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Étudier en cinéma à l'université ?


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Bon, j'en suis rendu à un tournant dans ma vie où je dois choisir en quoi je souhaite me tourner à l'université. J'avais pensé aller en anthropologie à l'Université de Montréal, qui est un programme qui allie à la fois l'implication sociale et une étude approfondie des sciences sociales, mais j'ai aussi un intérêt marqué pour le cinéma. Je pose la question aux étudiants et étudiantes qui se trouvent sur le dépotoir : est-ce que le programme est intéressant et les projets ? Quels sont les principaux débouchés, en gros, ce que vous voulez faire après vos études. Est-ce que le programme de l'UdM est meilleur que celui de l'UQAM ? Différences entre les deux ? Autres informations pertinentes.

Je vous en remercie

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Je n'ai pas étudié en cinéma au niveau universitaire, mais mon coloc est bachelier en études cinématographiques de l'UdeM, donc je peux te parler un peu de son expérience ainsi que de celles de ses quelques amis que je connais.

De ce que j'ai pu retirer des conversations, pas mal tous s'entendent pour dire que le programme est beaucoup trop axé théorie et qu'on se lasse grandement d'étudier des films et de produire des dissertations. La partie pratique, toutefois, semble leur avoir plu, bien qu'elle soit relativement mince comparée au volet théorique. Aucun d'entre eux n'a poursuivi à la maîtrise ni ne semble avoir envie de le faire un jour.

Niveau perspective d'emplois, mon coloc a un travail à temps plein dans une petite boîte de production. Il a réussi à s'y faufiler en stage et s'est montré assez compétent pour que le patron veuille le prendre... comme unique employé permanent. C'est pas mal une exception si je me fie à ses amis qui occupent tous des emplois non-reliés à leur domaine d'étude. Quelques-uns font des contrats maigrement rémunérés sur des plateaux, mais c'est plutôt un sideline.

Tu dois prendre en considération que si tu recherches une stabilité d'emploi, l'enseignement est pas mal ta seule ressource donc ça demande maîtrise ou doctorat. Donc ça totalise minimum cinq années d'études universitaires, voire davantage. En revanche, le programme de l'UQÀM est beaucoup plus contingenté, mais il est axé pratique. L'élève est appelé à se choisir une spécialisation pour s'orienter dans le marché: direction photo, caméra, réalisation, etc. De ce côté l'UQÀM me semble une alternative beaucoup plus intéressante.

J'espère que ça t'aide un peu.

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Les cours de cinéma sont vraisemblablement meilleurs à Concordia qu'aux autres universités.

Il y a beaucoup de gens dans l'industrie de la télé/cinéma qui sont allé à Concordia en cinéma. Vite comme ça, il y a Podz et Marilou Wolfe. Et jcrois qu'un élève a plus de chance d'être accepté à Concordia qu'à l'UQAM selon ce que mon prof m'avait dit. Disons que l'UQAM regarde tes notes avant ton portefolio, alors qu'à Concordia c'est le contraire. C'est aussi fucking plus cher à Concordia, si tu va en Film Production tu va devoir payer le côut de développement de tes films, qui peut se situer entre 1 500$ et 5 000$. Les cours sont donné en anglais, mais tu as aussi le droit de faire tes travaux en français là-bas.

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J'ai un bacc en cinéma et je crois que le cinéma à l'université au Québec c'est un "guess". En région comme moi je l'ai fait, il y avait quand même pas mal de truc pratique, mais il y a à peine 2 professeurs dédiés, alors d'année en année, la qualité des cours est hasardeuse.

Et d'expérience de plusieurs festivals de courts métrages, Concordia ne fait pas mieux que n'importe quel autre école. C'est une question de vision, de volonté/motivation et de talent. Certaines écoles sont plus théoriques, d'autres plus pratique, mais au final, c'est toi qui va faire ce que tu en veux.

La seule chose c'est les ressources matérielles. Ça c'est vraiment différent d'une place à l'autre.

Personnellement, j'envisage l'INIS comme complément de formation et pour avoir une meilleure entrée dans ce milieu qui assez hermétique il faut se l'avouer.

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Étudier en cinéma à l'Université ne mène pas à grand chose à mon avis. Si tu désires faire ton chemin en cinéma, je te conseille plus d'aller étudier dans autre chose et de tenter de te joindre à des productions indépendantes et faire ton chemin tranquillement !

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Oui et non.

Ça aide quand même à perfectionner et ouvrir les horizons. Ce n'est vraiment pas donné à tout le monde d'être autodidacte d'un bout à l'autre et pour être dans ce domaine, il faut l'être à temps plein et en manger. Tu peux pas faire ça "by the side".

Et puis pour percer faut jouer la game, et pour jouer la game tu dois faire parti de l'équipe et pour faire partie de l'équipe tu dois avoir des contacts, et pour avoir des contacts, l'université est un bon départ si tu démontres un peu de talent et de vision. Profs, autres élève déjà dans le milieu, festivals, etc...

