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Bouillon de culture littéraire


Déchet(s) recommandé(s)

(modifié)

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Incapable de définir la tristesse avec laquelle j'ai tourné la dernière page.

Modifié par Kah
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  • 3 semaines plus tard...

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Une saga familiale déprimante racontée en plusieurs sections plus ou moins centrées sur un différent membre de la famille et qui culmine par une soirée de Noël teintée de maladie et de réglements de comptes. Un livre inégal mais jamais ennuyant qui semble parfois devenir génial mais qui ne va jamais tout à fait au bout tel un coït interrompu. Ça vaut tout de même largement la peine de s'y attaquer même s'il est long. Dans le genre du Grand Roman Américain c'est très bien.

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  • 2 semaines plus tard...

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Innocemment, j'aime beaucoup les choix littéraires de Hemingway. J'ai donc entrepris de lire ses oeuvres en-dehors de mes cours. J'avais d'abord lu A Farewell to Arms qui fut pour moi une révélation. Premièrement, la narration à la première personne semble nous montrer l'ouverture du narrateur alors qu'il est tellement distant qu'on connait plus aisément les sentiments et divagations de sa partenaire. Partenaire qui était tout à fait fascinante et complètement dans un autre genre que The Sun Also Rises. Alors que dans l'un elle est douce, féminine, fragile et qu'elle prend soin des autres; dans l'autre, l'amour du narrateur est une égoïste croqueuse d'homme à la garçonne. Je n'ai pas encore tout à fait fini le roman où l'univers américain, français et espagnol s'entremêlent, où l'alcool coule sans arrêt peu importe les activités et où le narrateur semble si désabusé et satisfait à la fois. Par contre, c'est à un monde d'hommes qu'on est confronté avec Hemingway et c'est sans détour que ses personnages prennent forme dans ce monde où il n'a pourtant pas de contrôle sur aucun évènement.

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  • 3 semaines plus tard...

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Norman Mailer entrevoyait une trilogie sur la vie d'Adolf Hitler, rédigée par un démon sous le joug duquel le petit Adolf s'est développé pour devenir le Hitler que l'on connaît. Malheureusement, il est mort peu après avoir terminé l'écriture de la première partie, Un château en forêt. Heureusement, le roman peut être lu et apprécié à part entière sans même savoir que deux ouvrages devaient lui succéder. En fait, non seulement j'ai apprécié ce livre, mais je l'ai adoré.

L'idée de base pouvait si facilement glisser dans la facilité que c'est en soi un tour-de-force de l'avoir menée à terme. Mailer construit sa propre vision de l'enfance de Hitler en mélangeant le fait à l'invention sans jamais se soucier de la validité historique de ce qu'il avance. J'ai trouvé l'entreprise intéressante. L'ambiance est malsaine, les personnages font extrêmement "réels" et leurs personnalités sont très bien campées. Autre point positif, le démon qui sert de narrateur explique les "coulisses" de son travail et on ne tombe jamais dans le trop-plein de surnaturel cheapette. C'est même surprenant que le roman nous laisse malgré tout une forte impression de réalisme.

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  • 3 semaines plus tard...

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Un écrivain à succès fait la rencontre d'un couple qui lui raconte la naissance et la mise à mort du fils illégitime de Hitler et d'Eva Braun.

Un roman assez court, qui est long à démarrer mais qui n'ennuie jamais grâce à la légèreté habile de l'écriture de Mulisch. L'histoire est à peu près divisée en trois "sections": introduction où l'on suit le protagoniste pendant une tournée de promotion, rencontre et confession des anciens gardiens du fils oublié de Hitler, puis fragments inédits du journal d'Eva Braun.

Le sujet est traité avec beaucoup de retenue. Ce fils disparu du Führer semble banal en lui-même et sert surtout de prétexte à mieux cerner le personnage. Il y a peu de descriptions, et pourtant on arrive à visualiser toutes les scènes comme si nous y étions. Plusieurs personnages réels y font une apparition. Un bon petit livre.

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Heum, j'ai trouvé ce bouquin tout rabougri en triant des vêtements à ma job.

Je l'ai payé un bon 50 sous.

