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Taxer les billets pour financer les films ?


Déchet(s) recommandé(s)

ouais mais en même temps pour la majorité du monde c'est un calcul qui est fait.

Le cinéma est rendu très (trop?) cher, tu paye pour chaque personne, tu vas payer 5$ pour avoir de l'eau froide durant ton film, ensuite dans la salle elle-même t'a toujours un peu peur de vivre une expérience de marde comparée à d'autre.

En fait, faut se demander à quel point c'est vraiment essentiel de remplir des salles de cinéma quand aujourd'hui pas mal tout le monde a une télé hd et un lecteur blu-ray/dvd ou bien une connexion internet. (en fait, celui qui a pas les moyens de ça, a clairement pas les moyens d'aller au cinéma en partant).

On peut diffuser autrement, mais on continue de vouloir toujours remplir les salles avec tous les genre de films. Les gens font effectivement le calcul : j'vais attendre pour le voir chez moi pis ça va me couter tellement moins cher et honnêtement l'expérience se vaut aujourd'hui tout autant.

Donc oui c'est pas juste une question d'être douchebag. C'est juste que c'est vrai que le cinéma coute fucking cher et que je vais surtout aller voir les films qui me procure un élément "expérience" qui mérite le grand écran, sinon si je juge que j'aurai un expérience équivalente sur une TV HD, pourquoi je payerais 2-3 fois le prix pour le voir maintenant. (et encore plus si tu considère plusieurs personnes).

Beaucoup de mots pour pas dire grand-chose, en somme. Ça n'a rien à voir avec le propos d'Aradia qui pense que c'est plus "rentable" d'aller voir un film avec le plus d'effets spéciaux possible comme s'il y avait un ratio qui pouvait être établi.

Peu importe que ce soit un calcul que les gens font. Ça ne le rend pas valable. Rendu là aussi bien donner raison à Vincent Guzzo et sortir le cinéma d'auteur de nos salles pour tout remplacer par des blockbusters américains.

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C'est le prix qui fait peur pour vrai. J'aime le cinéma québécois, mais je vais jamais voir un film québécois au cinéma. J'ai juste pas envie de payer 12.50 pour ça. Mais à 6-7$ j'irais clairement plus. J'ai découvert le Clap qui charge 6.50$ pour les étudiants, mais les salles sont tellement petites donc c'est poche un peu.

Je connais un paquet de monde qui iraient voir des films québécois si ça coutait pas 12.50$. Come on, pas d'effets spéciaux, ç'a rien couté à produire, mais on va payer le même pris qu'un film de 300M$? Ça n'a juste pas de sens. Tant qu'à dépenser 13$ on va choisir le plus rentable.

C'est comme si je te demande si pour 20K$ tu va acheter une civic 2003 ben normale ou si tu préfère n'importe quel modèle neuf?

Ma comparaison est bizarre, mais c'est pareil. Les gens en veulent pour leur argent.

C'est plate à dire, mais pour 15$ on en a pour notre argent avec un film de 2h30 en 3D genre Gravity qui se passe dans l'espace, mais pour le même prix, j'en ai pas pour mon argent de voir Omerta(ou Hot Dog que j'ai pas vu), que j'ai vu au cinéma et que c'était le PIRE WASTE OF MONEY EVER(mais ça compte pas, c'était juste trop poche ce film là).

