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Un ami a perdu son fils


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Bonjour à tous,

Un ami à moi vient de perdre son fils dans un accident de la route lundi dernier. J'aimerais avoir votre avis car je suis présentement en dilemme.

J'ai pensé l'appeler pour lui offrir mes sympathies, mais en même temps, je ne sais pas si c'est un bon moment. Il est présentement dans les préparatifs funéraires et je me dit que si tout le monde autour de lui l'appel constamment, je me dis que c'est peut-être plus dérangeant qu'autre chose.

Ensuite, j'ai pensé lui écrire une lettre qu'il pourra ouvrir au moment où il le voudra, mais je me demande si c'est "correct". Est-ce qu'une lettre est bien perçue dans un évènement comme ça selon vous?

Je reste dans l'idée de la lettre, car j'ai peur de ne pas savoir quoi dire en personne ou que ça sorte mal.

Évidemment, je vais aller donner la main au salon funéraire prochainement, mais je ne connais pas vraiment son ex femme (la mère) et puisque qu'il y a toujours plein de monde qui attendent en file, je ne voudrais m'éterniser à discuter avec lui.

Qu'en pensez-vous?

Modifié par ScreamingAngel
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Tu peux l'appeler et lui dire que tu sais pas si c'est approprie ou pas, mais etant donne qu'il est ton ami, tu tenais a l'appeler.

La pire chose que tu peux faire a quelqu'un qui a perdu un etre cher, c'est de faire semblant que ce n'est pas arrive.

(Desole, clavier anglais).

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Tu dois d'abord déterminer la proximité que tu as avec cet ami. Si c'est une personne que tu vois seulement occasionnellement, laisse tomber le téléphone et contente-toi de lui écrire un mot dans une carte. Rien de trop élaboré mais dans laquelle tu lui offres ton soutien et tes sympathies. Parfois, vouloir en faire trop c'est comme ne pas en faire assez.

Toutefois, si c'est quelqu'un de vraiment proche de toi, il ne faut pas avoir peur d'aller vers lui. Au contraire, la personne se sentira supportée et entourée. Il suffit de peu de mots pour démontrer son soutien. Souvent, juste la présence est suffisante.

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Je vais dans le même sens qu'Alf et Etc!

J'ajouterais également que tu peux lui offrir de l'aide concrète, si t'es moins à l'aise avec les émotions vives. Tu peux lui offrir, par exemple, de lui faire de la bouffe, aller souffler son entrée, l'amener en week end de gars ( une fois la crise passée), ou toute autre idée pertinente.

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À mon avis, il n'y a pas grand chose à dire devant la mort... ses sympathies, condoléances.

Chose certaine, c'est pas le moment de lui proposer un weekend entre ami après "la crise" ou d'autres choses concrètes. Le gars doit être dans les vapes, dans le brouillard...

Réitérer son soutien c'est pas mal tout ce que tu peux faire... et être disponible, sans insister à le voir.

La lettre est la meilleure chose, et tu peux lui envoyer à lui où quelqu'un de très proche qui s'occupe des funérailles avec lui. Appelle à la résidence funéraire, p-e que tu peux leur envoyer la lettre avant.

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Je dis comme Et caetera: il faut déterminer la proximité que tu as avec cet ami.

Après avoir perdu un ami, je me suis rendu compte que certaines personnes avec qui je ne me croyais pas très proche se sont crus les personnes les plus aptes à me parler, à me proposer de l'écoute ou de l'aide. Mais en fait, j'avais juste envie que ces personnes-là sacrent leur camp parce que ce n'était pas à eux que j'avais envie de parler à ce moment-là. Certaines personnes ont compris, mais d'autres ont fait un intervenant en relation d'aide d'eux et ont essayé de s'approcher encore plus. Je leur en veux encore. Je crois donc qu'il est important de respecter une certaine distance si la personne en ressent le besoin et de ne pas essayer de trop en faire. Il faut pas oublier que cette personne-là est probablement déjà entourée de beaucoup de personnes. Si c'était ton frère ou ta soeur, le discours serait différent, certes, mais il s'agit d'un ami.

