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L'urgence climatique ou la catastrophe qui s'installe


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Citation

Il est plus facile de tromper les gens que de les convaincre qu’ils ont été trompés.

Mark Twain

Et si vous tenez tant que ça à y croire, vous allez devoir choisir. (Et pas dans 10 ans...MAINTENANT!)

Voilà, ce qui vous attend. Êtes vous prêt pour ça? Vous en êtes sur?

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  • 2 semaines plus tard...
  • 1 an plus tard...

Je remonte ce sujet parce que la situation mondiale ne s'est pas améliorée malgré les coups de relations publiques de la part de la COP25 et COP26. Le seul point positif, si on peut le nommer ainsi, qui en est ressorti c'est mettre sur le banc des accusés l'énergie du 17e siècle : le charbon. Au début, et jusqu'avant l'adoption du texte de la COP26, il était précisé que tous les pays s'engagent à éliminer progressivement l'utilisation du charbon comme énergie combustible et cesser toute subvention aux combustibles fossiles. In extremis, l'Inde a demandé un amendement avec le soutient de la Chine et l'Iran. La formulation initiale dans le document était :

[...] visant à éliminer la production d'électricité par le charbon et les subventions aux combustibles fossiles

Cela a été changé pour :

[...] accélérer les efforts visant à RÉDUIRE progressivement la production d'énergie électrique par le charbon et les subventions inefficaces aux combustibles fossiles

Ainsi, les industries du charbon et pétrolière ne sont plus qu'un léger problème, effaçant par le fait même la timide urgence présente dans le document fantoche et inutile à l'action mondiale pour contrer le dérèglement climatique. Ce qui est désolant révoltant, c'est comment on doit s'en remettre à ces regroupements de politiciens où aucun scientifique n'est présent. Les intérêts sont clairement économiques, dans cette incessante articulation de concurrence contre les autres pays. Il y a cependant une tentative de reformuler la dichotomie en "pays pollueurs" vs "pays vulnérables", mais en vain. Les scientifiques, crédules comme ils sont avec le pouvoir politique, espèrent et souhaitent que tout se décide en leur faveur dans ces conférences pour l'action climatique. Il y a de drôles de similarités avec le film Don't Look Up ! ...

Précisons que sans mesures radicales immédiates, l'objectif visé durant l'accord "historique" de Paris de 1.5 degrés sera raté pis pas à peu près. Mise à part de nombreux pays européens qui agissent concrètement, toute la planète a augmenté ses émissions de GES et sa productivité sur l'énergie sale. Ceci inclut le Canada, là où on a récemment su que le réchauffement climatique en Arctique était non pas de grandeur de deux, mais de quatre par rapport au reste de la planète. Nous serons les premiers touchés par les conséquences en Arctique.

L'effet d'accélération est réel. Il s'agit du même que celui de la courbe exponentiel d'un virus. Dans le cas climatique, le réchauffement se fait de plus en plus vite, comme une chute. Nous verrons les conséquences dévastatrices devenir la norme dans deux décennies même si nous faisons quelque chose. L'heure n'est plus à maîtriser le dérèglement climatique, mais s'y adapter et pour l'instant, on a pas fait grand chose. Même planter des arbres au Canada semble être impossible.

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Selon les nouvelles données en date de novembre, les projections de températures ont été vues à la baisse :

CAT-2100WarmingProjectionsGraph-PNG-2021

Si les politiques et les actions que les pays se sont engagés à réaliser demeurent en place et se concrétisent (du genre planter des arbres et non avoir un échéancier pour les planter), à l'heure actuelle, on s'enligne pour du 2.7 degrés qui demeure catastrophique. Avec les promesses, c'est 2.1 degrés. L'accord "historique" de Paris exigeait un objectif de 1.5 degrés. Nous sommes actuellement à 1.1 degrés. Sachant que les gros pays importants producteurs d'énergie comme la Chine et l'Inde refusent d'arrêter d'utiliser le charbon, nous n'atteindrons aucun objectif. La tendance peut changer si des mesures radicales sont entreprises, mais je rêve en couleurs.