Traduction : je feins d'apprécier le cinéma québécois pour redorer ma dignité mais en un seul message stupide je dis tout le contraire, et j'admets que ce sont les grosses productions hollywoodiennes qui font mouiller ma culotte.Et oui, on paie le même prix pour voir un film d'ici que celui qu'on paie pour un film américain. Si tu préfères voir le deuxième, ce n'est pas parce que tu fais un choix plus logique, plus rentable, c'est parce que tu te calisses du premier, ce sont les explosions qui t'intéressent, les monstres en images numériques, les hélicopthères... c'est une vision très restreinte de la situation que t'as là. Ta comparaison n'est pas rien que "bizarre", elle est complètement sotte : le cinéma n'est pas une marchandise. Tu compares le modèle de l'année à un film américain à grand budget et la Civic 2003 "ben normale" à un film québécois typique. C'est drôle, parce que tu sembles croire que la qualité d'une oeuvre se mesure par son coût de production. Ce ne sont que des artifices. Je vais reprendre ton analogie et m'amuser un peu : Cris et Chuchotements de Bergman est une Bugatti Veyron, Pacific Rim c'est la Volkswagen Jetta 1.8T décadente d'un petit morveux qui essaie ben ben fort de rouler vite sur la 15 mais qui n'arrive qu'à faire rire de lui. La voiture fait un gros vacarme quand il appuie sur la pédale grâce à l'exhaust lamentable à 500 $ qu'il a posé, mais elle n'avance pas davantage. Un artifice.@ Vacpower : je n'arrive pas à comprendre pourquoi tu dis être en faveur que cette taxe serve aussi à financer la prochaine comédie minable calquée sur le modèle américain ("Bon cop Bad Cop 2"). Il y en a déjà bien assez comme c'est là. Idéalement, cette taxe devrait servir à financer de nouveaux projets, de la qualité cinématographique. Comme a dit Matt, ça n'exclue pas les projets de Xavier Dolan. Faire des films dans le but d'aller briller à Cannes, ce n'est pas méprisable, c'est même très avantageux pour le patrimoine culturel. Je crois aussi qu'il serait bon de financer quelques projets de cinéastes peu connus. Le véritable problème que ça cause, c'est qu'on risque ainsi de sombrer dans un gouffre. On fait triompher l'art sur la culture populaire, mais on augmente les pertes, parce qu'évidemment, les gens n'iront pas au cinéma voir un film qui leur rappelle que leurs souffrances. Ils vont aller voir le prochain blockbuster américain en 3D. Aradie sera de la partie. Mais y a toujours moyen d'encourager la masse à aller voir certains films. Incendies n'est pas une daube et ça a fonctionné. Les gens sont allés le voir. Ce qui les a motivés ? Sa nomination aux Oscars, ses nombreuses récompenses dans une panoplie de festivals étrangers, sa réception critique dans les journaux. En résumé : tout l'engouement médiatique qui a accompagné sa sortie en salles. Même le bouffon de Jean Charest en avait fait les éloges face à la caméra du TVA Nouvelles. Faut parler davantage des films d'auteur dans les médias. Ce ne sont pas les moyens de communication qui manquent... faut s'en servir.

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Ben c'est quand même une composante sur la justification du prix d'entrée. Mais oui, l'idée d'Aradia c'est juste pas viable pour la raison que tu mentionnes, j'apportais juste une raison disons...philosophique.

Bien honnêtement, la taxe sur le billet je trouve ça vraiment laid. Remplir le pot commun et le redistribuer sur les productions annuelles du Québec ne changerait probablement pas grand chose. Surtout s'ils y vraiment autant de production dont ils se targuent (une centaine?) Peut-être là où Aradia a une genre de piste c'est l'intérêt pour le cinéma Québécois. Plus d'argent pour faire plus de films pour faire autant d'entrée?

De quoi aurait l'air le paysage ciné du Québec s'ils y avaient moins de productions? En serait-on vraiment perdant? Parce que la question c'est pourquoi est-ce qu'on veut plus d'argent? Est-ce vraiment un facteur de qualité?

Tu soulèves un bon point et tu m'as fait réfléchir. Effectivement, le but ne doit pas être d'obligatoirement financer un plus grand nombre de films.

D'après moi, une taxe comme ça doit servir à deux choses:

1) Augmenter les budgets de projets de qualité (vous savez comme moi les documents à remplir avant d'avoir du financement, il est assez facile de déterminer quelque chose qui peut être bon à la lecture du synopsis, du scénario, de la proposition de traitement, etc).

2) Investir dans la PROMOTION des oeuvres de qualtié. Bref, il faut donner une visibilité à notre cinéma artistique, il faut le promouvoir, le vendre, créer un happening. Il faut pousser les gens à agrandir leurs horizons, quoi! On touchera jamais le grand public, mais on peut aller chercher un paquet de monde qui ne fréquente pas les endroits où sont diffusés ces oeuvres-là (petits festivals et salles méconnues).

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Beaucoup de mots pour pas dire grand-chose, en somme. Ça n'a rien à voir avec le propos d'Aradia qui pense que c'est plus "rentable" d'aller voir un film avec le plus d'effets spéciaux possible comme s'il y avait un ratio qui pouvait être établi.

Peu importe que ce soit un calcul que les gens font. Ça ne le rend pas valable. Rendu là aussi bien donner raison à Vincent Guzzo et sortir le cinéma d'auteur de nos salles pour tout remplacer par des blockbusters américains.

