C’est un message populaire. 1000+ 26 juin 2010 C’est un message populaire. Partager 26 juin 2010 (modifié) (Les mots en BOLD résument, si vous ne voulez pas tout lire)Chers éboueurs,j’ai décidé de vous monter un tutoriel d’économie afin de vous introduire et de vous intéresser à la matière, bien que quelques uns d’entre vous y soyez déjà introduits, sinon avancés. Afin d’être le moins subjectif possible, je me baserai entièrement sur un livre reconnu en la matière, que je résumerai pour vous, et j’écarterai tous commentaires personnels du contenu principal de ce tutoriel. S’il y a commentaires, ils seront clairement identifiés comme tels, et en retrait.Le manuel que j’ai choisi est Principles of economics de Gregory Mankiw. J’ai choisi ce manuel pour 2 raisons principales. Premièrement, il est reconnu dans le milieu. Deuxièmement, vous pouvez facilement, gratuitement et plus ou moins légalement le télécharger en torrent. Ce manuel est donc crédible et facile d’accès. Ainsi, si l’envie vous prend, vous pourrez vérifier mes propos, ou encore, approfondir le sujet.Il s’agit d’un tutoriel, et non d’un cours d’introduction. Cela veut dire que son contenu se voudra plus bref qu’un vrai cours d’introduction. Au mieux, ce sera un survol introductoire. L’avantage de lire mon tutoriel, plutôt qu’un vrai cours d’introduction, est qu’il vous fera perdre moins de temps. Je coupe dans tout le blabla inutile. Aussi, ma formule permettra à tout le monde de commenter ou de critiquer le tutoriel. On ajoute ainsi une dimension critique qui pourrait être intéressante. J’invite donc tout le monde, même ceux que je déteste ou qui me détestent, à commenter ou critiquer, mais sans troller. Il faut cependant garder en tête que JE fais le tutoriel, pas vous.Voici comment je procéderai. Il y aura un message différent pour chaque chapitre. Je ne posterai pas un tutoriel complet tout de suite au début. Mon tutoriel se complètera plutôt sur une longue période, ce qui, d’une part, confèrera persistance au sujet, et d’autre part, donnera le temps à tous de digérer ou commenter chaque chapitre. Cette formule permet donc la discussion, je crois. Comme mes chapitres seront éparpillés parmi les commentaires de tout le monde, il sera difficile de lire les chapitres les uns à la suite des autres si je ne fais rien pour régler le problème. J’appliquerai donc la solution très simple que voici. Premièrement, je me servirai de ce post pour faire une table des matières. Chaque chapitre, sur la table des matières, contiendra un lien vers le message où il est écrit. Deuxièmement, chaque chapitre contiendra un lien pour retourner facilement à la table des matières ainsi que des liens pour sauter rapidement au chapitre précédent ou au chapitre suivant. J’essaierai aussi de mettre des liens vers wikipédia (ou autre) pour les termes techniques. De plus, s’il y en a parmi vous qui ont des commentaires qui se démarquent grandement par leur qualité, je les mettrai en lien dans ma table des matières afin de leur donner une plus grande visibilité. Enfin, vous pourrez accéder facilement à ce thread par l’intermédiaire de mon profil, si jamais il se perd dans les annales des vieux threads morts.J’attends un peu avant de poster le premier chapitre (et la table des matières) afin de voir vos commentaires et réactions. Il se peut que suite à vos commentaires, je change certains éléments de ma formule. Et une dernière note en passant : il ne s’agit pas d’un thread visant à provoquer la droite comme je l’avais fait avec mon début de tutoriel de logique. Cette fois, je serai plus discipliné et en aucune manière je n’essaierai d’attaquer la droite pour rien. Autrement dit, je n’ai pas l’intention que ça vire en guerre gauche vs droite._____________________________________Table des matières:Partie 1 - Introduction1- Les 10 principes de bases de l’économie2- Penser en économiste3- Interdépendance et gain provenant de l’échange[*]Partie 2 - Offre et demande I : comment fonctionnent les marchés4- L’influence de l’offre et de la demande sur les marchés5- Le concept d’élasticité6- Offre, demande et politiques gouvernementales[*]Partie 3 - Offre et demande II : marchés et bien-être7- Consommateurs, producteurs et efficacité des marchés8- Les coûts qu’impliquent la taxation9- L’échange internationnal[*]Partie 4 - L’économie et le secteur public10- Les externalités11- Bien public et ressources communes12- Le système fiscal[*]Partie 5 - Comportement des entreprises et organisation de l’industrie13- Les coûts de production14- L’entreprise et les marchés concurrentiels15- Monopole16- Oligopole17- Concurrence monopolistique[*]Partie 6 - Le marché du travail18- Le marché des facteurs de production19- Différences de revenu20- Inégalité des revenus et pauvreté[*]Partie 7 - Théorie des choix des consommateurs21- Théorie des choix des consommateurs[*]Partie 8 - Les mesures macroéconomiques22- Le revenu national23- Le coût de la vie[*]Partie 9 - L’économie réelle à long terme24- Production et croissance25- Épargne, investissement et système financier26- Le chômage et son taux naturel[*]Partie 10 - Monnaie et prix à long terme27- Le système monétaire28- Croissance de la masse monétaire et inflation[*]Partie 11 - Macroéconomie des marchés ouverts29- Principes de bases30- Théorie macroéconomique des marchés ouverts[*]Partie 12 - Fluctuations économiques à court terme31- Offre agrégée et demande agrégée32- Influence de la politique monétaire et fiscale sur la demande agrégée33- Arbitrage à court terme entre chômage et inflation[*]Partie 13 - 5 grands débats de politiques macroéconomiques34- 5 grands débats de politiques macroéconomiques Modifié 27 juin 2010 par 1000+ 20 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Thor Nadeau 26 juin 2010 Partager 26 juin 2010 Mon cours d'économie reposait entièrement sur le livre de Mankiw, mais ca commence à être loin dans ma mémoire. Je suis intéressé par ton initiative. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Medicated 26 juin 2010 Partager 26 juin 2010 Très bonne idée 1000! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Milie Vanilli 26 juin 2010 Partager 26 juin 2010 Je serai assidue Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Pixel 27 juin 2010 Partager 27 juin 2010 Bonne idée, l'économie expliquée par les libertariens ça commence à être redondant. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
B~E 27 juin 2010 Partager 27 juin 2010 Et une dernière note en passant : il ne s’agit pas d’un thread visant à provoquer la droite comme je l’avais fait avec mon début de tutoriel de logique. Cette fois, je serai plus discipliné et en aucune manière je n’essaierai d’attaquer la droite pour rien. Autrement dit, je n’ai pas l’intention que ça vire en guerre gauche vs droite.Donc j'imagine que le thread va être modéré pour faire en sorte qu'il soit libre de ce genre de discussion. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
1000+ 27 juin 2010 Auteur Partager 27 juin 2010 (modifié) Ça dépend. Il peut être pertinent d'exposer les points de vue d'écoles moins mainstream, comme l'école marxiste, ou encore l'école autrichienne. Il suffit juste d'avoir l'honnêteté de ne pas présenter comme étant mainstream ce qui ne l'est pas. Il est aussi impératif d'écarter les articles provenant de think tanks, qu'ils soient de droite ou de gauche.Comme la réponse à mon initiative semble favorable, je ferai le tutoriel comme prévu. J'ai updaté la table des matières. Elle est une traduction "by the book" de celle de Mankiw. Comme je l'ai dit, tout ce que ferai sera "by the book" afin de réduire au maximum mes propres biais. Vous pourrez l'examiner et dire s'il semble manquer des points importants pour une introduction. Il y a 34 chapitres pour un manuel de plus de 700 pages: c'est pour ça que le tutoriel se construira peu à peu et à long terme.Je travaille actuellement sur le premier chapitre. Je le publierai dès qu'il sera prêt. Modifié 27 juin 2010 par 1000+ 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. 1000+ 28 juin 2010 Auteur C’est un message populaire. Partager 28 juin 2010 (modifié) Partie 1 - IntroductionCh. 