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Les employés de moins en moins fidèles


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Je suis tombé sur cette nouvelle cette semaine et je trouvais le résultat intéressant.

Selon un sondage Ipsos Reid, 22 % des Canadiens se sentent de moins en moins loyaux face à leur employeur. Les Québécois font bande à part : seulement 10 % d'entre eux partagent le relatif désabusement canadien.

L'auteur de l'étude, Jean-Baptiste Aloy, chercheur à la firme d'études marketing torontoise, s'est dit non seulement surpris par le résultat, mais aussi par le fait que ce sentiment de déloyauté se retrouve dans toutes les catégories d'employés, y compris les cadres.

Les employés dont le degré de loyauté a diminué se retrouvent principalement dans deux secteurs fortement secoués par la crise économique : manufacturier et financier. " Les mises à pied ont eu un impact sur le sentiment de loyauté, dit M. Aloy. Dans les entreprises où elles ont eu lieu, 36 % des employés se sentaient de moins en moins loyaux. "

Par ailleurs, les mesures de réduction de dépenses, comme le gel ou les baisses de salaire, ont aussi eu un impact puisque le tiers des employés touchés par celles-ci se sentent moins loyaux. " Il y a aussi une question de reconnaissance. Les employés doivent faire plus qu'avant, sans compensation et sans encouragement de leurs supérieurs, pris dans la même situation. "

Ce manque de loyauté est inquiétant, selon le chercheur, puisque ces employés déloyaux auront envie d'aller voir ailleurs dès la reprise.

Jean-Baptiste Aloy croit que le plus faible taux observé chez les Québécois s'explique par l'impact atténué de la récession et un recul moins important dans les conditions de travail. " Les Québécois affichent aussi une plus grande satisfaction professionnelle. "

Ce sondage, réalisé auprès de 1 128 répondants du 22 au 29 mai dernier, est le premier réalisé par Ipsos sur ce thème. À suivre, donc.

Selon mon expérience, anecdotique, qui se résume aux dires de mes connaissance, ça ne me surprend pas tellement.

En fait je pense que c'est une conséquence tout à fait normal de "l'attitude" générale des employeurs, non seulement face à la crise économique, mais aussi vis-à-vis de la compétition à l'échelle mondiale. Les compagnies exportent beaucoup d'emplois en Chine depuis plusieurs années, ce qui fait que la masse des travailleurs se sent moins en sécurité face à l'avenir de leur job. Dans d'autres cas, comme le mentionne l'article, les emplois restent ici, mais au prix de concessions de la part des travailleurs. Je ne veux pas faire le procès des compagnies non plus, après tout elles font du mieux possible pour être rentable. Par contre, je pense que ce phénomène, bien que facile à expliquer, n'a pas été bien prévu par les employeurs et ça pourrait revenir leur "mordre les fesses" plus tard.

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Moi aussi je ne suis vraiment pas surpris.

Par contre, j'ai plutôt l'impression que ceci est surtout du au fait que les travailleurs cherchent de plus en plus à diversifier leurs expériences de travail.

Je crois que les jeunes ne souhaitent pas tomber dans la routine et rester au même endroit trop longtemps.

Les syndicats actuels, avec le mode de fonctionnement "à l'ancienneté", ne permettent pas aux jeunes d'avoir une sécurité d'emploi. À mon avis, ça peut aussi être une cause de l'hypermobilité des travailleurs.

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Haha, ça me fait tellement penser à ma propre situation.

Ça va avoir l'air niaiseux, parce que c'est seulement un emploi saisonnier, mais je suis revenue travailler dans une compagnie, pour laquelle j'ai travaillée 5 ans, parce que j'adore la job et les conditions de travail. Qui ont justement changées.

La compagnie a eu des problèmes financiers à cause de la mauvaise température qu'elle a eu depuis plus d'un an et qu'elle fait de l'argent sur le tourisme. Elle s'arrange donc pour couper dans ce lui coûte le plus cher, bien-sûr les employés.

Le problème c'est qu'ils ont le choix d'en engager le nombre qu'ils veulent à chaque année puisque l'emploi est saisonnier. Il ont choisis d'en employer autant mais de tous les faire travailler moins tant qu'il n'y aurait pas de "grosses" journées. Mécontentement général de la part des employés puisque la job qui serais habituellement fait par 40 une journée dois être tout de même faite à 30 et que nous savons tous que nous serons peut-être dans la situation de ceux qui ont été coupé la journée même.

Pour compenser, il offrent une activité d'une heure et demi sur trois semaine qu'ils offraient déjà avant autant gratuitement.

Certains n'ont même pas réussit à faire 2000$ dans leur été complet.

C'est ridicule, maintenant à cause de leur manque de pensée à long terme, tous les employés sont fâchés, ont soit démissionné, soit ne reviendront pas la saison prochaine. On donne un mauvais service, etc...

À long terme ce n'est pas nous qui perds, mais la compagnie. Tant pis pour eux.

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(modifié)

J'ai fait justement un travail en sociologie du travail l'année passé. Les questions relatives au travail me fascinent! Tout est une question de confiance entre l'emloyeur, le salarié (ou le syndicat) et le gouvernement, quand cette confiance est rompu il n'y a plus cohesion sociale possible. Ça créé des problèmes qui peuvent s'avèrer couteux à long terme pour tout les acteurs.

Si au Québec la situation est quelques peu différente au reste des provinces canadiennes, c'est peut-être justement parce que notre économie est encore très socialisé, le secteur public occupe une place pondérante et à peu près toutes les entreprises qui offrent des bons salaires sont subventionnés d'une manière ou d'une autre par l'État (pour les prévenir des aléas du marché et de la mondialisation néolibérale).