Je veux dire, il y a peut-être un problème de fond avec le concept du cinéma en tant que tel.

Aujourd'hui on prend pour acquis que c'est normal qu'un film sorte en salle des mois avant une sortie sur les autres support (internet, DVD, Blu-Ray) qui sont tout autant valable. Comme s'il fallait ABSOLUMENT qu'un film qui se respecte soit exclusif aux cinémas, et que la seule solution passait par la vente de billets.

Mais justement, étant donné le prix très élevé de l'exploitation d'un cinéma, de plus en plus une sortie au cinéma est perçu comme une façon d'aller voir un film "spectacle/happening" ou un truc d'évènement spécial (festivals par exemple), et de moins en moins comme le moyen par défaut et privilégié pour n'importe quel film.

Je me souviens d'avoir entendu un gars à la radio il y a quelques mois qui déplorait le fait qu'on vas pas voir les documentaires dans les salles.

Effectivement, j'aime les documentaires, j'ai rien contre payer pour un documentaire. Mais dans ma tête c'est quelque chose que j'écoute sur une télévision chez moi, pas un truc que je fais en sortant un vendredi soir avec ma blonde ou des amis en dépensant en tout autour de 35-45$ sinon plus ensemble. Pourquoi faudrait absolument qu'on juge le succès du cinéma par les entrées en salle ?

Au fond ce que je dit c'est un vieux système de diffusion le cinéma, on le prend pour acquis, mais aujourd'hui il y a plein de types de contenu qui peut-être seraient mieux servis par une diffusion globale en même temps, profiter du "buzz" médiatique autour d'un nouveau film de Denis Villeneuve pour justement le distribuer dans les clubs vidéo, sur le câble sur demande ou encore sur un genre de Netflix de contenu québecois (un genre de Tou.tv plus plus).

Surtout que clairement la télévision aujourd'hui est capable avec les séries TV de donner de la très très bonne qualité et est tout autant capable que le cinéma, sinon plus, de créer un genre de "happening global". Breaking Bad a jamais été diffusé en salle et pourtant c'est une oeuvre de très très bonne qualité artistique qui a eu un impact culturel immense et qui a fait beaucoup parler d'elle.

Ça serait vraiment un problème si on décidait, pas nécessairement d'éliminer la diffusion en salle, mais simplement d'arrêter que c'est normal qu'un film sorte tout d'abord en salle, qu'on fasse le plus gros du "buzz" à ce moment là, et qu'ensuite des mois plus tard dans l'indifférence générale (avec quelques pubs durant les match du canadiens à RDS) on sorte sur les autres support.

Donc bref, pour moi je pense qu'on devrait surtout revoir l'idée que le cinéma est le médium privilégié qui doit avoir par défaut l'exclusivité sur absolument tous les genres de films. Peut-être que ça serait mieux pour des films moins spectacles de miser sur une diffusion sur toutes les plateformes en même temps pour que ça soit moins cher pour les consommateur tout en étant aussi moins cher à distribuer.

La TV nous a tellement donné de qualité ces dernières années que je ne crois pas qu'une oeuvre devrait continuer d'avoir un complexe d'infériorité parce qu'elle est diffusée sur ces nouvelles plateformes modernes.

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La télé nous a donné tellement de qualité? Attention, faudrait définir ce que tu entends par "qualité". J'veux pas être méchant, mais compte-tenu de tes goûts en matière de divertissement, pas mal sur qu'on parle pas de la même chose...

Games of Throne, par exemple, ça reste essentiellement un produit, ça ne se compare pas à un film d'auteur, ça n'a pas la même intentionnalité.

Pis même si tu passais plus de films à la télé t'aurais les mêmes contraintes, à part si tu créais des canaux spécialisés, qu'en salle. Les grosses chaînes passeraient juste les gros films pour pouvoir faire du cash avec les annonceurs.

Ce qu'on soulève ici c'est l'importance de promouvoir/financer autre chose que du mainstream et SURTOUT de mettre l'emphase sur le fait qu'avec ce genre de production, tu peux pas avoir la rentabilité comme critère. C'est une autre forme d'investissement.

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La télé nous a donné tellement de qualité? Attention, faudrait définir ce que tu entends par "qualité". J'veux pas être méchant, mais compte-tenu de tes goûts en matière de divertissement, pas mal sur qu'on parle pas de la même chose...

Games of Throne, par exemple, ça reste essentiellement un produit, ça ne se compare pas à un film d'auteur, ça n'a pas la même intentionnalité.

