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Taxer les billets pour financer les films ?


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Je me suis dit que ça avait le potentiel de générer un peu de discussion.

Des gens proposent d'imposer une nouvelle taxe sur tous les billets d'entrée au cinéma, et ce pour gonfler le coffre budgétaire de la SODEC. Ça pourrait aider le financement du cinéma québécois, qui souffre énormément, comme on le sait tous. L'article du Devoir donne quelques précisions sur le projet mais tout cela demeure assez confus. Si les organismes possèdent davantage d'argent, vont-ils simplement s'en servir pour produire des films à plus gros budget truffés d'images numériques ou vont-ils se donner la peine de donner libre cours à des projets plus audacieux, des cinéastes méconnus et sans expérience mais peut-être affublés de talent ? Et tout cela en sachant bien que ces projets courent le risque d'engendrer des pertes économiques. Et la taxe en soi, va-t-elle véritablement aider le financement du cinéma québécois ou causera-t-elle l'effet contraire ? L'article énonce par ailleurs quelques autres solutions envisageables (certaines plutôt ridicules) pour accroître les finances du cinéma.

J'ai appris la nouvelle sur LCN : le gros ignare qu'est Vincent Guzzo venait en parler, où il débitait quelque chose de bien semblable à ce qu'il avait crié bien fort et sans pudeur sur les écrans y a quelques mois. Des paroles témoignant de sa vision très limitée du cinéma, qu'il ne voit que comme une vulgaire marchandise. Sa ritournelle de demeuré soulève tout de même un certain questionnement quant à l'industrie cinématographique québécoise. Les organismes de financements devraient-ils revoir leurs critères de sélection de scénarios et s'écarter du moule ennuyeux traditionnel qui caractérise la majorité des films d'ici, soit les puériles comédies familiales ainsi que les mélodrames dépourvus d'intérêt ? Parce que manifestement, il me semble qu'on ne peut s'attendre à une dérogation de la grande masse, elle doit venir de ceux qui déterminent au départ ce qui sera produit. Ainsi, on impose tyranniquement au public de nouvelles œuvres plus originales, habitées d'une certaine substance, mieux pensées. Et tout ça pour que la cinématographie d'ici s'en porte mieux !

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Si on pouvait garantir que l'argent irait directement sur des projets de qualité, ça me ferait plaisir de payer plus cher pour aller au cinéma. La bureaucratie étant ce qu'elle est, je suis pas trop sur que cet argent-là ne servirait pas au final à donner un plus gros salaire à Patrick Huard.

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Si on pouvait garantir que l'argent irait directement sur des projets de qualité, ça me ferait plaisir de payer plus cher pour aller au cinéma. La bureaucratie étant ce qu'elle est, je suis pas trop sur que cet argent-là ne servirait pas au final à donner un plus gros salaire à Patrick Huard.

Exact.

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Ma position quant aux taxes découle de mon vécu. Hydro-Québec fournit 2 milliards de dividendes annuels au Gouvernement du Québec. Elle a aussi les plus bas tarifs au monde. Voici comment elle fait son exercice annuel budgétaire. Elle demande à ses cadres de préparer un budget très encadré, (program planning and budgeting system (ppbs)) où des coupures des dépenses de 10 % sont demandées. Les cadres coupent alors des programmes en commençant par ceux qui sont le moins utiles, en augmentant l'impact des coupures jusqu'au seuil de coupure demandé. Ensuite la Direction décide quel programme, s'il en est un, sera épargné et le budget coupé est octroyé. Et oui, à l'Hydro, si tu défonces ton budget, tu perds ton poste et t'es rétrogradé. Tout le monde surveille son budget. Alors, avant d'augmenter les taxes, je m'attend à un bon 20 % de coupure budgétaires des dépenses. Ensuite, on s'en reparlera!

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Je suis persuadé que tu serais d'accord si c'était pour financer des vrais bons films d'auteurs.

Je ne sais pas car je suis très ambivalent sur la sur-taxation, nous sommes déjà surtaxé et sur imposé au Québec. une taxe reviendrait à repayer une deuxième fois pour quelque-chose que nous payons déjà via nos impôts, et elle est ici la crosse. Le problème d'argent est un faux problème, il y a plutôt des changements à faire au niveau des décisions et les producteurs devrait être mieux supporté pour des projets plus éclaté. Aussi il y a le fait que les programme de subventions ne sont pas assez flexible. Comme par exemple si tu fait un placement de produit afin d'Avoir plus de budget, tu te fais taper sur les doigts par les gens qui te donnent les subvention et ils te coupent ton budget. C'est un milieu très contrôlant et très prétentieux..

Et je ne fait pas confiance aux décideurs dans les organisme comme la SODEC qui sont porté à prendre des scénario de dépressif, introspectif et terne.

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Ouais bien justement, moi, je veux qu'on finance les films sont "commercial appeal". Je veux qu'on donne de l'argent, via la taxe dont parle Carlos, aux créateurs plus "artistiques" et qu'on court la chance d'ainsi produire de grands films. Les grands organismes financent déjà des pochetés de comédies plates, ce serait bon qu'on aide les créateurs plus "underground".

Si une taxe est créée dans cette optique, je vais être très content de la payer. Malheureusement, le cynique en moi pense, comme je l'ai dit, que ça va seulement servir à financer d'autres comédies plates avec Louis-José Houde.

Contrairement à ce que pense le gros Guzzo, certaines productions ne doivent pas être faites avec le but d'être rentables. Malheureusement, si on tient à avoir un patrimoine cinématographique, le gouvernement est le seul mécène.

