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Extraits de Lectures


1984
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Déchet(s) recommandé(s)

Le 2022-02-23 à 12:55, cet obscur objet du désir a dit :

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De l’impossibilité de l’amour durable chez les homosexuels, selon Alberoni.

C’est pour ça que je préfère Brokeback Mountain à The Notebook. 

(sérieusement).

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Il y a 13 heures, cet obscur objet du désir a dit :

Pas vu ni un ni l'autre, je ne peux donc malheureusement saisir le sens de ton message. Je présume que l'énamoration est plus prononcée dans le premier film?

ah, c'est exactement le même énamoration, dans les deux cas on nous présente une situation d'amour idéalisé mais impossible, et vécue de manière tellement intense par les protagonistes qu'ils en sont débilités. la différence entre une bonne et une mauvaise histoire d'amour, ce serait le chemin narratif de cet énamoration par lequel il permet à l'auditoire de générer du pathos. 

dans l'amour hétérosexuel, le chemin narratif vers le pathos passe la majorité du temps par les conflits de classes sociales. l'histoire est plus ou moins reconditionnée et il y a eu certes un peu d'évolution socio-historique (avec le féminisme notamment), mais essentiellement, on applique le même canvas du théâtre dramaturge de Shakespeare, et ce, depuis 400 fucking années.

ça fait qu'une fois qu'on a compris le principe, regarder ou lire une histoire d'amour hétérosexuelle en revient à 99% du temps à manger le même plat depuis 10 ans. bref, ce genre est complètement épuisé et c'est pour cela que plus personne ne regarde les films d'amour avec beaucoup d'intérêt. 

l'amour homosexuel permet d'exploiter le thème de l'amour idéalisé un peu différemment, ce qui est rafraîchissant. par exemple, dans Brokeback Mountain, le chemin vers le pathos est (entre autres) constitué des parcours d'acceptation de l'homosexualité des protagonistes qui, avec les années, deviennent opposés, ce qui ultimement entraîne le couple vers sa chute et sa fin. 

et ton auteur Alberoni le dit il y a quelque chose de poétique dans l'amour infécond (bon, il le présente de façon un peu trop littérale avec son allusion à l'infertilité des couples homosexuel, mais on comprend quand même l'idée derrière le propos).

 

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  • 2 semaines plus tard...

Pour @Daleko :kirby:

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Le 2022-03-08 à 05:38, cet obscur objet du désir a dit :

Un collègue m’a conseillé (et prêté sa copie de) L’ère du vide de Gilles Lipovetsky. La fin du 3e chapitre est particulièrement juste.

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C'est très bon ça. 

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Mourir n'est qu'une conséquence de notre manière de vivre. Nous vivons d'une pensée à une autre pensée, d'un sentiment à un autre. Nos sentiments et nos pensées, au lieu de couler comme un fleuve paisible, nous "passent par la tête", nous "envahissent" et nous quittent: illuminations, éclairs, intermittences. En t'observant bien, tu t'aperçois que l'âme n'est pas une substance qui change de couleur par transitions nuancées, mais que les pensées en jaillissent comme des chiffres d'un trou noir. Tu as telle pensée, tel sentiment, et tout d'un coup d'autres les remplacent, surgis de rien. Si tu es très attentif, tu peux même saisir, entre deux pensées, l'instant du noir absolu. Cet instant est pour nous, une fois saisi, tout simplement la mort. Notre vie ne consiste en effet qu'à poser des jalons et à sauter de l'un à l'autre, franchissant ainsi chaque jour mille et mille secondes mortelles. Dans une certaine mesure, nous ne vivons que dans ces pauses entre deux bonds. Voilà pourquoi nous éprouvons un effroi si grotesque devant la dernière mort qui est ce que l'on ne peut plus jalonner, l'abîme insondable où nous sombrons.

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  • 2 semaines plus tard...
  • 3 semaines plus tard...

Je suis un homme ridicule. Maintenant, ils m'appellent fou.
Ce serait un avancement en grade, si je n'étais pas resté pour eux tout aussi ridicule qu'auparavant.
Mais à présent je ne leur en veux plus, à présent je les aime bien tous, et même quand ils rient de moi, même alors il y a quelque chose qui fait que je les chéris tout spécialement.
Je rirais moi-même avec eux – non pour rire de moi, mais par tendresse pour eux – si je ne me sentais pas si triste en les regardant.
Triste parce qu'ils ne savent pas la Vérité, tandis que moi je sais la Vérité ! Oh, comme il est pénible d'être seul à savoir la Vérité !
Mais ils ne comprendront pas cela. Non, ils ne comprendront pas.

