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Le cinéma et la psychologie


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Je pensais à cela tantôt en cherchant quel film j'allais télécharger pour ce soir. On peut souvent voir l'inscription "drame psychologique" collée au titre d'un film pour le définir mais qu'en est-il vraiment du deuxième mot ?

Y a quelques mois j'ai lancé un sujet à propos de la littérature et de la psychologie. C'était trop facile. Je dis cela parce que l'écriture permet bien plus facilement la description psychologique d'un personnage que la caméra, et surtout lorsque c'est écrit à la première personne. Mais j'ai rarement vu un film où la névrose d'un personnage se faisait aussi bien sentir que dans la Métamorphose de Kafka, par exemple. Celui qui s'en rapproche le plus est sans doute le Black Swan de Darren Aronofsky ou Repulsion de Polanski, mais encore là on s'éloigne.

Je créé ce sujet pour que, comme dans l'autre, on y mentionne des films où l'on peut clairement subir soi-même la psyché ou les états psychiques d'un ou des personnages. Il serait bien (nécessaire même) aussi de rendre compte de vos choix. Si vous me dégueulez le titre Fight Club c'est parce que vous n,avez rien compris. Oubliez aussi l'émotion de la peur dans les films d'horreur : c'est d'une facilité et surtout très banal.

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Dans le fond, tu parles d'une construction de personnage complexe axée sur un soucis de définir la psychologie du dit personnage - donc, au final, de mettre des "couches" aux êtres et non seulement un canevas. Dans la littérature, on décrit les émotions, au cinéma, on les montre. Je ne juge pas un moyen comme étant plus facile que l'autre, c'est seulement différent.

Sinon, pour des titres, il y a en a trop. Mais bon, je dois être honnête, je ne suis pas sur de saisir complètement ton propos. En quoi un récit narrer à la première personne rend-t-il plus facile la construction psychologique complexe d'un personnage? Honnêtement, je ne pense pas que ça y change grand chose. Ça donne au lecteur une proximité émotive plus grande avec le personnage, mais ça ne renforce pas sa psychologie. Sinon, quand tu parles de psychologie, est-ce que tu limites ça aux individus ou penses-tu qu'on puisse entendre ça aux patterns généraux qu'on peut retrouver chez les membres d'une même culture? M'enfin, j'aimerais que tu élabores un peu, ça m'intéresse et, soyons honnêtes, on peut s'étendre dans un tas de directions.

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Dans le fond, tu parles d'une construction de personnage complexe axée sur un soucis de définir la psychologie du dit personnage - donc, au final, de mettre des "couches" aux êtres et non seulement un canevas. Dans la littérature, on décrit les émotions, au cinéma, on les montre. Je ne juge pas un moyen comme étant plus facile que l'autre, c'est seulement différent.

Sinon, pour des titres, il y a en a trop. Mais bon, je dois être honnête, je ne suis pas sur de saisir complètement ton propos. En quoi un récit narrer à la première personne rend-t-il plus facile la construction psychologique complexe d'un personnage? Honnêtement, je ne pense pas que ça y change grand chose. Ça donne au lecteur une proximité émotive plus grande avec le personnage, mais ça ne renforce pas sa psychologie. Sinon, quand tu parles de psychologie, est-ce que tu limites ça aux individus ou penses-tu qu'on puisse entendre ça aux patterns généraux qu'on peut retrouver chez les membres d'une même culture? M'enfin, j'aimerais que tu élabores un peu, ça m'intéresse et, soyons honnêtes, on peut s'étendre dans un tas de directions.

Tu n'es pas sûr de bien saisir parce que justement mon propos est nébuleux, je l'avoue.

Lorsque j'emploie le mot "psychologie", ça se réfère évidemment à l'individu et j'entends par là plusieurs acceptations. Je parle de films où l'on peut le mieux ressentir les états psychologiques d'un personnage de par la manière choisie par le cinéaste pour le faire.

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Il faudrait que je le revoie, mais Black Swan est un bon exemple qui illustre à merveille la psychose. On parvient à bien s’immiscer dans la folie croissante de la danseuse de ballet grâce aux images : les délires hallucinatoires qui abondent et qui deviennent de plus en plus fréquents au fur et à mesure qu'avance le récit, les très gros plans aux bons moments sur le visage de la femme, la caméra qui alterne parfois en mode dit "subjectif" comme au tout début du film où Nina pratique son rôle en enchaînant plusieurs tours très rapides et évidemment : l'excellente interprétation de Natalie Portman. Comme je disais, il faudrait que je le revoie pour mieux en parler ici, mais je me souviens tout de même qu'il est un film qui dépeint avec justesse une multitude de manifestations psychiques : le paranoïa, le délire, l'angoisse, la perte de contact avec le réel (synonyme de "délire" me dira-t-on), etc.