1 - Les 10 principes de base de l’économieLe terme "économie" provient du terme grec qui signifie « gestion d’un ménage » et de fait, économies et ménages ont beaucoup en commun. Les ménages font face à plusieurs décisions concernant l’allocation des ressources rares dont ils disposent entre leurs divers membres, et ce, en tenant compte des habilités, efforts et désirs de chacun.De même que les ménages, les sociétés font faces à plusieurs décisions. Une société doit décider quels travaux doivent être réalisés, et par qui. Une société doit allouer ses ressources humaines afin de réaliser certains travaux. Après quoi, elle doit répartir entre ses membres les biens et services produits.La gestion de la manière dont sont allouées les ressources d’une société est importante puisque les ressources sont rares. La rareté signifie que les sociétés, tout comme les ménages, ont des ressources limitées et qu’elles ne peuvent donc pas produire tous les biens et services que les gens désirent avoir.L’économie est donc la science qui a pour objet d’étudier comment les sociétés gèrent leurs ressources rares.Dans la plupart des sociétés, les ressources ne sont pas allouées par une autorité centrale (économie planifiée), mais par l’action combinée de millions de ménages et d’entreprises sur les marchés (économie de marché).Les économistes étudient donc, au niveau microéconomique, comment les gens font des choix ou prennent des décisions. Les économistes étudient aussi comment les gens interagissent les uns avec les autres. Ils étudient donc, par exemple, comment leurs décisions combinées déterminent les prix et les quantités vendues. Les économistes étudient aussi, au niveau macroéconomique, les forces et les tendances qui affectent l’économie dans son ensemble telles que la croissance du revenu, la fraction de la population qui ne peut trouver un emploi (taux de chômage) et la vitesse avec laquelle les prix augmentent (taux d’inflation).Pour aborder l’étude de l’économie, il faut préalablement comprendre 10 principes de base. Les 4 premiers principes de base concernent la manière dont les gens prennent des décisions. Les chapitres 5 à 7 concernent la manière dont ils interagissent ensemble. Finalement, les chapitres 8 à 10 concernent comment l’économie, dans son ensemble, fonctionnent. Les principes 1 à 7 sont microéconomiques alors que les principes 8 à 10 sont macroéconomiques.Comment les gens prennent des décisionsPrincipe #1 : Les gens sont confrontés à des arbitragesOn résume souvent ce principe ainsi : « there is no free lunch »; ou encore, en français : « on ne peut avoir le beurre et l’argent du beurre ». Ce principe signifie que pour obtenir une chose que nous désirons, nous devons nous départir d’une autre que nous aimons. Les prises de décisions impliquent ce genre d’arbitrage dans lequel on doit se détourner d’un objectif pour en poursuivre un autre. Prenons l’exemple de l’étudiant qui doit décider comment allouer son temps. Va-t-il mettre tout son temps à étudier la psychologie? Va-t-il mettre tout son temps à étudier l’économie? Ou encore, va-t-il mettre une partie de son temps à étudier l’économie et une autre partie à étudier la psychologie? En tout cas, une chose est certaine : il ne peut allouer tout son temps à la psychologie, et en même temps, allouer tout son temps à l’économie. Bref, dans les prises de décisions, on peut choisir tous les choix en même temps, ce qui implique qu’on doive renoncer à certains d’entre eux. C’est à cela que réfère la notion d’arbitrage.La notion d’arbitrage ne s’applique par seulement au niveau individuel. Lorsque les individus sont organisés entre eux, ils doivent prendre des décisions collectives. Les organisations qu’ils forment sont soumises aux arbitrages. Les sociétés sont soumises aux arbitrages. L’un de ces arbitrages classique concerne, par exemple, les dépenses militaires : plus on dépense pour notre protection militaire, moins on dépense en biens de consommation qui augmenteront notre niveau de vie.Principe #2 : Le prix d’une chose est ce qu’on concède afin de l’obtenirPuisque les gens sont confrontés à des arbitrages, leurs prises de décision requièrent d’estimer les coûts et les bénéfices des divers choix qui leurs sont offerts. Dans plusieurs situations, cependant, cette estimation n’est pas aussi évidente qu’elle peut paraître, surtout pour