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Désolé ça m'a fait penser à ça :

Tu fais ce que tu veux.

Mais franchement même si c'est intéressant, tu risques de te trouver un peu minable à 40 ans quand tu vas être dans la même situation de précarité qu'à 23-24 ans (à la sortie de l'école).

Moi personnellement, sans vouloir devenir une bête à cash, je trouve que d'avoir de la stabilité dans un travail c'est important. Tu ne peux pas vivre de p'tits contrats toute ta vie!

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Je connais trois personnes ayant fait un bacc en cinéma. La première travaille comme réceptionniste dans une petite boîte d'informatique, un autre s'est réorienté dans le domaine de la santé parce qu'il ne trouvait rien dans le domaine du cinéma ou de la télé et le dernier s'accroche toujours à l'espoir de percer dans le milieux; il a 28 ans, habite chez papa-maman et espère toujours obtenir une subvention pour produire un cours métrage; présentement, il travaille dans un club vidéo.

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Et moi j'en connais 4-5 qui ont fait plusieurs courts métrage, participer à des festivals de renom, gagné des prix, passer à Fait ça court, il y en a un qui réalise pour Kilomètre Zéro à Téléquébec. C'est loin d'être la majorité qui ont une "exposure" dans ce domaine. Et c'est un domaine qui prend du temps à percer. Tu dois constamment te vendre toi et tes idées, te battre pour avoir de l'argent; bref une vie d'artiste.

C'est pas aussi facile que de faire un bacc en administration et avoir une job dans un bureau. Il faut pratiquement que ce soit une nécessité, ressentir le besoin d'en faire, comme les musiciens ou les peintres.

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Je connais trois personnes ayant fait un bacc en cinéma. La première travaille comme réceptionniste dans une petite boîte d'informatique, un autre s'est réorienté dans le domaine de la santé parce qu'il ne trouvait rien dans le domaine du cinéma ou de la télé et le dernier s'accroche toujours à l'espoir de percer dans le milieux; il a 28 ans, habite chez papa-maman et espère toujours obtenir une subvention pour produire un cours métrage; présentement, il travaille dans un club vidéo.

T'es lassant avec tes discours de matérialiste pratique. Tu sembles penser que la vie se compose uniquement d'une série de gestes sûrs et médités avec froideur dans le but de tirer le plus grand profit possible dans le plus court laps de temps. Étudier en administration, en informatique, en médecine, check. Obtenir un emploi stable avec de bonnes possibilités d'avancement, check. Faire des placements assurant une retraite confortable, check.

Certainement, avec cette philosophie tu ne risques pas de manquer de rien, mais de mon point de vue je trouve ça plutôt drabe. Étudier dans un domaine qui nous passionne, faire ce que l'on aime, se jeter dans le vide avec notre motivation et notre passion comme seuls filets, c'est aussi ça, vivre. S'épanouir dans un domaine qui nous stimule, se battre pour faire sa place, ça apporte tout autant sinon plus de fierté que de faire des études de fonctionnaire.

Je sais pas si t'es en mesure de comprendre ça par contre, parce que j'ai remarqué chez les gens de ta caste une propension bien marquée au mépris et à la condescendance envers ceux qui ont le malheur de se passionner pour un domaine artistique.

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Le plus important avant de choisir une université et même avant de penser à t'inscrire dans un cours de cinéma, c'est de savoir POURQUOI tu le fais. Si tu vises la richesse, la renommée, la liberté artistique totale ou le simple divertissement oublie tout de suite le domaine, il n'est pas pour toi.

Ceci étant dit, j'étudie en Film Studies à l'université Concordia et je peux te dire qu'il s'agit d'un excellent programme. Les profs sont compétents, les lectures variées et on explore un large inventaire de films. Comme le disait Humbert, ça devient cependant lassant de faire des dissertations.

En Production, tu fais beaucoup d'exploration technique, mais si tu n'es pas "artiste", oublie le programme. Les gens qui sont là-dedans sont des passionnés de technique qui avaient tous des port folios ultra solide. Alors, si tu n'as pas fait de cours de cinéma au cégep ou si tu n'as pas fait parti d'un groupe de production sérieux, oublie Concordia, tu ne rentreras jamais. De plus, je doute que ce soit "pour toi".

Personnellement, je vise ultimement la réalisation et du à la faiblesse de mon porte folio, j'ai du me contenter de film studies. Or, il y existe un tas d'écoles techniques privées qui vont t'apprendre les mêmes trucs que Film Production. En plus, avec un diplôme (AEC) d'une école technique, tu vas plus facilement pouvoir "accepter" et bien performer une job de technicien sur un plateau.

Alors, si tu n'es pas prêt à vivre dans l'incertitude toute ta vie, oublie le cinoche.

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T'es lassant avec tes discours de matérialiste pratique. Tu sembles penser que la vie se compose uniquement d'une série de gestes sûrs et médités avec froideur dans le but de tirer le plus grand profit possible dans le plus court laps de temps. Étudier en administration, en informatique, en médecine, check. Obtenir un emploi stable avec de bonnes possibilités d'avancement, check. Faire des placements assurant une retraite confortable, check.