Y a beaucoup d'emplois au salaire minimum, mais au fond c'est surtout des étudiants, des anciennes femmes au foyer... et le reste c'est un peu le sous-prolétariat québécois (des hommes et des femmes sans qualifications, des immigrants qu'on engage pour faire du dumping social (rammener les salaires vers le bas), bref rien de vraiment dangereux pour le système). Je ne suis pas raciste (au contraire) mais il faut faire très attention avec la politique d'immigration (surtout dans une économie libérale ou le marché fixe les salaires).

Lorsque le prix de l'énergie va monter et qu'on ne pourra plus importer nos produits de chine, de l'inde ou d'ailleurs, vous allez voir ça, des pressions de la part du patronat pour augmenter les quotas d'immigration.

Modifié par Petrel
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  • 2 semaines plus tard...

C'est sur que l'équipe de travail y est pour beaucoup. Mais si les supérieurs ne respectent pas les employé, pourquoi ils seraient fidèles ? C'est donnant / donnant. Tout le monde veux plus d'argent et d'avantage. Le patron veut faire plus de profit, les employés aussi. Si tu traite bien tes employés, ils vont t'aider à fidéliser la clientèle grâce au bon travail effectué. Ça serait bien qu'ils commencent à comprendre que, des employés heureux, bin ça fait prospérer les compagnies.

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Ce serait pas vraiment logique pour un employé de se sentir loyal à son employeur quand il peut recevoir l'ordre de le foutre dehors du jour au lendemain. Pourquoi j'aurais envie de lui rendre service? Pourquoi je le sortirais de la merde quand instantanément il peut m'y foutre sans remord? C'est certain que la crise emmène un manque de loyauté à son emploi dans les secteurs où elle frappe le plus fort. Ce qui est dangereux c'est justement qu'au Québec (et probablement, je suppose, dans tous les pays à saveur capitaliste) une grande partie de l'identité d'un individu se rattache à son emploi. La crise touche beaucoup plus que l'emploi, puisque ce dernier touche un aspect ultra personnel de soi.

Pour les jeunes c'est complètement différent. C'est pas lié à la crise du tout, imo. La plupart accorde encore beaucoup trop d'importance à leur sortie, leurs amis, au clubbing, au "trip" pour qu'il reste une parcelle de leur identité à accorder à leur emploi. Mais c'est pas vraiment difficile de les blâmer. Dans la majorité des emplois étudiants tu travailles deux fois plus qu'un employé cadre pour quatre-cinq fois moins le salaire. Comment ne pas développer une certaine haine? T'es pas motivé quand on te demande de rentrer parce que la ratio effort:résultat est pas fair. Par exemple, j'ai déjà travaillé dans un métro comme commis. Le dimanche soir, je rentrais pour 4h. Je sortais de là avec 34$. J'allais gazer en revenant chez nous, je payais 40$... c'était assez décourageant. L'équipe de travail peut te faire rester un boute, mais pour avoir vécu la situation deux fois, un salaire plus élevé fait souvent pencher la balance.

Les jeunes commencent à s'identifier à leur emploi quand l'argent qu'ils en retirent en vaut la peine par rapport au ratio de boulot qu'ils font. J'ai un ami qui travaille pour la ville dans un terrain de tennis. Il gagne 9,50$/h. C'est pas beaucoup considérant le coût de la vie, mais tu le bougeras pas de là; il prend p-t gros max deux appels en 8h et il a rien d'autre à faire. Il s'emmène des trucs et il s'occupe comme il veut.

Modifié par Mudpie
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Je ne crois pas que c'est nécessairement une mauvaise chose moins de loyauté.

Dans plusieurs domaines, il semble que le futur est dans des employés qui peuvent facilement s'adapter aux différentes situations.

Il devient alors nécessaire d'engager des gens qui ne résistent pas trop aux changement, qui sont capables de s'adapter à tout ce qui peut arriver, et qui sont capables de questionners leurs manières de faire.

On est de moins en moins dans une économie manufacturière où la même personne travaillait dans la même chaine pendant 40 ans, et je crois que c'est une bonne chose d'avoir beaucoup de gens qui sont habitués à changer d'emplois.

Bien sûr, ça a comme désavantage que les entreprises renvoit aussi plus rapidement quand ils n'ont pas besoin des services de quelqu'un. Mais au moins, on devrait avoir moins souvent 10 000 employés dans des usines de char qui ne peuvent plus rien faire dès que l'usine ferme.

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J'ai commencé le travail a 15 ans. Gratuitement, en stage. J'ai perdu 5000$ juste a cause de ca. Maintenant, j'ai besoin d'argent, je sacre, osti que je hait ca, je suis incapable de me trouver une job.

FUCK YOU CAPITALISME DE MERDE

Modifié par Hyraelle
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Fixed.

Ironique de la part du gars qui travaille dans un future shop à fourrer les gens pour avoir une plus grosse commission.

Bon ok, c'est pas correct, mais c'était trop facile. =D

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Je travaille chez walmart. On s'entends que " La fidèlité" envers les employeurs est assez minime! La seule chose qui me fait réellement rester là, c'est le fait que mes factures ne se paieront pas toutes seules! Les boss s'en foutent pas mal de ce qui peux arriver à leurs employés. Ce n'est pas comme si ils avaient vraiment un problème à trouver de la main d'oeuvre avec la foutu récession.

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