l’estimation des coûts.Considérons la décision d’aller à l’université. Les bénéfices sont un avancement intellectuel ainsi que de meilleurs opportunités de carrière pour le reste de sa vie. Les coûts, par contre, semble n’être que l’argent dépensé pour les livres, les frais de scolarité, la nourriture et le logement. Or, cela représente mal les coûts qui sont réellement impliqués. Premièrement, cela inclut des coûts qui ne sont pas vraiment des coûts qu’implique le choix d’aller à l’université, comme par exemple l’achat de nourriture et les frais pour être logé. En effet, si on décide de ne pas aller étudier, nous aurons encore à payer pour ça. Deuxièmement, cette estimation du coût ne tient pas compte du coût le plus important : le temps. Le temps dépensé pour étudier ne peut pas être utilisé pour travailler et faire de l’argent par exemple.Le coût d’opportunité d’une chose est ce qu’on concède pour l’obtenir. Toute bonne prise de décision doit être consciente du coût d’opportunité associé à chaque décision possible.Principe #3 : Les personnes rationnelles raisonnent à la margeLes décisions de la vie de tous les jours ne se font pas entre 2 choix extrêmes. La plupart du temps, nous avons aussi l’opportunité de faire des choix plus nuancés. Pendant l’heure du dîner, par exemple, nous ne sommes pas obligé de choisir entre jeûner ou tout manger. Dans une telle situation, le choix que nous devons faire ressemble plus à « vais-je prendre une bouchée supplémentaire de patates pilées ou non ?». Il s’agit là d’un exemple de raisonnement à la marge. Les raisonnements à la marge s’appliquent là où les actions que nous décidons d’entreprendre se réalisent progressivement. Manger, par exemple, s’effectue progressivement, bouchée par bouchée. Raisonner à la marge est donc l’équivalent de se demander, avant chaque bouchée, si on va manger une bouchée supplémentaire ou non plutôt que se demander une seule fois, avant le repas, si on va manger le repas au complet, ou ne rien manger du tout.Les économistes emploient le terme « effet marginal » pour décrire de tels ajustements incrémentaux (c-à-d après chaque bouchée) à un plan d’action (tel que manger un repas). Cela s'apparente à la notion de dérivée en mathématique.Dans plusieurs situations, les meilleures décisions sont prises en raisonnant à la marge. Supposons qu’il en coûte 100 000$ à une cie aérienne pour faire voler un avion de 200 places. Dans ce cas, le coût moyen de chaque siège est de 100000/200 = 500$. En fonction de ce calcul, on pourrait être tenté de conclure que la cie ne devrait jamais vendre un billet en bas de 500$. Or, en raisonnant à la marge, contrairement à cette conclusion, on peut se rendre compte que la cie peut augmenter ses profits. Supposons que l’avion soit sur le bord de décoller avec 10 sièges vides et qu’un client soit à l’aéroport et prêt à payer 300$ pour un billet, mais pas 500$. Dans ce cas-là, la cie peut augmenter son profit en lui vendant le billet à 300$. Bien que le coût moyen du passage soit de 500$, le coût marginal pour ajouter un seul passager est bien inférieur à cela. Cela coûtera à la cie le prix du sac de peanut et de la canette de boisson gazeuse que ce nouveau passager va consommer. Bref, tant et aussi longtemps que le prix du billet est supérieur au coût marginal (coût supplémentaire pour un passager de plus), il est profitable de vendre le billet, même si le prix du billet est inférieur au coût moyen.Donc, un preneur de décision rationnel choisit une option seulement si le bénéfice marginal est supérieur au coût marginal.Principe #4 : Les gens réagissent aux incitationsPuisque les personnes rationnelles prennent des décisions en comparant les coûts et les bénéfices, leurs comportements changent lorsque les coûts et bénéfices changent. Les bénéfices et les coûts sont les incitations qui motivent les prises de décisions. Les bénéfices d’une décision incitent à prendre cette décision et les coûts d’une décision incitent à ne pas la prendre. On comprend donc que si les incitations changent (les coûts et bénéfices), les décisions peuvent donc changer.Comment les gens interagissent-ils?Principe #5 : L’échange peut