C'est quoi ton but en étudiant? Qu'est-ce que tu espères accomplir ensuite? Sais-tu comment y arriver? En général, l'école est là pour te préparer à la vraie vie... Ce n'est pas une question de matérialisme mais de vision à long terme.

Certainement, avec cette philosophie tu ne risques pas de manquer de rien, mais de mon point de vue je trouve ça plutôt drabe. Étudier dans un domaine qui nous passionne, faire ce que l'on aime, se jeter dans le vide avec notre motivation et notre passion comme seuls filets, c'est aussi ça, vivre. S'épanouir dans un domaine qui nous stimule, se battre pour faire sa place, ça apporte tout autant sinon plus de fierté que de faire des études de fonctionnaire.

À l'époque, j'hésitais entre aller à l'université en littérature française ou en génie électrique. C'est certain qu'à 17-18 ans, tu as le goût de faire ce qui te passionne. Par contre, c'est aussi l'âge où tu dois penser à ton avenir. Dans mon cas, je me suis dit que je tripperais trois ans à l'école et que je me retrouverais devant sweet fuck all ensuite. J'y ai pensé deux minutes et j'ai choisi le génie. Aujourd'hui, j'ai un travail intéressant et je peux continuer à m'intéresser à la littérature par moi-même.

C'est l'âge où ça prend un sérieux reality check. Qu'est-ce que tu veux faire dans la vie et surtout quelles sont tes capacités à le réaliser. Quelles sont tes ambitions et comment vas-tu y arriver. Tout le monde est différent. Après les trois ans de "passion" à l'université, il y a trente ans de vraie vie ensuite. Il faut essayer de conjuguer les deux mais dans certains domaines c'est extrêment difficile, il y a beaucoup d'appelés mais peu d'élus.

Je sais pas si t'es en mesure de comprendre ça par contre, parce que j'ai remarqué chez les gens de ta caste une propension bien marquée au mépris et à la condescendance envers ceux qui ont le malheur de se passionner pour un domaine artistique.

J'imagine que je fais partie de la même caste. Je crois que la grande différence entre toi et moi, c'est l'âge. J'ai du recul par rapport à ce que vous êtes en train de vivre.

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Je pense que j'ai toutes les chances de réussir dans mon domaine. Si je ne travaille pas dans l'édition (ce que je vise), je pourrai toujours enseigner. Ma vie sera loin d'être ratée et sans gagner dans les six chiffres, je ne me nourrirai pas de pain noir. Si je te disais: "Je suis en littérature pour devenir écrivain", je te permettrais de douter de mon avenir et même de te moquer un peu de moi. Ce n'est toutefois pas le cas et mes perspectives d'emploi sont réelles et parfaitement atteignables.

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Demonas, qu'est-ce qui te fait hésiter entre les deux domaines? (pression familiale? peur de l'avenir? intérêt limité?)

Je ne voudrais surtout pas te décourager, je ne sais pas à quel point tu es passionné, etc. mais si tu as le moindre doute concernant ton intérêt pour le domaine, si il a quelque chose d'autre plus important pour toi, n'y va pas.

J'ai pas étudié en cinéma mais en musique. Dans mon conservatoire, il y avait aussi des sections danse et cinéma, on se côtoyait tous beaucoup et certains n'avaient clairement rien à faire là. Il y en a qui se lancent dans un programme très demandant sans réaliser à quel point il l'est. Et ça c'est que le début, en sortant de là, les études valent très peu, ça fout une trouille incroyable (je suis en train de le vivre, ô joie). Il faut vraiment une motivation de fer, ne pas douter, alors s'inscrire quand on hésite entre plusieurs voies me semble un peu incertain.

Maintenant, c'est faux de dire qu'il n'y a aucun débouché, même si ceux de mon entourage qui s'en sortent le doivent souvent plus à leur culot qu'à leur diplôme.

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La vraie vie, ce n'est pas seulement un métier.

En fait, ça dépend de quelle façon tu vis ta vie. Si tu veux vraiment t'enligner en cinéma, par exemple, eh bien ta vie sera ton travail. Comme le disait si bien Humbert, peut-être qu'il y a des gens qui ne peuvent pas comprendre ça parce qu'ils n'ont pas la flamme et la passion du cinéma. Tsé, quand tu travailles dans un milieu par passion, c'est que le reste prend un peu le bord. Dans ce cas, attendez-vous à travailler vraiment beaucoup pour le même salaire que quelqu'un d'autre. Travailler par passion, c'est s'attendre à avoir un moins bon salaire, mais être heureux dans ce que l'on fait.

Quant à moi, la stabilité est le facteur le plus important dans mon choix de carrière et c'est pourquoi j'ai décidé d'aller faire un BAC en stratégie de production culturelle et médiatique au lieu d'aller en cinéma. Ça m'ouvre plus de portes et ça me permet d'être près de ce qui me fait tripper.

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