Pis même si tu passais plus de films à la télé t'aurais les mêmes contraintes, à part si tu créais des canaux spécialisés, qu'en salle. Les grosses chaînes passeraient juste les gros films pour pouvoir faire du cash avec les annonceurs.

Ce qu'on soulève ici c'est l'importance de promouvoir/financer autre chose que du mainstream et SURTOUT de mettre l'emphase sur le fait qu'avec ce genre de production, tu peux pas avoir la rentabilité comme critère. C'est une autre forme d'investissement.

Breaking Bad, Mad Men, The Sopranos, The Wire, Girls, Six Feet Under, Boardwalk Empire, et probablement plein que je passe qui me viennent pas à l'esprit. Au Québec récemment, 19-2 ou Unité 9. Surement aussi plein de bonnes productions britanniques que je ne connais pas aussi.

Si t'écoute pas la TV Matt c'est ton problème, mais en 2013 on ne peut pus snober la télévision comme on le faisait avant.

Mais c'est pas juste la TV, c'est juste pour dire qu'une oeuvre est pas moins valable parce qu'elle passe pas en salle, elle est pas moins bonne parce qu'on pourrait se la payer pour la TV dès sa sortie ou après une semaine ou deux. Et elle ne crée pas moins de buzz et n'a pas moins d'impact culturellement.

Dans le fond pourquoi on aurait pas une version payante de Tou.tv, où on pourrait vendre soit à la carte ou bien en abonnement un accès aux films qu'on finance déjà et qui sont souvent déficitaires.

Ok mais... c'est même pas que je suis pas d'accord avec ce que tu dis.

C'est juste que je vois pas le lien avec ce que je reprochais à Aradia à la base.

C'est pas tellement que je te reproche de qualifier sa façon de pensée comme pas mal simpliste. C'était pas une critique.

Mais c'était juste pour te relancer que même si t'aime pas son raisonnement, ça apporte quand même à la discussion le fait que c'est quand même vrai qu'une bonne partie du public en vient à faire ce calcul là quand vient le temps de sortir pour aller au cinéma, et que donc peut-être que c'est un peu futile de vouloir que le cinéma reste pour toujours le format de diffusion privilégié du cinéma.

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Tu me parles de produits créés dans le but de divertir, pas de trucs artistiques. J'dis pas que ces séries-là sont de la crap, la plupart sont bien écrites, bien réalisées, etc, mais elles n'ont rien à voir avec ce que je soulève dans ce thread.

Pour le reste, bah, ton truc sur "on devrait mettre ça à la télé", je vais le détruire avec une réponse crissement plate: Y'a plus d'argent à faire en diffusant en salle. No way qu'un producteur qui investit 300M$ dans un film va le vendre à la télé. Il se crisse bien que ce soit mieux pour le consommateur parce que le réseau de diffusion en salle c'est plus rentable parce que tu touches un bon montant sur chaque entrée alors qu'à la télé tu ne feras jamais un assez gros audimat pour générer autant de revenu (tu vendras jamais assez de pub, assez d'abonnements, etc). C'est plate de même.

Pour les films d'auteur, bah, ce pourrait être une idée, mais tu vas tirer dans le pied de bons nombres de festivals. Pis ça, honnêtement, je ne sais pas si c'est souhaitable.

En gros, je le répète encore une fois, avec le cinéma artistique il faut arrêter de raisonner en terme de rentabilité: ça ne sera jamais rentable. Même la plupart des films hollywoodiens ne sont pas de grands money makers. Ils font souvent leurs frais, mais ceux qui génèrent des profits astronomiques ne sont pas la norme. Tu peux juste pas évaluer le cinéma d'auteur selon ce paradigme. Pis si tu le fais, bah, tu peux juste conclure que c'est aussi bien de ne pas exister. Je veux dire, même si on se disait qu'on allait essayer de rentabiliser la patente, en réfléchissant comme ça, on finirait, en tant que producteurs, a interférer avec le procédé créatif et on détruirait ce que l'on veut promouvoir...

C'est pour ça que je parle de leur donner une plateforme et de les promouvoir à plus grande échelle pour ce qu'ils sont sans s'attendre à faire une cenne en retour. Tu investis dans un capital culturel, en somme et ça, bah, c'est malheureusement la job du gouvernement ou de mécènes.