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Il y a 7 heures, Tovarichtch a dit :

Sachant que les gros pays importants producteurs d'énergie comme la Chine 

CLIMATEACTIONTRACKER.ORG

Avant de faire des lecons, de demander aux anciens exploites de resoudre la merde qu'on a foutu avant eux, on donne le putain d'exemple en etant un eleve modele. 

Meme si la Chine arretait du jour au lendemain, ca changerait absolument rien vu que l'Occident est foutrement loin d'etre un modele. 

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  • 3 semaines plus tard...

Tout récemment, les chercheurs ont appris que les océans absorbent une écrasante majorité de l'énergie dans l'atmosphère et ce rythme continue annuellement à augmenter. Plus de 90% de toute la chaleur générée depuis les 50 dernières années a été épongée par les océans du globe terrestre. En d'autres termes, 93% du réchauffement climatique est survenu dans nos océans, jusqu'à une profondeur de 3000 mètres. Pour vous donner une idée, les océans ont absorbé 14 zettajoules de plus qu'en 2020, soit 145 fois la production d'électricité mondiale annuelle en supplément.

OHC_trendsthrough2019_lrg.jpg

Cela a des répercussions graves qui ne pourront pas être calculées avant un certain temps (comprendre ici : des années) mais cela implique des tempêtes, ouragans et précipitations extrêmes « superchargées » ce qui augmente drastiquement les risques d'inondations. En complément, les océans qui réchauffent creusent plus rapidement les calottes glacières car la fonte ne se produit pas à la surface, mais sous la surface, directement dans l'eau. Cette situation produit une accélération double-tranchante : hausse du niveau océanique et augmentation de l'absorbation des rayons solaires et, en même temps, réchauffe les eaux aux pôles.

Ce n'est pas tout. Comme les océans sont en train de nous sauver le cul, ils ne pourront plus le faire pour longtemps : près du tiers du doxique de carbone relâché dans l'atmosphère est absorbé par les océans, causant une acidité qui tue le quart de la vie marine en raison de la dégradation de la barrière de corail. 500 millions de personnes dépendent d'une alimentation issue des eaux. Fini les sushis !

La seule façon d'arrêter le réchauffement des océans et surtout leur acidité, c'est de mettre un terme à l'éjection de carbone dans l'air (carboneutralité). On est en train d'épuiser notre dernier réservoir de sauvetage avant de réellement manger des claques climatiques en pleine gueule.

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  • 2 mois plus tard...

Le dernier rapport du GIEC a été publié. Il n'ajoute pas tant de nouveautés aux propos que j'ai déjà énoncés cette année. Cependant, il actualise notre trajectoire et ne présage rien de bon, malgré les scénarios les plus optimistes (mais aussi idéalistes). J'écris idéalistes parce qu'ils considèrent que nos engagements depuis l'accord de Paris seront tenus, même si on s'enligne pour du +2.7 degrés Celsius. On sait qu'une promesse de comptable, ça reste une promesse de comptable. Les actions doivent suivre ou devancer les promesses. Sachant que nos démocraties libérales fonctionnent à pas de tortue avec des rotations aux quatre ans quoique nos gouvernements fassent, nous précipitons notre chute à la vitesse maximale permise par la loi de la gravité.