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Le domaine de la culture est une chose assez intrigante.

Taxer les billets de films américains - et un peu québécois- en est une aussi.

Déjà qu'il y a pas grand monde qui vont les voir...

Par exemple, le film Sarah préfère la course a un budget d'un million et il a attiré 20 000 spectateurs.

Ça revient donc à 50$/ par spectateur.

Bien sûr il va sûrement possiblement être vu sur DVD, à la Télé et faire rayonner de prestige le Québec dans des festivals. M'enfin.

Le manque à gagner est financé par la pieuvre gouvernementale.

Il subventionne une élite culturelle avec l'argent de l'élite financière.

Tsé les cinémas c'est aussi dépassé que les journaux en papier.

C'est en train de devenir aussi bourgeois que le théâtre.

D'un côté c'est intéressant cette taxe dans le sens que ça va dans une logique d'utilisateur payeur.

Tsé les douches et les douchettes qui vont aller voir Fast and Furious 44 vont financer le cinéma québécois.

Tsé les geek et les geekette qui vont aller voir Star Trek 66 vont financer le cinéma québécois.

De l'autre côté ça donnerait quoi donner encore plus d'argent pour financer encore plus de films qui ne seront sûrement pas vu par plus de monde?

Criss si vous voulez ça marche engagez un réalisateur réputé comme Christopher Nolan.

Donnez lui ce qu'il veut et Il va vous faire un bon petit film québécois.

Un peu comme quand tu faits une recette et que ça goûte mauvais; ce n'est pas en la doublant qu'elle va goûter meilleur.

Haro sur la SODEC, Telefilm Canada et le gros Rémy Girard

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Ouais bien justement, moi, je veux qu'on finance les films sont "commercial appeal". Je veux qu'on donne de l'argent, via la taxe dont parle Carlos, aux créateurs plus "artistiques" et qu'on court la chance d'ainsi produire de grands films. Les grands organismes financent déjà des pochetés de comédies plates, ce serait bon qu'on aide les créateurs plus "underground".

Si une taxe est créée dans cette optique, je vais être très content de la payer. Malheureusement, le cynique en moi pense, comme je l'ai dit, que ça va seulement servir à financer d'autres comédies plates avec Louis-José Houde.

Contrairement à ce que pense le gros Guzzo, certaines productions ne doivent pas être faites avec le but d'être rentables. Malheureusement, si on tient à avoir un patrimoine cinématographique, le gouvernement est le seul mécène.

Je crois abonder dans le même sens sauf pour certains détails. On devrait taxer juste les films américains. Ça couterait moins cher d'aller voir un film québécois = plus de gens vont voir le film. De plus, avec cette taxe, on pourrait financer le cinéma québécois.

Tout le monde est content sauf le redneck qui préfère aller voir Iron Man 22.

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ce genre de traitement protectionniste n'est pas permi en vertu du GATT.

si vous désirez approfondir le sujet, plus récemment, plusieurs états défendaient l'intégration d'une clause d'exception culturelle dans le GATT.

devant l'échec, ces états ont conclu la Convention sur la diversité culturelle sous l'égide de l'UNESCO, qui a autant de portée que mes fesses.

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Et je ne fait pas confiance aux décideurs dans les organisme comme la SODEC qui sont porté à prendre des scénario de dépressif, introspectif et terne.

un peuple est défini par l'unicité de sa culture;

j'étudie présentement aux États-unis;

Dans les premières semaines, le doyen de l'école de cinéma a organisé

une projection publique du film Région centrale

Il y a aussi eu projection à quatre reprises de films québécois produits par l'ONF

Des centaines d'étudiants de partout dans le monde

prennent conscience du Québec et de sa culture

grâce à ces films que tu qualifierais probablement de ternes.

Sais-tu pourquoi Bon Cop Bad cop ne sera jamais présenté ici?

Parce que Tout le monde se contre-calisse d'une culture qui imite une autre culture

Il y a capital et capital culturel

Modifié par neglisse
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ce genre de traitement protectionniste n'est pas permi en vertu du GATT.

si vous désirez approfondir le sujet, plus récemment, plusieurs états défendaient l'intégration d'une clause d'exception culturelle dans le GATT.

devant l'échec, ces états ont conclu la Convention sur la diversité culturelle sous l'égide de l'UNESCO, qui a autant de portée que mes fesses.

Si je comprends bien, c'est cela:

La clause du traitement national : chaque pays s'engage à appliquer les mêmes règles (fiscalité, normes) sur son territoire au niveau des produits et entreprises étrangers qu'au niveau des produits et entreprises nationaux.

qui s'appliquerait dans ce cas-ci?

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Ouan, bah ça, c'est pas gagné, haha. Ce ne serait certainement pas très populaire dans la populasse non plus. Payer plus cher pour financer quelque chose qu'ils ne consomment pas ou pas en ferait chialer un bon paquet.

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ouais, mais ça ne prend qu'une mini-taxe (genre 2%, soit entre 20 et 30 sous du billet) pour faire toute la différence. les gens ne s'en rendraient pas compte.

parce que si t'as les moyens de débourser 16$ pour voir Gravity en 3D, t'as sûrement les moyens de mettre un 25 sous de plus pour promouvoir le cinéma québécois. les pauvres ne se permettent pas de payer le cinéma à plein prix, de toute manière.

le problème, comme tu dis, reste de savoir où ira cet argent.

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