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Dans le fond pourquoi on aurait pas une version payante de Tou.tv, où on pourrait vendre soit à la carte ou bien en abonnement un accès aux films qu'on finance déjà et qui sont souvent déficitaires.

Ça existe déjà et ça s'appelle illico éléphant. C'est 2$ par film.

edit: il y a juste de vieux films

Modifié par Nouveau Projet
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Tu me parles de produits créés dans le but de divertir, pas de trucs artistiques. J'dis pas que ces séries-là sont de la crap, la plupart sont bien écrites, bien réalisées, etc, mais elles n'ont rien à voir avec ce que je soulève dans ce thread.

Pour le reste, bah, ton truc sur "on devrait mettre ça à la télé", je vais le détruire avec une réponse crissement plate: Y'a plus d'argent à faire en diffusant en salle. No way qu'un producteur qui investit 300M$ dans un film va le vendre à la télé. Il se crisse bien que ce soit mieux pour le consommateur parce que le réseau de diffusion en salle c'est plus rentable parce que tu touches un bon montant sur chaque entrée alors qu'à la télé tu ne feras jamais un assez gros audimat pour générer autant de revenu (tu vendras jamais assez de pub, assez d'abonnements, etc). C'est plate de même.

Pour les films d'auteur, bah, ce pourrait être une idée, mais tu vas tirer dans le pied de bons nombres de festivals. Pis ça, honnêtement, je ne sais pas si c'est souhaitable.

En gros, je le répète encore une fois, avec le cinéma artistique il faut arrêter de raisonner en terme de rentabilité: ça ne sera jamais rentable. Même la plupart des films hollywoodiens ne sont pas de grands money makers. Ils font souvent leurs frais, mais ceux qui génèrent des profits astronomiques ne sont pas la norme. Tu peux juste pas évaluer le cinéma d'auteur selon ce paradigme. Pis si tu le fais, bah, tu peux juste conclure que c'est aussi bien de ne pas exister. Je veux dire, même si on se disait qu'on allait essayer de rentabiliser la patente, en réfléchissant comme ça, on finirait, en tant que producteurs, a interférer avec le procédé créatif et on détruirait ce que l'on veut promouvoir...

C'est pour ça que je parle de leur donner une plateforme et de les promouvoir à plus grande échelle pour ce qu'ils sont sans s'attendre à faire une cenne en retour. Tu investis dans un capital culturel, en somme et ça, bah, c'est malheureusement la job du gouvernement ou de mécènes.

Justement c'est ça mon point.

Le cinéma en salle est rentable pour les grand studio surtout parce que les cinéma sont souvent relié de près où de loin aux grand studio.

C'est pas une façon "économique" de distribuer un film, c'est une façon de faire payer la clientèle et à ce jeu là clairement l'avantage va aux gros films à budget.

Aussi, ça tire pas vraiment dans le pied des festivals, souvent les films font un parcours dans les festivals pour ensuite éventuellement être diffusés en salle à grande échelle. C'est surtout ce deuxième moment là dont je parle quand je dis qu'on pourrait enlever l'exclusivité aux salles de cinémas.

Surtout que justement, c'est pas rentable en partant les films d'auteurs, cinéma ou pas, tant qu'à ça j'aime mieux qu'on leur donne une accessibilité plus grande par une diffusion à d'autres méthodes.

Parce que bon, souvent les films d'auteurs, à part quelques salles peu connu du grand public à Montréal, sont très peu diffusé en salle.

Donc justement tu donne accès à la population au cinéma d'auteur à un prix raisonnable. Au pire tu peux simplement donner quelques semaines, 2 ou 3 d'exclusivité aux salles et ensuite rapidement tu les distribue.

Évidemment pour que ça fasse du sens ça serait d'en faire un service particulier. Un service "sur demande" que Radio-Canada pourrait offrir sur le câble, combiné à une version en ligne du même service, un genre de Tou.tv deluxe, et tu pourrais avoir de la visibilité.

Ça suffit pas de les noyer dans une offre gigantesque comme iTunes ou Netflix.

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Ça existe déjà et ça s'appelle illico éléphant. C'est 2$ par film.

edit: il y a juste de vieux films

Le fait que ça soit des vieux films, et aussi comme Matt le dit que c'est absolument pas mis de l'avant, ça fait que ça reste dans l'ombre.

