le marché mainstream est encore heureusement blanc / francophone / de la classe moyenne et ce n'est pas une mauvaise chose. Il existe vraiment un marché plus ethnique, mais ça reste beaucoup de la culture alternative.

D'accord, on a peut-être pas des séries comme ça comme le reste du Canada (parce que je pense qu'il faut voir plus loin que le cinéma pour déceler un vrai problème de société), mais je suis certain que si on comptabilisait, on serait dans ceux qui intègrent le plus de personnages gays/lesbiennes/transgenres/transexuelles/handicapés dans notre cinéma et notre télévision - manque-t-on vraiment d'ouverture d'esprit? Le personnage principal moyen d'un film québécois est-il vraiment Martin Tremblay, 32 ans, partisan des canadiens unilingue de la rive-sud de Montréal?

Lorsque l'histoire s'y prête, on va être fier d'aller chercher des acteurs émergents. Est-ce que vous avez déjà vu Roy Dupuis être maquillé en noir pour jouer le rôle d'un congolais?

Je crois que le problème est tout autre. M. Tierney ne comprends probablement pas l'intérêt des québécois francophones d'avoir une identité aussi forte et de ne pas s'intégrer assez (à son goût) dans la culture anglophone du ROC et du Québec anglais. Quelqu'un peut-il s'assurer que son dernier film compte un représentant de chacune des principales ethnies dans des rôles principaux? J'en doute.

Stéphane Laporte répond avec brio au monsieur du The Trotsky:

Il faudrait que Jacob comprenne quelque chose: dans tous les autres cinémas, on ne voit pas de québécois blanc francophone. Le seul cinéma qui décrit la réalité des québécois de souche, c’est le cinéma québécois. C’est pas le cinéma américain ou le cinéma canadien qui va s’en charger.

C’est vrai que le cinéma québécois pourrait faire un peu plus de place aux immigrants, mais il n’y a rien de scandaleux qu’il raconte avant tout notre histoire. Nous sommes une minorité. Et notre seule voix dans le monde, c’est notre culture. Alors vivement des films qui nous racontent pour nous permettre de se voir un peu entre un Avatar et un Twilight . On n’a pas à se sentir mal de ça.

Ça va faire de toujours nous traiter de xénophobes! C’est une manie, on dirait. Il y a surtout des Juifs dans le cinéma juif, surtout des Allemands dans le cinéma allemand, surtout des Canadians dans le cinéma canadian, et surtout des Québécois faisant partie de la majorité québécoise dans le cinéma québécois. Tant mieux, si il y a des cinéastes comme Tierney pour décrire l’univers des québécois venus de d’autres souches. Pas besoin de lancer de pavé dans la marre, il n’a qu’à ajouter son courant.

En bref, nous sommes une minorité visible.

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Malhonnêteté intellectuelle. Les films Québécois ne sont pas particulièrement tournés vers le passé. Voici le top 10 Québécois au box office pour 2009 :

  • De père en flic
  • Les Doigts croches
  • Dédé à travers les brumes
  • Polytechnique
  • À vos marques party 2!
  • Les Pieds dans le vide
  • 5150, rue des Ormes
  • J'ai tué ma mère
  • 1981
  • Les Grandes chaleurs

Dans cette liste, seul "1981" est vraiment un film tourné vers passé. "Dédé" et "Polytechnique" sont à propos de gens et d'événements réels, donc obligatoirement dans le passé.

C'est quand même vrai qu'il n,y a pas beaucoup de multiculturalisme dans ces films. Montréal, c'est les nations unies, on devrait le voir.

Modifié par kool-aid
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  • 3 semaines plus tard...

Foglia a produit une chronique plutôt intéressante sur le sujet : ici

En gros, il reprend les mêmes idées que j’ai énoncé dans la prémisse initiale :

« Je ne comprends pas que notre industrie cinématographique, à l'exemple de la fonction publique, ne se soit pas donné des règles pour corriger cela, règles qu'on pourrait appeler «de représentation positive». Pour être financé, tout film québécois devrait obligatoirement compter dans sa distribution un juif, cinq Haïtiens, deux Pakistanais, deux Indiens des Indes, un Bulgare, trois Libanais, un Iranien, un Russe et un Indien de chez nous, tous en costume national. »

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