être avantageux pour tousL’échange n’est pas une situation dans laquelle il y a un gagnant et un perdant. Il s’agit plutôt d’une relation de type gagnant-gagnant. En effet, les individus n’échangent pas s’ils n’y trouvent pas leur compte.Principe #6 : Les marchés sont habituellement une bonne manière d’organiser l’activité économique.Le communisme fût un échec. Dans les pays où il était établit, l’économie planifiée fût remplacée par l’économie de marché, qui elle, s’est révélée être un succès.Comme le dit Adam Smith dans la Richesse des nations, les entreprises et les ménages interagissent sur les marchés comme s’ils étaient guidés par une main invisible les menant vers des résultats désirables. Les prix sont l’instrument par lequel cette main invisible dirige l’activité économique. Ils reflètent autant la valeur d’un bien pour la société que le coût pour la produire. Puisque les ménages et les entreprises tiennent compte des prix lorsqu’ils décident quoi vendre ou acheter, ils tiennent inconsciemment compte des avantages et bénéfices de leurs actions pour toute la société. Par conséquent, les prix amènent les preneurs de décisions à agir d’une manière qui maximise le bien-être de la société.Principe #7 : L’intervention des gouvernements peut parfois être bénéfiqueIl y a des exceptions au principe précédent et il y a deux grandes raisons pour promouvoir l’intervention du gouvernement dans l’économie : premièrement, pour rendre les marchés plus efficaces et deuxièmement, pour rétablir un peu d’équité. En effet, la plupart des politiques interventionnistes visent soit une meilleure croissance, soit une meilleure répartition des biens et services produits.La plupart du temps, la main invisible mène les marchés à allouer efficacement leurs ressources. Néanmoins, il arrive que cette main fonctionne mal. On appelle défaillance de marché une situation dans laquelle un marché échoue à allouer efficacement ses ressources.L’une des causes possibles des défaillances de marché sont les externalités. Les externalités réfèrent aux impacts des actions d’une personne sur le bien-être d’autres personnes. La notion d’externalité signifie donc que la personne qui prend une décision n’internalise pas tous les coûts de sa propre décisions. Ses choix ont des coûts pour les autres. L’exemple classique d’externalité est la pollution. Dans ce cas-ci, l’entreprise polluante ne supporte pas le coût de ses émissions polluantes. Comme ce coût n’est pas internalisé par l’entreprise, on dit qu’il est externalisé. Ce sont les autres qui doivent supporter ce coût. Dans ce cas-ci, le gouvernement peut augmenter le bien-être de tous en réglementant la pollution.Une autre cause possible de défaillance de marché est le pouvoir de marché. Cela réfère à l’habilité d’un agent économique d’influencer substantiellement les prix. L’exemple le plus évident est celui du monopole. L’entreprise en situation monopolistique ne subit aucune concurrence et peut donc fixer les prix. Cela mène à des marchés inefficaces.Dire que les gouvernements peuvent parfois rendre les marchés plus efficaces n’implique pas qu’ils les rendent toujours plus efficaces. Les processus étatiques ne sont pas parfaits.Comment l’économie fonctionne dans sa totalité?Principe #8 : Le niveau de vie d’un pays dépend de son habileté à produire des biens et servicesIl y a une corrélation entre la productivité d’un pays et la qualité de vie de ses citoyens. Cette corrélation s’observe entre divers pays. Elle s’observe aussi, pour un même pays, à des époques différentes.Principe #9 : Les prix montent quand les gouvernements impriment trop d’argentIl y a une relation entre la quantité de monnaie sur un marché et le niveau des prix. Toutes choses étant égales par ailleurs, si la quantité de monnaie augmente, le niveau des prix augmente. Donc, il y a de l’inflation (def : augmentation du niveau des prix). Plus la quantité de monnaie augmente rapidement, plus l’inflation est rapide. Cela peut aller jusqu’à créer des crises d’hyperinflation, ce qui s’est déjà produit, et à plusieurs reprises.Principe #10 : À court terme, toute société fait face à un arbitrage entre inflation et