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Tutoriel d'économie


Déchet(s) recommandé(s)

Et une dernière note en passant : il ne s’agit pas d’un thread visant à provoquer la droite comme je l’avais fait avec mon début de tutoriel de logique. Cette fois, je serai plus discipliné et en aucune manière je n’essaierai d’attaquer la droite pour rien. Autrement dit, je n’ai pas l’intention que ça vire en guerre gauche vs droite.

Donc j'imagine que le thread va être modéré pour faire en sorte qu'il soit libre de ce genre de discussion.

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Ça dépend. Il peut être pertinent d'exposer les points de vue d'écoles moins mainstream, comme l'école marxiste, ou encore l'école autrichienne. Il suffit juste d'avoir l'honnêteté de ne pas présenter comme étant mainstream ce qui ne l'est pas. Il est aussi impératif d'écarter les articles provenant de think tanks, qu'ils soient de droite ou de gauche.

Comme la réponse à mon initiative semble favorable, je ferai le tutoriel comme prévu. J'ai updaté la table des matières. Elle est une traduction "by the book" de celle de Mankiw. Comme je l'ai dit, tout ce que ferai sera "by the book" afin de réduire au maximum mes propres biais. Vous pourrez l'examiner et dire s'il semble manquer des points importants pour une introduction. Il y a 34 chapitres pour un manuel de plus de 700 pages: c'est pour ça que le tutoriel se construira peu à peu et à long terme.

Je travaille actuellement sur le premier chapitre. Je le publierai dès qu'il sera prêt.

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@1000+:

Lorsque tu parles d'arbitrage, es-tu certain que tu utilises la bonne terminologie? J'ai toujours entendu parlé d'arbitrage dans le contexte financier. Pour cette discipline, l'arbitrage représente les opportunités de faire des profits instantanés sans prendre de risques en exploitant les inefficacités du marché.

J'ai une histoire intéressante à propos de l'arbitrage.

Un professeur de finance et un élève se promènent dans un corridor de l'université. Tout à coup, l'élève remarque un billet de 100$ par terre. Alors qu'il se penche pour le ramasser, le professeur l'interrompt.

- Ne te penche pas pour rien, ce billet est évidemment un faux.

- Comment savez-vous cela?

- Si ce billet était vrai, quelqu'un l'aurait déjà ramassé.

Le professeur et l'élève poursuivirent donc leur route.

Pourquoi est-ce que nous ne trouvons jamais de billets par terre? Tout simplement parce que ces billets sont des possibilités d'arbitrage que celles-ci ne sont disponible que pendant une très courte durée (c'est de l'argent "gratuit").

Sinon, pour le sujet en général, c'est bien écrit, mais je suis convaincu que tu va te tanner avant le tiers.

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Lorsque tu parles d'arbitrage, es-tu certain que tu utilises la bonne terminologie?
C'est une bonne question.

Dans la version originale, Mankiw écrit : "People face tradeoffs". Le problème réside donc dans la traduction du concept "tradeoff". Dans un autre manuel que j'ai, le terme "tradeoff" est traduit par "arbitrage", alors je me suis tout simplement fié à cette traduction. D'ailleurs, là où j'ai écrit "arbitrage", j'ai préféré faire un lien vers la page wikipédia en anglais (tradeoff), car la page française ne nous dit pas grand chose d'utile.

Ailleurs sur l'internet, le premier principe est traduit par "Les gens doivent faire des choix". Je crois que ni "choix", ni "arbitrage", n'arrivent à traduire fidèlement le concept de tradeoff.

Je crois aussi que le terme utilisé importe peu parce qu'on explique immédiatement après dans quel sens on l'utilise. Pour comprendre le principe, le choix du terme importe peu, mais je reconnais que le choix du terme "arbitrage" peut porter à confusion (à cause de sa signification différente en finance).

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Pas pire tout ça.

Pour la traduction de trade-off je mets un 2$ sur compromis. Me semble l`idée de perdre à une place pour gagner à l`autre s`y retrouve bien.

Modifié par wieufhiwuh
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Ch. 2 - Penser en économiste (Partie I)

Plan du chapitre:

Introduction

L’économie a son propre langage et sa propre manière de réfléchir et ce chapitre sert à montrer comment raisonner en économiste.

L’économiste en tant que scientifique

Les économistes essaient d’approcher leur sujet avec autant d’objectivité que n’importe quel scientifique. Cette approche scientifique implique donc que les économistes formulent des théories, récoltent des données, et analysent ces données afin de vérifier ou de réfuter leurs théories. Bref, les économistes appliquent ce qu’on appelle la méthode scientifique.

La méthode scientifique : observation, théorie, et plus d’observation

On raconte qu’un jour Isaac Newton a été intrigué par une pomme qu’il a vu tomber d’un arbre. Cette observation l’a motivé à construire une théorie gravitationnelle qui ne s’applique pas seulement aux pommes qui tombent des arbres, mais à tous les objets de l’univers. Les tests subséquents ont montré que cette théorie fonctionne la plupart du temps. C’est parce que la théorie de Newton a été si efficace à expliquer nos observations qu’on l’enseigne encore aujourd’hui dans les cours de physique.