Mais un tel service pourrait justement prendre pas mal plus de visibilité si un diffuseur public s'en chargeait et avait pas peur de le publiciser, et qu'en plus, lorsqu'il y a un "buzz" autour d'un film récent, sachant que c'est en partie là dessus qu'on peut le trouver ça pourrait même amener des gens sur une plateforme similaire où par la bande ils seraient aussi confronté aux archives du cinéma québecois.

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Alors, on passe de "diffusons à la télé prioritairement" à "laissons-le faire leur run en festival". J'ajouterai donc ceci à ton propos: "laissons-les aussi faire leur run dans les salles obscures qui les accueillent généralement". Ensuite, là, on pourrait ajouter une run télé comme tu le proposes. Ainsi, tu conserves à ces films les revenus et le rayonnement international qui y sont associés et tu leur donnes une vitrine de plus. Dans cet optique, je suis d'accord avec toi.

Donc, au final, une taxe qui survirait à:

1) Financer mieux les productions plus artistiques

2) À les promouvoir plus

3) À créer le réseau de télévision/le genre de netflix dont tu parles

Si on fait ces trois choses-là avec l'argent supplémentaire, go for it en osti.

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Alors, on passe de "diffusons à la télé prioritairement" à "laissons-le faire leur run en festival". J'ajouterai donc ceci à ton propos: "laissons-les aussi faire leur run dans les salles obscures qui les accueillent généralement". Ensuite, là, on pourrait ajouter une run télé comme tu le proposes. Ainsi, tu conserves à ces films les revenus et le rayonnement international qui y sont associés et tu leur donnes une vitrine de plus. Dans cet optique, je suis d'accord avec toi.

Donc, au final, une taxe qui survirait à:

1) Financer mieux les productions plus artistiques

2) À les promouvoir plus

3) À créer le réseau de télévision/le genre de netflix dont tu parles

Si on fait ces trois choses-là avec l'argent supplémentaire, go for it en osti.

Oui mais mon point c'est que lorsque tu fonctionne comme en ce moment, les films apparaissent sur les autres moyens de diffusion très tard et surtout dans l'indifférence générale parce que le "buzz" est justement passé.

L'idée ça serait justement de profiter du "buzz" autour d'un film pas juste pour tenter de générer des entrées en salle, mais pour aussi les autres moyens de diffusion.

et j'ai pas changé mon fusil d'épaule, c'est juste que souvent un film fait sa run en festival avant une diffusion majeure en salle. Par exemple tu passe à Canne, Berlin ou Toronto et des quasiment 6 mois plus tard tu retrouve le film diffusé dans des salles "accessibles au grand public" un peu partout au pays.

C'est vraiment de ce deuxième moment là dont j'ai toujours parlé. C'est pas de tuer le cinéma quand c'est un évènement comme un festival, c'est surtout après, le cinéma comme étant soi-disant optimale pour qu'un film aille chercher son public.

On se plaint que les gens les écoutent pas ces films. Mais en même temps le cinéma est un moyen de diffusion qui implique souvent que ces films là soient projetés sur quelques écrans seulement et soient très peu accessibles.

L'avantage d'un moyen comme internet (ou le câble qui fait semblant qu'il est pas rendu internet), c'est que ton film, pendant que le monde en parle à la télévision à la radio (souvent dû à une run dans les festival), serait rapidement disponible pour à peu près tout le monde.

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Ces films-là, on en fait pas la promotion, point. Que tu changes le format de diffusion, ça change fuck all. #1 faut promouvoir si tu veux créer un buzz. Là, un buzz, à part dans les cercles d'initiés ou pour CERTAINS rares films, y'en a pas.

Quand même bien tu mettrais le film accessible rapidement à la télé ou sur le net, ça changerait rien. Heck, une bonne partie des films de l'ONF sont disponibles gratuitement sur leur site...

Et là, j'ai même pas mentionner que ton idée aliénerait une majorité du public de ces films-là: les puristes. Bref, tu lances des idées qui ne sont pas stupides (et qui peuvent être incorporés à la diffusion de ces films-là), mais tu ne connais pas le milieu et tu tiens pas compte de ses réalités. Sinon, tu ne dirais pas ça, du moins, pas de cette façon. Là, on dirait juste que t'es dans un fantasme technologique.

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Ok mais... c'est même pas que je suis pas d'accord avec ce que tu dis.

C'est juste que je vois pas le lien avec ce que je reprochais à Aradia à la base.