chômageCet arbitrage à court terme est illustré par ce qu’on appelle la courbe de Phillips. Bien que controversée, elle est généralement acceptée. Cette courbe nous dit que sur une période d’un an ou deux, plusieurs politiques économiques poussent l’inflation et le chômage dans des directions opposées.L’une des raisons que l’on donne à cette courbe est la rigidité des prix (les prix s’ajustent lentement). Supposons que le gouvernement réduise la quantité de monnaie qui circule dans l’économie. À long terme, l’unique résultat de cette mesure sera une baisse dans le niveau des prix. À court terme, cependant, les prix ne s’ajustent pas immédiatement : ils s’ajustent avec une certaine lenteur. En réduisant le stock de monnaie, le gouvernement réduit la quantité de monnaie dépensée par les gens. On arrive donc à une situation où les dépenses sont basses, et les prix trop élevés (à cause de la rigidité des prix). Cela réduit la quantité de biens et services vendus par les entreprises, ce qui, du coup, réduit la demande de travail des entreprises. Donc : chômage. Cet arbitrage est temporaire, mais il peut toutefois durer plusieurs années.______________________________________Commentaires et modifications de 1000+ à venir...Vous êtes invité à réagir.(merde, je peux pas modifier ma table des matières... Je trouverai une solution alternative: Je la mettrai dans mon profil) Modifié 28 juin 2010 par 1000+ 13 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Forb 30 juin 2010 Partager 30 juin 2010 @1000+:Lorsque tu parles d'arbitrage, es-tu certain que tu utilises la bonne terminologie? J'ai toujours entendu parlé d'arbitrage dans le contexte financier. Pour cette discipline, l'arbitrage représente les opportunités de faire des profits instantanés sans prendre de risques en exploitant les inefficacités du marché.J'ai une histoire intéressante à propos de l'arbitrage. Un professeur de finance et un élève se promènent dans un corridor de l'université. Tout à coup, l'élève remarque un billet de 100$ par terre. Alors qu'il se penche pour le ramasser, le professeur l'interrompt.- Ne te penche pas pour rien, ce billet est évidemment un faux.- Comment savez-vous cela?- Si ce billet était vrai, quelqu'un l'aurait déjà ramassé.Le professeur et l'élève poursuivirent donc leur route.Pourquoi est-ce que nous ne trouvons jamais de billets par terre? Tout simplement parce que ces billets sont des possibilités d'arbitrage que celles-ci ne sont disponible que pendant une très courte durée (c'est de l'argent "gratuit").Sinon, pour le sujet en général, c'est bien écrit, mais je suis convaincu que tu va te tanner avant le tiers. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
1000+ 30 juin 2010 Auteur Partager 30 juin 2010 (modifié) Lorsque tu parles d'arbitrage, es-tu certain que tu utilises la bonne terminologie?C'est une bonne question.Dans la version originale, Mankiw écrit : "People face tradeoffs". Le problème réside donc dans la traduction du concept "tradeoff". Dans un autre manuel que j'ai, le terme "tradeoff" est traduit par "arbitrage", alors je me suis tout simplement fié à cette traduction. D'ailleurs, là où j'ai écrit "arbitrage", j'ai préféré faire un lien vers la page wikipédia en anglais (tradeoff), car la page française ne nous dit pas grand chose d'utile.Ailleurs sur l'internet, le premier principe est traduit par "Les gens doivent faire des choix". Je crois que ni "choix", ni "arbitrage", n'arrivent à traduire fidèlement le concept de tradeoff.Je crois aussi que le terme utilisé importe peu parce qu'on explique immédiatement après dans quel sens on l'utilise. Pour comprendre le principe, le choix du terme importe peu, mais je reconnais que le choix du terme "arbitrage" peut porter à confusion (à cause de sa signification différente en finance). Modifié 30 juin 2010 par 1000+ 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
wieufhiwuh 30 juin 2010 Partager 30 juin 2010 (modifié) Pas pire tout ça.Pour la traduction de trade-off je mets un 2$ sur compromis. Me semble l`idée de perdre à une place pour gagner à l`autre s`y retrouve bien. Modifié 30 juin 2010 par wieufhiwuh 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