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Honnêtement à la base il n'y a rien de "bon" à dire ou à faire.

Cependant, faut faire attention aussi. À mon avis si ton amis c'est un gars j'essayerait de le laisser vivre son deuil de façon plus privé, te pointer aux occasions publiques (salon et tout) et lui dire de t'appeller s'il le souhaite.

Je dit ça, basé sur le fait que des études ont montré que dans une situation de douleur, les hommes préfèrent généralement les vivre seul, les femmes ont tendance à aimer avoir des proches autour. (enfin, je tien ça du documentaire Brainwash publié dans l'Institut entre autre). Et bon l'espèce de masse de monde qui entre dans ta vie soudainement, parce que tout le monde se sent obligé de le faire et mal de pas le faire, ça peut effectivement être très épuisant plus que d'autre chose.

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Ma marraine a tout récemment perdu son fils de 14ans qui s'est suicidé...

J'étais dans le même cas que toi, je lui ai présenter mes condoléances à la cérémonie, et ecrit une carte.

Ca semble tellement ridicule sur le coup, je me dis qu'à sa place tout ces gens bienveillants je m'en ficherais je penserais à autre chose...

Mais ca depend des gens.

Je me demande justement quoi lui écrire pour la nouvelle année, j'aimerais lui écrire, mais omettre de parler de son fils serait genre déjà rendre ca au passé, et en reparler pourrait ranimer sa douleur... je ne sais que faire.

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Il faut faire attention dans notre approche envers une personne endeuillée. Comme je le disais plus haut, la proximité que nous avons avec la personne qui vient de perdre quelqu’un de cher est un facteur important. La deuxième chose qu’on doit prendre en considération est la circonstance du décès. Il y a toute une marge entre perdre un parent ou un grand-parent d’un âge avancé versus un enfant ou un jeune adulte décédé dans des circonstances tragiques. La douleur n’est pas moins grande dans le premier cas, mais le deuil peut souvent se faire plus facilement. Et lorsque je parle de circonstances tragiques, le suicide est sans doute la mort la plus difficile à accepter car souvent l’entourage peut se sentir coupable de ne pas avoir vu venir le drame et de n’avoir rien pu faire pour l’éviter.

Et finalement, en considérant que le deuil comporte 5 étapes principales (le choc, le déni, la colère, la dépression et l’acceptation), c’est clair que si la personne en est à l’étape du déni, elle n’est sans doute pas prête à parler ouvertement de SA réalité et encore moins avec quelqu’un avec laquelle elle n’est pas très à l’aise de le faire. C’est pour cette raison que j’insiste sur la proximité. Bref, il faut marcher sur des œufs si on ne connait pas assez bien la personne endeuillée, parce qu’on peut difficilement savoir où elle en est rendue dans son processus de deuil.

Le contraire peut être aussi vrai. Bien souvent, l’endeuillé aurait envie d’en parler mais n’osera pas lui-même aborder le sujet de peur de rendre les autres mal à l’aise. On peut quand même ouvrir une porte en lui laissant savoir qu’on est ouvert à en parler, mais sans insister. Si la personne se sent en confiance et sent qu’elle peut laisser aller ses émotions, la conversation coulera de source.

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Et finalement, en considérant que le deuil comporte 5 étapes principales (le choc, le déni, la colère, la dépression et l’acceptation), c’est clair que si la personne en est à l’étape du déni, elle n’est sans doute pas prête à parler ouvertement de SA réalité et encore moins avec quelqu’un avec laquelle elle n’est pas très à l’aise de le faire. C’est pour cette raison que j’insiste sur la proximité. Bref, il faut marcher sur des œufs si on ne connait pas assez bien la personne endeuillée, parce qu’on peut difficilement savoir où elle en est rendue dans son processus de deuil.

Voilà.

Faire ça court et simple tout en restant soi même est souvent la meilleure chose à faire.

Les gars se comprennent bien entre gars tout en parlant peu. Ce sont des gars.

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J'y ai repensé longuement et je crois que je vais attendre à l'exposition funéraire et lui dire que je serai là pour lui s'il en a de besoin.