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Mais à supposer même que le sang coule : n'y a-t-il pas une manière d'effusion de sang quand la conscience est blessée ?
À travers cette blessure, ce sont la virilité réelle et l'immortalité d'un homme qui s'échappent et le mènent à une mort éternelle.
Tel est le sang que je vois couler aujourd'hui.

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ES-TU LIBRE D'AVOIR ENVIE DE TUER PAR LIBERTÉ?

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"Les effets pervers" de Martin Gagnon.

Un livre très rare et introuvable qui relate l'histoire du "premier tueur en série du Québec" simplement parce que le protagoniste se considère comme tel.

Une incursion à travers ses meurtres sordides hautement détaillés. Une lecture qui en vaut la peine si on a l'estomac solide. Je ne me séparerai jamais de ce livre parce que (j'ai regardé) il est très difficile d'en trouver une copie et que cette histoire est HORRIBLE.

Mais ce livre va continuer de m'obseder pour toujours parce que c'est le genre de bouquin qui reste gravé dans ta mémoire. Très bien écrit en plus. 

Five stars +++

Ça a d'ailleurs pas dû être publié sous le joug d'une grande maison d'édition. Je te recommande @cet obscur objet du désir de publier ton livre dans une maison d'édition pas très spectaculaire en soi. Si ton livre vaut la peine d'être lu il y aura toujours quelqu'un qui se fera un plaisir de l'ajouter à sa bibliothèque. Et c'est comme ça que tu finis par te faire connaître.

 

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Le 2022-04-25 à 14:24, Lux a dit :

Mais à supposer même que le sang coule : n'y a-t-il pas une manière d'effusion de sang quand la conscience est blessée ?
À travers cette blessure, ce sont la virilité réelle et l'immortalité d'un homme qui s'échappent et le mènent à une mort éternelle.
Tel est le sang que je vois couler aujourd'hui.

C'est pas très joyeux mais c'est beau

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  • 2 semaines plus tard...

... voici qu'à ton discours toutes les choses accourent, caressantes, et te flattent ; car elles veulent s'envoler sur ton aile. Avec chaque image tu voles vers une vérité. Le verbe, les trésors du verbe s'ouvrent à toi pour dire l'"être". Tout "devenir" veut se faire verbe pour que tu lui apprennes à parler... Telle est mon expérience de l'inspiration ; je ne doute pas qu'il faille remonter à des milliers d'années pour trouver quelqu'un qui soit en droit de me dire : "C'est aussi la mienne".

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Ainsi, mon livre à thèse n’est que la continuation cryptique d’une nuit d’amour avec toi, interlocutrice absolue à qui je ne puis écrire clandestinement qu’en m’adressant à un public qui ne sera jamais que la multiplication de tes yeux.

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Le silence est l'élément dans lequel se forme les grandes choses ;  c'est-à-dire : leur prétentieuse irrésolution.
Le silence du roi ou de l'esclave, en face de la mort ou de l'amour,  est le même.
La parole ne sert qu'aux communications inauthentiques. 
Nous ne parlons qu'aux heures où nous ne vivons pas. Dès que nous parlons, des portes se ferment.
Le silence d'une foule est un poids inexplicable. Les hommes ne se réunissent que pour parler.

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Regarde donc à tes pieds, bavard mécanique ; sans clairvoyance ni charité.
Si tu le peux encore, aveugle conducteur d’aveugles, regarde ce troupeau de canailles qui t’écoute et qui jouit de l’absolution que tu lui donnes, en flétrissant de ta bouche d’autres canailles plus évidentes et moins respectueuses des lois de l’argent. Tu n’es peut-être pas un bandit toi-même et, pourtant, vois ce que tu fais.
Ces têtes qu’on va couper et pour lesquelles ton Dieu a souffert autant que pour la tienne, tu en promets, tu en donnes d’avance le sang à boire à des animaux féroces.

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Ça commence bien. Le livre est mince et il m'a coûté bien cher. 

Révélation

Boris Cyrulnik, né le 26 juillet 1937 à Bordeaux, est un auteur de livres grand public traitant de psychologie et de récits de vie, ainsi qu'une personnalité médiatique française. Médecin neuropsychiatre de formation ayant un temps exercé comme tel mais aussi comme psychanalyste, il a animé un groupe de recherche en éthologie clinique au centre hospitalier intercommunal Toulon-La Seyne-sur-Mer. Il est directeur d'enseignement du diplôme universitaire d'éthologie humaine de l'université de Toulon.

 

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