Bon je me relis et je ne me trouve pas très convaincant et surtout un peu confus. J'en suis tout embarrassé. Vous pouvez oublier l'existence de ce sujet.

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Lorsque le cinéaste réussit à transférer la folie et la confusion de ses personnages au public.

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Le protagoniste est au pied d'égalité avec le public: aucune manière précise de savoir si on vit de la paranoïa pure où si le culte satanique est en nous.

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De façon empirique, c'est plutôt difficile de catégoriser un film de "psychologique". À la base, dans tout film "non-blockbuster" (et encore) on peut parler de psychologie des personnages.

Mais des films qui font un transfert de ces états, dans ce sens où on n'est plus qu'un simple spectateur, j'aurais tendance à dire Le Nèg de Robert Morin. Le supplice moral et les non dits sont si prenant qu'on ne peut s'empêcher d'être dans un état où notre propre jugement teinte le visionnement.

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Tu peux parler de psychologie des personnages dans n'importe quel film, que ce soit un blockbuster ou non. La PROFONDEUR de cette psychologie, c'est ça qui varie.

Disons que si j'avais à traiter de psychologie au cinéma, je découperais ça en trois catégories:

1) Psychologie des personnages: Construction psychologique des personnages, leurs émotions, leur expérience, leur traits de caractère, etc.

2) Psychologie du groupe (social, sportif, ville, pays, etc): Les valeurs dominantes qui ressortent d'un groupe donné. Comment caractérise-t-on les ouvriers dans un film d'Eiseinstein, par exemple.

3) Psychologie de l'auteur (dans le cas où le réalisateur a aussi écrit le récit, on s'entend): Qu'est-ce que le film nous dit sur le caractère de l'auteur, sur sa façon de voir les choses. Quels sont les thèmes récurrent dans son oeuvre. Regarder un Woody Allen, par exemple, nous en dit beaucoup sur la personne qu'il est (surtout si on se penche sur l'ensemble de l'oeuvre).

C'est un peu pour cela que je disais qu'on pouvait ratisser pas mal large lorsque l'on parlait de la "psychologie" au cinéma. On peut analyser pas mal n'importe quel film en parlant de "psychologie". C'est une lunette d'approche plus qu'un "genre", à mon humble à avis, bien sur. Quand on parle de "drame psychologique", j'imagine qu'on veut dire qu'il s'agit d'un drame qui vient "transformer" la façon de voir les choses des personnages, qui affecte leur vie significativement. La violence conjugale, le deuil, etc.

Et même à ça, mon analyse est fort limitée. On peut utiliser une MULTITUDE d'approches psychologiques afin d'analyser un personnage donné. Bref, c'est un sujet tellement vaste qu'il ne peut pas vraiment être exploré sous l'angle dont le propose Carlos. Il l'a d'ailleurs dit lui-même dans sa deuxième intervention.

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Décrire ne veut pas dire expliquer. Décrire, encore une fois, c'est large. La littérature est un art qui décrit, que ce soit directement ou de façon métaphorique. En ce sens, oui, il est plus "facile" de tracer un portrait psychologique et de bien le "rendre" via l'écriture que via la caméra. M'enfin, j'avouerai que c'est là une impression toute personnelle. Au final, "décrire" et "montrer" sont simplement des techniques différentes, j'imagine.

Sinon, encore une fois "subir soi-même la psyché ou les états psychiques d'un ou des personnages", c'est large en viarge. Oui, certains films sont construits de manière à miser sur ça, mais ça demeure assez subjectif dans le sens où certains trucs touchent certaines personnes que d'autres ne touchent pas. Mais oui, il y a des exemples "évidents" de ce genre de procédé. Mais bon, hey, tu me pardonneras de vouloir élargir le débat.

Et please, garde tes petits complexes mal dissimulés pour toi. Personne ici, surtout pas moi, ne se croit "génial".

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Pour ma part, après une petite réflexion d'une trentaine de minutes, je dirais que The Great Escape (1963) de John Sturges est sans nul doute le meilleur exemple qui me vient en tête en ce qui a trait à la névrose des personnages. Je développerai demain si vous me permettez, là maintenant je dois dormir, la fatigue me tue.

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Dans la même veine (si je comprends bien où tu veux en venir) on pourrait donc parler de The Bridge over the river Kwai pour la névrose du personnage interprété par Alec Guinness.

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