Pour vous aidez à comprendre mieux ma relation avec lui, il a été un de mes premiers patron lorsque j'avais 17 ans. J'ai travaillé 4 ans pour lui mais avec le temps, il a passé de boss à ami et ce avant que je quitte mon emploi. Il m'a présenté à son meilleur chum qui jouait du drum dans un band et de fil en aiguille, j'ai joint ce band. Il vient souvent nous voir jouer, il nous aide à déplacer et à monter notre stock quand on a des show.

Je sais que je n'ai pas la même proximité avec lui que ses meilleurs chum, mais je ne peux pas dire que notre relation se limite à se dire salut quand on se voit. À chaque fois que je le vois, il s'informe sur ma vie, il m'offre toujours son aide si jamais j'ai un problème et c'est toujours avec une poignée de main qui fini par une accolade et un "Je t'apprécie mon homme, si jamais y'a de quoi, t'hésite pas, t'appel".

Bref, je sais qu'il m'apprécie et c'est réciproque. Comme l'a mentionné Et Caetera, je crois aussi que c'est la proximité qui va déterminer notre comportement et je pense que c'est justement ce qui me bloque présentement. Si s'était un de mes meilleurs amis, vraiment proche, je n'hésiterais pas une seconde à appeler, mais là on dirait que je suis hésitant car j'ai une certaine difficulté à déterminer à quel point on est proche et justement, à quel point il a besoin de ça présentement.

J'ai tendance à penser un peu comme Arrière Goût et Vacpower. Quelqu'un de pas trop proche qui essaie d'en faire trop, c'est gossant et un gars, ça se referme sur lui lors de moment difficile. On est pas très communicatif et émotif dans ces moments là.

Je vais attendre au salon et quand je lui serrerai la main, je vais lui offrir mes sympathies dans un premier temps et je vais lui dire que c'est à mon tour de lui dire que si jamais il a besoin de quoi que soit, qu'il n'hésite pas. Je crois que je n'en ferrai pas plus que ça de peur de dire de quoi de déplacer ou sans que ce soit déplacer, que lui ne le comprenne pas comme je voulais l'exprimer. Bref, short and sweet.

Merci tout le monde de vos commentaires, ça m'a permis de réfléchir.

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Pour vous tenir au courant,

J'ai reçu un appel de son meilleur chum vendredi soir me disant qu'il a reçu sa visite durant la journée. Je lui avais déjà dit que s'il recevais un appel ou quoi que se soit, de l'aviser que je pensais à lui mais que je n'avais pas oser appeler pour les raisons que j'ai mentionnés.

Nous nous sommes réunit (ses chums et moi) dimanche en début de soirée et nous sommes allés au salon funéraire tous ensembles. Quand j'ai passé en avant de lui, j'ai tendu la main en le regardant dans les yeux. Il m'a prit par les épaules et m'a tiré vers lui en me disant plein de merci. On est resté collé pendant de longues seconde et je lui ai chuchoté de m'appeler s'il y avait quoi que soit que je pouvais faire.

Je suis encore pas mal chambouler de ce que j'ai vécu hier. Ce gars est une boule de joie et je ne l'avais jamais vu triste. Quand nous sommes arrivés au salon hier, j'étais le premier arrivé et j'attendais les autres à l'intérieur. Pendant un moment, il n'y avait plus personne en ligne pour donner la main et moi j'observais la scène en attendant que les autres arrivent. Je l'ai vu, le visage rouge, un mouchoir à la main en train d'essuyer ses larmes, puis, il s'est tourné vers la tombe de son fils qui était exposé. Il s'est mit à faire des signe de non de la tête puis il s'est mis à pleurer comme un enfant. Cette scène là va rester marquer dans ma mémoire.

Ce n'était pas la première fois que j'allais dans un salon funéraire, mais la plupart du temps, j'y allais pour quelqu'un qui était mort de vieillesse ou d'une maladie. Je ne dis pas que la peine était moins grande pour la famille, mais s'était toujours une situation ou la famille voyait les choses aller et se "préparait" à ça. Hier j'ai vu un père qui s'apprête à enterrer son fils. Je n'ai jamais vu un homme démoli comme ce que j'ai vu hier.

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