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La table des matières est prometteuse:

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J'ai terminé le livre.

Bon. C'était éducatif et ça faisait pas mal le tour des déviances générales (J'ai été très déçue qu'il n'y ait pas de chapitre sur la coprophagie). Sinon, mis à part sa qualité éducative, le livre présente un vocabulaire pauvre, des faits inexacts et une certaine redondance dans les propos. Lorsque que je lisais la conclusion, j'avais l'impression que l'auteur radotait paragraphe sur paragraphe pour étirer la sauce.

En tout cas, cette lecture était bien «le fun» pareil.

Mention spéciale à la "coprolalie" dont j'ignorais totalement l'existence.

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John Irving traite ici du désir, du secret, de l'identité sexuelle. A moi seul bien des personnages est une histoire d'amour inassouvi - une histoire tourmentée, drôle et touchante - et une approche passionnée des sexualités différentes. Billy, le narrateur bisexuel, personnage principal du roman, raconte les aventures tragi-comiques qui marquent durant près d'un demi-siècle sa vie de "suspect sexuel", expression déjà employée par Irving en 1978, Le Monde Selon Garp, un roman qui fit date.

Livre le plus politique de John Irving depuis L'oeuvre de Dieu, la part du Diable et Une Prière pour Owen,A moi seul bien des personnages est un hommage poignant aux ami(e)s et amant(e)s de Billy - personnages de théâtre défiant les catégories et les conventions. Enfin et surtout, A moi seul bien des personnages est la représentation intime et inoubliable de la solitude d'un homme bisexuel qui s'efforce de devenir "quelqu'un de bien".

Irving nous enchante avec cette formidable chronique de la seconde moitié du vingtième siècle américain, du grand renfermement puritain face à la libération sexuelle et à la guerre du Viet Nam, sans oublier l'évocation de l'épidémie de sida et ses ravages ainsi que l'effarant silence des gouvernants (Reagan). Mais toujours de l'humour, beaucoup d'humour, arraché à la tristesse et la mélancolie.

J'ai la moitié de lue et j'aime beaucoup. Je connais peu le monde transgenre/bisexuel/transexuel et ce roman nous fait voir en profondeur l'aspect psychologique de tout ça, ce qui le rend très intéressant. En plus, le contexte des années 50-60 et les moeurs américaines de l'époque donnent une belle trame de fond.

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(Inspirée directement du livre éponyme d'Algren)

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Je ne connaissais jusqu'ici Nelson Algren que par la bande, par intertextualité, par l'illustre amante De Beauvoir, par ceci, par cela. Je le connaissais finalement biographiquement et bibliographiquement assez bien sans jamais m'être initiée directement à un seul de ses livres. Influencée par le film d'Otto Preminger, The man with the golden arm aura été le premier. Malgré mon appréciation du film, j'ai entrepris le bouquin avec d'énormes réserves, jugeant glissant le thème principal. Quand la drogue est dans l'air, on a souvent droit à du voyeurisme un peu juvénile propre à exciter les adolescents et les marginaux du dimanche. Du coup, les personnages manquent souvent de profondeur, comme si on devait oublier l'espace de quelques heures qu'un drogué est autre chose que ce qu'osent bien en montrer les campagnes de peur menées par la police de la bienséance. Les premières pages achevèrent d'un coup sec à la nuque toute réserve en moi.

On s’aperçoit rapidement que l'auteur parle en connaissance de cause, et rarement ai-je rencontré une aussi attachante bande d'épaves, d’escrocs à la petite semaine, de drogués, de vétérans handicapés et autres sous-produits d'un système ivre d'injustice. Je me suis retrouvée entourée d'une foule d'images neuves, envoûtée par la plume réaliste mais infiniment tendre de l'auteur, et tout indique maintenant que la carrure damnée de Frankie Machine, paumé principal de l'histoire, me suivra longtemps. Pour publier un tel roman en 1949, il fallait des couilles. D'énormes couilles, et par centaines si possible. Conséquemment, il s'est battu toute sa vie durant pour sauver ses écrits de la censure.

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Modifié par cependant gantelée
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  • 1 mois plus tard...