1000+ 5 juillet 2010 Auteur Partager 5 juillet 2010 (modifié) Ch. 2 - Penser en économiste (Partie I) Plan du chapitre:L’économiste en tant que scientifiqueLa méthode scientifiqueLe rôle des hypothèsesLes modèles économiquesPremier modèle : le diagramme du flux circulaireMicroéconomie et macroéconomie[*]L’économiste en tant que conseiller politiqueAnalyse positive vs analyse normativeLes économistes à Washington[*]Les sources de désaccord entre les économistesDifférences au niveau des jugements scientifiquesDifférences de valeursPerception et réalitéIntroduction L’économie a son propre langage et sa propre manière de réfléchir et ce chapitre sert à montrer comment raisonner en économiste.L’économiste en tant que scientifique Les économistes essaient d’approcher leur sujet avec autant d’objectivité que n’importe quel scientifique. Cette approche scientifique implique donc que les économistes formulent des théories, récoltent des données, et analysent ces données afin de vérifier ou de réfuter leurs théories. Bref, les économistes appliquent ce qu’on appelle la méthode scientifique. La méthode scientifique : observation, théorie, et plus d’observation On raconte qu’un jour Isaac Newton a été intrigué par une pomme qu’il a vu tomber d’un arbre. Cette observation l’a motivé à construire une théorie gravitationnelle qui ne s’applique pas seulement aux pommes qui tombent des arbres, mais à tous les objets de l’univers. Les tests subséquents ont montré que cette théorie fonctionne la plupart du temps. C’est parce que la théorie de Newton a été si efficace à expliquer nos observations qu’on l’enseigne encore aujourd’hui dans les cours de physique. Ce va-et-vient entre théorie et observation se produit également dans le champ de l’économie. Un économiste peut vivre dans un pays expérimentant une hausse rapide des prix et être ainsi amené à formuler une théorie selon laquelle les prix montent rapidement lorsque les gouvernements impriment trop d’argent. Pour tester sa théorie, l’économiste peut récolter et analyser des données de divers pays sur l’inflation et la quantité de monnaie en circulation. Si les données récoltées et analysées ne s’accordent pas avec sa théorie, alors l’économiste doutera de la validité de sa théorie. Dans le cas contraire (ce qui est réellement le cas), l’économiste sera plus confiant envers sa théorie. Contrairement aux physiciens, les économistes font face à un défi de taille. Ils ne peuvent tester en laboratoire leurs théories. En guise de substitut aux tests expérimentaux, les économistes portent une grande attention aux expériences historiques. Le rôle des hypothèses Si on demande à un physicien combien cela prendra avant qu’un caillou touche le sol si on le laisse tomber du haut d’un édifice de dix étages, ce dernier répondra en faisant comme si le caillou avait été lâché dans le vide. Or, cette hypothèse selon laquelle le caillou a été lâché dans le vide est fausse : le milieu dans lequel il est lâché contient de l’air qui exerce de la friction sur le caillou et qui ralenti donc sa chute. Le physicien répondrait à cela que l’erreur induite par l’hypothèse du vide est négligeable puisque l’effet ralentissant de la friction est si minime que le résultat de son calcul n’en sera presque pas affecté. En contrepartie, recourir à cette hypothèse simplifie grandement le problème. Pour la même raison, les économistes ont recours à des hypothèses. Par exemple, pour étudier l’effet du commerce international on peut assumer que le monde est constitué de seulement deux pays et que chacun d’entre eux échangent seulement deux seules sortes de biens. Bien entendu, ces deux hypothèses sont fausses, mais elles nous aident grandement à bien penser le problème en le simplifiant. Une fois que nous comprenons bien comment fonctionne le commerce international dans un monde imaginaire constitué de seulement deux pays échangeant deux biens, nous sommes en meilleure position pour comprendre comment peut fonctionner le commerce international dans un monde plus complexe, avec plus de pays et plus de biens. Tout le génie du raisonnement scientifique repose dans le choix des