Je ne dis pas que plus un film a coûté cher à produire, meilleur il est. C'est loin de là, mais ça reste que l'expérience cinématographique, c'est la totale. J'dis pas non plus que y'a pas de bonnes productions sans effets spéciaux, au contraire, mais ça vaut pas la peine d'aller les voir au cinéma et payer le même prix que je payerais pour voir un film de qualité égale mais qui aurait coûté des centaines de millions à produire. Mettons qu'une personne se paye un cinéma au 3 semaines environ, et qu'elle hésite entre un bon film Québécois sans effets particuliers et un bon film de production énorme avec des effets spéciaux à tout casser, fort à parier qu'elle va choisir le gros film et louer le film québécois plus tard.

C'est pas une question de qualité de l'oeuvre en tant que telle je pense, c'est vraiment une question de médium, et du prix de ce médium.

Je reste convaincue que le cinéma québécois trouverait plus de preneurs au cinéma si les prix étaient proportionnels au budget de l'oeuvre.

C'est pas difficile de mettons doubler l'audience si le prix est de 6$ au lieu de 12$. Doubler l'audience d'un film vu par 20 000 personnes, c'est juste 40 000.

Vous avez le droit de ne pas être d'accord, c'est pas grave, mais je suis une personne qui consomme beaucoup de cinéma(en salle) et je choisis minutieusement ce que je vais voir. Et non, je ne consomme pas de Fast and Furious et cie. Il y a d'excellente production hollywoodiennes qui valent la peine d'être vues au cinéma car elles sont spectaculaires en plus d'être de bons films. Ça vaut son prix. Mais un film qui m'apporterait la même expérience dans ma télé, j'irais le voir aussi, mais je paierais moins cher pour. Ça vaut aussi pour les petits films américains sans effets particuliers, nonobstant de la qualité de l'oeuvre.

Pour participer au sujet directement, moi je trouve que la taxe, c'est inutile et pourrait dissuader encore d'autres personnes à ne plus aller au cinéma. Le cinéma québécois est déjà maintenu artificiellement, et on devrait privilégier la qualité plutôt que la quantité.

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Que pensez-vous des vues de Jimmy Larouche (La Cicatrice) et ses idées.

http://www.mauvaiseh...matographiques/

Ex. :

-Éliminer progressivement cet intermédiaire de moins en moins nécessaire qu’est le distributeur. Nous sommes à l’air de l’internet, pourquoi ne pas créer un portail ouvert à tous les exploitants de salles. Toutes les œuvres québécoises y seraient accessibles pour visionnement, avec un bref résumé, une bande annonce, des posters, etc… Les exploitants choisiraient eux-mêmes les films qu’ils souhaitent présenter dans leurs salles. La Sodec et Téléfilm pourraient les encourager en offrant des subventions d’aide à la promotion pour chaque film québécois que les exploitants de salles choisissent de programmer

-Diminuer de manière significative le coût des billets de cinéma, du popcorn et de la liqueur, afin de permettre au cinéma de se démarquer au sein de l’offre global de divertissement à laquelle est soumis le public québécois. Privilégier l’approche de la saucisse Hygrade, « plus on en mange, plus elle est bonne ».

-N’exiger que 40% des recettes aux exploitant de salles, afin que les films québécois deviennent plus attirant en comparaison aux blockbusters américains qui eux exigent 50% des recettes.

-Imposer un quota de films québécois devant être présentés en tout temps dans les salles d’ici, comme ça se fait en France et comme ça se fait sur les ondes de nos radios pour la musique francophone.

La première rejoint un peu les idées que Vacpower défend ici. Je connais pas exhaustivement le processus de distribution, mais même si je trouve que c'est une bonne idée, les distributeurs font sûrement office de "standardisateur" également. À savoir rencontrer les critères de qualité technique pour la distribution d'oeuvre, le support, etc.

Le quota me parle instinctivement. Mais si on continue le parallèle avec la radio, ça veut pas dire nécessairement plus de visibilité pour une plus grande variété, mais surtout plus d'Éric Lapointe et de Marie-Mai. Peut-être que la transfert au cinéma serait moins pénible étant donné que c'est une machine à nouveauté. Je vois mal Cineplex mettre à l'affiche Les Boys 2 pour remplir son quota (...mais encore).

BONUS : Larouche dit s'être fait flouer entre autre par un indépendant de la ville de Québec (qu'il ne nomme pas). Mais y'en a deux : Le Clap ou Cartier à votre avis? Je serais déçu si c'était les agissements du Clap.

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