C'est l'histoire de la littérature.

Ce que tu dis est à mon avis; creux et vague.

À moins que t'aies l'envie et le temps de nous prouver ce que tu avances dans la "merveilleuse histoire de la littérature".

Je crois profondément qu'un auteur excelle dans ce qu'il fait de mieux. Névroser sur la médecine nous prouve qu'on a ça à cœur; ou du moins qu'on est assez voyeur de la chose qui est objet de compréhension pour qu'on s'y penche. N'est pas mauvais médecin celui qui ne sait pratiquer; comme du monde; ou dans la conception qu'est "bien pratiquer".

Si on regarde Mailloux; il se penche davantage sur la médecine qu'il ne pratique. Pourtant; par le fait même il devient un médecin "penseur" ce qui fait de lui un bon dans son genre. Essayer d'exposer des failles; avoir des positions; ou de juste de prendre le temps d'expliquer moindrement un machin médical nécessite de bien comprendre le shit. Quant à réciter des choses avec talent; nécessite que ce qu'on a vu ou senti se révèle l'incursion dans un moment qu'on a à prime abord "saisi". Et saisi de toutes les façons possibles. On possède le moment. Et dans ce moment magique; on est le meilleur médecin du monde parce qu'on a pris le temps de remettre en question tous les automatismes.

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Une poésie tout ce qu'il y a de plus roumaine avec son lyrisme pastoral (voire par moments paysan), ses saints, une certaine folie des éléments sans oublier une âme qui mêle mélancolie mais aussi joie. Une lecture qui émeut après un périple parisien.

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  • 2 semaines plus tard...

Je viens de finir un Stephen King, Le Fléau.

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Quand même 1600 pages. Ça m'a pris un mois et demi. Je dois dire que j'ai été accroché dès le début. King prend beaucoup de temps pour nous présenter les personnages avant qu'ils ne se rencontrent. De cette façon on a vraiment l'impression d'être face à des individus de chair et d'os. Ok, peut-être pas à ce point-là, mais disons qu'on ressent vraiment leurs individualités.

J'ai même été surpris par le talent de King à brosser des scènes de la vie de tous les jours, sans éléments d'horreur ou de surnaturel. Ironiquement, ce sont les éléments plus fantastiques du roman qui m'ont paru les moins réussis. J'ai jamais été très accroché par tout ce qui a trait au combat entre le bien et le mal. Tout me semblait très banal à ce niveau. Ce sont vraiment les relations entre les personnages qui soutenaient mon attention.

J'admets que c'est relativement digeste pour un roman d'une telle longueur mais il n'est pas tout à fait dénué de passages superflus. King n'est pas non plus un très grand écrivain et il y a des redondances dans son style qui finissent par irriter. Dans l'ensemble je ne regrette pas de l'avoir lu mais la finale m'a laissé sur ma faim. J'ai eu l'impression d'un dénouement bâclé et précipité qui est loin de récompenser la ténacité du lecteur...

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  • 2 semaines plus tard...

Pas de la grande littérature. M'enfin. C'était funny le bout où il se raconte faire le mythique marathon à Marathon.

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Pas vraiment de la littérature. M'enfin sont fascinants les fonctionnaires dits mandarins et leurs canaux plus utilisés que la route.

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  • 2 semaines plus tard...

J'ai acheté ce livre. Bien hâte d'y plonger.

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Bien avant le New Age des Enfants du Verseau, longtemps après les Barbélognostiques, les Omphalopsiques ou adorateurs du nombril faisaient sensation à Paris, au temps que l’Esprit s’élevait au moyen d’un Grand Huit. C’était en 1963. Guy Breton, compagnon de farces de Francis Blanche, assidu aux réunions de l’Akademia Dunkan présidées par Raymond Duncan, frère d’Isadora, explorait la Ville Lumière sur les trottoirs de l’occulte. Au gré du bouche à oreilles, ce journaliste de Noir et Blanc, l’exact rival de Paris Match, filait les plus étranges attroupements. Il en fit un livre aujourd’hui réédité dans lequel s’expriment des croyances aujourd’hui disparues.

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