Là où ça frappe, c'est dans le changement de ton. Bien que tout le monde s'en fout (surtout les classes politiques et les grandes corporations responsables pour l'écrasante majorité des émissions), nous avons exactement trois années pour plafonner les émissions de gaz à effet de serre (GES) et ensuite les réduire de moitié (ils estiment entre 40 à 70% pour être dans les scénarios optimistes) au plus tard en 2030. Si nous dépassons cette date approximative, le monde viable tel que nous le connaissons cessera d'exister pour un temps difficile à déterminer (lire ici : plusieurs siècles même si on devenait carboneutre). C'est-à-dire que la planète deviendra irréversiblement hostile avec son lot de conséquences que nous connaissons déjà (énumérées dans les précédentes pages). La limite pour un monde viable est de +1.5 degrés à la fin du siècle. Après ça, chaque 0.1 degrés de plus a des impacts multipliés. Une forme de réaction en chaîne, un effet d'accélération. Ce n'est pas juste « il fera plus chaud, c'est nice j'aime ça l'été ! ». Les pénuries, bris et relocalisation de production, et flux migratoire très croissant seront chose courante dans cette nouvelle réalité.

Ce ne sera pas la fin du monde, je tiens à le rappeler. Seulement, il sera plus difficile d'y vivre. Si vous jugez que c'est déjà plus difficile qu'il y a dix ans, vous n'avez encore rien vu.

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Il y a 5 heures, MattIsGoD a dit :

Prout.

Après, Bite

APRÈS PROUTE

DÉCOUVREZ BIENTOT CACAAAA

Révélation

En fait MattIsGoD c'est un gremlins quetaine

steven spielberg comedy GIF

 

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Il y a 3 heures, 1984 a dit :

Après, Bite

APRÈS PROUTE

DÉCOUVREZ BIENTOT CACAAAA

  Révéler le texte masqué

En fait MattIsGoD c'est un gremlins quetaine

steven spielberg comedy GIF

 

T'as oublié pipi, criss que t'es pas dedans.

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  • 1 mois plus tard...

La région indo-pakistanaise vit sa pire canicule de l'histoire. Les températures vécues depuis mars sont comparables à la période la plus chaude de juillet, c'est-à-dire entre 30 la nuit et 45 degrés le jour - jusqu'à 50, fracassant de nombreux records. Il fait si durablement chaud que les animaux jonchent les rues indiennes, les aigles meurent en plein vol, les sans-abris agonisent sous des ponts pour couper le soleil et les routes se transforment en « goudron mouvant ». Les sandales fondent littéralement et collent. Pire : les sécheresses ont provoqué des pertes alimentaires juste avant leur récolte, ce qui a oblige l'Inde à préserver plus de nourriture que prévue, accélérant l'imminente crise alimentaire mondiale. La demande énergétique pour la climatisation est si forte que de nombreuses pannes de courant se produisent. Les infrastructures paralysées forcent le gouvernement indien à importer d'urgence davantage de charbon, matière extrêmement polluante, pour pallier au manque d'énergie dans le pays.

Ceci n'est qu'un malheureux avant-goût de ce que la planète vivra. Le trou noir de l'imminente catastrophe climatique est inévitable. Certains pays, comme l'Inde et le Pakistan, ont déjà traversé son horizon. Il ne s'agit plus d'observations, mais de faits vécus. Nous approchons la ligne d'horizon du trou noir, graduellement. On peut très bien vivre dans le déni et s'amuser avec une bière sur une terrasse, mais notre tour viendra aussi - plus vite que prévu.

C'est certain que lire ça, ici, sur le Dépotoir, ça sonne alarmiste (avec raison) ou apocalyptique. Vous et moi, on ne se connaît pas. On se parle probablement jamais. Pour certains, je suis une blague iconique. Un simple lol, Réda. Tant pis si mes mots n'ont aucune incidence sur vous et que vous prévoyez vos 50 prochaines années dans le confort alimentaire de votre propriété ou logis entièrement adapté aux transformations climatiques et économiques. Vous allez probablement continuer d'acheter vos tomates et votre pain même à 8$ lorsque ce sera disponible malgré les pénuries, vivre dans une ville-étuve qui emmagasinera plus de cinq degrés au-dessus des normales (s'il fait 35 degrés, il fera 40 dans votre ville). Vous festoierez sachant que la saison estivale débutera annuellement plus tôt et finira plus tard que la précédente avec des périodes d'extrême chaleur toujours plus longues.