hypothèses que nous utilisons pour représenter un problème. Si le physicien de tantôt avait utilisé un ballon de plage plutôt qu’un caillou, il se serait rendu compte que l’hypothèse du vide aurait induit une bien plus grande erreur dans son calcul puisque la friction a un bien plus grand effet sur un ballon de plage que sur un caillou. L’hypothèse du vide donne un bon résultat lorsqu’on tente de prédire la durée de la chute d’un caillou, mais ne donne pas un bon résultat qu’on tente de prédire la durée de la chute d’un ballon de plage. Suivant le même principe, les économistes doivent utiliser différentes hypothèses pour répondre à différentes questions. Les modèles économiques Tout comme un enseignant de biologie se sert d’un modèle en plastique d’un corps humain pour expliquer comment est fait et fonctionne le corps humain, l’économiste se sert de modèles. Le modèle du corps humains n’est pas réaliste et omet plusieurs détails, mais c’est justement grâce à ce manque de réalisme que ce modèle est utile pour étudier et comprendre comment fonctionne le corps humain : il simplifie la réalité et aide à focaliser sur les éléments les plus importants. Les modèles qu’utilisent les économistes ne sont pas fait de plastiques. Ce sont plutôt des modèles mathématiques grâces auxquels on représente certaines réalités économiques avec des équations et des diagrammes. Tout comme le modèle en plastique utilisé en biologie ne contient pas tous les muscles, capillaires, etc., les modèles des économistes n’incluent pas tous les aspects économiques. Les modèles économiques sont construits à partir d’hypothèses. À la base, un modèle n’est qu’un ensemble d’hypothèses servant à représenter de manière simplifiée une réalité.____________... à suivre Modifié 5 juillet 2010 par 1000+ 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Mr_Nobody 7 juillet 2010 Partager 7 juillet 2010 Merci beaucoup pour ce sujet, je cherchais justement à me mettre dans le bain de l'economie, car j'en ai jamais fait jusqu'alors et que l'an prochain j'aurais à l'étudier en étant avec des camarades de classe qui ont eux des bases solides.Peace 1000+ Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Moskva 30 juillet 2010 Partager 30 juillet 2010 Bonne idée, l'économie expliquée par les libertariens ça commence à être redondant.Alors là c'est pas gagné, parce que Mankiw est un libertarien.Clin d'oeil. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
1000+ 30 juillet 2010 Auteur Partager 30 juillet 2010 Sur son blog, on lui a demandé s'il était libertarien et il a répondu ça: http://gregmankiw.bl...y-politics.html Comme réponse, c'est un peu ridicule car on peut être un défenseur du libre-marché et de gauche sur les questions non économiques sans être libertarien. Pour vraiment savoir s'il est libertarien, il faudrait en connaitre un peu plus sur sa philosophie politique. Mankiw n'est pas membre de l'école d'économie autrichienne, ce qui affaibli un peu l'idée qu'il soit libertarien. J'ai pas trop envie de creuser le sujet, mais si Zvez a plus d'informations sur le sujet, je serais intéressé pour qu'il nous les partage. D'après moi, il n'y a pas vraiment de biais libertarien dans ce que j'ai présenté jusqu'à maintenant. Je ne crois pas, non plus, que cette étiquette lui enlève son sérieux. Bon, il serait temps que j'ajoute du nouveau contenu... Je vais essayer de faire ça pour bientôt. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Midory 31 octobre 2010 Partager 31 octobre 2010 bump Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
La crême de la crême 31 octobre 2010 Partager 31 octobre 2010 bumpEt toi quand-est-ce que tu fais un tuto ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Midory 31 octobre 2010 Partager 31 octobre 2010 Est-ce que j'ai l'air d'étudier l'économie ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Daleko 5 novembre 2010 Partager 5 novembre 2010 Ca a l'air de quoi un étudiant en économie? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Floyd 5 novembre 2010 Partager 5 novembre 2010 De moi! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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