Ce va-et-vient entre théorie et observation se produit également dans le champ de l’économie. Un économiste peut vivre dans un pays expérimentant une hausse rapide des prix et être ainsi amené à formuler une théorie selon laquelle les prix montent rapidement lorsque les gouvernements impriment trop d’argent. Pour tester sa théorie, l’économiste peut récolter et analyser des données de divers pays sur l’inflation et la quantité de monnaie en circulation. Si les données récoltées et analysées ne s’accordent pas avec sa théorie, alors l’économiste doutera de la validité de sa théorie. Dans le cas contraire (ce qui est réellement le cas), l’économiste sera plus confiant envers sa théorie.

Contrairement aux physiciens, les économistes font face à un défi de taille. Ils ne peuvent tester en laboratoire leurs théories. En guise de substitut aux tests expérimentaux, les économistes portent une grande attention aux expériences historiques.

Le rôle des hypothèses

Si on demande à un physicien combien cela prendra avant qu’un caillou touche le sol si on le laisse tomber du haut d’un édifice de dix étages, ce dernier répondra en faisant comme si le caillou avait été lâché dans le vide. Or, cette hypothèse selon laquelle le caillou a été lâché dans le vide est fausse : le milieu dans lequel il est lâché contient de l’air qui exerce de la friction sur le caillou et qui ralenti donc sa chute. Le physicien répondrait à cela que l’erreur induite par l’hypothèse du vide est négligeable puisque l’effet ralentissant de la friction est si minime que le résultat de son calcul n’en sera presque pas affecté. En contrepartie, recourir à cette hypothèse simplifie grandement le problème.

Pour la même raison, les économistes ont recours à des hypothèses. Par exemple, pour étudier l’effet du commerce international on peut assumer que le monde est constitué de seulement deux pays et que chacun d’entre eux échangent seulement deux seules sortes de biens. Bien entendu, ces deux hypothèses sont fausses, mais elles nous aident grandement à bien penser le problème en le simplifiant. Une fois que nous comprenons bien comment fonctionne le commerce international dans un monde imaginaire constitué de seulement deux pays échangeant deux biens, nous sommes en meilleure position pour comprendre comment peut fonctionner le commerce international dans un monde plus complexe, avec plus de pays et plus de biens.

Tout le génie du raisonnement scientifique repose dans le choix des hypothèses que nous utilisons pour représenter un problème. Si le physicien de tantôt avait utilisé un ballon de plage plutôt qu’un caillou, il se serait rendu compte que l’hypothèse du vide aurait induit une bien plus grande erreur dans son calcul puisque la friction a un bien plus grand effet sur un ballon de plage que sur un caillou. L’hypothèse du vide donne un bon résultat lorsqu’on tente de prédire la durée de la chute d’un caillou, mais ne donne pas un bon résultat qu’on tente de prédire la durée de la chute d’un ballon de plage.

Suivant le même principe, les économistes doivent utiliser différentes hypothèses pour répondre à différentes questions.

Les modèles économiques

Tout comme un enseignant de biologie se sert d’un modèle en plastique d’un corps humain pour expliquer comment est fait et fonctionne le corps humain, l’économiste se sert de modèles. Le modèle du corps humains n’est pas réaliste et omet plusieurs détails, mais c’est justement grâce à ce manque de réalisme que ce modèle est utile pour étudier et comprendre comment fonctionne le corps humain : il simplifie la réalité et aide à focaliser sur les éléments les plus importants.

Les modèles qu’utilisent les économistes ne sont pas fait de plastiques. Ce sont plutôt des modèles mathématiques grâces auxquels on représente certaines réalités économiques avec des équations et des diagrammes. Tout comme le modèle en plastique utilisé en biologie ne contient pas tous les muscles, capillaires, etc., les modèles des économistes n’incluent pas tous les aspects économiques.

Les modèles économiques sont construits à partir d’hypothèses. À la base, un modèle n’est qu’un ensemble d’hypothèses servant à représenter de manière simplifiée une réalité.

____________

... à suivre

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Merci beaucoup pour ce sujet, je cherchais justement à me mettre dans le bain de l'economie, car j'en ai jamais fait jusqu'alors et que l'an prochain j'aurais à l'étudier en étant avec des camarades de classe qui ont eux des bases solides.

Peace 1000+

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  • 4 semaines plus tard...

Sur son blog, on lui a demandé s'il était libertarien et il a répondu ça:

politcalquiz.png

http://gregmankiw.bl...y-politics.html

Comme réponse, c'est un peu ridicule car on peut être un défenseur du libre-marché et de gauche sur les questions non économiques sans être libertarien. Pour vraiment savoir s'il est libertarien, il faudrait en connaitre un peu plus sur sa philosophie politique. Mankiw n'est pas membre de l'école d'économie autrichienne, ce qui affaibli un peu l'idée qu'il soit libertarien. J'ai pas trop envie de creuser le sujet, mais si Zvez a plus d'informations sur le sujet, je serais intéressé pour qu'il nous les partage.

D'après moi, il n'y a pas vraiment de biais libertarien dans ce que j'ai présenté jusqu'à maintenant. Je ne crois pas, non plus, que cette étiquette lui enlève son sérieux.

Bon, il serait temps que j'ajoute du nouveau contenu... Je vais essayer de faire ça pour bientôt.

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  • 3 mois plus tard...

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