Tant mieux.

Pour les autres, je ne le répèterai jamais assez : préparez votre adaptation dès maintenant. Les grands responsables de cette catastrophe en ont rien à foutre de l'avenir, c'est pas profitable de toute façon. N'attendez pas l'effet boule de neige. Il nous agrippera par surprise. Évitez les grandes villes, éloignez-vous des grands courants d'eau et des forêts denses, munissez-vous d'une climatisation économique avec filtration d'air. Il sera trop tard pour s'étonner que le revenir à la normale ne reviendra jamais. Nos émissions de gaz à effet de serre continuent de fracasser des records (en mai, nous avons dépassé 420 ppm). La catastrophe climatique s'accélère. Je crois que dans notre impuissance nous devons s'y préparer individuellement plutôt que de profiter par abandon des derniers moments relativement stables.

Enfin, je ne suis qu'un p'tit laid d'internet qui écrit dans son temps libre. Faites ce que vous voulez.

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il y a 40 minutes, Tovarichtch a dit :

Pour les autres, je ne le répèterai jamais assez : préparez votre adaptation dès maintenant. Les grands responsables de cette catastrophe en ont rien à foutre de l'avenir, c'est pas profitable de toute façon. N'attendez pas l'effet boule de neige. Il nous agrippera par surprise. Évitez les grandes villes, éloignez-vous des grands courants d'eau et des forêts denses, munissez-vous d'une climatisation économique avec filtration d'air. Il sera trop tard pour s'étonner que le revenir à la normale ne reviendra jamais. Nos émissions de gaz à effet de serre continuent de fracasser des records (en mai, nous avons dépassé 420 ppm). La catastrophe climatique s'accélère. Je crois que dans notre impuissance nous devons s'y préparer individuellement plutôt que de profiter par abandon des derniers moments relativement stables.

J'etais d'accord avec toi jusqu'a ce passage. Le discours du prepper bas de gamme qui fantasme sur une apocalypse dont il ne realise aucunement l'ampleur. Pourquoi eviter les grandes villes ? C'est un rechauffement climatique, pas une apocalypse zombie, en fait. La civilisation va pas s'ecrouler a cause de quelques degres en plus et crois moi que je suis la premiere a m'en desole.

J'ai ete sur des lieux de catastrophes naturelles, avec l'absence totale du gouvernement, penurie de nourriture, d'eau et d'electricite. Tu sais comment les gens reagissent dans ces moments de fin du monde ? Ils se rapprochent, ils s'organisent, repartissent les taches et les vivres et se protegent les uns et les autres en sachant que ca ne durera qu'un moment.

Et je  peux te confirmer une chose: les gens qui decident de se la jouer prepper individualiste sont systematiquement mort ou a moitie mort. (si ils sont chanceux)  Toujours.

Tes meilleures chances, c'est de rejoindre une communaute, pas de t'en eloigner. Desolee de casser ton delire de heros de film d'action, gros mais meme si t'avais 10 ans pour te preparer au pire, tu creveras, de fatigue, de maladie, de soif ou tuer simplement parce que tu t'es isole comme un con. L'humanite n'a pas survecu en individu recule mais en restant grouper.

Les discours alarmistes, oui. Les discours de doomers qui croient que l'humanite en est a sa premiere epreuve sont simplement irritants.

 

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Ta réponse est un peu conne parce qu'en fait il ne prône pas l'individualisme ni l'isolationnisme. Sortir de la ville peut très bien aller de pair avec un projet communautaire dans un lieu qui n'est pas une énorme mer de bitume qui amplifie les canicules et les déluges.

Ceci dit, je crois que la ville est le nerf de la guerre d'une transition collective. Mais si on ne décuple pas les efforts pour rendre ces lieux viables, accessibles et plus productifs en nourriture, plusieurs devront partir. Et c'est déjà le cas pour des raisons économiques.

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